Prénom: Thimothé
Surnom: Thim
Âge: 16 ans
Clan: Aucun.
Croisement: Chat
Description physique: Thimothé possède un physique tout à fait spécial. Ses cheveux sont chatain foncé, lisses et soyeux... Et passent inaperçu à travers eux ses deux oreilles pointues et duveteuses. Il possède de grands yeux bleutés sombres, bien souvent trop expressifs malgré lui. Il reste quelqu'un de très petit alors qu'il entre dans sa seizième année, en effet, il serait étonnant de le voir dépasser le mètre soixante. Par conséquent il ne fait guère son âge. On lui donnerait volontiers à peine douze ans, aussi parce qu'on le prend pour une fille les neuf dixième du temps. En effet, il ressemble à une jeune adolescente, et ne fait rien pour s'en démarquer. Efféminé au plus haut point, vous le verrez souvent vêtu d'une jupe ou de tout autre accoutrement féminin, ce qui accentue d'avantage son visage fin où pointe un petit nez tout juste retroussé, une bouche bien dessinée et discrète. Le tout souvent barré de ses cheveux qui tombent en désordre devant sa figure séraphique. S'ajoute à sa petite taille une finesse assez étonnante et déconcertante, tellement mince que l'on redoute de le serrer trop fort au risque de le briser. Ses jambes sont longilignes, sa peau blanche et satinée comme de la porcelaine. Doté de certains attributs félins, il possède une grâce hors norme, une agilité et une discrétion seules communes à ses semblables. Il lui est possible de cacher sa fine queue de chat tellement elle n'est imposante, ainsi que ses minuscules crocs, à peine plus allongés que des canines humaines. Quand à ses griffes, elles sont plus petites que celles de tous les autres... En effet, pleinement sorties, elles ne frolent même pas de loin la moyenne en ne s'étirant que de deux voire trois petits centimètres minables... Il est quelqu'un de très faible physiquement et est un peu le canard boiteux de ses congénères qu'il ne côtoye pas de toute façon (ou du moins pas encore).
Description mentale: Comme en accord avec sa faiblesse chronique et son androgynie poussée à l'extrême, Thim est doux dans tout ce qu'il entreprant. Il est d'une sensibilité telle qu'il s'attache très facilement aux personnes de son entourage... Voire même trop facilement. En effet, il est très naïf et le berner est un jeu d'enfant même pour les moins doués. Il suffit d'être gentil avec lui pour qu'il vous accorde son entière confiance. Même si ses capacités sont réduites, son véritable pouvoir réside dans la tendresse et l'affection qu'il pourra vous apporter. Aussi est-il quelqu'un de loyal et fidèle, docile et serviable: un parfait petit larbin quand on sait bien s'y prendre. Son physique et son caractère adorables le rendent irrésistible. Malgré tout, il est la cible idéale pour les mals intentionnés... Aussi n'est-il pas aidé par sa vision des choses... Il ne sait réellement situer la limite entre le Bien et le Mal, l'Acceptable et l'Inacceptable, le Normal et l'Anormal... Mais il apprend petit à petit. Voici ce qui le fait être décalé par rapport à tout ce qui l'entoure: la société, son code moral, ses stéréotypes... Tout cela semble difficile à comprendre pour Thimothé qui ne se fie qu'à ses idées et ses goûts, mais également au goût des autres et à ce qui peut attirer l'attention de ceux qu'il veut amadouer. Amadouer pour lui ne revient pas à tromper pour ses intérêts, mais bel et bien à s'attirer les faveurs de ceux qu'il admire ou aime, tout simplement. Se dégage de sa personne une impression très "animal de compagnie"... Malgré toute cette candeur, il ne lui est tout de même pas impossible de comprendre certaines choses, et il est loin d'être bête, contrairement à ce que tout le monde peut penser, humains et créatures confondus... Un marginal trop gentil et fragile pour être parfaitement autonome, voilà ce qu'il est. En effet, s'il n'y a personne pour le soutenir mentalement, il n'ira pas très loin. Il faut qu'il se sente constament encadré et entouré sinon rien ne va plus. Il a toujours besoin d'un "maître", d'un tuteur ou d'un ami pour guider ses pas... Il lui arrive malgré tout d'avoir ses humeurs, de ne pas vouloir certaines choses et de sénerver... Mais il n'est jamais très convaincant.
Il paraît toujours joyeux du fait de sa naïveté et de cette apparence niaise qu'il en résulte... Mais ce n'est pas le cas. Ne vous laissez pas piéger par son physique juvénile et ses grands yeux d'éternel enfant. Sous ce voile de douceur et d'enthousiasme se cache un jeune homme complexé -doutant constament- et mélancolique qui a bien conscience que jamais personne ne le prend réellement au sérieux.
Histoire
La pandémie de peste rouge faisait rage sur la planète bleue qui de sang teintée ne tarderait pas à perdre son nom. Partout les gens se trouvaient en insécurité, partout dans le monde on modifiait à tour de bras le patrimoine génétique dûement conserver au long de décamillénaires d'évolution. Les mutations n'étaient plus naturelles, elles étaient provoquées par ces scientifiques à bout de force qui perdant pied, perdaient aussi la tête. On ne put chiffrer le nombre de victimes gisant ça et là dans les grandes villes. Et lorsque résista une unique femme enceinte donnant naissance à un hybride sain et fort, toutes les autres furent harcelées. On les kidnappait puis mutait leur ADN afin qu'elles donnent naissance à des êtres enfin capables de résister au fléau de la peste rouge. Tigre, panthère, lion... Tous les grands félins furent les donneurs favoris. Mais en marge de cette mode furent expérimentées d'autres races... Donnant toutes de pitoyables résultats qui bien souvent ne survivaient pas...
Dans les laboratoires secrets où la dénaturalisation de la race humaine battait son plein, furent amenées deux jeunes femmes, toutes deux portant un enfant en leur sein. On testa sur elles une race cousine des grands félins... Disons, le petit félin... En effet, des gènes de chat leur furent accordés de force. Arrivées à terme, elles donnèrent l'une après l'autre naissance à leurs rejetons, une femelle et un mâle. Contrairement à tous les autres, ces nouveaux-nés non issus de la génération panthère réussirent à s'accrocher à la vie... Leurs génitrices moururent, ne supportant plus les modifications de leur code génétique à partir du moment où leurs petites créatures n'étaient plus dans leur corps. Comme bien des cobayes elles furent jetées sans qu'on n'entende plus parler de leur souvenir. Les enfants quant à eux, furent élevés par les aberrateurs de la nature. Et au bout de plusieurs années, on les jeta à la rue comme on s'était débarassé de leurs mères. Ils n'avaient pas été jugés satisfaisants. En effet, après une période d'espoir pendant laquelle les scientifiques pensaient avoir trouvé un remède contre l'expansion de créatures brutales et à la force décuplée, ils constatèrent qu'ils s'étaient trompés. Ces hybrides qui résistaient à la peste rouge et qui se démarquaient de tous les autres par leur douceur et leur calme étaient des êtres faibles, et extrêment fragiles. Des créatures chétives qui constituaient plus un fardeau qu'autre chose...
Livrés à eux même dans un monde qui leur étaient hostiles, ils ne purent rejoindre les autres créatures qui ne voulaient s'encombrer de tels boulets à leurs sublimes jambes félines, ni les humains qui à cette époque là recherchaient de beaux hybrides en pleine santé capables de faire bonne impression ou de supporter de lourdes tâches ménagères. Ils n'eurent pas la chance de trouver un humain compatissant et bon, et vécurent alors dans la rue, ou plutôt sur les toits de Paris. Des chats de gouttière, voilà ce qu'ils étaient si on ne prenait pas en compte leur humanité. Les années passèrent dans la misère et paradoxalement la liberté les plus totales. Quand ils furent devenus de jeunes adultes, leur union aboutit à la naissance d'un garçon aussi frêle qu'eux... Ne pouvant pas s'occuper de lui en vivant de détritus trouvés dans les poubelles des restaurants, ils prirent la décision de lui trouver un parent d'adoption. Décision qui leur fut fatale.
Se dévoilant en plein jour ils furent pris en chasse par des Arnaiths. A peine eurent-ils le temps de cacher leur enfant dans un amas de cartons au détour d'une ruelle sombre que déjà ils devaient fuir. La battue ne fut pas longue. Les deux humain-chat fugitifs ne pûrent que tenter d'éloigner leurs bourreaux de la modeste cachette de leur bambin, suite à quoi ils furent attrapés et tués sans pitié.
Cabas à la main, une vielle bonne femme était sortie sur le pas de la porte récupérer les achats que son commissionaire, un vieil alcoolique vêtu d'une cheviotte crasseuse répendant à ses entours la fragance répugnante d'une piquette bon marché, lui ramenait chaque dimanche après-midi, moyennant finance. Après que celui-ci eut reçu la piècette, la silhouette défraîchie de la dame contourna l'angle du perron. Rêvait-elle ou les pleurs d'un bébé se faisaient bel et bien entendre dans la ruelle adjacente ? Traînant sa carcasse, elle finit pour trouver l'émetteur de décibels... A demi enroulé dans une étoffe grossière et sale, un bébé hoquetait ses sanglots, ses yeux d'un bleu d'obsidienne emplis de larmes. Ceux-ci s'ouvrirent en grand quand l'ombre de la bonne femme couvrit l'espace. Il se tut, larmes aux joues mais bouche grande ouverte face à ce visage étranger... Il ne tarda pas à gratifier l'inconnue d'une risette resplendissante et baseuse. Conquise, la vielle dame ne put que ramasser l'enfant couvert de boue poussièreuse.
C'est ainsi que Mademoiselle Gormann, riche héritiaire d'un multi-millionnaire, seule au monde et toujours vielle fille vivant chichement dans une grande et ancienne maison de Paris, recueillit la créature chétive qu'elle nomma Thimothé en l'honneur de son défunt et regretté richissime père. Elle n'avait jamais adopté de créatures auparavant, les jugeants trop instables à son goût. Thim quant à lui, prouva rapidement qu'il n'avait absolument rien de violent en lui. Toujours en train de sourire, plein d'entrain et au physique adorable, il était l'enfant parfait pour cette mémère qui ne savait ce qu'était qu'aimer un homme. Elle ne s'était jamais mariée, n'avait pas d'amies... Pourquoi ? Parce qu'elle était totalement folle. Mais elle était malgré tout gentille... Elle s'occupa du bébé à sa façon, l'éduquant suivant sa propre vision des choses, suivant sa propre folie. Il ne manqua absolument de rien ni ne s'ennuya. Il ne sortait quasiment jamais de ce manoir gris et poussièreux, sauf pour faire un tour chez le médecin. Notons bien médecin et non vétérinaire. En effet, pour la vielle, Thim était un petit garçon tout à fait normal. On pensait simplement d'elle au dehors qu'elle était particulièrement attachée à sa petite créature et que cela expliquait le fait qu'elle ne lui mette pas de colier et le traite comme un humain... Ou plutôt humaine...
Elle le trouvait tellement adorable qu'elle s'occupait de lui comme d'une poupée... Elle lui mettait de jolies toilettes sorties tout droit de son placard sombre qui sentait la naphtaline comme une route nouvellement goudronnée. Elle lui apprit à lire, à écrire, à calculer, à chanter, danser, bien se tenir et cuisiner... Mais toujours comme s'il était une fille. Thim, ne connaissant pas le monde extérieur, ne pouvait pas juger du décalage qu'il avait en parallèle de la société. De plus, elle ne lui expliqua pas le contexte de guerre actuelle, ne le mettant même pas au courant que ceux de sa race étaient traditionnellement soient des esclaves, soient des hors-la-loi...
Aussi quand Mademoiselle Gormann toujours aussi folle à lier décèda de maladie, Thimothé n'était rien de plus qu'une parfaite petite jeune fille prête à être marier, comme sa défunte tutrice l'avait été toute sa vie... Tenir une maison, des comptes ou du courier, voilà les choses qui auraient pû lui valoir quelque chose. Atrocement peiné et perdu suite au décès de Maman, il fut plus ou moins recueilli par l'ivrogne qui faisait les courses de la dame. Celui-ci tenait une vielle et minuscule taverne poisseuse où se réunissaient les dépravés du coin pour boire jusqu'à l'ébriété totale. Il devint donc serveur au compte de ce louche tavernier afin d'avoir un toit, de la nourriture, et quelqu'un pour lui dire ce qu'il fallait faire. Il passa deux ans à vivre de la sorte, subissant les outrages et excès des clients...
On ne peut pas dire si c'est le destin qui dicta au feu de ravager la gargotte insalubre. Du jour au lendemain, l'adolescent se trouva à la rue. Mais comme toujours, son charme s'exerçait sur les humains au point qu'il y avait toujours quelqu'un pour le nourrir et le blanchir, le loger provisoirement puis le refourguer à quelqu'un d'autre. Mais ce style de vie avait ses risques et après avoir rencontré de mal-intentionnés "maîtres d'appoint", Thim fut de moins en moins acharné à se trouver de nouveaux tuteurs. A un tel point qu'il lui arrivait de séjourner plus ou moins longtemps dans la rue, sous des ponts de la Seine ou dans des parcs...
Il réussit un jour à entrer dans les bonnes grâces d'un prêtre retranché dans une petite église oubliée de tout le monde. Et jusqu'à l'heure actuelle, c'est lui qui permit à l'hybride fragile de continuer à vivre dignement. Ces années passées dans la misère des bas fonds lui avaient enseigné une partie de la réalité qui était celle de son époque, même s'il avait toujours du mal à comprendre certaines choses...
Talent(s) particulier(s): Son seul talent est celui d'apaiser les âmes par sa douceur et sa gentillesse.
Propriétaire: /
Style de combat: Aucun... Il ne sait absolument pas se battre mais peut-être que s'il est confronté à un véritable danger son instinct félin le poussera à une quelconque attaque désespérée.
Autres: Quand il est heureux ou se sent bien, il se met à ronronner sans réussir à se contrôler.