Nyarai [Fiche Validée!]

Prénom: Nyarai

Surnom: Mirage

Âge: 23 ans

Clan: Aucun

Croisement: Issue d'un couple de lions blancs

Description physique:
Une taille assez quelconque (1m65) avec des courbes féminines difficiles à dissimuler, Nyarai conserve une posture assez effacée. Sa peau est plutôt pâle, résultat des heures qu'elle a passé enfermée à l'intérieur. Ses yeux de félins sont d'un bleu profond, un peu semblable à celui d'un ciel d'été sans nuages peu avant que la nuit ne vienne en changer les teintes. Ses cheveux au blond si clair qu'ils en paraissent parfois argentés s'écoulent en désordre jusqu'au milieu de son dos. Plutôt fine de manière générale, ses gestes paraissent gracieux ou fragiles, mais ses origines animales sont facilement visibles dans sa démarche féline.

Description mentale:
Nyarai a malgré elle hérité de l'instinct de groupe de ses origines. Elle n'aime pas être seule, et même si elle reste souvent silencieuse, une simple présence suffit à faire apparaître un sourire sur ses lèvres. D'une extrême loyauté, elle se montre fidèle en toute circonstance, quitte même à faire des choses qu'elle pourrait regretter. Elle peine un peu à comprendre l'indépendance de ses semblables, elle qui a besoin de quelqu'un à suivre pour avoir un but. Elle est facilement prête à se sacrifier pour autrui, quel que soit sa race, et surtout si il s'agit d'enfants. Elle serait incapable de faire du mal à un être qui ne peut se défendre pleinement.

Histoire

« Pardon... »

Blottie derrière une benne à ordure, Adaeze laissait couler ses larmes. Affalée sur le sol, ses mains sales et tremblantes cachant son visage, ses épaules tressautaient sous les sanglots qu'elle ne pouvait plus contrôler. Et dire qu'il y avait encore quelques jours, tout allait bien. Mais maintenant... Son compagnon avait été abattu, leur repère avait été brûlé par les humains, et la faim commençait cruellement à se faire ressentir. Trop cruellement pour qu'elle puisse encore s'occuper de son enfant.
Une centaine de mètres plus loin, une porte grinça, jetant sur la ruelle endormie un carré de lumière brutal, assez pour faire s'ouvrir le regard azuré d'une petite créature sur le palier. C'est comme ça que Nyarai commença sa vie parmi les humains...

C’est chez cette vieille dame, qui recueillait des créatures abandonnées, que la petite lionne vécut ses premières années. Le traitement n’était de loin pas fantastique, mais au moins il y avait de la chaleur et de la nourriture, du moins assez régulièrement. Certains venaient, d’autres s’en allaient, la plupart étaient vendus à certains propriétaires pas assez riches pour acquérir une bête avec un pédigrée. Mais à chaque visite, la vieille dame enfermait Nyarai dans la cave, présentant les autres félins sans jamais montrer la fillette. Elle se la réservait pour elle. La petite atteint ce qu’elle estimait devoir être ses dix ans, du moins d’après l’âge que lui avait donné sa maîtresse. Parfaitement soumise, douce et tendre, elle avait même le droit de dormir au pied du lit de la vieille dame, jusqu’au jour où elle n’en voulu plus.

« Papa papa !! Regarde comme elle est jolie ! On la prend dis, on la prend ? »

Sans ménagement, une fillette de 8 ans tirait les cheveux de Nyarai, en faisait le tour pour l’observer sous toutes les coutures sans que la créature ne pense même à éviter les gestes maladroits qui aurait pu lui faire mal.

« Comprenez mon bon monsieur que je ne peux pas vous laisser ma petite Nyarai. Elle est très chère à mon vieux cœur. »
« Ce chèque est-il aussi suffisamment cher à votre vieux cœur ? »
« Mes bien sûr, mon bon monsieur. Vous voulez un nœud pour l’offrir en cadeau ? »

Pas besoin, le « cadeau » était déjà offert à la fillette qui maintenant sautillait de joie autour de son nouveau jouet. Nyarai ne voulait pas partir, mais la vieille dame le lui avait ordonné, alors… Oh, ce n’était pas bien différent d’avant. Sauf que cette fois, elle avait même une sorte de panier avec une couverture pour dormir au chevet de sa nouvelle petite maîtresse. Elle ne pouvait pas prétendre avoir été maltraitée, oh non ! La petite prenait soin d’elle ! Un nœud dans les cheveux, un joli collier… Le père avait même imposé qu’elle apprenne à lire pour raconter des histoires à sa précieuse petite fille. A la fois animaux de compagnie et baby-sitter, Nyarai veillait sur sa petite maîtresse avec une dévotion qui aurait fait honte aux créatures libres. Une dévotion telle qu’elle prenait sans se plaindre les coups dispensés lorsqu’elle n’avait pas été assez attentive et que sa maîtresse faisait des bêtises. Mais Nyarai, tout comme sa maîtresse, finissait par grandir. La fillette devenue demoiselle ne s’intéressait plus autant à son jouet. A l’inverse de son père qui regardait maintenant la féline différemment. Elle devait avoir dix-huit ans environ, lorsque sa maîtresse sorti pour se rendre chez des amis pour une fête privée en la laissant seule à la maison en compagnie du père. Une nuit où Nyarai n’osa pas s’opposer un seul instant à tout ce qu’il lui fit subir. Battu puis violée, jamais elle n’osa dire quoique ce soit à qui que se soit. Et à chaque fois qu’elle se retrouvait seule avec lui, elle se pliait à ses ordres pervers. Mais peu importe, tant que la maîtresse et le maître étaient content d’elle.

Quelques années s’écoulèrent encore, et du haut de ses vingt ans, la petite maîtresse devenue grande abandonna définitivement son jouet. Elle se maria, quitta la maison paternelle sans doute en ignorant ce dont son père était capable. Elle ne s’était posé aucune question, il paraissait assez content qu’elle décide de lui laisser Nyarai. Plus d’enfant à protéger, juste une vie à subir les désirs d’un maître à moitié fou. Pourtant, elle s’y était résolu, alors pourquoi ce soir-là, sans qu’elle réalise son geste, elle avait laissé sur le visage de son maître ses trois marques bien visibles? Prise de terreur, elle s’était confondue en excuses, s’était enfoui la tête dans les bras, prête à recevoir la punition, mais rien…
Et le lendemain soir ? Rien non plus. Il ne la toucha même pas.

Mais le surlendemain, en début d’après-midi, il l’emmena hors de la ville. Devant une forêt, il rejoignit trois ou quatre autres véhicules devant lesquels des hommes chargeaient des armes à feu. Lui aussi en sorti une de son coffre avant de sortir Nyarai en la présentant comme le « lapin ». Il la poussa brutalement, en direction des premiers arbres.

« Cours… Tu as trois minutes. »
« Qu… Quoi ? »
L’homme leva son arme vers elle et tira un coup. Le choc fit perdre l’équilibre à Nyarai qui s’écroula, l’épaule en sang, le regard affolé.

« Plus que deux minutes trente… »

Les autres « chasseurs » éclatèrent de rire en voyant la créature se relever en titubant et détaler à toute vitesse droit sous le couvert des arbres.

« Messieurs, la chasse est ouverte ! »

Terrorisée, sans savoir où elle allait, Nyarai courait encore et encore, sautant sur les branches avec toute l’agilité qu’elle avait hérité de ses parents. Mais sa blessure la ralentissait, et à chaque fois que son épaule touchait une branche, à chaque fois qu’elle faisait un mouvement trop brusque pour se stabiliser, elle s’écroulait sur le sol.
Combien de temps s’était-il écoulé ? La seule chose dont elle était certaine, c’était que les trois minutes étaient passées. Une balle fusa au-dessus de sa tête, un autre lui traversa le mollet, la faisant tomber une fois de plus. Mais Nyarai était incapable de crier. La course, la douleur et la terreur l’empêchait de reprendre son souffle. Pourtant, elle se relevait encore, sous le rire gras du chasseur qui avait réussi à l’atteindre, et repartait, boitillant entre les arbres. Il fallu attendre que le soleil commence à décliner pour qu’elle reprenne son souffle. Blottie contre la souche d’un arbre mort, à moitié dissimulée par le feuillage, elle tentait de nouer avec ses mains tremblantes un morceau de sa manche autour de sa jambe pour qu’elle puisse encore courir. Devant, il y avait un peu plus de clarté. Une clairière ou la fin de la forêt ? Elle espérait que ce fut la seconde possibilité. Instable, elle se releva, s’appuyant de son bras valide sur la souche pour avancer silencieusement jusqu’à cette lumière un peu plus claire.

« Alex, t’avais dit que t’avais fait le plein… »
« Et je l’ai fait, je t’assure ! Je ne comprends pas, il doit y avoir une fuite. »
« Dis papa, c’est quand qu’on arrive ? Les autres doivent nous attendre. »
« Si tu veux aller plus vite t’as qu’à y aller à pieds, tiens ! »

Mais le petit ne répondit pas. Bouche bée, il fixait maintenant Nyarai comme s’il n’était pas certain de pouvoir croire ses yeux. Les deux autres voix qu’elle avait entendues, elle ignorait à qui elles étaient. Un immense véhicule était arrêté, les portes ouvertes, affichant sur le flanc les couleurs d’un cirque.

« Pitié… Aidez-m… »
« Je te tiens ! Tu vas y passer, comme tous ceux qui ont osé se rebeller ! »

Derrière elle se tenait son maître, arme pointée droit sur elle, ignorant totalement l’enfant qui se trouvait juste là, dans la suite de la ligne de mire.

« Non ! »

Nyarai se jeta en avant, entoura le petit se ses bras, l’écartant pour qu’il ne soit pas dans le même couloir de tir qu’elle. La suite ? Difficile pour la créature de s’en souvenir. Il y eut à nouveau ce bruit assourdissant, et puis plus rien…


Ses yeux s’ouvrirent sur un plafond blanc, un peu bas. Elle battit des paupières, cherchant à stabiliser les tournoiements des affiches qui y étaient collés. Un homme sur un trapèze, un lion qui sautait à travers un cercle de feu…

« Bien dormi ? »

Elle tourna la tête brusquement, lâchant un gémissement en sentant la brûlure vive à son épaule. Agenouillé à côté du lit, un regard enfantin la fixait avec un grand sourire.
Trois jours… Trois jours dans l’inconscience sans avoir été témoin de ce qui s’était passé. Aujourd’hui encore elle rend grâce à ces humains de l’avoir sauvée. Ils se sont opposé à ce qu’on l’abatte, et avaient dieu seul sait comment, racheté Nyarai à un prix dérisoire. C’était des gens du voyage, tombés en panne sèche alors que le cirque les attendait.

Voilà maintenant un mois entier que Nyarai vit au cirque. Ses blessures ont guéri, elle a un nouveau toit. Au début, elle accompagnait le numéro de magie du couple, maintenant elle a son propre show de contorsionniste aérienne.
Mais plus que tout, elle a une nouvelle famille, et aussi un nouveau nom rien que pour la piste. C’est le petit garçon qui le lui a donné ! Mirage.

En temps qu'artiste, elle se trouve un peu moins isolée du reste du monde. Grâce à sa nouvelle famille, elle a appris que la Thianra, mouvement de libération des créatures, a été littéralement détruit. Même si elle a toujours eu de la peine à comprendre ce qui motivait ce groupe, elle n'a pu s'empêcher de ressentir comme un pincement au coeur... Ceux qui aspirent à la liberté ont-ils donc perdu tous leurs espoirs?


Talent(s) particulier(s): Elle est d’une agilité, d’une grâce d’une souplesse impressionnante.

Propriétaire: Elle dira qu’elle appartient au cirque.

Style de combat: Aucun

Autres: Elle lit très bien les histoires ! ^^

Fini! ^^

Très bien, pour ma part j'aime beaucoup. ^^ Si Noah est grognon tu le sauras vite, mais pour ma part c'est impeccable (le côté lion blanc étant justifié par les cheveux d'albinos).

Juste un minuscule détail: est-ce que tu pourrais faire allusion au récent changement dans le statut des créatures? Ne serait-ce que pour dire qu'elle ne sait rien de la lutte, ou quelque chose dans le genre...

[Fiche validée]

En fait, j'en ai faite une d'allusion, mais je crois qu'elle est trop discrète... Je modifie ça dans l'histoire tout de suite!