Evasion ponctuelle...

Le journée avait été douce. Ou du moins l'avait-elle été pour Thimothé. La tendresse d'un soleil parfaitement dévoilé dans un ciel d'azur avait accompagné la jeune créature dans ses péripéties journalières. Découvrir Paris, amadouer quelques passants, demander l'aumône... Tout ceci était bien plus agréable avec la caresse d'une brise tiède qui apaisait les coeurs. Loin des cris et des souffrances de la guerre qui opposait humains et hybrides, le demi-chat avait passé une journée tranquille. Ce soir, sourire aux lèvres, il avait voulu contempler la ville d'au-dessus, s'émerveiller devant la kyrielle de couleurs qu'offrait le spectacle de la cité endormie. A des lieux de s'imaginer tous les crimes qui se perpétueraient durant la nuit, le jeune garçon avait réussi à escalader l'escalier en colimaçon étroit et rouillé d'un immeuble. C'est après plusieurs minutes d'effort qu'il atteint son but, essoufflé mais heureux. Il allait passer la nuit ici tiens, c'était mieux que dans un vieux carton à l'angle d'une ruelle morbide. Ses doigts fins et anguleux s'agripèrent au dernier bareau de l'échelle qui terminait l'escalier tandis que sa petite bouille dépassait enfin au dessus des tuiles. Un grand sourire juvénile tira ses lèvres alors que s'allumait dans ces yeux une lueur de joie. Il réussit à se hisser tant bien que mal sur la couverture d'ardoise et roula ridiculement avant de se retrouver assis.

"Wooaaaooowww..."

Ce murmure d'admiration n'avait su rester contenu dans sa gorge quand ses prunelles d'un bleu d'obsidienne s'étaient posés sur un horizon du lumières artificelles. C'était encore plus joli que ce qu'il s'était imaginé. Il se releva fébrilement, serrant machinalement sa veste en jean sur ses épaules. Il frissona quand le vent, plus accru sur les toits, fit virevolter la jupe rapiécée qui tombait sur ses genoux sales. Il fit alors quelques pas sur le côté pour se rapprocher du conduit d'une cheminée. Arrivé, il posa sa petite main sur les briques grises et crasseuses afin de se retenir. On ne sait jamais... Il était tellement léger qu'une bourrasque pouvait lui être fatale en pareil endroit.

Il était totalement absorbé par son observation quand un cri étouffé par la brise déchira le silence de la nuit. Il sursauta puis fronça des sourcils. Qui avait bien puis crier comme ça ?
Il se décida à lâcher son point d'ancrage pour se rapprocher du bord d'un pas hésitant et vigilant. Il se mit finalement à quatre pattes pour arriver près du précipice. Il posa ses deux mains sur la gouttière et pencha sa tête dans le vide pour voir curieusement ce qu'il s'y passait. Il entendit un bruit régulier et sourd... Comme quelqu'un qui tapait contre quelque chose.

"Est-ce... Est-ce qu'il y a quelqu'un ?"

Il n'était pas conscient des risques qu'il prenait à ainsi s'adresser à l'inconnu, trop occupé à être inquiet pour cette personne.


(Réservé.)

La sombre piece enfermer en son seins une magnifique creature. Rebelle, magnifique, sauvage, violente... Silue ruminait sur elle même. Elle était assise sur son lit. Puis soudain, elle se levat et allat frapper le mur d'en face en hurlant.

Silue n'en pouvait plus. Sa captivité la rendait completement folle. Appuyer contre le mur, la respirtation hatelante, les yeux fermer, elle esseyer de se clamer. Puis, elle entendit la voix. La voix d'un enfant surement. Elle était douce et appaisante. Mais qui cela pouvait-il bien etre? Aprés tout, il devait etre plus de minuit. Se retrournant d'un bond avec cette grace feline qui lui était donner, elle observat la fenetre avec un regards interogateur.

*Qui est ce?*

Pensat-elle. Avec une axpression soucieuse, elle observat plus intensement encore la fenetre. D'une voix imprieuse et interreser, elle dit.

Qui etes vous?

Elle attendit patiament la reponse. Esperons qu'il puisse lui repondre!

Ses petits doigts cramponnés à la feraille d'évacuation d'eau, il n'eut pas à attendre longtemps avant qu'une réponse lui soit donnée. C'était une voix de femme, une voix non effrayée, une voix assurée et franche.
Les oreilles duveteuses de la petite créature se dressèrent sur sa tête alors qu'il penchait un peu plus la tête. Il y avait une fénêtre ici, et c'est de là que provenait les paroles de la jeune femme. Timide et un peu appeuré, ses oreilles se rabatirent soudain en arrière, comme sous le coup de la peur. Il sentait bien qu'elle était une créature. Ses poils se hérissaient sur sa nuque et le long de sa queue qui dépassait de sous sa jupe. Il ouvrit la bouche pour répondre et laissa s'échapper sa voix timide.

"Heu... Je... Je m'appelle Thim..."

Ce n'était peut-être pas ce que la demoiselle voulait savoir mais lui ne savait pas quoi répondre d'autre. Il se racla la gorge pour parler de façon plus intelligible et se secoua pour se donner un peu de courage.

"Je vous ai entendu crier..."

Sa queue s'était mise à onduler dans son dos tandis qu'il essayait de se pencher encore un peu plus.

"Quelque chose ne va pas ? Vous avez besoin d'aide ?"

Il n'était pas conscient que sa présence ici était étonnante. D'une parce que les gens seraient surpris de voir un enfant sur les toits, de deux parce qu'à minuit c'était assez inconcevable. Il lui proposait son aide mais que pouvait-il faire ? Lui en qui jamais personne n'avait mis confiance.

Les oreilles de la jeune fille se dressèrent sur la tête. Elle sortirent de la touffe de ses cheveux ebène. Ses yeux percant virent alors une jeune creature. Sa queue touffue de poils ebene, était agiter par des gestes rapide et nerveux.

Elle doutait que se soit reel. Mais elle persistait a croire qu'il y avait un espoir de sortir de cette geole. Avec une voix plus tendre, elle dit alors.

Je m'appelle Silue.

Elle enchainat alors, d'une voix montant dans les aigus...

Je suis JUSTE enfermée...

Elle avait dit cela ironiquement mais c'était forcer. Elle scrutait maintenant les cieux en attente d'une reponse, quel qu'elle soit.

Le ton doux que prit la jeune femme apaisa sa crainte. Il avait toujours un peu peur des autres créatures mais voyait sa crainte réduite à néant dès qu'on lui parlait gentiment. Elle n'avait pas l'air méchante. Il analysa rapidement ses paroles.
Enfermée ? Mais pourquoi ?... Quelqu'un la séquestrait ? Qui faisait ça ? La réponse s'imposa à lui sans qu'il n'ait à retourner ses méninges. Si lui était libre, ce n'était pas le cas pour tous les mutés. Il était même un peu exceptionnel en son genre... Elle avait un "maître", elle était apparemment esclave de celui-ci... Sinon pourquoi l'enfermerait-il ? Il se sentit un peu bizarre, presque coupable d'être aussi libre que le vent alors qu'elle, devenait folle à rester dans une pièce close.
Son regard attristé se balada sur les barreaux qui cloturaient la fenêtre. Que pouvait-il faire contre ça ? Lui et sa faiblesse chronique... Il ne fallait même pas qu'il songe à s'attaquer au métal forgé qui retenait prisonnière l'inconnue. Il ne pouvait pas l'aider seul... Aller chercher de l'aide ? Pourquoi pas ! Mais qui ? Un humain ? Il ne connaissait aucun humain qui accepterait de venir ici pour délivrer la créature d'un de ses congénères...
Les sourcils de Thim se tirèrent d'une expression peinée. Mince...

"Je... Je ne vois pas comment vous aider..."

Ses pieds patinèrent sur les tuiles alors qu'il essayait de se rétablir. Il réussit à reprendre appui malgré tout.

"Que... Que puis-je faire ?"

De fines mèches de ses cheveux chatains tombaient en de gracieuses arabesques sur ses joues tandis qu'il tentait d'apercevoir son interlocutrice. Il ne se risquait pas à jeter un regard dans le vide. Le point de vue donnait directement sur la rue déserte. Pas un chat -drôle de jeu de mot- ne flanait entre les poubelles éparses sur le trottoir.
La gouttière grinça et le chat se raidit, griffes soudain sorties, de voir si le conduit tenait toujours. Il dégluttit difficilement puis reprit d'une voix tendue.

"Je ne peux rien faire seul..."

Mais qui pouvait bien etre cette personne? Un enfant surement a la voix. Mais Thim, ci c'était un enfant, ne pourrait effectivement pas l'aider. Mais a penser a cela, a entendre cete vois de gamin, et a sentire son odeur, deja, Silue ce sentait mieu.

Avec un sourire au bout des lèvre, elle se mit sur le bords de la corniche de la fenetre. Elle commencat alors a parler d'une voix beaucoup plus douce.

Tu ne peut rien faire si tu est seul.

Puis, reprenant, avec un regards vers la fentre, elle parlat.

Mais que tu parle et qua j'entende le son de ta voix suffirat a ne pas me faire sombrer dans la folie...

Sa queue ebene fouttait l'air nerveusement. Ses oreilles était bien haute et ses griffes était sortit. Parler lui faisait du bien ,elle reprenait conscience d'elle même.

[HJ:Dsl du retards et dsl de la pietre qualitée... ]

(Erf tu m'excuseras de la longueur du message... TT Je sais pas encore si j'arriverai à t'écrire quelque chose de potable avant de piquer du nez sur le clavier.)

D'étranges ondes faisaient onduler l'atmosphère. Le duvet blond et microscopique qui couvrait le dos nerveux et faiblard du jeune chat était dressé, témoignant de l'empathie de ce dernier. La pauvre... Se mettant à sa place, il comprenait aisément les vagues de folie qui devaient submerger la créature détenue sous les toits. Mais que pouvait-il bien connaître de la détention, lui qui avait toujours été libre ? Même si les conditions de vie de sa misérable existence se dégradaient de jour en jour, il n'avait jamais eu de maître. Il valait sûrement mieux être un demi-mendiant comme lui que de connaitre l'esclavage.
Se penchant toujours un peu plus au dessus du vide, poussé par la curiosité d'apercevoir le visage de son interlocuteur, Thim finit par glisser par dessus bord. Oh il avait bien prévu le coup déjà et s'accrocha doucement aux barreaux de la fenêtre. Ses petits pieds vinrent se caler entre les tubes d'acier et il put enfin voir la jeune femme. Elle était proche de la fenêtre, apparemment désireuse de le voir elle aussi. Ses longs cheveux noirs, touffus et soyeux, se mêlaient avec charme à son teint opalin.
Il garda le silence tandis que ses prunelles d'un bleu profond dévisageait la Créature qui lui faisait face. Sa petite main ne put s'empêcher de se tendre au travers de la cage pour venir froler du bout des ongles une des mèches brunes de la jolie femelle, tigresse sauvage qui diffusait une aura d'indomptabilité sous les rayons clairs de la pleine lune.
Les doigts de l'adolescent frôlèrent une oreille duveteuse et il retira vivement sa main, comme s'il venait de s'y brûler. C'était un de ses premiers vrais contacts avec quelqu'un de son espèce et pour dire les choses telles qu'elles étaient, il était -bien que fort curieux- très intimidé par la panthère qui logeait dans cette cage.

"Je... J'aimerais beaucoup vous aider..."

Ses grands yeux troublés de compassion s'accrochaient aux prunelles étincelantes de la demoiselle. Ses lèvres se pincèrent tandis qu'il se plongeait dans ses réflexions. Comment faire pour lui porter secours... La seule chose dont il jouissait à l'inverse de la prisonnière, c'était de la liberté. Il n'avait que cette atout...

"Vous connaissez quelqu'un qui pourrait vous venir en aide ?"

Cramponné des deux mains aux barreaux, debout sur le rebord de la fenêtre, Thim ne semblait pas troublé par le risque qu'il encourait. Il y avait bien plusieurs dizaines de mètres sous lui. Sa queue se tordait régulièrement derrière lui, passant gracieusement de droite à gauche en une vague bien féline, frôlant le tissus de sa jupe avec lenteur. Ses oreilles étaient légèrement penchées en arrière, signe de la peine qu'il ressentait face à la vision de cette femme emprisonnée. C'est comme si il réalisait doucement, jour après jour, et ce soir-là un peu plus que les autres, qu'il avait beaucoup de chance... Et qu'étant d'une générosité sans faille, ce privilège personnel l'attristait.