Est venu se recueillir

Heiland était devant une tombe blanche. Il regardait le nom avec intérêt, Amélia Poltergeist. Elle était morte assassinée il n’y a pas très longtemps. Il posa sa main sur la tombe et murmura :

« Je te vengerai, je te le promets. »

Il remarqua enfin que de fines larmes coulaient sur ses joues. Il essuya ça vite, il ne voulait pas qu’on le voit en train de pleurer. Il soupira et regarda le portrait qu’il y avait de sa sœur. Si souriante et si jolie… Comment avait on pu lui enlever cet être si gentil et vivant ? Qui avait osé faire ça ? Et surtout… Comment avoir osé lui demander de l’autopsier ? Ne savait on pas que c’était sa sœur ? Bien sur que si, on lui avait dit :

Flash Back


« Tiens, tu vas t’occuper d’un cadavre spécial. »

Heiland regarda son chef et l’interrogea du regard. Celui ci reprit :

« C’est le directeur qui veut que se soir toi qui t’en occupe, viens avec moi. »

Heiland le suivit sans rien dire, il ne savait pas ce qu’il allait se passer, il avait un peur, certes mais se dit que ça ne devait pas être vraiment terrible. Il avait déjà eu à faire avec des cadavres vraiment ragoûtants, comme des gens avec la tête explosée ou encore avec des boyaux partout. C’était les risques du métier. Il arriva devant la table d’opération et son chef lui dit :

« Toutes mes condoléances. »

Et il souleva le tissu qui cachait le corps.

Fin du Flash Back

Heiland se rappelait de sa réaction, il avait été furieux et ce fut à ce moment là qu’il tomba dans la folie. Il s’en souvenait comme si c’était hier. Il repensait aussi à ce qu’il avait dit à Noah… Il l’aimait vraiment mais cela ne serait jamais réciproque. Il fallait qu’il se rende à l’évidence. Mais il se posait beaucoup de question sur ses sentiments. Etait ce vraiment de l’amour ou un simple désir… Il ne savait pas. Il était en ce moment incapable de réfléchir et il s’assit sur le banc qu’il y avait devant lui. Il avait insisté pour que sa sœur soit enterré en France et non en Allemagne. Il fallait qu’elle soit avec son mari et son frère… Il se posait aussi une autre question, pourquoi il était le seul à venir ? Cela se voyait que le mari d’Amélia ne venait pas, peut être était il occupé ou… Peut être qu’il s’en foutait… Heiland préféra ne pas y penser et entendit un faible bruit derrière lui, il tourna la tête pour voir…

[Topic libre^^]

Opale le savais dès son reveil: Elle allait être de mauvaise humeur toute la journée. Elle s'était levée, elle avait déjeuné comme tout les autres jours de la semaine. Mais aujourd'hui, elle devait aller s'occuper de la tombe de ses parents. Alors forcément cela avait plombé son moral déjà pas bien haut. Vetue d'un pantalon et d'une veste aussi noirs que la nuit, la jeune femme s'était dirigée vers le cimetière après avoir laissé un mot à sa créature.

C'était tôt le matin et Opale avait envie de se donner un peu de courage avant d'aller pleurer au cimetière. Elle entra donc dans un café et commanda un cappucino. Après avoir bu son breuvage italien, elle reprit sa marche vers ce lieu de repos éternel. La jeune femme glissa ses mains dans ses poches et marcha dans la rue encore déserte.

Elle poussa la grille grincante qui servait à fermer le cimetière et s'engouffra dans les allées caillouteuses. Opale s'arrêta devant une tombe en granit sombre sur laquelle deux noms étaient inscrits, ceux de ses parents. La jeune femme sortit alors un petit chiffon de la poche de sa veste et commença à frotter la pierre tombale afin de la debarasser de la poussière et autres agressions dûes aux intempèries. Des larmes commençèrent à couler sur les joues pâles de la demoiselle. Elle rangea le chiffon une fois la tombe propre et voulu enlever un vieux pot de fleur qui trônait là depuis un bon bout de temps. Cependant perdue dans ses pensées, le pot lui échappa et se brisa sur le sol. Opala tourna sur elle même pour s'assurer de n'avoir dérangé personne. C'est alors qu'elle vit qu'un homme, assis sur un banc derrière elle, la regardait. Elle lui fit un sourire hésitant et essuya ses larmes d'un revers de la main.

"Désolée..."

Murmura simplement la jeune femme avant de se baisser pour ramasser les débris du pot en terre.

[Je me n'incruste, j'espere ça dérange pô.]

La jeune féline déambulait dans les rues de la ville sans trop savoir ce qu'elle allait faire de cette journée. Il était encore très tôt et avait décidé que quoiqu'il arrive, elle ne se fatiguerait pas à tuer aujourd'hui. Elle avait commis son quotat de meurtre de la semaine et prennait un peu de repos. Elle fouilla quelques poubelles en quête d'un déjeuné à peu près mangeable puis décida de faire un tour du côté du cimetière des humains, histoire de rire un peu. Quoi de plus amusant que de terroriser quelques petits hommes tristes d'avoir perdu papa et maman. Dire qu'elle avait un jour été sensible à ce genre de tristesse inutile. Mais c'était du passé.

Elle entra par le portail de derrière qui s'était effondré avec l'âge. Les allées étaient silencieuses à souhait et même plutôt déserte. Il faut dire que le soleil n'était pas finit de lever. Il allait falloir attendre avant de pouvoir agir, quelle désolation. Elle se faufila entre les tombes avec souplesse et rapidité. Elle s'accroupi soudain derrière une grosse croix pour se dissimuler du paysage. Il ne fallait surtout pas qu'on la repère car sinon, elle devrait tuer. Deux personnes se trouvaient dans l'enceinte du cimetière. Un homme apparemment pas tout jeune, et une jeune fille... Malgré quelques changements, Laïna n'eut aucun mal à la reconnaitre. Opale Wang, la grande amie de son "grand frère". Elle aussi avait eut beaucoup d'estime pour elle mais elle ne se souvenait que trop bien de l'avoir vu tuer les siens le jour de son entrée aux enfers. Cependant, elle pourrait peut être en apprendre un peu plus sur le présent de ses amis. Elle s'approcha doucement des personnes, l'air détendu et le regard empli du mépris qu'elle portait en elle aujourd'hui. Elle ne serait pas démasquée tout de suite, elle avait bien trop changée même physiquement. Elle pouvait donc prendre tout son temps. Elle s'apuya le dos à une tombe en croisant les bras et fit la jeune innocente qui venait ici par hasard.

"C'est sinistre comme endroit vous ne trouvez pas?"

Elle savait qu'elle allait faire monter la pression mais c'est en fait ce qu'elle cherchait.[/i]

[Non ca ne me dérange pas si tu t'incruste ^^ Et désolée pour le retard T__T ]

Opale était accroupie et ramassait les morceaux de terre cuite qui s'étaient répandus devant la tombe de ses parents. Le cimetière était redevenu calme et aussi morose. Les larmes de la jeune femme coulaient toujours lentement sur ses joues. Elle savait très bien qu'elle se transformait en fontaine quand elle venait rendre visite à ses parents mais si elle n'était pas là, qui le ferait ? Son frère ? Frère qui ne connaissait rien d'elle, ni de sa mère d'ailleurs. Sa mère était morte en le mettant au monde et Opale l'avait lâchement abandonné aux mains de son père alcoolique. Elle s'en voulait maintenant...

Des bruits de pas. Une voix. Le silence se brisa et l'Arnaith se retourna si vivement qu'elle se coupa le doigt avec un bout de son pot brisé. Les larmes qui noyaient encore ses yeux rendait floue la silhouette qui se tenait à quelques pas d'elle. Elle s'essuya les yeux d'un revers de la main et se releva. Aussi loin qu'elle se souvenait, Opale ne connaissait pas cette jeune femme. Son regard noisette se posa sur l'homme assis sur un banc non loin de là. Peut-être qu'il la connaissait lui. Apparement non puisqu'il n'avait pas bougé non plus.

"C'est sinistre comme endroit vous ne trouvez pas?"

Elle haussa les sourcils, surprise par la question de l'inconnue. Soit elle le faisait exprès, soit elle avait un humour très noir. Opale tenait toujours ses morceaux de poterie et se retourna vers la pierre tombale frappée du nom de ses parents.

"Hum...Sinistre non. Moi je dirais déprimant."

L'Arnaith eut un leger sourire en coin. A question stupide, réponse stupide. Elle avanca alors vers la jeune inconnue et l'évita au dernier moment pour aller jeter ses morceaux de terre cuite dans la poubelle. Opale revint et pour la première fois depuis qu'elle était arrivée, elle fixa l'inconnue dans les yeux. Une créature ? Tiens mais qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire ici ? De plus un détail intrigua l'humaine: Elle connaissait ces yeux, elle les avait déjà vu quelque part. Mais où ? Bonne question.

Opale se frotta les mains l'une contre l'autre pour les debarrasser de la terre qui les souillait avant de s'emparer d'un mouchoir en papier qu'elle plaqua contre sa coupure. Sans lâcher la jeune créature du regard, l'Arnaith lui demanda.

"Puis je savoir qui vous êtes ? Je ne crois pas vous connaître."

C'était faux bien sur. Opale se souvenait très bien de ce regard même si elle pourrait jurer qu'il n'était pas si méprisant de par le passé.

Sa coupure lui faisait mal, elle était fatiguée et en plus une créature en mal de problèmes venait la chercher. Décidement, ce n'était pas une bonne journée... Opale regarda la créature avec un air amusé. Pff la déesse du sang et de la haine. Et puis quoi encore ? Si elle était une déesse, l'Arnaith était le Petit Chaperon Rouge !

"Si tu savais le nombre de créatures qui se prennent pour des dieux ici, tu ne serais pas deçue..."

L'humaine suivit la féline des yeux, l'observant attentivement. Au moindre faux pas, celle ci se retrouverait allongée sur le sol avec un joli trou entre les deux yeux. Ce n'était plus dans les habitudes d'Opale de tuer les créatures mais elle ferait bien une exeption pour cette petite arrogante.

L'inconnue sortit ses griffes et le premier reflexe de l'Arnaith fut de mettre la main sur la crosse de son arme. La main s'abattit et le haut de la croix s'échoua lamentablement sur le sol. Elle n'avait aucun respect celle la ! Opale eut un mouvement de recul et fixa la féline avec fureur.

"Tu n'as rien à faire ici alors évite de detruire les tombes ! Même si elles sont abandonnées ! Tu n'as donc aucun respect ?"

La jeune femme était dans tout ses états. Cette petite féline sans evergure croyait vraiment lui faire peur avec ses histoires de déesse ? Elle la connaissait bien mal ! Et pourtant...

« Dites-moi, quel sentiment éprouve t-on à trahir ses amis ? Pensez- vous sincèrement que les sentiments sont possibles entre deux êtres d’une espèce différente ? »

La question laissa l'humaine bouche bée. Elle n'était pas vraiment la bonne personne à qui il fallait s'adresser surtout si l'on desirait une réponse par la négative. Opale aimait une créature à un point qu'elle même n'imaginait pas. Elle croisa les bras et se décida à répondre en haussant vaguement les épaules.

"Quels sentiments éprouve t-on en trahissant ses amis ? Je n'en sais rien...Je n'ai jamais trahi personne. Et oui, je pense que les sentiments sont possibles entre un humain et une créature."

La jeune femme fronca soudainement les sourcils. Deux personnes avant cette inconnue lui avaient posé la question. Catelyn et Laïna. Opale pencha legerement la tête sur le côté puis fixa la créature.

"Vous me faîtes penser à une jeune créature que j'ai connu avant la guerre...Laïna qu'elle s'appelait. Elle aussi m'avait demandé si un humain et une crétaure pouvaient tomber amoureux. Elle était très gentille, je l'aimais beaucoup."

Opale secoua la tête sans pour autant lâcher la féline du regard.

"Enfin, je ne sais pas pourquoi je vous parle de ça. C'est du passé maintenant."

Laïna avait oublié combien il était difficile de s'attaquer au passé sans s'attendre a être déstabilisé. Ses yeux s'injectèrent de sang lorsque l'humaine lui parla de respect. Elle écouta le reste, sentant jaillir un volcan de plus en plus violent dans ses entrailles. Comment pouvait elle parler de respect! Comment pouvait elle dire qu'elle n'avait jamais trahi ses amis! Comment pouvait elle prétendre aimer et laisser son coeur se faire soumettre par le fouet. Comment... Sa rage et sa douleur ne purent être contenues plus longtemps. Elle ne semble que mettre une carapace de plus sur elle et sauta tranquillement de la croix avant de se mettre à faire les cents pas devant Opale.

"Tu essayes quoi avec tes théories de respect! De m'intimider? C'est franchement loupé! Pourquoi devrais je respecter une éspèce qui a fait de moi ce que je suis? Pourquoi devrais je respecter des gens qui pour leur amusement personnel, m'ont battu, affamé et obligé à tuer! Pourquoi devrai je respecter des gens dont la seule préoccupation est de soumettre des êtres qu'ils ont créé pour les aider à vaincre un fléau qui les auraient décimé! POURQUOI?"

Elle soufflait fortement tant l'exitation et la colère avaient pris possession de son être. Tous ces mois de souffrances, de faim et d'attrocités. Et cette humaine parlait de non respect de la part de la jeune féline? Quel culot! Ses griffes étaient sorties et tous ses muscles étaient tendus, prêt à se battre si necessaire. Elle ne craignait ni le feu ni les armes. Elle en avait tellement l'habitude.

"Je pense personnellement que les sentiments entre deux êtres différents sont impossibles. L'un finit toujours par lâcher l'autre par interêt! "

Opale savait certainement qui elle avait en face d'elle, Laïna s'était trahie. Pourtant elle ne recula pas devant le toupet de l'humaine. Elle commençait à s'amuser.

"Votre créature n'était qu'une petite idiote. Elle a voulu croire dans un monde meilleur, elle en ait morte! Morte à cause des hommes, morte parce que votre joli mot de respect n'éxiste que pour les grands idéalistes. Mais cela ne vous choquera pas! Tout comme l'anéantissement du réseau de la Thianra ne vous a pas choqué, ainsi que la chutte de son sous chef! Mais je n'ai pas besoin de vous en faire un dessin, je suppose que cela vous dira quelque chose."

La féline avait prit un air particulièrement terrible, sachant qu'à cet instant toute réaction d'Opale était possible. Le sujet sensible était lancé, qui des deux femmes flancherait la première? Laïna était bien décidée à tenir, essayant desespérément de faire taire cette voix qui au fond d'elle même ne demandait qu'à retrouver sa vie d'avant. Jamais elle ne le pourait, mais au moins appaiser cette haine encaissée pendant huit longs mois et atténuer les souffrances qui s'y assimilaient.

Opale écoutait attentivement la jeune féline. Elle semblait s'amuser de l'état de profond énervement de celle ci. L'humaine lâcha un profond soupir à la suite de la longue tirade de son interlocutrice et glissa ses mains dans ses poches.

"Evite de mettre tout les humains dans le même sac. Tu sais, moi aussi j'ai eu à souffrir à cause des créatures mais c'est fini maintenant. J'ai apprit qu'elles n'étaient pas toutes pareilles. Tu ferais bien d'en faire de même avec les humains et essayer de les connaitre avant de vouloir tous les réduire à l'état de pâtée pour chat !"

L'Arnaith était toujours aussi calme. Elle n'avait rien à se reprocher, enfin presque rien. Elle avait laissé Catelyn frapper Algol à coup de fouet et n'avait même pas tenter de retrouver Laïna. Un sourire éclaira cependant son visage: Elle avait retrouver le sous chef et elle étaot persuadée que la petite boule de nerfs qui se tenait devant elle n'était autre que Laïna.

Cependant celle ci avait bien changée. Opale ne se rappellait qu'elle fût aussi haineuse envers les humains. Elle se souvenait d'une petite créature qui lisait tranquillement Le Petit Prince dans un coin de son salon et qui voulait qu'Algol et Opale l'adopte. Ce temps semblait bien loin....Cela remontait à huit mois maintenant.

Ces temps à peu près heureux lui parurent d'autant plus loin que la jeune créature lui parla de l'attaque sur un ton haineux. Elle osa même lui dire que la chute du sous chef de la Thianra ne lui avait fait ni chaud ni froid. Si elle savait...Oui, si elle savait. Opale inspira profondémant et regarda la féline qui lui faisait face. L'humaine enleva ses mains de ses poches en voyant les griffes scintiller au soleil. Elle n'avait pas envie de finir lacérée de toutes parts.

La jeune femme lui répondit sur un ton enervé en se tenant prête à risposter au cas où son interlocutrice lui bondirait dessus.

"Comment peut tu dire ça, hein ? Tu crois vraiment que j'ai pris du plaisir à tuer toutes les créatures qui s'attaquaient à moi ? C'était de la pure défense, c'était eux ou moi et je tiens à la vie vois tu !"

Cela ne faisait aucun doute maintenant. La féline qui se tenait en face d'elle était bien Laïna. Elle était surement la mieux placée pour savoir quand et comment Algol et Opale s'étaient rapprochés. Mais, la jeune femme voulait pousser Laïna à se découvrir et puis elle n'avait toujours pas encaissé le fait que celle ci ait dit qu'elle en avait rien à faire de la chute du sous chef de la Thianra.

"Finalement je me suis trompée. Tu ne peut pas être Laïna... Cette féline méritait beaucoup plus de considération que la gamine arrogante que tu es."

Opale plongea ses prunelles brunes dans celles de la féline. Elle guetait le moindre de ses mouvements. Pourtant elle ne voulait pas la blesser mais elle avait bien peur de ne pas avoir le choix.

La vie est long fleuve tranquille. Qui avait bien pu dire cela un jour? Laïna ne s'en souvenait plus mais pensait bien que ce ne pouvait être qu'un imbécile. Les belles histoires n'étaient que rarement simples pourtant tout le monde aurait voulu connaître l'amour de deux Italiens de la Renaissance vu par Sheakespear ou la fin heureuse de la Belle et la Bête. Mais les contes ne vallaient rien d'autre que des rêves pour tenter de masquer la dure réalité de la vie. C'était un perpétuel combat à la survie. La compassion, la pitié, l'amitié, tout cela n'existait pas dans la réalité. Ce ne sont que des sentiments effémères que l'on éprouve un jour pour une personne et qui disparaissent le lendemain car c'est nous ou lui. Et quel être normalement constitué choisirait de se sacrifier pour l'autre. La survie. Peu d'auteur en parlaient avec justesse et objectivité. Rien sur cette planèten'avait plus de valeur que la survie. Quelque soit le prix. C'était les créatures ou les humains, elle ou son adversaire lors des combats, les Arnaiths contre la Thianra. Tout s'opposait sans cesse mais rien ne semblait apte à se compléter. La philsophie chinoise n'était elle aussi qu'une utopie? Laïna se sentait tellement seule et perdue. Que devait elle faire en cet instant précis, faire payer à Opale un crime qu'elle n'avait qu'à moitié commis, ou bien accepter le fait que malgré ses huit mois de cauchemar, elle était de nouveau libre et tirer un trait sur le passé.

Non, Opale avait raison, elle n'était pas Laïna. Et elle ne le serait certainement plus jamais. La gamine utopique et pleine d'espoir était morte dans cette cage, ce soir où elle avait mis fin à la vie du seul être qui l'ai jamais respecté. Elle ne comprenait toujours pas comment pareille attrocité avait put arrivé. Elle était seule désormait, quoiqu'il arrive. Elle avait stoppé ses pas, fixant les yeux d'Opale sans vraiment la regarder. Elle se retrouvait plongée dans son inconscient, à chercher une issue désespérement. La haine qui la possédait n'avait pas diminée mais semblait se transformer petit à petit en un ama sanglant de douleur accumulée pendant des mois. Elle revoyait ces couloirs sombres où des centaines de cages de créatures toutes plus vils les unes que les autres s'entreposaient attendant le prochain combat qui déterminerait de leur sort. Pourtant, elle se souvenait aussi de ces instant de bonheur et de calme passés avec Opale, Algol, Noah et tous les autres. Elle ne trouva rien à répondre à Opale et mit un moment avant de pouvoir ne faire sortir que quelques mots du fin fond de sa gorge.

"Sont ils tous morts ou reste t-il quelques survivants malgré ce carnage inutile?"

Elle n'avait pas rentré ses griffes mais l'agressivité avait laissé place à une tristesse immense mélée à un espoir audible de la part de la traqueuse. S'il restait un espor pour elle de retrouver ceux qu'elle aimait, elle le ferait jusqu'au bout. Son côté tête de mule n'avait pas cesser d'exister, lui. Sa seule famille dorénavant n'était plus que la Thianra. Elle n'avait plus le choix. S'ils étaient tous disparus, elle tuerait jusqu'à ce que ce soit elle qui s'en aille. Sinon, elle ferait tout pour les revoir et ne jamais plus les quitter. Mais cette fois, elle aiderait vraiment aux actions du clan. Pas question de continuer les gentilles idéalistes tel qu'elle l'avait fait quelques temps auparavant. Elle scrutait Opale, attendant un quelconque geste de sa part et une réponse correcte.

[dsl, c'est un peu court mais je manque d'inspiration tout à coup^^]

Le calme qui s'était emparé du cimetière après l'éclat de fureur d'Opale était pesant. La jeune femme scruttait le moidre geste de Laïna et sa main se posa sur la crosse de son arme. Elle avait perdu toute la confiance qu'elle avait mise dans cette petite créature. Celle ci était devenue si dure, si cruelle...Qu'est-ce qui avait bien pu lui arriver durant ces huit mois ? L'humaine était bien décidée à le decouvrir mais pas maintenant. Il était encore trop tôt pour une telle question...

La demande de la féline la laissa bouche bée. Elle ne savait donc pas ? Elle ignorait que la Thianra n'existait plus et que la plupart des créatures avaient succombées à l'attaque ? Que les rares hybrides encore vivants étaient domestiqués ? Opale lacha un profond soupir et leva les yeux au ciel. Durant un long moment elle scrutta le Soleil jaune, astre qui illuminait un Paris gris et rouge de sang. Elle torpillait l'esprit pour savoir comment annoncer tout cela à Laïna sans la faire entrer dans une colère noire. Elle opta donc pour une réponse simple et des plus vagues.

"Noah a disparu, tout le monde suppose qu'il est mort. Il a probablement succombé aux blessures infligées par Cloud. Quand à Algol, il est en vie et je sais où il se trouve."

Opale n'en dit pas plus. Elle ne voulait pas mettre la jeune féline en danger en lui revelant que le sous chef était prisonnier sur Catelyn. Elle n'avait pas envie que Laïna se mette en tête d'aller le chercher. Cette entreprise était déjà assez perilleuse pour l'Arnaith. Et puis, elle n'avait pas non plus envie que Catelyn lance une troupe d'hommes armés jusqu'aux dents aux trousses de la féline.

Aussi bizarre que cela puisse paraître à l'hybride que lui faisait face, Opale ne l'avait jamais oubliée. Elle aimait bien la jeune féline innoncente qui avait séjouné chez elle mais detestait ce qu'elle était devenue: Une créature avide de sang. L'humaine s'appuya contre un arbre qui bordait l'allée où elles se trouvaient et fixa Laïna.

"Ne te mets pas en tête de réunir les créatures encore libres de cette ville. Je n'ai pas envie de te retrouver dans une cellule de la base Arnaith."

C'était un simple conseil. Opale avait toujours considéré Laïna comme sa petite soeur, enfin la Laïna d'avant. L'humaine savait qu'elle existait encore au fond de l'esprit de la jeune féline et qu'elle saurait interpreté ce conseil comme il le fallait.


[C'est pas grave ^^ Le mien non plus n'est pas bien long... ]

Laïna reçut la nouvelle de la mort de Noah comme un boomerang. Ce n'était pas vrai, ce ne pouvait pas être possible. Pas Noah, pas lui! Ce grand tigre, idole de la jeune fille, auquel elle tenait autant qu'Algol. Le choc la fit s'écrouler au sol, les yeux fixes, paraissant soudainement totalement vidées d'elle même. Elle n'entendit que brièvement le conseil d'Opale. Essayé de remonter le groupe de la Thianra sans Noah? Certainement pas. En revanche, tuer un à un tous les membres Arnaiths, pourquoi pas? Mais qu'est ce que cela changerait! Ces actes barbares ne feraient pas revenir le grand chef. Elle se sentait perdue et haïssait ce jour où ils avaient tous péri. Elle le revoyait s'élancer à la poursuite de Cloud dans un feulement de haine, elle revoyait le fouet frapper Algol qui s'écroula sur le sol, le sang qui giclait de toute part, mettant fin à la vie de tant d'innocents.

Elle replia les genoux contre sa poitrine et s'appuya la tête sur ses mains. Elle était soudainement désespérée. La vie sans les félins ne rimait à rien. Elle savait maintenant pourquoi elle avait parcouru des milliers de kilomètres pour revenir à Paris. C'était là son unique raison de vivre. C'était là la réponse à sa survie. La réponse au fait qu'elle ait été invincible au combat, la réponse au fait qu'elle ait supporté l'humiliation, au fait qu'elle ait accépté les pires conditions, au fait qu'elle ait changé d'opinion, qu'elle ait survécu aux milices, qu'elle ait tué pour parvenir à retrouver les siens. Elle s'était battue corps et âme pour revoir ses frères. Et maintenant qu'elle était arrivée au but, elle apprenait que le plus grand félin qu'elle ait connu avait péri? Mais pourquoi était elle toujours en vie alors!

Les larmes coulèrent le long de son visage. Cette façade insensible qu'elle avait prise pendant ces huit mois pour survivre éclata en morceau, laissant réapparaître une bribe de l'ancienne Laïna. Elle aurait voulu en cet instant que Noah ou Algol soient près d'elle. Elle aurait voulu se serrer contre eux pour se rassurer, se dire qu'elle ne risquait plus, qu'elle pouvait dormir tranquille. Un frisson la traversa. Elle était fatiguée, amaigrie et mal. Elle aurait en cet instant voulu disparaître. Une idée lui vint à l'esprit.

"Bien, je n'ai plus rien à fire ici ni ailleurs. Je suppose que malgré ton affection pour Algol, tu n'as pas quitté les Arnaiths! C'est donc toujours ton rôle de liquider les céatures rebelles! Alors sort le joujou que tu as sur tes hanches et liquide moi!

Ses paroles ne relevaient pas de la demande mais bel et bien de l'ordre. Elle ne renchérirait même pas, elle n'avait même plus la force de faire un seul geste. Celui qui aurait voulu la tuer à cet instant n'aurait eut aucun mal. Elle savait qu'il y avait de grandes chances pour qu'Opale n'ose pas tirer. Les larmes coulaient de plus en plus, sans le moindre sanglot, balayant le visage de la féline de rainures brillantes formant des sortes de petites rivières miniatures. La vie, elle s'en moquait royalement. Elle n'avait plus rien. Même plus une seule raison de vivre.

Elle repensa à cette journée chez la jeune Arnaith. C'est elle qui lui avait enlevé son affreu collier. Elle en gardait encore les cicatrices. Et puis cette maison avec tous ces livres, ce piano, cette bataille de farine, le sourire appaisant du sous chef et de l'Arnaith. Cet atmosphère étrange qui réganit entre les deux être et qui avait un appaisant réconfort. Un passé aussi beau que triste, un avenir rempli de néant, un présent vide de tout. Voilà comment elle pouvait définir l'instant.

[dsl pour le retard, j'ai manqué d'inspi]

Opale se mordit la lèvre en voyant Laïna s'écrouler au sol. Elle ne pensait pas que sa réaction serait aussi violente. Peut être n'aurait elle pas du lui annoncer la mort de son chef, peut être aurait elle du la laisser esperer ? Non, le choc en aurait été que plus violent. La jeune femme avanca prudement vers la féline et s'arreta net en la voyant pleurer. Elle ressemblait tant à la gamine qu'elle avait hebergée quelques longs mois auparavant.

Elle fronca les sourcils quand la créature lui demanda de l'abattre. Opale inspira et alla se mettre à genoux à côté d'elle. La jeune femme plongea son regard brun dans celui de Laïna.

"Te liquider ? Et pourquoi donc, je ferais une chose pareille ? D'accord je travaille encore pour les Arnaiths mais je ne tue pas les gens sans raison."

Sans vraiment lui demander son accord, l'Arnaith prit Laïna par le poignet et la fit se relever. Elles étaient toutes deux couvertes de boue et de la poussière était restée colée aux joues humides de la féline. L'humaine posa ses mains sur les épaules de l'hybride et la fixa.

"Je ne sais pas ce que tu as vécu durant ces huit mois loin de Paris mais c'est fini maintenant. Tu n'as plus besoin d'être constament sur tes gardes."

Il fallait admettre que c'était plutot facile à dire quand on avait la position confortable d'Opale. Elle faisait partie des vainqueurs, des Arnaiths. Laïna était une créature et, étant donné son état, elle n'avait pas du passer des jours toujours très roses.

"Viens chez moi, juste pour cette nuit. Dans ton état, il est preferable que tu dorme bien au chaud."

L'humaine eut un petit sourire amical. Elle savait que la petite Laïna se montrerait tôt ou tard.

La jeune féline mit un moment avant d’atterrir sur terre. Elle ne s’était même pas rendue compte que Opale l’avait obligée à se lever. Elle avait raison, ça ne servait à rien de continuer à se morfondre sur ce qu’il s’était passé autrefois. Rien ne pourrait changer quoi que ce soit. Personne ne ferait revenir Noah, personne ne lui redonnerait son innocence, personne n’effacerait les images d’horreur gravées dans sa tête. Sans vraiment savoir pourquoi, elle songea à un poème qu’elle avait adoré autrefois. Il s’intitulait ‘’INVICTUS’. Il lui revint lorsque qu’Opale lui fit rappeler que le passé était le passé. Elle avait raison. Déjà à son arrivée à Paris, il y avait de cela plus d’un an, elle avait dut se battre pour survivre. Et maintenant qu’elle avait enfin le pouvoir d’agir et de voir le monde tel qu’il était, elle voulait abandonner ? Certes pas, ça aurait été bien trop facile. Et lâche, ce qu’elle se refusait d’être. Elle s’essuya les yeux mais ne réussit qu’à se barbouiller d’avantage le visage de terre. Elle devait être belle à voir la grande tueuse. Les yeux rouges et humides, les cheveux en batailles pas coiffés depuis des lustres et dans un état similaires à de la paille, le visage noir de crasse et de boue accumulée depuis sa dernière traque, sans parler des restes de traces de sang qui lui collaient certaines mèches et lui faisait un maquillage plutôt original.

Sur le coup, le conseil d’Opale la raidit. Passer la nuit chez un humain ? Elle était devenue bien plus dangereuse que les voyous des rues et était recherchée par la mafia des combats de créatures. Rien ne lui disait qu’ils ne viendraient pas la chercher là bas, ou même pire, si Opale ne les préviendrait pas. Ses petites oreilles rentrèrent une fois de plus dans son épaisse chevelure, signe de méfiance. Elle hésita un moment, fixant la jeune femme avec insistance mais sans rancune. C’est la féline qui était venue la trouver, pas l’inverse, et Opale ne semblait pas au courant de ce qu’il se passait en sous terrain. Et finalement, pourquoi l’avoir aborder elle ! Laïna devait bien le reconnaître, malgré tout ce qui s’était passé depuis la chute de la Thianra, la féline n’avait jamais perdue l’affection qu’elle vouait à certains individus.

Elle inspira un grand coup en reniflant avant de se détendre et d’acquiescer d’un signe de tête.

« D’accord, mais je ne voudrais pas déranger. Je ne veux pas de pitié et pas non plus m’imposer. De toute façon, je me ferais toute petite. »

Elle rendit le sourire à la jeune femme, sa queue remuant avec une douce fougue bien que largement réduite de part les mutilations des combats. Elle était prête à suivre Opale, quelque soit l’avenir qui la rattraperait et elle ne put s’empêcher de réciter les derniers vers du poème.

« Je suis le maître de mon destin.
Je suis le capitaine de mon âme. »

Elle ne trouvait pas de meilleure correspondance quant à ce qu’elle était que le contenu de cette poésie. Mais elle se rappela aussi combien elle avait autrefois aimer les livres, le chant et la musique. Tous ces loisirs lui manquaient, l’affection lui manquait, la joie et l’envie de vivre lui manquaient. Elle n’était cependant pas encore sur le point de mourir et il était soudainement hors de question pour elle de laisser le passer la détruire. Elle était enfin revenue à Paris, elle avait retrouvé Opale, elle savait Algol vivant bien que captif et au plus profond d’elle même se refusait à croire que Noah était mort. Et s’il l’était, il pouvait être sûr que sa mémoire serait honorée à sa juste valeur tant que Laïna serait là. Même s’il persistait encore de la haine pour le tigre, son cœur était prêt à surmonter l’avenir avec fureur pour que triomphe les idéaux de l’ancien chef. Avec toutefois, une touche de relativité.

[Voilà, dsl, je sais plus trop quoi mettre sur la fin.]