Sue se trouvait dans un sommeil paisible et profond ce jour là… Rien n’aurait pu la réveiller à part la sonnerie de cette horrible horloge ! Autour d’elle, tout était aussi calme et serein que ses rêves…
Elle rêvait de ses tendres parents…d’amour quoi ! C’était un rêve magnifique, un doux souvenir de son enfance : elle se tenait debout dans un parc réservé aux enfants près de son école ; c’était quelques jours avant l’assaut de la Thianra. Sue était là, à côté d’une petite balançoire bleue, elle regardait ses parents… Ils étaient beaux ; ils s’aimaient très fort ; elle pouvait le percevoir… Ce sentiment magique… Elle se voyait maintenant grimper sur la balançoire, son père s’approchait pour la pousser… Comme c’est agréable de voir ces tendres moments… Elle s’amuse beaucoup et voudrai que ce moment ne s’arrête jamais…
X Ding Ding Ding Ding Ding Ding Ding X
7H, fin du rêve.
* Grrr, cette sonnerie! Elle me tuera un jour, faudrait voir à la changer *
C’est ce qui fut la première pensée de la jeune fille ce matin là…
Elle ouvrit délicatement les yeux et scruta la pièce. La chambre de Sue était de loin la plus jolie pièce de la maison ; il faut dire que c’est la seule qui ait des couleurs…
La jeune fille habite dans la petite demeure qu’avaient achetée ses parents un peu avant leur mariage… C’était une des habitations les plus belles du quartier mais c’était surtout la plus fleurie… Elle devait cela à l’amour que portait sa mère pour les fleurs ! Mais depuis la mort de ses parents, cela à bien changer…
Lorsque la jeune fille a apprit la nouvelle, elle a peint tous les murs et les volets, aussi bien à l’intérieur qu’a l’extérieur, en noir : elle voulait montrer à tous que cette maison était en deuil, elle voulait que personne n’oublie que dans ces pièces, vivait une famille heureuse et unie et non une petite fille, seule.
Sue n’a cependant pas voulu détruire l’univers que sa mère avait créée dans leur chambre à coucher, cela lui permettait de sentir encore sa présence… Elle à donc décider de s’y installer ; cela la rapproche un peu d’eux…
Chaque matin, lorsque la jeune fille ouvre les yeux et qu’elle aperçoit le papier à rayure orange et jaune et les fleurs sur la table nuit qui trônent derrière la dernière photo de famille qu’ils on prise ensemble, elle ne peut s’empêcher de verser une larme… Il ne se passe pas une journée sans qu’elle pense à eux… Ils lui manquent tellement…
X Ding Ding Ding Ding Ding Ding Ding Ding X
8H, la jeune fille se lève.
* Grrr, c’est bon, j’ai compris… Je me lève ! Satané horloge… *
La jeune fille descend donc doucement de son lit… Pantoufle droite… Pantoufle gauche… Puis elle s’avance vers le chevalet en bois que lui avait fait son père… A ses yeux, c’était le plus beau chevalet du monde, il l’avait fait en forme d’oiseau car Sue adorait les oiseaux, et l’avait peint d’un rouge vif car c’était la couleur préférée de la jeunette… Elle y prend donc son grand peignoir blanc et l’enfile rapidement. La jeune fille s’apprête à descendre pour prendre son petit déjeuner…
Elle pousse la porte et arrive dans le couloir noir qui mène aux escaliers noirs. Elle déteste cette couleur… C’est triste le noir, c’est la couleur du désespoir, de la mort… Elle aime les couleurs vives… Mais cette maison doit porter le deuil !
Elle s’approche des escaliers et descend la première marche X Grincement X , puis la deuxième X Grincement X ; elle savait qu’Armël l’attendait en bas, c’était les règles du matin :
La créature devait se lever, chaque matin, à 7H, pour préparer le petit déjeuner de sa maîtresse afin de contribuer à sa bonne humeur. Puis à 8H, elle devait se positionner en bas des escaliers, attendre la jeune fille, pour l’emmener dans la salle à manger et la servir sans broncher, sinon, elle serait sévèrement punie !
Sue DETESTAIT ne pas avoir son petit déjeuner servit au lever…
Lorsque la jeune fille arriva à la dernière marche, elle vit la créature qui l’attendait comme chaque matin…
Elle lui fit une petite caresse amicale au passage, et lui dit, comme chaque matin ; en lui donnant son morceau de viande en récompense ; « brave bête… tu sais que je t’aime bien quand même… ».
Sue poussa la porte de la salle à manger et là, HORREUR !!! :
« SALE BETE COMMENT AS-TU OSER NE PAS PREPARER MON DEJEUNER !!! TU CONNAIS LES REGLES MISERABLE CRATURE ! DEPECHES TOI DE LE PREPARER ET JE TE CORRIGERAIS PLUS TARD »
La jeune fille prit le Katana de son père qui se trouvait à côté et lui mit un premier coup en guise de prévention si elle n’obéissait pas tout de suite à sa maîtresse…
« ET PLUS VITE QUE CA !!! »