† Lost soul †
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 † Horus †

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Horus
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MessageSujet: † Horus †   † Horus † Icon_minitimeMar 6 Juin - 0:19

Prénom : Horus

Surnom : Capucine pour une personne.

Âge :

Clan : Aucun. Pour le moment. Il n'a pas encore vraiment saisi l'histoire.

Croisement : Lion

Description physique : L'allure de Horus est frappante, choquante. Le mot le plus adapté serait encore provocante. Est-ce volontaire ou inconscient ? Nul ne sait. Son long corps maigre aux côtes saillantes, couvert de traces diverses comme les piqûres, les bleus, les coupures et autres, semble presque encombrant pour lui tant il parait dégingandé. Et pourtant, chacun de ses gestes semble calculés, à la fois terriblement maladroits, mais aussi dangereusement gracieux et raffinés. Et, comble du raffinement, son petit doigt est levé à chacune de ses tâches à la manière anglaise.
Ses hanches sont étroites et ressortent sous sa peau dorée, ses poignets paraissent si fins et fragiles qu'on penserait avoir suffisamment de force pour les briser entre nos mains, ses bras et ses jambes sont si frêles, couvertes seulement par la peau et une rangée finement ciselée de muscles secs imperceptibles au premier abord. Il incarne le symbole de la fragilité, de la fébrilité. Tout dans sa dégaine incarne la désinvolture, la nonchalance et aussi une immense dose d'indifférence. Ou peut-être de naïveté, une sorte de non-réalisation du monde qui l'entoure, et cela se vérifie parfois par l'expression perdue qu'il affiche.
L'insouciance voilà ce qui pourrait se lire dans ses yeux outre-mer que le soleil fait se moirer délicieusement et dont les longs cils noirs qui les ourlent viennent assombrir, ajoutant à son expression ténébreuse, aguicheuse et provocante. Il va même jusqu'à maquiller ses yeux au khôl noir.
Au milieu de son visage, un petit nez en trompette, et, pour rehausser son visage pâle bien que d'une jolie couleur mordorée, comme figées dans une petite moue de surprise, ses fines lèvres roses. Il possède de hautes pommettes et un visage fin, le front penseur , l'air fiévreux et passionné. Et, couronnant le tout, tel le roi des animaux, une formidable crinière rouge orangée à la David Bowie couvrant deux petites oreilles de chat à la crinière rousse noire.
Ses griffes sont assez particulières, d'abord, il semble avoir eu beaucoup de problèmes au niveau des mains et des griffes. Les mains, longues, blanches eux extrémités bleues, les doigts longs et fins bien qu'un peu tordus comme s'il avait été cassés plusieurs fois, fracture sur fracture. Un porte un immense cicatrice à la main gauche entre le pouce et l'index, là où lui a été arraché la seule griffe qu'il avait eue là. La griffe du milieu, est extrêmement courte(bien plus qu'elle ne devrait déjà l'être), de plus, il a pris l'habitude de la limer toujours plus courte au fur et à mesure qu'elle pousse. En revanche, les deux griffes qui entourent celle atrophiée sont d'une taille respectable, 48 cm. Limées régulièrement et peinturlurées de rouge.
Un petit plus, un papillon en guise de tatouage au bas de son ventre creux, évoquant sa personnalité profonde. Et un autre petit plus, ses veines bleutées ressortent énormément, c’est une petite faiblesse pour lui.


Description mentale : Il est difficile de définir, de cerner, poser des limites au caractère aussi imprévisible qu’instable de Horus. On peut dire de lui qu’il est lunatique, ses humeurs sont sans cesse changeantes, toujours en évolution ou dépression. Complètement déséquilibré, il n’a aucune base, aucun pilier auquel se raccrocher. Il semble assez simple au premier abord, on pense pouvoir tout connaître de lui, être assez intelligent pour le prévoir alors qu’il est suffisamment intelligent pour vous laisser croire cela dans un seul but, vous connaître assez pour vous contrôler. Mais il est vrai qu’il est assez simple, le bien et le mal, il ne les discerne, ce qu’il juge bon il le fait, s’il juge quelque chose de mal, il ne le fait pas point. Pareil pour l’envie et le plaisir de faire quelque chose. Cela peut sembler un raisonnement bestial, sauvage, animal, mais n’oublions que dans ses gênes vit un animal, que le lion court dans ses veines. Il n’a pas encore tout saisi quant aux deux clans formés, à vrai dire, créature ne signifie rien pour lui, tout le monde est égal et pareil. Il n’a pas vraiment perçu les différences. On pourrait même penser qu’il se dit « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ». C’est plutôt qu’il est d’une extrême innocence et naïveté. Cela paraît très paradoxal quand on sait qu’il est très sauvage, que comme un petit animal traqué, il se défend, griffe, mord, crache lorsque la personne qui l’approche lui fait peur.
Et pourtant, il est très doux, très consciencieux, ses mains sont agiles et il se concentre sur chaque tâche qu’il accomplit afin qu’elle soit parfaitement réussie. Il est très perfectionniste. Il apprend vite et calque beaucoup de ses tics, de ses manières d’agir, de ses gestes sur des personnes qu’il croise afin de compléter sa personnalité. Cela peut paraître plutôt infantile comme comportement, d’une incroyable naïveté. Copier des actes et des gestes ou paroles sans savoir s’ils sont bons ou mauvais, les prendre tels quels.
En général, Horus est quelqu’un de calme et de charmant, une personne douce que l’on pourrait prendre pour simplette, il est démesuré heureux et joyeux, pour tout, pour rien, il s’émerveille. Il apprend rapidement et possède une excellente mémoire, si bien qu’il semble presque inculte tant il semble s’enrichir. Il est lunatique au possible, aussi bien, un jour, une heure il sera le plus heureux des… hommes et, pour on ne sait quelle raison, la minute, l’heure ou le jour qui suit, il plongera dans un mutisme désespéré se complaisant à s’enfermer dans une tristesse presque pathétique.
Mais ce qu’il affectionne par-dessus tout, c’est la provocation. Presque naturelle chez lui, elle s’active à chaque entretien, elle traque, elle pique, jouant de cynisme et de séduction, aussi douteuse qu’endiablée, aussi sensuelle que frénétique, elle est l’âme même d’Horus.
Il y aussi quelque chose d’important à signaler : sa frénésie. Horus n’est pas l’une des créatures les plus patientes que la terre ait portées, néanmoins, lorsqu’il s’énerve, ce ne sont pas, généralement, pour des choses importantes. Lorsque les choses qui le poussent à bout sont importantes, il devient glacial et joue avec la personne l’ayant mis hors de lui comme le ferait un chat avec une souris. Il s’évertue à la torturer tant mentalement que physiquement si bien qu’elle ressort jamais indemne. Et c’est bien son but. Mais parlons plutôt de la folie, des « petites » crises qui parfois le saisissent. Lorsqu’il sort vraiment de ses gonds c’est généralement pour un motif inconnu tant il est anodin. Cela pourrait être juste un lacet défait sur la chaussure d’une personne, une tâche, un sourire qui lui a déplu, le soleil qui chauffe trop sa peau et bien d’autres choses. il entre alors dans une rage folle, dévastatrice. Il se calme d’un coup, on ne sait pourquoi et commence à compter ce qui passe à sa portée, des carreaux, des assiettes, des feuilles. Et puis Horus devient maniaque avec l’âge, si bien que les crises deviennent… de plus en plus fréquentes.


Dernière édition par le Mar 6 Juin - 16:15, édité 1 fois
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Horus
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MessageSujet: Re: † Horus †   † Horus † Icon_minitimeMar 6 Juin - 0:20

Histoire :

-« De toute façon tes parents n’étaient pas des gens bien. »

L’ombre ensoleillée s’étira divinement, sourit avec mesquinerie puis, reprit son récit.

-« Comme moi, en somme. »

Deux grands yeux bleus brillants caressaient du regard les paroles qui s’échappaient de la bouche souriante.

-« Mais en pire. »
-« La même mais en pire. »
-« Tu apprends vite. »

La petite bête était allongée sur le rebord de la fenêtre, un bras comme mort, se laissait choir dans le vide, caressant l’air d’un imperceptible mouvement de balancier. Ses oreilles sont rabattues, presque en signe de soumission, sa tête repose mollement sur son autre bras alors que ses yeux vifs ne quittent pas cet « autre ». L’autre c’est lui, cette ombre buissonnière qui côtoie le massif de roses sous la blanche fenêtre, et les timides rayons du soleil font rougeoyer sa chevelure sombre. Dans ses grand yeux ambres miroitent des rêves perdus de vengeance, sur ses lèvres carmin un cruel sourire et, flottant sur son aura, une odeur d’amertume sauvage et mélancolique. Presque nostalgique. Sur ses mains ? Du sang. Fasciné par cette « boule de poil », cette petite chose qu’il chérit et considère comme un fils, lui qui ne possède pourtant aucune once d’amour et de pitié, se sentait fléchir devant ces yeux bleus et innocents. Trop de faiblesse, trop de danger, trop de risque. Mais il aimait ça. Presque autant que d’enfoncer ses griffes dans une chair tendre qui laisserait bientôt se déverser cette essence de vie qui le souillait chaque fois plus et tissait un lien intime entre lui et celui qu’il accompagnait aux limites de la vie. De sa vie.

-« Je les ai bien connus moi. »
-« Tu m’as déjà dit . »
-« Savoir que leur descendant est dans une ignoble famille me met hors de moi. Bon sang ! Pourquoi te refuses-tu à me suivre ! » Ce n’était même pas une question.
-« Parce que. » Ton tranchant.
-« … »

La discussion tournait en rond, le serpent se mordait la queue. Seth mordait la queue d’Horus qui mordait la queue de Seth, ils n’avançaient pas. À chaque fois c’était pareil.

-« Mais en pire. »

Seth se mit à rire. Le petit aimait le provoquer un peu, il était conscient et jouait avec ça, que leur discussion reviendrait à chaque entretien et que si aucun des deux ne faisait un geste, en particulier lui, car c’était bel et bien de sa faute, jamais ils ne s’en sortiraient. C’était un éternel recommencement et lui était un éternel joueur et éternellement faisait mine de ne rien voir. Seth soupira, il ne savait que lui dire, comment le persuader, il n’osait même pas lui poser de questions, il ne se souvenait que trop bien de sa réaction à chaque fois. Il le fixa durement et lui donna une petite claque sèche. Horus cracha.

-« Comment ça se passe ici ? Horus j’exige que tu me le dises. Ils te traitent bien ? »
-« Presque. »

La loquacité n’était pas la qualité la plus appréciée d’Horus par Seth. À chacune de ses questions marécageuses, Horus répondait par une réponse vaseuse. Tout était toujours approximatif, presque, à moitié, peut-être, il serait possible, envisageable etc… C’était devenu presque un jeu entre eux deux. Seth posait les questions, Horus répondait, Seth cherchait les réponses, Horus commentait. Peut-être la vieille créature ne saurait-elle jamais ce qui se tramait dans cette foutue baraque blanche aux volets bleues, aux balcons ornés de fleurs roses ridicules, cette baraque proprette à vomir.

-« Tu manges à ta faim ? HORUS LAISSE CE PAPILLON ! »
-« Peut-être. Tu es quelque chose contre les papillons ? »

Le rouquin jeta un regard de défi à l’ombre qui répondit à ça en broyant entre ses mains blafardes la petite fée aux ailes bleutées. Horus cracha à nouveau. L’aîné s’impatientait, n’était-il donc pas possible d’avoir une conversation réelle de plus de deux phrases avec ce gosse.

-« Pourquoi tu viens toujours me voir ? »
-« Parce que. »
-« Je veux savoir, ne joue pas à mon rôle avec moi, je me connais. »
-« Que tu crois. »
-« Réponds moi ou je rentre. »
-« Parce que j’avais promis à tes parents de le faire. »
-« Menteur. Tu n’es pas assez digne et respectueux pour promettre quelque chose. »
-« Parce que j’en ai envie. »
-« Pourquoi ? »
-« Merde Horus tu fais chier là ! Tu es insolent et tu m’ennuies. Je reviens demain. »

Seth sortit discrètement du massif de roses, sauta la palissade blanche et propre et disparut. Quelque chose ne tournait pas rond chez le gamin, il semblait le laisser gagner du terrain et puis… Il revit son bras pâle aux veines d’une exquise couleur bleue qui se balançait,le frôlant presque, et sa main… Sa main avec un bandage, et ses côtes, ses côtes si apparentes. Qu’est-ce qu’il était maigre. Et pourquoi, même aujourd’hui… Mais quel …. Seth donna un coup de griffes à un arbre et disparut afin de ne pas se faire remarquer, lui, le sans collier, en plein jour.
Horus ne quitta pas son poste, il attendait. Ce n’est pas qu’il n’aurait pas aimé le suivre mais il ne pouvait quitter sa maison, même le jardin lui était interdit en l’absence de ses maîtres. Mais ça il ne voulait pas le dire, il le traitaient presque bien, il n’avait pas envie que le sang coule, il en avait horreur. Il repensa à sa discussion décousue, il pensa à ses parents. Seth les avait bien connus, ok, quelle merveilleuse information. Mais à part ça ? Cela faisait dix ans qu’il vivait là, presque dix ans qu’il voyait Seth et presque dix ans que ce dernier répétait inlassablement les mêmes choses. Ils sont morts il lui a dit un jour, il savait que c’était vrai, il savait aussi que ça venait de se passer. Il ne connaissait rien au monde, il ne savait pas que la Thianra existait, que ses parents en faisaient partie et puis surtout que c’était des humains comme ceux chez qui il vivait qui les avaient supprimés. En fait il ne connaissait rien et le monde dans lequel il vivait était une immense jungle. Terrifiante. Il bailla, il n’y avait rien de plus ennuyeux que la terreur.
Horus était logé chez une famille dont la plupart des membres de la famille faisaient partie des Arnaith, pour autant, ils ne voulurent pas en faire partie, c’est vrai quoi, ils avaient un enfant, ils ne risqueraient pas leur vie (surtout quand on sait qu’on se fait tuer par des bêtes dégoûtantes et perfides) alors que leur petite fille vivait. Natania, leur blonde raison de vivre appartenait à la catégorie petite fille gâtée et choyée dont les caprices dépassent justement, la raison. « Mais comme tous les caprices ma chérie, ce n’est pas que pour elle » ne cessait de répéter l’homme de la famille, Arnaud. Jeanne haussait les épaules d’un air impatient et allait s’affairer à son ordinateur sur quelque rente. Horus traînait dans la maison, sortait dans le jardin quand on le lui permettait mais il n’avait jamais guère connu que ça. Seth ne cessait de s’en offusquer, un jour il avait bien failli venir tuer les détenteurs de Horus mais celui-ci l’avait tant menacé qu’il avait fini par se résigner à faire une chose pareille. Il n’était libre de rien, mangeait quand quelqu’un pensait à lui ou quand il n’était pas « privé de repas pour mauvaise conduite ». Et quand il commettait une erreur, faisait une bêtise de ses petites mains, le châtiment était d’une cruauté épouvantable. Arnaud le traînait à travers chaque pièce en lui tirant l’oreille (et dieu sait si l’oreille de chat était douloureuse) le jetait au bas des escaliers de la cave, lui attachait la main ou les mains fautives sur un socle de béton conçu à cet effet, prenait le maillet en bois et frappait. Jusqu’à ce qu’un craquement s’élevât ou que le sang coulât, ou alors s’il était vraiment sadique, jusqu’à ce qu’un cri perçât l’obscurité. Car au départ, si Horus criait dés le premier coup, il lui en fallait bien plus maintenant que ses doigts, fracturés sur fracturés avaient accepté les chocs.
Horus se souvenait de la première fois où Arnaud lui avait infligé une telle punition. Il était vraiment dément ce jour-là et Horus vraiment de bonne humeur. Suivant un des caprices de Natania, et les ordres des parents, il jouait avec la petite blonde qui s'amusait à provoquer des accidents de petites voitures qu'elle lançait ensuite sur le "chaton" en riant à chaque fois que Horus grimaçait en crachant discrètement. S'il se montrait si discret c'était parce qu'il recevait un coup de journal à chaque fois qu'il montrait un soi-disant "signe de rébellion", ce que le père de la stupide gamine capricieuse craignait plus que tout. La rébellion.
La trentesimildeucenquarantroizième voiture fonçait sur le nez de Horus dont la colère commençait doucement à bouilloner, bientôt la marmite laisserait échapper deux traits de fumée et là, ça serait la fin. La fumée s'échappait justement. Arnaud huma l'air. Ça sentait le roussi. Il cria à sa femme qui se pomponnait devant le miroir immense de la salle de bain pour on ne sait quelle occasion idiote, que son plat était en train de brûler quand un bruit sec, un profond feulement ainsi que des pleurs retentirent. Arnaud se leva comme une furie, Horus était recroquevillé sur le sol, ses griffes rentrées, sa chevelure roussie à nombre d'endroits, il en était de même pour son visage. Mais il s'en fichait, il regarda sa fille dont une traînée rouge sang recouvait sa joue blanche et rebondie. Sa fureur fut telle qu'il envoya valser Horus contre le mur sans plus se préoccuper de l'enfant, et prit par le colet son pensionnaire qu'il emmena au sous-sol. Les escaliers furent durs, la punition davantage. Arnaud lui ligota les mains et l'attacha, il n'avait pas encore construit le socle en béton, mais cela suffirait. Il saisit un maillet et regarda Horus avec un sourire méchant et frappa. Durant dix longues minutes les cris résonnèrent dans la maison. Jusqu'à ce que...

-"Arnaud chéri, c'est épouvantable, ça me fait mal aux oreilles, cesse cela tout de suite ou fais le taire, je ne supporte plus."

L'homme s'éxécuta avant de lancer un regard mauvais à Horus en le menaçant du doigt :

-"Toi ! Tu ne paies rien pour attendre... À la MOINDRE erreur de ta part..."

Horus resta toute la nuit dans la cave, chancelant, détaché certes, mais pas libre pour autant. De toute manière il ne pouvait pas bouger, ses mains semblaient mortes, et son esprit s'était mis en état de veille. Il commença à converser avec lui-même, il s'incita à se jeter contre les murs pour n'en tirer finalement aucun réconfort. Il avait juste envie d'éclater sa sale gueule de batard à ce.... Arnaud chéri. Mais non enfin ! Comment pouvait-il penser ça ! C'était d'une absurdité telle qu'il en tremblait. Comment pourrait-il faire ça ? Il lui montrerait qu'il n'était pas une bête vulgaire.
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Horus
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MessageSujet: Re: † Horus †   † Horus † Icon_minitimeMer 7 Juin - 13:54

Mais Arnaud n'avait jamais vu à quel point Horus était doux, calme, et peu enclin à l'agressivité, il ne voyait que toutes ses petites maladresses, toutes celles qu'il accumulait durant la journée, et comme l'homme était irrascible et irritable (un femme chiante et affairée, une gamine capricieuse et odieuse), il reportait toute sa frustration sur Horus. Et sa femme et sa fille restaient des anges. Horus ne disait rien, il s'en fichait, bientôt il partirait avec Seth, il avait fini par lui promettre qu'il viendrait avec lui. Il ne lui avait pas dit quand, l'aîné s'était énervé et était parti blasé. Horus durant ce temps accumulait les informations, il avait obtenu le droit de regarder la télé et même d'aller sur internet depuis que Natania disait être amoureuse de lui et qu'il se laissait embrasser sur la joue. Il avait alors 12 ans. Il fallait dire qu'Horus attirait les regards, il était... fascinant, un physique vraiment... on ne pouvait le manquer. Il avait ce petit truc, cette petite chose qui fait craquer, il avait une petite frimousse craquante. Toutes les petites copines de Natania le pouponnaient, l'habillaient le maquillaient, lui faisaient des bisous, des calins... Il était si docile. Heurk.
Et donc Horus commençait à s'instruire, il savait peu lire mais il apprenait, il ne savait pas écrire en revanche. Il était passé maître en champignons il savait tout sur le nerf crural, les fleurs des champs n'avaient aucun secret pour lui et il était brillant en textile (acrylique, coton, et autres). Il savait maintenant que les chats, les guépards, les lions, les lynx étaient des mammifères, et que Jadis, la tortue de Natania, était ovipare et ne pouvait par conséquent pas être sa soeur. Il avait appris qu'on faisait des fourches avec le micocoulier et qu'au Néolithique, dans les garrigues, la végétation dominante était le chêne blanc et que désormais c'était le chêne vert. Il pouvait argumenter des heures sur les joints de piscine, sur les nervures des feuilles des arbres ou encore sur le bleu, couleur qu'il affectionnait et qui provenait de.... Passionant n'est-il pas ? Il était fort cultivé en matière de conneries inintéressantes et inutiles mais il ne connaissait pour autant toujours rien du monde. Pourtant, ainsi instruit, il avait l'impression de gagner du terrain sur son admission dans la famille. Surtout auprès d'Arnaud auprès duquel il lui arrivait de faire la conversation. Si bien que les punitions s'espacaient.

Un soir, Arnaud, Jeanne et la petite allaient sortir. Ils étaient de soirée, une soirée à thème comme ils avaient l'habitude d'en faire, soirée hupée avec gens riches et snobs. Soirée bleue. Bleue comme la liberté. Seth guettait du massif du roses, ils s'en iraient bientot, et il emmenerait le gamin. Il serait aisé de lui ôter son collier, ces colliers étaient décidemment idiots, ils ne servaient vraiment qu'à montrer l'appartenance de la "bête" à une quelconque personne. Il frémissait de plaisir, il allait enfin l'amener avec lui, il le protègerait, le présenterait à tous, il en ferait un vrai tueur, tout le monde l'acclamerait. Horus surveillait aussi tous les faits et gestes de la famille qui se mirait, s'admirait, se lançait des fleurs, s'arrangeait. Ses grands yeux bleus suivaient les allers et venues avec l'attention d'un chasseur. Il se tenait bien droit, ses cheveux attachés en catogan, il voulait se montrait fier et digne, humble. Arnaud sortit de la salle de bain alors que sa femme l'appelait pour la quatrième fois. Il était nerveux et pressé. Il se dirigea vers Horus qu'il saisit par le menton et lui cracha littéralement à la figure en resserrant son emprise :

-"La MOINDRE erreur Horus... N'oublie pas."

Seth fulminait, Horus tremblait. "C'est ça c'est ça, partez, laissez moi ! laissez moi seul !!!" pensait le "chaton". Arnaud se dirigea vers l'entrée d'un pas pressé. Jadis traversait doucement le couloir, jetant des regards aussi furtifs qu'elle le pouvait, à droite et à gauche. Le géant aux grands pas arriva droit sur elle et manqua de tomber. Il se rattrapa de justesse au secrétaire qui déchira un bout de sa chemise.

-"BORDEL ! STUPIDE TORTUE !! TOUT EST CONTRE MOI AUJOURD'HUI EINH ! C'EST À CROIRE !"

Il saisit un vase sur le secrétaire et l'envoya sur Horus qui n'eut pas le temps de réagir et le prit sur la tempe. Il resta quelques secondes assomé, quelque peu étourdi. Il chancela vers jadis, il voulait aller la ramasser et la protéger. Mais Arnaud en avait décidé autrement, sa colère ne s'était pas éteinte, au contraire, elle avait décuplé ses forces et sa rage se détourna contre le pauvre animal. Il donna un coup de pied dans la tortue qui alla s'exploser contre le mur, sa carapace felée. Natania criait et pleurait, Jeanne hurlait à son mari de se calmer et Horus sentait l'animal venir en lui. Seth avait fait le tour et se trouvait à présent derrière la porte. Les coups de pieds redoublèrent contre la pauvre tortue qui baigna bientôt dans son sang, agonisante, elle mourut en s'étouffant, noyée dans son essence de vie. Horus était secoué de frisson, ses yeux se réduisirent à une petite fente, il se crispa, un long feulement s'échappa de sa gorge. Arnaud se tourna vers lui avec un sourire sadique, il était dément. Sujet à l'hypertension, ce dernier était en proie à nombre de crises de colère, si bien qu'il semblait toujours fou lorsqu'il s'énervait. Horus ne l'avait jamais vu ainsi.

-"Alors chaton ? On s'énèrve ? Mais viens, viens donc ridicule petit batârd."

Il lui lança un cendrier dessus. Horus l'arrêta d'un coup de griffes sec. Il ne voyait pas rouge, il voyait bleu, les murs au papier peint outre-mer, les yeux de Natania, leurs vêtements bleu ciel, bleu marine, le canapé du salon, tout était d'un immonde bleu ! C'était pas bleu liberté c'était bleu mort, c'était si laid, si laid, et Horus détesait la laideur ! TOUT ÉTAIT AFFREUX ICI ! ILS ÉTAIENT AFFREUX ! IL PUAIT L'HORREUR CE ARNAUD ! Il se jeta sur lui sans plus de cérémonie. Un coup de griffes, il vint se placer dans son dos, il fonça à nouveau sur lui, un nouveau coup, il se placa à quelques mètres de lui, le contempla. Ah ! c'était mieux ainsi, maintenant que son visage était si ravagé qu'on ne lui voyait plus la peau. Il accéléra, un autre coup, il revint en piquée, il ne laissait pas le temps au mort de tomber, chaque fois il revenait vers lui. Le dernier coup, il enfonça ses griffes et remonta doucement dans tout son torse puis, délicatement laissa retomber le cadavre sur le sol. Jeanne et Marie criait, elles étaient coincées devant la porte, elles ne pouvaient plus bouger, elles n'osaient plus. Jeanne n'eut que le temps de sortir son portable pour appeler la famille, les Arnaith. Seth réussit enfin à entrer (la triple serrure l'avait retenu et il n'avait pu enfoncer la porte, porte en fer, et béton coulé), il enfonça doucement ses griffes dans le petit corps de natania qui s'endormit sur le coup alors que jeanne hurla et regarda avec terreur Seth.

-"Bonne nuit Madame... HORUS ! HORUS QU'EST CE QUE TU FAIS ! ARRÊTE ! Ne nous attardonc pas ! Allez viens, vite !! Arrête !"

Horus avait lacéré le canapé" de sorte qu'il se trouvait être blanc maintenant, le papier peint était déchiré, couvert de balafres, tout ce qui eut pu être bleu dans ce salon, avait disparu. Horus ne fut calmé que lorsque Seth lui saisit les bras et le plaqua au sol.

-"Allez on bouge ! Sacré gosse, tu es un bon tueur. Comme ton père !"

Il lui lança un clin d'oeil qu'il voulait rassurant, mais Horus s'était enfermé dans un mutisme révolté. Couvert de sang, de honte et de larme, il peinait à avancer, mais bientôt, une fois les 500m passés, plus personne, jamais ne ne le retrouverait. Personne ne pourrait le huer, il resterait seul avec son désarroi et son crime. Il dormirait avec des remords, et rêverait de châtiment. Sa sentence serait ses seuls remords.

Trois semaines plus tard, durant lesquelles Seth n'avait pas trouvé le temps ou le courage de le présenter à ses amis ou même de lui en parler, le gosse avait disparu. Seth l'avait cherché, avait cherché à le pister, mais jamais il ne réussit à mettre la main sur Horus. Il savait que jamais plus il ne le reverrait, il n'osa même pas pleurer. Il marcha longtemps, longtemps, jusqu'au bout...

==============

Pour Horus, c'était la liberté de la jungle hostile qui s'offrait à lui. Bien sûr il aimait Seth, mais il ne pouvait pas décemment rester avec lui à se faire entretenir. Et puis il voulait être seul, seul comme un dément ivre de remords et de rage, peiné, perdu. Il était petit, jeune, abandonné, n'avait aucune expérience en la vie. Nombre de fois des gens bizarres l'avaient poursuivi avec des fourches, des batons. Il n'avait pas compris. D'autres fois il se faisait jeter dehors des restaurants, chasser des poubelles et autres déboires. Il vécut dans la terreur pendant un an, persécuté, blessé, comme un petit animal traqué. Et là, il se dit que la vie n'était peut-être pas si rigolote que ça et qu'il serait encore mieux avec un maître, nourri, logé. Et puis il ne connaissait toujours rien au monde, n'y comprenait strictement rien et ne savait même pas pourquoi lui il avait des oreilles, des griffes, il voyait dans le noir et pas d'autres. La vie était un calvaire, un enfer, un bâteau à la dérive. C'était la bank-route. Il faisait froid, on entrait dans l'hiver, et, jamais au grand jamais il n'avait fait aussi froid. Les vêtements d'Horus étaient en lambeau, il avait de plus en plus de mal à se nourrir et à dormir, il était sans cesse chassé. Il trouva refuge dans un vieux carton rongé par la moisissure qui achevait sa décomposition au pied d'un immeuble presque insalubre en briques rouges noircies par la crasse. Enfin ce n'était vrai que jusqu'au deuxième étage que la crasse n'avait pas encore atteint.
Il était en train de sombrer dans un sommeil lourd et agité lorsqu'il entendit des pas. Instinctivement il s'enfonça dans le carton et regarda par l'un des trous ce qui approchait. C'était un grande perche aux cheveux rouges et blancs, les yeux cousus, défoncés, des cernes noirs qui lui enserraient les yeux dans leur étau bleu. L'individu de sexe masculin sautait la transpiration, le talc, le vieux cuir, une odeur qu'il ne connaissait pas et la poussière. L'huluberlu était vêtu étrangement avec des faux airs de dandy rockeur avec son blouson de cuir miteux et ses doc's jaunes. Il ne tenait pas debout, et donnait l'impression de descendre des pistes de ski, et hop un coup à droite et hop ! un autre à gauche...ET HOP !!! Le mur.... Il s'effondra lourdement sur le sol et sortir de son blouson un petit paquet blanc, il en sortit une poudre fine qu'il déposa à même le sol en ligne, sortit un bout de carton qu'il roula en cigarette et le colla à son nez en aspirant la "farine" très fort.Son nez fit un drôle de bruit après. La vue de ce phénomène plus qu'étrange fit éternuer Horus et il souffla plusieurs fois fort par le nez comme pour enlever une invisible poudre blanche.

-"Hééééé... Qui est là ?"
Silence.
-"Ouh ouh ! C'est bon einh tu peux sortir. De un je sais que t'es là, de deux je suis pas dangereux. Je ne suis ni anthropophage, ni mentalement décalqué...décalé...atteint ...heu merde ! Je suis normal."

Il alluma une cigarette bizarre qui sentait très fort et jeta un regard de fouine à tout ce qui l'entourait.

-"Vous êtes un fumeur ?" demanda une petite voix dans l'ombre.
Un sourire se dessina sur les lèvres du jeune homme bizarre.
-"Ouai... T'en veux ? C'est une cigarette magique."
Silence.
-"Bon merde sors de ton trou c'est fatiguant là ! Il fait froid en plus."
"Oui je sais. Mais j'aime pas la fumée c'est Arnaud qui disait ça, il disait que j'étais asphaltique."
-"Hum c'est intéressant comme maladie ça, et ça consiste en quoi ?" demanda malicieusement l'huluberlu toujours assis.

Horus sortit de son carton dévoilant ses jeunes traits tirés et effarouchés. Le type le regarda avec intérêt.

-"Je sais pas moi. C'est Arnaud qui l'a dit. Mais Arnaud il était pas gentil, et les gens pas gentils disent des choses méchantes et fausses."
-"C'est un point de vue. Et pourquoi il était méchant Arnaud ?"
-"Parce qu'il n'avait pas eu ce qu'il voulait de la vie."
-"Et bien...moi je suis gentil."

Il se leva en chancelant, grimpa les escaliers blanc crasseux qui s'accrochaient comme ils pouvaient à la façade de la ruelle (car tous les murs sont des façades, tout dépend d'où on les regarde), et tira un trousseau de clés de sa veste. Il jeta un regard vers Horus.

-"Tu aimes les gens gentils ?"
-"Oui."

Et il entra avec l'homme dans l'immeuble pour rester en sa compagnie quelques années. C'est ainsi que se déroula son adoption, par un accord tacite. D'ailleurs rien ne fut décidé. Jamais on ne dit "voilà tu habites chez moi" ou "tu dois me prévenir de ça, faire ça". Chacun était libre, pouvait partir quand il le voulait sans jamais le dire, mais l'autre saurait, et chacun savait ce qu'il avait à faire, sans jamais rien dire. Rien n'était décidé, on vivait et après on voyait.C'est ainsi qu'il passa quelques années auprès du marginal Valentin.

-"En gros tu... tu fais rien ?"
-"Voilà."
-"Et l'argent alors ? Il vient d'où ?"
-"Aaaahhh... L'argent...Je fais mon buziness, je bosse un peu parfois."
-"tu es un branleur ? Et un fumeur. Et un terrorriste ?"
-"OUlà oulà oulà ! Stop. Pas branleur. Je suis un fumiste sympathique."
-"C'est mignon."
-"Ouai je trouve aussi."
-"Ça t'arrange non ?"
-"Si. Bon hop ! C'est l'heure !"

C'était l'heure de se planter une aiguille dans le bras comme disait Horus. il regardait la petite manoeuvre du jeune homme sans peur, de un il ne savait pas ce que c'était, de deux, Valentin semblait tellement bien après.


Talent(s) particulier(s) :
Propriétaire : / En recherche.
Style de combat :
Autres : Quelque peu névrosé, en proie à des crises de folie. D’une extrême violence quand il est proie à ses crises ou qu’il s’énerve. Il déteste le bleu, seuls ses yeux sont dignes d’être bleus. Enfin c’est particulier, c’est une théorie qu’il a développée, complexe qu’il vous expliquera peut-être un jour.

{En construction ==> j'en avais marre de plancher dessus et de rien montrer, en plus je me donne jamais le temps de la finir, alors je poste le début, on me dira après, je finirais bientôt ^__^}


Dernière édition par le Mar 25 Juil - 0:33, édité 3 fois
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Noah
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MessageSujet: Re: † Horus †   † Horus † Icon_minitimeVen 23 Juin - 16:45

Préviens nous quand ta fiche sera finie ^^

Très belle au demeurant, bienvenue ici !
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MessageSujet: Re: † Horus †   † Horus † Icon_minitime

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