Innocents esprits

La pénombre de la nuit enveloppait de son corps ténébreux l’ensemble d’une ville autrefois prospère qui finissait par tourner au déclin à cause du siège de l’opposition entre deux espèces différentes. Bien qu’éradiqué en surface, le clan de la Thianra n’avait pas entièrement disparut. Certains de ses membres étaient encore en vie et croyaient en sa résurrection. Si les humains normaux avaient une leçon à tirer c’était bien celle qui pourrait dire qu’une créature n’est jamais vaincu tant qu’elle n’est pas au trépas. Et que parmi elles, se trouvaient des êtres prêts à tout pour survivre et désormais se venger.

C’est dans cet immense endroit fantomatique que deux jeunes félins fuyaient comme ils le pouvaient après une violente bagarre avec un humain du clan des forces spéciales contre les créatures nommé Arnaith. Malheureusement, même si les deux félins savaient parfaitement se battre, le fait qu’ils ne se connaissaient pas les avaient pénalisé dans le travail d ‘équipe. Sans compter qu’ils ne s’y étaient même pas préparés.

Les félins en question ? Personne de bien important en soi. La jeune et violente Laïna et son compagnon d’infortune qu’elle ne connaissait pas mais qui s’appelait Nask. La féline s’engouffra par une fenêtre ouverte après avoir sauter par dessus un mur derrière lequel se cachait une grande cours avec des arbres. Quelques symboles inconnus y étaient gravés ou plutôt peint. Des échelles avec des nombres de 1 à 9, des sortes d’escargots… Une foi dans l’enceinte du bâtiment, elle souffla avec soulagement. Cette course folle avait terminé de dévorer les quelques forces qui lui restaient. A ses côtés, Nask ne semblait pas en meilleure position. Il s’était battu avec grand courage et le respect qu’elle lui vouait pour ça n’avait pas de limite. Il pouvait s’estimer heureux, le temps où Laïna éprouvait du respect pour quiconque était terminé depuis fort longtemps. Et pourtant… Un espoir résidait à dompter ce fauve.

« Est ce que ça va aller ? »

Elle lui posa la question avec dans la voix un reste d’adrénaline qui rendait la demande un peu sèche, bien qu’au fond elle n’éprouvait absolument aucune révulsion particulière pour le félin. Elle tenta de se radoucir un peu. Ils allaient devoir se tenir compagnie pendant un certain moment, autant essayer de sympathiser tout de suite. Elle ignorait quel âge pouvait avoir le jeune mâle mais il était jeune sans aucun doute.

« Tu t’es battu avec un entrain particulièrement impressionnant. Je te félicite, même si finalement, on s’en retire avec plusieurs blessures. Mais contre cet Humain, crois moi, être encore en vie est un véritable miracle. »

Elle sourit avec une certaine douceur en posant la main sur l’épaule de son compagnon sans pour autant appuyer. Elle ignorait s’il était blessé à cet endroit et ne voulait lui faire aucun mal.

Ils étaient en fuite... Qui? Et bien Nask et sa jeune connaissance qui se prénommait Laïna. Ils s'étaient rencontré sur la place de la tour Eiffel, par une nuit sans nuage, en faite, cette nuit. Mais leur rencontre ne se limita pas là : un humain, du nom de Cornelulus, âgée d'environs dix sept ans s'était invité pour avoir des renseignements sur des choses que le jeune félin qu'était Nask ne connaissait pas, ou avait faguement entendu parler. Apparemment, cet homme recherchait Noah, la légende vivante des créatures, l'espoir de la liberté incarné par Noah. Bien que la jeune panthère n'eut pas la chance de croiser ce "dieux vivant", elle lui témoignait un grand respect.

En y repensant, Nask se dit qu'il avait de la chance, car l'homme qui était en faite un Arnaith, un tueur de créature, avait sorti un peu plus tôt son arme. Quelle est la part de chance demanderez vous? Et bien, qu'il n'eût pas tiré tout de suite, car le félin avait put voir, et même sentir en lui l'effet d'un coup de feu, et cela ne faisait vraiment pas du bien. Le contact froid métallique du projectile contre la peau, la brûlure que ce contact déclenchait, le déchirement du corps... Toutes des sensations déplaisantes.

Nask courait, suivant les pas de la jeune féline qui la devançait de quelques mètres seulement. Ils couraient, couraient... Jusqu'à ce que Laïna s'arrête devant un bâtiment avant de rentrer dans la cours. Le jeune mâle leva les yeux pour examiner le bâtiment : c'était une école... Ce lieux où les humains envoyaient leurs progénitures pour s'en débarrasser toute la journée et pour faire d'eux des bons rejetons obéissants... Nask en pensant ces mots, n'aurait jamais pensé que la bétise humaine était si grande que ça... S'acharner sur sa propre espèce, et qui plus est, sur le fruit de sa chair.

Avançant prudemment dans cette cours, le félin, peu sûr de lui regarda où se posaient ses pieds. Même si les ténèbres enveloppaient le lieux, et tout Paris, il distingua des symboles sur le sol : des traçages, des dessins délavé, des échelles que l'on appelait "marelle". Avec une curiosité animale, il se déplaça lentement dans la cours, observant tout autour de lui. C'est alors que le jeune félin ressentit le contre coups de sa course. Son coeur battait plus vite que d'habitude, et la chaleur survint : il avait chaud !

Au moment où Nask commençait à desserrer son col de chemise déjà (largement) ouvert, une voix vint lui demander si il allait bien... Il lui fallu quelques seconde pour calmer a peu près raisonnablement sa respiration et son rythme cardiaque avant de répondre.

"Oui, ça va aller... Je crois que je vais..."

Il perdit l'équilibre et manqua de peu de s'applatir sur le sol, tel un cadavre. Sa jambes droite s'était défilée sous lui, pour une raison inconnue de Nask... Il se rendit compte plus tard qu'il avait été touché à la jambe.

"...m'asseoir un peu"

Il alla s'asseoir non loin de Laïna, dans un coin sous un toit tenu par des piliers : un préau. Le félin espérait que la noirceur de la nuit avait caché aux yeux de la féline la faiblesse passagère de la jeune panthère qu'était Nask. C'est vrai qu'il était jeune : dix sept ans, bientôt dix huit peut-être... Pour ce qui était de son âge, il ne prétait pas beaucoup d'attention à cela. Il avait même oublier la date de son anniversaire. Pour lui, l'anniversaire, c'est bien quand on a une famille, des amis, des personnes que l'on aime et qui nous aime... Mais lui n'avait rien de cela. Lui, il possédait la solitude, la méfiance, proche de la parano entre parenthèse, la mélancolie, et un attachement affectif trop poussé. Pour cette dernière chose, il essayait de la contenir, rêvant du jour où il pourrait éradiquer ce trait de caractère. Car dans ce monde, il n'y a pas le droit a l'erreur, ni a une minute de faiblesse.

Pensif, ressassant et analysant les évènements qui venait de se produire, le jeune félin n'entendit d'abord pas les paroles de cette féline qui avait l'air si... "sûre d'elle", si imperturbable dans les moments délicats, comme plusieurs minutes auparavent.

Pourtant, au bout de quelques secondes, Nask entendit comme un bruit très léger lui pénétrer les tympans. C'était une sensation bizarre... Sûrement la fatigue. Le bruit se rapprochait... Etait ce Laïna qui s'approchait de lui où une illusion crée par son esprit encore aux a guets? Il n'aurait pas pût répondre à cette instant là... Bientôt, il distingua la voix de la femelle qui lui parlait.

"...plusieurs blessures. Mais contre cet Humain, crois moi, être encore en vie est un véritable miracle..."

Quand celle ci posa délicatement sa main sur l'épaule du félin, celui ci sursauta, ce qui entraina plusieurs douleurs, surtout au niveau des côtes. Il serra les dents et ne montra pas la douleur, pas la peine d'inquièter le monde, ni de montrer ses faiblesses... Le jeune Nask tourna les yeux (assez humide, à cause de la douleur qui venait de l'assaillir) vers la féline et vit un sourire, un beau sourire ! Il essaya de répondre à ce sourire, mais tout ce qu'il réussit à faire, c'est un petit sourire, légèrement dessiné.

"Merci... Si vous n'aviez pas été là, je serais sans doute mort, si cette jeune saleté d'homme était aussi redoutable que vous me le dite."

[HJ : Excuses moi du temps de réponse, j'espère que le post est bon, sinon tu n'as qu'a me dire, j'éditerais.]

[Nan! C'est nul! Pi c'est trop long le temps de réponse d'abord!!! LOL!! Me demande pas à moi si ton niveau est suffisant! Je suis pas meilleur et je répond pas plus vite! Alors en stresse pas, reste zen. Je trouve que ton message est superbe alors ne flippe pas mon matou adoré!^^]

Bien que croisé avec un léopard, la féline possédait une observation de lynx. Elle avait très bien remarqué que le félin était à bout de force, cependant elle ne le lui fit aucunement remarqué. Tout simplement parce que cela était inutile, le combat et la course avaient été prenant!Et contrairement à ce qu'il cherchait à cacher, elle savait que le jeune mâle était salement amoché. Pas étonnant en soi, il ne sortait certainement pas des sous-sols où se déroulaient les combats. Cela se voyait, il avait l'air de tout sauf d'être méchant et prêt pour se battre réellement. De toute façon, elle se mit dans l'esprit de le tester lorsqu'il serait rétabli. Après tout, il pourrait s'avérer intéressant pour la renaissance des félins. Bien entendu, avant, il fallait retrouver le tigre au caractère de cochon. Et malheureusement, sans Algol à ses côtés, cela semblait impossible. Seul ce dernier connaissait Noah et ses habitudes sur le bout des doigts et il était le seul qui arrivait à faire sortir le tigre de ses cachettes. Bref, une affaire bien compliquée en perspective.

Pour le moment, elle devait impérativement se concentrer sur le présent. Ils étaient deux blessés et ils avaient besoin de soins immédiatement. Surtout Nask. Laïna avait quant à elle, pris l'habitude de laisser guérir seule les plaies les plus affreuses. Le jeune félin finit par lui dire quelques mots. Enfin quelque chose de rassurant. Cependant même si elle ne dit rien sur le moment, elle garda dans un coin de ses pensées de le sermonner quelque peu sur le fait de la vouvoyer. Elle ne supportait tout simplement pas. Non qu'elle répugne le respect mais elle trouvait que cela faisait trop vieux. Sans parler qu'elle avait anciennement l'habitude de se faire disputer par l'emploi du vouvoiement. Pour le moment, il lui fallait une trousse à pharmacie. Dans une école cela devait bien exister. Elle se souvenait même d'avoir entendu qu'il y avait une salle spéciale pour les malades. Cela leur permettrait d'être à l'abris des regards les plus inquisiteurs car Laïna ne se sentait pas la force de mener un autre combat à moins de faire monter la violence en elle, auquel cas il faudrait alors l'abattre pour la stopper, à défaut des moyens douloureux que ses anciens bourreaux utilisaient.

"Viens, il nous faut trouver l'infirmerie. Il n'y a que là que je pourrais trouver le nécessaire pour te soigner."

Elle l'aida à se relever et l'entraîna vers la porte qui se trouvait non loin d'eux. Le carreau ne fut pas difficile à briser et ils purent ainsi entrer sans encombre. Un dédalle de couloirs s'offraient à eux. Laïna s'y avança, observant autour d'elle les dessins, les poèmes ou les affiches confectionnés par les petits chérubins. Il y avait en cela quelque chose d'émouvant, un fond de souvenir au temps où la vie semblait douce et sans risques. Elle s'approcha doucement de l'un des chef-d'oeuvres. Il représentait une petite main, certainement celle qu'un enfant avait trempée dans la peinture avant d'appliquer son membre sur une feuille blanche. La féline approcha alors sa main et la déposa par dessus le dessin. Une mélancolie certaine l'envahie avec douleur. Où donc était passé ce temps d'innocence? Pourquoi l'enfance n'était-elle pas éternelle? Elle ne comprenait plus très bien ce qu'elle faisait là. Autrefois, les membres de la Thianra l'attendaient dans les locaux pendant qu'elle vadrouillait en rêvant. Ils s'inquiétaient parce qu'ils savaient que même si elle n'était plus une enfant, sa naïveté et son espoir la mettait naturellement en danger. Et lorsqu'elle rentrait, Algol la sermonnait avec une certaine chaleur dans la voix. Les félins étaient parfois tellement plus patients avec les petits que les humains ne pouvaient l'être. A moins que cette caractéristique ne soit réservée au sous-chef. Oui, parce qu'en fait, elle se souvenait très bien avoir eut le réflexe de partir en courant alors que Noah lui lançait un livre à la figure. Bon elle l'avait mérité, elle avait confondu le bureau du chef avec la bibliothèque. Hey! A l'époque, là où il y avait des livres, il y avait forcément Laïna. Sauf qu'elle avait tendance à transgresser la confidentialité de certains documents, les prenant pour de simples contes. Même si elle le faisait un peu exprès pour taquiner les supérieurs.

Tout cela lui manquait tant et la réalité du présent la faisait souffrir à un point jamais atteint. Mais aucune larme ne coula, pas même la moindre faille ne vint se dessiner sur son visage désormais si dur. Sa main glissa un peu, laissant réapparaître la petite main. Un jour, cet enfant deviendrait grand et il perdrait toute innocence parce que ses parents lui laisseraient un monde en ruine, rempli de haine et de feu. Et lui aussi tuerait les créatures tout comme on le lui aura bien appris. Et peut être même que cette enfant se trouverait un jour en face d'elle et que pour ses idéaux, elle le tuerait. Un soupir s'échappa de sa bouche avant qu'elle ne tourne la tête vers Nask.

"Regarde, l'infirmerie est là bas...Oh! Et entre parenthèse, ne me vouvoie pas s'il te plaît. On doit avoir le même âge. Bon je sais que le sang et la saleté me fond plus vieille mais je n'ai pas encore 18ans."

Il était certain qu'il était devenu difficile de dire à quoi pouvait réellement ressembler la féline tant sa véritable apparence se noyait sous un tas de critères pas toujours très agréables. Elle l'entraîna une nouvelle fois quelques mètres plus loin avant de le faire entrer dans la pièce recherchée. Elle alluma seulement la lampe de bureau qui permettait d'avoir un halo de lumière tamisé juste assez vif pour permettre de ne pas se cogner et de voir correctement pour soigner des blessures de l'envergure qu'ils avaient. Elle fit asseoir le félin sur un lit pendant qu'elle allait fouiller dans l'armoire pour voir ce qu'elle pouvait trouver d'intéressant. Laïna connaissait très bien le monde de l'infirmerie. Elle s'était énormément intéressé autrefois à tout ce qui portait sur le sujet des êtres vivants, autant animaux que humains. Et elle était devenue très douée pour soigner. (Excepter lorsqu'elle s'était trompé d'ingrédient pour Algol, mais passons, l'erreur est humaine et elle l'était de moitié!). Elle profita d'être dos au félin pour regarder l'endroit qui la mitraillait depuis le début. Elle ôta sa main de la blessure et découvrit du sang au large. Elle avait un gros problème et pourtant luttait depuis le début pour le laisser au rencard. Le couteau de l'humain était venu embrasser avec fougue la chaire tendre de son ventre, y laissant une marque de croc profonde. Le tissu qui recouvrait l'endroit empêchait de voir la profondeur de la plaie mais de toute manière elle attendrait. Elle n'était pas la seule sur le corps de la féline à trôner tel une reine noire. Cependant, il ne lui faudrait pas tarder de trop sans quoi elle risquait gros.

Elle prit quelques compresses, des désinfectants, des pansements, des bandes et tout ce qu'elle put dénicher d'intéressant. Elle jubilait un peu au fond d'elle même. Elle adorait jouer les petites infirmières. Elle revint doucement vers le félin qui n'était pas aveugle et avait remarquer le soucis de la féline. Elle s'assit auprès de lui et le regarda avec douceur.

[color:9d2f=white:9d2f]"Ne t'en fait pas pour ça, c'est simplement une petite égratignure, rien de plus. Je m'en occuperais après. Pour le moment, si tu voulais bien enlever ta chemise s'il te plait, ce serait plus simple pour moi de te soigner. On verra plus tard pour le bas, je ne voudrais te mettre mal à l'aise."[/size]

Elle lui sourit avec une gentillesse sincère. Son séjour dans les sous-sols l'avait ôté de toute émotion mais elle comprenait que ce n'était pas le cas de tout le monde. Elle aida le félin à se débarrasser du morceau de tissus qui autrefois avait été une belle chemise. Quel gâchis. Cependant, ce qu'elle découvrit dessous ne la déçu aucunement. Le corps du félin était particulièrement bien bâtit recouvert de muscles saillants sans pour autant l'être en excès. Cela lui rappelait énormément la carrure des mâles de la Thianra. Celui qui se trouvait à ses côtés à cet instant aurait pu faire un membre excellent. Elle eut un sourire approbateur avant de se pencher sur lui pour entreprendre ses soins.

"Ne bouge pas, ça risque de faire un peu mal. Il ne t'a pas loupé. Cependant, tu as eu de la chance, la balle t'a transpercée au lieu de rester fichée dans ta chaire. Cela évitera une infection... Mais dit moi, d'où viens tu? Je ne t'ai jamais croisé auparavant. Et pourquoi, si tu tiens tant à ta liberté, es tu venu dans la ville la plus dangereuse pour les créatures. Autrefois, on y venait pour trouver asile auprès de Noah mais maintenant... Je ne vois aucun intérêt."

Paris avait toujours été une ville tristement discriminatoire envers les créatures mais au temps anciens, lorsqu'une trop grande injustice était commise, un bon coup de griffe de la part des membres de l'organisation secrète et l'ordre était rétabli. Aujourd'hui, l'anarchie n'avait aucune limite. La féline préférait ne pas y penser. Elle devait se concentrer sur son activité. Il lui fallu un peu plus d'une demie heure pour penser la totalité des blessure du corps du félin comme cela se devait. Ne manquait plus que les jambes désormais. Cependant, son corps à elle lui rappela qu'il devenait très urgent de faire quelque chose pour stopper l'écoulement du sang hors de son corps. Elle devenait blanche et se sentait faiblir de minute en minute. Elle se redressa un peu avant de ôter à son tour le tissus qu'elle portait et eut un violent juron lorsqu'elle put enfin découvrir l'ampleur des dégâts. Le félin n'était visiblement pas le seul a avoir besoin de quelques points. Laïna se leva et alla chercher une serviette dans une armoire qu'elle imbiba d'eau tiède, histoire de débarbouiller la plaie. Elle n'était pas d'une gravité terrible, heureusement mais elle lançait la féline avec une puissance qui faisait finir de consumer le peu de force qui lui restait. Le souci c'était qu'elle ne pouvait pas coudre ça toute seule. Elle ravala sa salive avec une certaine inquiétude et se tourna vers le félin. Faire confiance ne faisait plus parti de ses atavismes naturels.

"J'ai besoin de toi gros matou! J'espère que tu sais coudre, je ne peux pas le faire seule. Ce n'est pas très compliqué."

Elle prit l'aiguille posée non loin qui avait servi pour Nask, la désinfecta et s'allongea en lui tendant l'objet diabolique. Elle espérait qu'il serait aussi doué que pour se battre.

La nuit avait maintenant bien pris place sur la ville, et la lune s'était élevée, telle une reine qui monte sur son trône. Ses pâles rayons éclairaient tout Paris.

Nask était toujours sous le préau de l'école, maintenant en compagnie de Laïna. Le jeune félin commençait à avoir un peu froid, il tremblait à des moments, mais bien qu'il essaya de le cacher, il se rendit compte que la féline l'avait sûrement remarquer... C'est alors que les pensées du félin se mirent à vagabonder une fois encore : pourquoi avait-il été blessé? Et pourquoi n'avait-il pût abattre cet humain? D'après la créature à ces côtés, c'était parce que cet humain était spécial... Une sorte d'élite du genre humain. Nask eut un sourire à cette pensée : "élite du genre humain"... Déjà que les humains normaux étaient pitoyable, cela devaient être vraiment à faire pitié ! L'opinion de la jeune panthère sur cette race d'oppresseur n'avait pas changer depuis qu'il s'était fait tiré dessus par ces deux hommes... Oh oui, ces deux hommes... Il les revoyaient encore clairement, comme si il venait de les croiser. A l'époque Nask était petit, il devait aprocher des cinq / six ans. Mais aujourd'hui... Aujourd'hui, s'il les recroisait, il leur ferait payé leurs actes ! Alors que le félin était parti dans ses pensées, la voix rassurante de Laïna le fit ramener à la réalité : il fallait qu'il trouve une infirmerie ! Puis elle ajouta que c'était là bas qu'elle pourrait trouver le nécessaire pour le soigner.

"Mais je vais bien, je n'ai pas besoin de soin !"répondit précipitament le jeune mâle

Mais c'était comme si il n'avait rien dit, car la jeune féline le prit par le bras et l'aida à se lever, non sans difficulté, et l'entraina d'un pas prudent vers la porte qui menait à l'interieur du bâtiment. Nask ne savait pas ce qu'il allait trouver dedans, et cette découverte de l'inconnu lui faisait un peu peur. Mais il découvrait des choses nouvelles tout les jours ! L'infirmerie, il savait ce que c'était, à quoi ça servait, en théorie, mais il n'avait jamais mit les pieds dans un de ces lieux qu'il qualifiait de "pas sûr". La confiance qu'il avait en la technologie humaine se réduisait à presque rien... Enfin... En même temps que les deux félins déambulait dans les couloirs, Nask repensa à son état... Il était tellement pitoyable, il aurait préféré qu'on ne le voit pas comme ça, mais manque de chance, ou plutôt, jour de chance, Laïna était là !

En avançant dans l'école, le jeune mâle remarquait les dessins et autres oeuvres des artistes en herbe... En faite, ce lieu ne semblait pas être la prison qu'il imaginait... Désillusion... Mais le félin ne pensa pas à son erreur de jugement. Il tourna alors la tête vers la jeune femelle qui l'accompagnait, et vit que celle ci s'était arrêté devant... La jeune panthère allait dire quelque chose, mais se ravisa quand il vu Laïna approcher avec émotion sa main de celle qui avait été dessinée sur le papier en face d'elle... Qu'est ce qu'il lui trottait dans la tête? Pourquoi faisait elle ça? Des questions auquelles il ne valait mieux pas demander de réponses pour l'instant. Voyant l'atmosphère tourner à la mélancolie, Nask parvint à demander à la féline si ça allait...

"Laïna? ça va?" demanda-t-il d'une voix basse, comme si il avait peur que quelqu'un d'autre que la femelle l'entende...

Mais la féline fit comme si de rien était... Quand elle se retourna vers le jeune mâle, elle lui montra le point de destination de leur périple dans les couloirs de l'école... L'infirmerie se trouvait juste au bout du couloirs, là bas... Une porte blanche avec une croix rouge dessus. Cette croix avait l'air d'avoir été dessiné par les gamins qui peuplait ce bâtiment le jour. Nask avait de la... jalousie pour eux, car il avait eut le droit à tout cela, de l'éducation, du plaisir, la liberté... Alors que lui et les autres félins n'avait jamais rien eut de cela. Le jeune félin s'était éduqué tout seul, suivant les consignes que les géniteurs donnait à leurs progénitures, fouilant dans les poubelles pour débusquer un journal et essayer de le lire... La liste était exhaustive... Mais la jeune féline n'avait pas fait que de lui montrer l'infirmerie, elle avait terminé sa phrase en lui disant de ne plus le vouvoyer... Et elle rajouta que tout les deux, ils devaient avoir le même âge... Un nouveau problème se posa au félin... Quel âge avait-il exactement? seize? dix sept? dix huit? Il aurait plus penché pour dix sept, mais sans en être sûr. Il aurait fallu revenir dans le passé pour pouvoir compter le nombre d'année de survit qu'il avait enduré. Mais aujourd'hui, Nask se refusait à aller fouiller son passé, car cela n'apportait que peine et douleur... Le jeune félin fit juste un signe de tête pour montrer qu'il avait compris, et qu'il ne vouvoierait plus Laïna... Enfin il allait essayer. Car il lui était toujours difficile de tutoyer une personne qu'il ne connaissait que depuis quelques heures, sauf quand celle ci était moins âgée que lui.

Le félin se fit entrainer une nouvelle fois par la jeune Laïna vers l'infirmerie... Nask était quelque peu anxieux, car il ne savait pas du tout sur quoi il allait tomber en franchissant cette porte blanche... Ca y est, il l'avait passé, et surprise, il trouvait un lit, des étagères gorgée de livres qui devaient traiter de "comment égorger un bambin pendant son sommeil" ou encore "mille et une façon de torturer" ! Non, en vérité, ces livres devaient sûrement traiter de médecine. Il y avait aussi un bureau dans la salle, un bureau sur lequel une petite lampe était posée. Celle ci avait été allumée par la jeune féline, pour voir un peu mieux. L'ambiance de la pièce s'était soudain réchauffée. La lumière tamisée devait y être pour quelque chose... Mais le faite est que Nask se sentait plus détendu. Laïna fit assoir le jeune mâle sur le lit qui était le plus proche du bureau, le félin se contenta d'obéir, sans dire un mot. Il regardait la jeune panthère qui était devant lui, elle lui tournait le dos et s'afférait à prendre des objets dans une armoire toute de métal, avec les portes en verre apparement, ce qui laissait voir le contenu. Les yeux du félin s'était fixés sur la silhouette élancée et féminine de sa "sauveuse" quand tout à coups, ses yeux virent une chose de pas très rassurant : une grenouille éventrée avec les boyaux sorti de son ventre, et enclavée dans un espèce de plastique... A coté de cela se trouvait une seringue, mais pas n'importe quelle seringue... Une grosse!!! Mais que faisait ces objet ici? Pourquoi dans une infirmerie d'école? C'était assez bizarre du point de vue du jeune félin, mais il était tellement occupé à ne pas montrer qu'il souffrait, qu'il décida de ne pas chercher plus loin... Le regard se posant une fois encore sur la féline, Nask s'aperçut qu'elle était blessé, du sang teintait le bout de ses mains... C'est à ce moment là que Laïna décida de revenir vers le jeune mâle. Elle avait dût remarquer que Nask observait avec inquiètude ses mains recouverte de sang et l'endroit où il supposait que la plaie se trouvait... C'est à dire l'endroit où une grosse tache de sang avait fait son apparition sur les vêtements de la jeune panthère, car elle lui dit de ne pas s'inquiéter pour ça, que ce n'était juste qu'une égratinure... Le jeune félin en doutait... Mais pour ne pas provoquer de problème il fit comme si, et ne dit rien sur ce sujet là, en espérant que cette blessure qu'elle avait n'était pas trop grave... La jeune femelle lui demanda ensuite d'ôter sa chemise, enfin ce qu'il restait de ce qui était jadis une belle chemise. Mais Nask ne pouvait pas l'enlever tout seul... Quel situation pitoyable pour le félin, être en situation de faiblesse... Mais à vrai dire, il ne se préoccupait plus tellement de sa faiblesse. Laïna semblait avoir comprit que le jeune blessé avait besoin de son aide, car elle vint l'aider à se débarrasser du morceau de tissus qui l'enveloppait. Une fois débarassé du morceau de tissus, Nask regarda la jeune féline avaec un regard doux et confiant. Celle ci lui sourit après avoir évoquer le bas du corps du jeune mâle... le félin rougit un peu à cette évocation, c'est vrai que ça pourrait le mettre mal à l'aise. Il essaya de dire qu'il n'avait pas de blessure dans la partie inférieur de son corps de créature, mais une douleur l'assaillit, petite, mais douloureuse quand même. Il se tu alors et regarda Laïna se mettre à la tâche... Tout en le soignant, la jeune femelle lui parlait, et Nask l'écoutait... A un moment elle lui demanda d'où il venait, car elle ne l'avais jamais vu auparavant. Cela pouvait se concevoir car le félin avait longtemps ignoré qu'il faisait parti d'une race, se croyant pendant longtemps une plaie pour la société humaine...

"Je suis natif d'ici... Enfin je crois, mes parents, si j'en ai eut, m'ont laissé dans une rue de Paris, et c'est là que j'ai grandit..."

Souvenir souvenir... Quelques images de sa jeunesse dans cette rue lui revinrent... Une vie où on ne savait pas si l'on passerais la nuit, une vie de cache cache avec les humains qui le regardait d'un oeil méprisant... Enfin, c'était sa vie ! Il se rappela de la rue où son enfance s'était déroulée... Il la connaissait par coeur, une grande rue planté d'arbre, avec des maisons bourgeoises sur tout le long. C'était à l'époque une rue très fréquentée, mais aujourd'hui l'était-elle encore? Il n'en savait rien, car depuis qu'il l'avait quitté, il n'y avait pas remit les pieds. Enfin... son histoire n'était pas des plus intéressantes. Au moment où la jeune féline semblait avoir fini de le soigner, elle devint toute pâle. Nask ne s'en rendit d'abord pas compte mais c'est en levant les yeux vers son visage qu'il s'en rendit compte. La belle féline se redressa et enleva son ancien habit, dévoilant sa peau nue aux yeux du jeune félin. Celui ci était comme hypnotisé par cette vision... Mais se rendant compte que son regard était ou pouvait être génant, il détourna brusquement les yeux vers ces pieds. Cette féline avait l'air douce, mais son apparence ou son caractère était, pour ce que Nask en avait vue jusqu'a maintenant, différent. Pourtant, il leva une fois de plus les yeux vers Laïna, son regard était doux, bienveillant, mais inquièt... Oui, inquièt car il avait entre vu la plaie qui vidait la féline de son sang, et cette plaie était loin d'être anodine !

C'est alors que la panthère l'interpella : "J'ai besoin de toi gros matou! J'espère que tu sais coudre, je ne peux pas le faire seule. Ce n'est pas très compliqué." Gros matou? En entendant ce nouveau surnom, le visage de Nask s'illumina avec un mince sourire. Décidément, il n'était pas au bout de ses surprises ! Mais le surnom lui convenait, c'était même mieux, il lui plaisait ! C'est alors qu'il acquiessa avec un signe tête en se levant du lit pour laisser la place à la femelle. celle ci lui tendit l'aiguille qu'elle avait préalablement désinfectée. Le jeune mâle savait coudre... Enfin il avait vu comment faire...

C'était au début... Il avait quelques mois, ça rencontre avec cette féline... Dr...Dri...Drianne... ce nom lui inspirait aujourd'hui que de la rancoeur ! Cette féline qu'il avait secouru sur un toit quand son ancien maître était venu la chercher... En faite, elle ne valait pas mieux que lui... Elle s'était jouer de lui, en lui faisant croire à des choses, elle avait profité de la naïveté du jeune félin. Ses souvenirs durcirent les traits de Nask, et à cette instant, une larme perla pour venir finir sa courte vie en s'écrasant contre le drap du lit où était allongée Laïna. Il fallait qu'il se reprenne... Essuyant ses yeux tout humide avec sa main, il chassa ses souvenirs de sa tête pour se concentrer sur la féline qui avait besoin de ses soins.

"Tu es prêtes?"

Puis, sans attendre la réponses, il piqua avec délicatesse la peau de la femelle, pour recoudre la plaie. cela lui prit presque vingt minutes, mais voulant faire du beau travail, il s'était appliqué. Une fois la plaie refermé, Nask alla chercher dans l'armoire où sa "compagne d'infortune" était aller quelques minutes plus tôt. Il revint aux coté de la blessée avec une compresse et un désinfectant. Sans un mot, il versa le désinfectant sur la compresse.

"Ca risque de piquer un peu... désolé"

Et il appliqua doucement la compresse sur la plaie. Avec un bandage, il entreprit de faire le tour de l'abdomen de Laïna pour maintenir la compresse en place, et surtout, arrêter l'écoulement de sang, qui avait nettement diminué depuis la couture de Nask mais qui avait continuer un petit peu. A vrai dire, ce n'était plus que des gouttes qui perlaient de temps en temps, mais la féline avait du perdre beaucoup de sang, il était donc normal d'essayer d'économiser cette essence de vie. Nask regarda le visage de la jeune femelle, qui semblait reprendre petit à petit des couleurs. Il fallait qu'elle se repose, pour reprendre des forces... Nask alla s'appuyer sur le bord du bureau et resta là, à observer cette belle féline.

[coor=white]La jeune créature femelle était durement occupée à se tâche pendant que son coéquipier fit une nouvelle fois entendre sa voix.[/color]

"Je suis natif d'ici... Enfin je crois, mes parents, si j'en ai eut, m'ont laissé dans une rue de Paris, et c'est là que j'ai grandit..."

Et ben ! On pouvait dire qu’il n’était pas des plus bavards. Laïna soupira doucement. Ses paroles étaient remplies d’amertume et d’une certaine forme d’incompréhension. Ce que elle ne comprenait pas le moins du monde, c’était comment étant né à Paris, ce mâle aux allures et la force si développée, n’était jamais entré dans la Thianra. Fallait il être bien peureux pour rester toute sa vie dans une rue. Lorsqu’elle repensait au chemin qu’elle avait parcouru elle, depuis sa forêt située du côté de l’Inde… M’enfin, chacun ses ambitions. Pourtant, elle les avait parcouru les rues de Paris. Pourquoi ne l’avait-elle seulement jamais croisé ? Quelque chose lui échappait franchement bien qu’elle reconnaisse ne jamais avoir osé aller se balader du côté des quartiers bourgeois voir aristocrate de la ville lumière. Une fois le tout terminé, elle eut besoin de lui pour coudre la plaie trônant sur son abdomen et qui commençait, outre le fait de la torturer, à sérieusement l’agacer. Il fallait toujours que son ventre soit visé. La dernière fois, c’était elle qui avait volontairement accueilli les griffes de son adversaire pour ainsi tuer l’embryon qu’elle portait. Pas très joyeux et encore moins ragoûtant, mais si la vie des souterrains avait été tendre et innocente, il n’y aurait eut nulle raison pour qu’elle s’en échappe. Et voilà que de retour dans sa ville, un Arnaith venait essayer de l’éventrer une nouvelle fois. C’était devenue une vraie manie. Le félin porta sur elle un regard d’une douceur inquiétante pour elle. Non qu’elle se fasse un film idiot comme certaine pouvait se faire, mais regarder un félin de combat dans les yeux avec une telle gentillesse pouvait être suicidaire et interprété comme une provocation. Elle baissa ses yeux pour se ressaisir. Elle n’était plus là bas, elle n’était plus là bas… Trêve de plaisanterie, elle tendit l’aiguille au matou. Ce dernier lui offrit un sourire timide lorsqu’elle le surnomma « gros matou ». Il en était visiblement heureux, tant mieux pour lui. Laïna n’allait pas en faire tout un fromage.

Au fond, elle s’en voulait de ne lui offrir qu’une telle indifférence. Si il l’avait connu quelques mois plus tôt, au sein de la Thianra, les choses se seraient passées autrement. Déjà, il n’y aurait pas eut de combat. Et puis, elle se serait réellement comportée avec lui comme une petite sœur. Mais là, même le mur semblait plus apte à compatir qu’elle. Pire qu’une porte de prison ! Pourtant, le regard que lui jeta Nask lorsqu’elle ôta son pull l’aurait autrefois fait rougir et sourire. Cette fois, elle le fusilla simplement des yeux comme pour lui dire d’aller regarder ailleurs si quelque chose le dérangeait. Offrons lui l’excuse qu’avoir été la proie de mâles contre son gré durant plusieurs mois ne l’incitait en aucun cas à être des plus tolérantes et douces avec le premier rencontré une fois sa liberté recouvrée. Oh ! Elle ne lui en voulait pas le moins du monde. Seulement, elle préférait ne pas tenter le diable et éviter d’attirer la tentation de franchir certaines barrières. Le côté Sekmeth dominait encore. Une vraie peste !

Pourtant, elle se laissa tranquillement faire durant la séance de couture improvisée. Elle avait remarqué les larmes qui avaient soudain emplies les yeux du matou. Sur le coup, elle ne dit rien mais se demanda si c’était du à la dureté qu’elle lui montrait ou à autre chose. C’est vrai qu’elle n’était pas facile non plus. Un côté d’elle même lui disait d’avoir confiance en Nask et l’autre la faisait devenir méchante. Il ne le méritait cependant pas. Elle serra les poings très fort pour éviter à certains moments que ses griffes ne viennent lacérer la chaire tendre de son docteur improvisé. Elle avait mal et n’avait plus l’habitude de se contenir ainsi. Elle se rassit gentiment à la fin des opérations le temps que le félin aille chercher quelques affaires dans l’armoire. Elle l’observa sans un mot, se contentant de réfléchir sérieusement à comment faire pour museler le fauve qui la hantait. Pendant ce temps Nask était revenu à ses côtés et lui avait dit quelques mots qu’elle oublia de saisir mais dont elle su la signification rapidement. Une brûlure lui asséna le ventre alors qu’une compresse imbibée d’elle ne savait quoi venait se coller contre la blessure. Quelques larmes lui montèrent aux yeux et il en fallut de peu pour que les griffes soigneusement rangées sous la peau tendre de ses bras ne sortent d’un coup sec. A chacun son tour de pleurer ! Il lui fit le tour avec un bandage propre et la féline eut cette fois un sourire amusé. Elle était vraiment devenue d’un lunatique… Mais cette bande qui la couvrait lui rappela autrefois, lorsque plus jeune elle voulait faire comme les autres qui revenaient de mission et se décoraient de machin blanc partout. Et oui, difficile à croire qu’elle ait pu être, il y avait encore de cela pas très longtemps, plus naïve qu’un enfant de huit ans. Son corps bascula vers l’arrière pour venir s’enfoncer dans le matelas pendant que le félin allait s’appuyer sur le bureau. La féline commença à se calmer, trop occupée à regarder le blanc plafond pour remarquer qu’elle était observée. Sa longue queue de léopard pendait doucement dans le vide, s’agitant à intervalle régulier. Elle se demandait encore comment elle avait pu la conserver avec tout ce qu’elle avait subit. Un vrai miracle, surtout vu la longueur. Et puis, au bout d’un certain temps elle ne put se contenir d’avantage. Il y avait deux choses qu’elle détestait : être un jouet et être sale ! Et oui, cradot ! Et à cet instant, le mot était vraiment très faible.

Ses beaux cheveux acajou étaient ternes, sombres et collés par la boue et le sang du combat. Ils n’avaient plus aucunes formes et la féline sentait une démangeaison aiguë due à la saleté. Quand au reste de son corps, du moins ce qui pouvait en rester après un an de sous alimentation, de combat et de course, il n’avait même plus la couleur pêche de sa peau à la texture de bébé. Ainsi mise, heureusement qu’elle n’avait pas dans l’idée de partir en recherche d’un partenaire. Elle aurait pu courir longtemps, ils se seraient tous enfuit en courant. Excepté peut être celui qui à cet instant ce trouvait à quelques mètres et la fixait de son regard doux. Il commençait à l’agacer sérieusement celui là ! N’avait-il jamais vu de femelle de sa vie ou quoi !? Elle poussa un grognement discret et fit de son mieux pour se lever, tout en faisant signe au matou d’éviter de bouger ne serait-ce qu’un poil. Ah oui, on pouvait dire qu’elle était de très mauvaise humeur. Et tout ça à cause de… La saleté ! Et oui, quand on dit que les félins en ont une sainte horreur. Une fois debout, elle se dirigea vers ce qui semblait être un petit coin d’eau. Il y avait un lavabo, deux armoires, une glace, des produits pour se laver… Un vrai petit paradis. Elle ferma la porte en lançant une moue provocatrice au félin et commença son œuvre de restauration d’œuvre d’art. Elle mit un certain temps, essayant de ne pas écorcher plus qu’elles ne l’étaient les plaies de sa cervelle. Elle ressortie de la salle d’eau vingt minutes plus tard, métamorphosée. Elle ressemblait soudain à cette ancienne petite fille au sourire joueur et à la chevelure flamboyante qu’elle avait été. Comme quoi, il en faut peu pour être heureux !

Elle n’avait qu’une simple serviette pour cacher ses formes et n’allons pas croire qu’elle l’ait fait inconsciemment, ce serait une grave erreur. Non, elle avait simplement décidé de faire tout pour provoquer son compagnon d’infortune pour essayer de le faire réagir. Elle commençait à en avoir marre d’avoir un gentil matou docile et muet à ses côtés. Il avait la carrure et la force pour devenir un combattant alors il était hors de question maintenant qu’il avait rencontré Laïna, qu’il continue de dormir sur ses lauriers à croire aux éléphants roses. Elle était exécrable avec depuis le début et ce brave félin n’avait fait que lui sourire et l’aider sans se plaindre, sans un mot. Notons cependant qu’il n’allait plus avoir à faire à la tueuse mais belle et bien à la vraie Laïna, l’emmerdeuse de service, la seule en mesure d’énerver les gens tout en les apitoyant. Elle dardât le regard du mâle tout en se dirigeant vers un placard situé au fond de l’infirmerie où se trouvaient les réserves de vêtements, de couvertures et autres matériels pratiques pour avoir bien chaud. Elle l’ouvrit et laissa sa serviette tomber au sol, n’étant alors couverte que de son pantalon. Elle farfouilla dans le meuble avant de dénicher un pull large de couleur blanche qu’elle enfila avec prestance avant de se tourner vers le félin.

« Tu devrais en faire autant ! Et ne me regarde pas avec cet air gêné, bon sang ! Tu n’as jamais vu la morphologie d’une femelle ma parole ! Hey ! Bouge toi un peu ! Parle, je ne sais pas moi ! Ne soit pas timide avec moi, je ne vais pas te manger, même si tu peux avoir quelques doutes. Je ne suis pas cannibale ! Nask ! Réagit s’il te plaît. »

Elle ne lui laissa pas le temps de répliquer, l’attrapant par le bras et le poussant jusqu’au cabinet de toilette où elle l’enferma.

« Maintenant, tu vas te laver et quand tu sortiras, je veux que tu sois devenu un vrai félin ! Si on doit passer quelques temps ensemble, je veux que tu sois en mesure de devenir une vraie créature. Tu as des capacités, il te faut les exploités ! »

Ce qu’elle essayait de faire ? Le mener à devenir agressif et capable de renchérir devant sa mauvaise fois. Non qu’elle ait voulu faire de lui quelqu’un de méchant mais les créatures de Paris, en particulier celles de l’ancienne organisation, étaient rarement courtoises. Sans parler qu’elle en avait assez d’être méchante et que personne ne l’aide à revenir à sa place. Depuis quand un mâle se laissait-il dominer à ce point par une femelle. C’était vraiment le monde à l’envers !

Pendant qu’elle le laissait seul dans son cagibi à se laver, elle sortit discrètement pour ne pas qu’il l’entende. Elle avait faim. Elle se dirigea vers la cantine, fléchée par des panneaux de circulation faits sans aucun doute par les bambins de l’école. La pièce était très sombre mais il ne fallut pas longtemps à la féline pour dénicher plusieurs ingrédients à se mettre sous la dent. Son regard s’illumina lorsqu’elle tomba sur un stock entier de tube de lait concentré sucré. Elle failli en tomber à la renverse tant le bonheur qui l’animait était violent. Elle attrapa un panier qui traînait, y engouffra les provisions, y ajouta une dizaine de tubes et sortit par la cours cette fois, afin de retourner à l’infirmerie. Son regard se porta vers les étoiles. Elle était certaine à cet instant que quelque part dans Paris, au même instant, un léopard des neiges et un tigre regardaient ce ciel sans frontière. Elle leur fit alors la promesse de les retrouver très vite. Puis elle se concentra sur sa trajectoire de retour. Elle eut quelques difficultés à traîner sa proie, sa blessure la lançant au niveau du ventre, mais elle y parvint tout de même. Une fois de retour dans son nid, elle s’installa sur une chaise devant le bureau et attendit que le matou ne daigne enfin lui montrer ses nerfs. Si il faisait encore une fois son mielleux, elle le tuait sur place. C’est alors qu’une question lui vint.

« Au fait, petit chaton, pourquoi tu pleurais tout à l’heure ? J’espère que ce n’est pas parce que je te terrorise, sinon tu ne survivras pas longtemps une fois ta liberté solitaire retrouvée ! »

Et toc ! Point sensible, il allait forcément lui répondre ! Elle espérait seulement ne pas aller trop loin non plus. Elle se voyait en mauvaise posture s’il fallait le repousser par une attaque. Il était bien plus grand et fort qu’elle. Et en plus, elle ne le faisait pas pour s’attirer ses foudres, seulement le décoincer un peu et lui faire reprendre sa place de mâle et pas celle de minou ! Au fond il était gentil, elle l’aimait bien. Et puis, il était sacrément mignon le petit ! Pourvu qu’il sache lui tenir tête sans la décapiter.

[J’aime pô, je trouve mon écrit harchi nul ! Désolée pour ce post un peu hard, mais j’essaye de rester dans la logique de l’histoire, Laïna n’étant alors plus la gentille léopard que tout le monde connaît. Il suffit juste de la mâter un bon coup et elle deviendra plus douce! Tu auras le droit d’avoir un bisou que la prochaine fois qu’ils se retrouveront ! ]

Adossé au bureau, le jeune Nask se rendit compte qu'il gênait... Enfin plus exactement, son regard gênait. Il ne comprit d'abord pas ce qui agaçait la créature qui était en face de lui, mais supposant que c'était la façon dont il la regardait, le félin détourna à plusieurs reprises les yeux. Pendant ces moment, il laissa ses yeux vagabonder sur les murs, sur le décor de ce nouvel environnement... Le jeune mâle regardait surtout les tableaux et autres affiches accrochées sur les pans de béton qui fermait cette pièce du monde extérieur... Son regard vagabondait toujours lorsqu'il tomba sur une affiche intitulé "le corps humain vu de l'intérieur". Un petit sourire amusé vint éclaircir le visage de la jeune panthère... Lui, avait aussi apprit les composant du corps humain, très brièvement, mais en pratique ! Ce que les humains appelait "dissection".Et oui, car quand on éventre un homme, rare sont les organes qui ne sorte pas. De cette façon, il avait appris la constitution physique de ses ennemis, et accessoirement, sa constitution physique, car il ne fallait pas oublier que les félins, avaient été créés à partir de cette race qui inspirait tant de dégoût à Nask. Pourtant, Nask ne semblait pas être un tueur... Il n'avait sans doute pas le profil de l'emploi dirons nous...

Enfin bref... Quand les yeux du jeune félin se reposèrent sur Laïna, celle ci poussa un grognement quelque peu évocateur de ses pensées, et se leva tant bien que mal. Ce grognement, Nask l'avait perçu comme une menace... Pourquoi cette haine si soudaine? Avait-il été impoli? Non, enfin pas du point de vue du jeune mâle. Celui ci ne bougea pas quand la femelle traversa la pièce, se disant qu'il ne serait pas intelligent de provoquer un affrontement, surtout que la taille de la pièce réduisait sérieusement les probabilité de s'en sortir sans dommage. Et puis, a quoi servirait de se battre contre une de ses semblables? Cela n'avait aucun sens... Alors (une fois de plus) Nask se plia à la volonté de la féline, ne bougeant pas du bureau jusqu'à ce que la demoiselle aille s'enfermer dans la salle d'eau, qui était accessible de l'infirmerie par une simple porte, à l'apparence austère. D'un rapide coup d'oeil, le félin scruta la porte... Un verrou était visible, mais ne semblait pas accessible de l'intérieur. La couleur plus ou moins blanchâtre de cette ouverture se mariait assez bien avec la salle où la jeune panthère se trouvait. On avait l'impression d'être dans une chambre d'hopital, le décor s'y prétait merveilleusement bien, à un point près : l'odeur... Il n'y avait pas cette odeur de désinfectant, de médicaments et d'autres produits médicaux qui flottait dans l'air ambiant. Une chance pour les deux pauvres créatures, car cette odeur était insoutenable.

La jeune femelle resta bien une vingtaine de minutes dans cette salle d'eau. Elle devait se débarbouiller... Ce qui n'était pas une si mauvaise idée, pensa le jeune mâle car ses habits étaient imbibés, à certain endroit, de sang. Bien que l'odeur si particulière de se liquide ne déplaisait pas au félin, il fallait reconnaître que sa propreté laissait à désiré... Ce n'était pas très présentable... Présentable... ce mot raisonna plusieurs fois dans la tête de Nask, faisant remonter un souvenirs précis... Ce père de famille qui se promenait avec sa progéniture, et qui leur faisait la leçon sur l'importance de l'apparence dans le monde dans lequelle ils vivaient. Le félin, sentant le passé resurgirent dans son esprit de manière incontrolé, remua vigoureusement sa tête, pour se remettre les idées en place... Le passé appartenait au passé, et c'était une faute que de comparer le présent au passé. Mais le problème qui se posait était : comment ne plus appartenir au passé, sachant que la jeune panthère s'était totalement construite par rapport à son passé... Nask avait toujours voulu être "bien", même si en grandissant, il dévia un peu. Mais c'était pour cette raison que le félin assimilait, en quelques sortes, les conseils qu'il entendait. Mais par ce désir d'être un bon garçon, il était rendu à ressembler à cette espèce de lâche et d'imbécile : les humains. Cela faisait longtemps que le jeune Nask essayait de se défaire des "habitudes" prises au temps où il était inconscient de sa nature de créature, mais ce n'était pas simple... C'est comme si on demandait à un enfant d'oublier tous ce qui l'a fait et de refaire d'une manière différente... Mais le félin ne s'en sortait pas trop mal, il lui faudrait du temps pour oublier totalement ce pauvre passé sur lequel il s'appuyait pour exister aujourd'hui.

Au bout des vingt minutes, un bruit vint sortir le jeune penseur de ses réflexions : c'était le bruit de la porte de la salle où Laïna s'était enfermé un peu plus tôt. Avec une pointe d'hésitation, le félin tourna les yeux en direction de la porte, voulant voir la femelle. Une fois celle ci entièrement sorti, Nask ne put s'empécher de la regarder avec ce regard doux qu'il avait eut peu de temps avant et qui avait sans doute énervé la féline. Il était surprit... non, ahurit de voir le changement entre Laïna avant et après, si je peux me permettre. Elle était tout simplement belle ! Un sourire vint en prime illuminer le doux visage de la femelle. Malheureusement pour le félin, ce sourire s'éteignit bien vite... Tout en se dirigeant vers la réserve de vétements, Laïna adressa un regard assassin, si on peux dire, aux doux rêveur qu'était Nask. Celui ci, sentant qu'il gênait, regarda subitement le sol, mal à l'aise. Il ne comprenait pas pourquoi il inspirait tant de haine et d'indifférence à la femelle, et en même temps, il comprenait très bien que son regard n'était pas le bienvenu, et que peut-être, lui même était de trop. Quand la demoiselle se tourna vers le félin coupable, ce fut pour lui dire avec insistance qu'il devrait se laver. La suite de la phrase, Nask ne l'entendit pas... Un bruit aigü était venu lui titiller le timpant. cela faisait longtemps que ça ne lui était pas arrivé... Mais enfin...

Lorsque le jeune mâle releva la tête pour regarder son interlocutrice, il aperçu juste celle ci le prenant assez violament par le bras, l'entrainant vers la salle d'eau et le jetant dedans. A peine eût il le temps de se relever qu'il entendit le verrou de la porte s'enclencher. Pourquoi verrouiller la porte? Il n'allait pas s'enfuir... Il n'avait d'ailleur nulle part où aller. Laïna lui adressa la parole, lui annonçant la suite des évènements : il allait se laver et quand il sortirait de sa prison improvisée, il serait devenu un vrai félin... Mais que voulait dire la femelle si autoritaire par là? Bizarre comme parole, Nask ne chercha pas plus loin, n'ayant pas la tête à cela cette nuit. Il resortirait de la salle d'eau tel qu'il est, et si cela ne plait pas à cette charmante féline, elle n'aurait qu'à aller voir ailleur. Mais la question vint lui chatouiller l'esprit à plusieurs reprises... Qu'avait elle voulu dire par "vrai félin"? Nask était un peu perdu... Il avait des griffes, des yeux de créatures, une queue de panthère (qu'il avait tendance à cacher) et toutes les autres caractéristiques des félins, alors pourquoi ne serait il pas un "vrai" félin? Sans le vouloir, Laïna avait installé un questionnement très... poussé chez le jeune mâle. Bien qu'il n'ai pas trouvé une réponse vraiment valable, la jeune panthère décida au bout d'une dizaine de minutes, de ne plus se préoccuper de ça.

Le silence installé dans l'infirmerie depuis cinq ou six minutes était perturbé par la toilette du félin. Celui ci ne s'aperçu aucunement que Laïna s'était absentée à son insu, car il était trop occupé à se débarbouiller. Le jeune mâle avait pris un espèce de morceau en tissus qu'il avait imbibé d'eau pour faire sa toilette. Avec une douceur assez brutale, il passa le tissus sur la plaie fraichement recousu... Il senti que c'était une erreur, car une douleur vint le prendre à ce niveaux là jusqu'à ce qu'il enlève l'objet qui lui servait pour se nettoyer... Ensuite, la douleur s'estompa mais laissa derrière elle un picotement assez désagréable, mais supportable. Torse nue, le jeune Nask entendit de nouveaux des pas dans la pièce d'à coté... Laïna avait du faire une petite sieste et avait du juste se réveiller... Le félin n'imaginait pas que sa "compagne d'infortune" était allée faire un tour dans ce bâtiments pas très rassurant.

Mais c'est alors que le Nask avait coupé l'arriver d'eau pour essuyer son corps que la voix de la femelle présente dans l'autre salle se fit entendre... Le jeune mâle l'écouta tout en remettant son pantalons...

"Au fait, petit chaton, pourquoi tu pleurais tout à l’heure ? J’espère que ce n’est pas parce que je te terrorise, sinon tu ne survivras pas longtemps une fois ta liberté solitaire retrouvée ! "

Ces paroles ne firent faire qu'un tour aux sang du félin. Oubliant de remettre sa chemise, ou plutôt ce qui restait de sa chemise, il senti ses yeux s'embrumer, et, serrant les poings pour essayer de se canalyser, le félin se retrouva dans un état dangeureux. Montrant les crocs, il se précipita sur la porte, la faisant sortir de ses gons sous le choc, et chercha des yeux la femelle qui avait prononcé ses paroles. Nask était complètement aveuglé par sa tristesse passé, et par sa haine qui avait remplacé ses sentiments pour cette féline du nom de Drianne... Cette féline qui s'était joué de lui, l'abandonnant après avoir profité de la naïveté du mâle. Le regard ambré du félin ne mit pas longtemps à croiser celui de Laïna... Et sans attendre, griffes sorti, le jeune Nask sauta sur la pauvre femelle.La plaquant sans effort contre le mur, le félin maintenait sa victime et aprochait ses griffes de sa traché lentement. Dévoilant une fois encore ses crocs, le mâle laissa couler sur sa joue une larmes.

Semblant reprendre ses esprits, le félin lâcha Laïna et s'éloigna d'elle...

[H.J :Je le trouve très bien ton écrit ! Par contre le mien, j'ai lutté pour le produire, et quand je l'ai relu, j'au vu que c'était nulliscime. Si tu veux que j'édit, y'a pas de problème vu la qualité... ]

Les mots que Laïna avait volontairement prononcés étaient très durs, elle en avait eut une parfaite conscience au moment même où elle les avait laissé filtrer de sa gorge. Seulement la demoiselle était aussi provocatrice que curieuse. Elle ne comprenait pas comment un félin d’une telle qualité pouvait s’être retrouvé dans un état de délabrement psychologique aussi avancé sans avoir connu un véritable champ de guerre. Il était effectivement visible que ce jeune mâle n’avait jamais réellement participé à des missions du type de la Thianra. Et c’est là que son questionnement débutait. Il lui fallait donc pousser le félin dans ses retranchements de façon à pouvoir le faire devenir lui même et pas un gentil matou qui ne sait plus ce qu’il fait ici. Elle sentait un très gros potentiel en Nask et voulait le tester. D’où sa terrible remarque d’une violence acerbe.

Elle ne fut cependant pas déçue le moins du monde. Elle avait prévu que le félin lui saute à la gorge et n’essaya pas même de répliquer. Il n’irait jamais jusqu’au bout de ses actes dans l’état d’esprit qu’il contenait pour le moment. Pourtant l’éclair qui traversa ses pupilles lorsqu’il croisa le regard de la féline eut tôt fait de la faire frémir. Non pas de peur, loin de là. Elle aimait ce regard là. Ce regard assassin et doux que jusqu’ici elle n’avait rencontré que chez deux êtres. Il était doué, aucun doute là dessus. Et ça lui plaisait à la demoiselle. Sous ses airs de gentil chaton, ce mâle avait toutes les qualités des félins qu’elle aimait. Oui, ces qualités qui faisaient exister ceux envers qui elle éprouvait un amour sans frontière. La loyauté, le courage, la rage de vivre et surtout une âme plus grande que le firmament.

Lorsqu’il desserra son étreinte, elle ne put qu’étouffer un certain soulagement avant de se recroqueviller discrètement sur elle même pour tenter de calmer la douleur aiguë qui lui prenait le ventre. La plaie restait fraîche et pas encore consolidée. Mais elle venait de comprendre. Et oui, instinct féminin. Ne chercher jamais à dissimuler une chose délicate devant une femme, vous n’y parviendrez point. Surtout une Laïna. C’est ce qui avait toujours exaspéré son grand frère. Ce qu’elle venait de comprendre ? Ce qu’elle cherchait à découvrir jusqu’ici. Le problème du matou. Et oui, elle avait eut le temps d’apprendre à déchiffrer les mâles et la raison de chaque réaction qu’ils pouvaient laisser entrevoir. Nask avait mal, il était même meurtri au plus profond de lui. Pas besoin d’être devin pour le comprendre. Et sachant qu’il lui avait dit être orphelin et solitaire, sa douleur sentimentale ne pouvait venir que d’une partie adverse : une jolie femelle. Encore un qui avait succombé au désir de Vénus et qui était finalement tombé dans les bras de Mars. Pas de chance. Quelle idée aussi de vouloir batifoler avec le sexe opposé sans se poser de question ! L’amitié était une valeur bien plus certaine en soi.

Elle le regarda s’asseoir sur le lit d’un air assez étrange pour la jeune femelle. Il avait l’air vide soudainement, c’était affolant. Elle avait sans aucun doute à faire à un sentimental un peu bloqué dans son passé. A ce stade des choses, il lui restait deux solutions : partir sans rien ajouter de plus ou accepter de se radoucir pour tenter d’aider ce jeune félin en détresse. Son regard se tourna vers la fenêtre avant de se fixer sur la lune. Qu’auraient fait les siens à sa place ? En fait, la réponse dépendait de quel sien elle entendait. Les plus bourrus se serraient irrémédiablement taillé la malle sans plus d’explication, les plus doux auraient fait des ronrons affectueux au félin jusqu’à lui décrocher un sourire sincère. Mouais, disons qu’elle allait tenter le juste milieu ! Laissant échapper un soupir langoureux du fin fond de son âme, elle se dirigea vers le lit où était désormais assis le matou et vint prendre place à ses côtés. Elle commença par ne rien dire, reprenant petit à petit son apparence de petite fille qu’elle fut autrefois. Soudainement, elle ne ressentait plus de haine ou de rage envers ce monde. Elle n’avait plus qu’une chose en tête, aider ce solitaire assis auprès d’elle et qui valait la peine d’oublier un peu sa rancœur.

« Tu l’aimais vraiment, n’est ce pas ? »

Elle n’avait pas prononcé ces mots avec la voix provocatrice dont elle avait usé jusqu’ici. Non, cette voix, c’était la voix de la jeune féline douce et compatissante qui ne veut rien d’autre qu’apporter un peu de paix l’espace d’une fraction de seconde. Elle savait ce que c’était que de perdre un être cher et de lui en vouloir en ne sachant plus que faire de sa propre vie. Elle lui adressa un sourire angevin, ses mains croisées sur ses genoux et ses pieds n’atteignant pas le sol, lui donnant vraiment l’air d’une toute petite fille innocente.

[Désolé de ce post un peu court mais jouer Laïna sans cœur c’est pas mon truc favori. Je préfère me réservée pour leur prochaine rencontre qui devrait être bien plus amusante à jouer. Et puis je ne cacherais pas que j’arrive au bout de mon inspiration et que je ne sais pas trop quoi faire. Cependant, si tu veux que je rajoute une idée, dis le moi.]

« Tu l’aimais vraiment, n’est ce pas ? »

Ces mots surprirent Nask, qui était à présent vide comme un cadavre sans vie. Pourquoi l'avait elle provoqué? Pourquoi? Le jeune félin ne comprenait pas... et n'était pas en état de comprendre quoi que ce soit. Beaucoup d'image sortaient de l'oubli pour venir tourmenter la pauvre panthère. Lui qui faisait tout pour oublier... Mais peut-être que l'oublie ne serait jamais effectif car certains humains disaient : "on oublie pas une douleur, on aprend juste à vivre avec"... L'humain qui avait dit ça devait être plus futé que la moyenne de son espèce. Mais revenons à la question qui tourmentait pitoyablement le félin : l'aimait-il vraiment? Aucunes réponses semblaient vouloir se présenter... Juste un sentiment de haine intense à l'image du visage de la féline qui avait fait le malheur d'un naïf... Tentant de répondre à Laïna, Nask articula avec difficulté quelques mots :

"Je... Je ne sais pas... Enfin je ne sais plus..."

Le chaos semblait prendre possession du jeune mâle. L'amour... Mais qu'était réellement l'amour? certain disaient que c'était un sentiment qui enlevait l'esprit aux mâles mais qui en donnait aux femelles... D'autre disaient que c'était le plus beau sentiment du monde, à condition d'avoir quelqu'un que l'on aime et qui nous aime... Nask ne savait quoi pensé... Il s'était fait avoir par une jeune féline en qui il avait confiance... Cela lui avait servit de leçon, on ne peux jamais faire confiance dans ce monde, surtout quand on a la condition de créature... Enfin bon... Dans un sentiment égoïste, son esprit se recadra sur sa survie... Oui, il devait penser à survivre dans ce monde si terne, pour se venger de tout ce qu'il avait subi depuis ce triste évènement qu'avait été sa naissance.

Le jeune félin était assit depuis le début sur un de ces lits d'hopital, vieux et tout miteux dont on se servait pour soigner, ou au moins faire semblant de soigner les jeune patients. Griffes sorties, il essayait de calmer ses pensées et d'apaiser les battements de son organe cardiaque, mais en vain. La situation devenait compliqué... Laïna était là, lui aussi, ils étaient tout deux seuls habitants provisoires d'un refuge tout aussi provisoire. Nask sentait son sang bouillir à chaque passage du visage du bourreau féminin, la haine s'infiltrait dans tout les recoin de son corps, se faisait sentir dans esprit empli de souvenirs. Il aurait aimé se lever et tout balancer à travers la pièce, entailler ce qui pouvait l'être, donner l'ultime cadeau au SDF qui dormaient alors paisiblement dans la rue... Il aurait aimé... Mais il ne le ferait pas, car il n'était pas seul.

Justement, la féline vint s'asseoir aux cotés de l'énergumen qui l'avait "agressé" un peu avant... Etait elle inconsciente? Ou bien avait elle compris que le félin était parti dans un voyage qui le mènerait sûrement au fond du gouffre, s'il y en avait un... Nask n'osait le dire, mais la présence de Laïna avait quelque chose de réconfortant, de rassurant. Un peu honteux de son acte passé, le félin n'osait plus regarder sa compagne d'infortune dans les yeux... Il n'osait plus regarder cette si jolie féline qui lui tenait compagnie... Pourtant, après une dizaine de minutes, Nask se risqua a tourner ses yeux vers elle. Ceci passèrent d'un regard vide, morne, à un regard quelque peu embrumer et très expressif. Un merci se lisait aisément dans ce regard... Mais Nask était trop fier pour avouer qu'il avait faibli.

[Alors, plusieurs excuses déjà : au sujet de la qualité du post, qui est cette fois si lamentable =_=, ensuite pour le temps que je t'ai fait attendre, j'ai de plus en plus de mal à rédiger un RP qui me convienne, qui soit de qualité, et troisièmement, c'est pas des excuses, c'est juste que je te souhaites en retard de bonnes fêtes de fin d'année. Voila]

La vie était elle un cadeau ou une punition ? Il était difficile de répondre à cette question, surtout par les temps qui couraient. La jeune féline elle-même ne savait comment réagir devant un tel dilemme. Pour elle la vie pouvait bien être miséreuse et cruelle, si les siens étaient auprès d’elle, si elle avait la possibilité d’aimer et d’être aimé, alors la vie valait tous les diamants du monde. Seulement depuis qu’elle les avait perdus, la vie en question ne valait vraiment plus la peine d’être vécue. Même si elle le cachait, les soirs où Algol la prenait dans ses bras en lui parlant jusqu'à des heures tardives lui manquaient ardemment. Tout comme les douces caresses que lui offrait Noah à de rare moment en lui frôlant la joue alors qu’il partait en mission périlleuse et qu’elle était terrifiée à l’idée qu’il lui arrivât quelque chose. Mais une chose lui attrista encore plus le cœur. Le félin qui se trouvait à ses côtés semblait ne même pas connaître de moment similaire. N’avait-il jamais été aimé des autres ? Se pouvait-il qu’un être puisse à ce point être oublier du monde ? Laïna en avait l’âme serrée.

Son regard rencontra soudain celui du félin. Elle y lu alors une profonde tristesse, un immense désarroi mais aussi un élan de reconnaissance que peu de félin lui avait jusqu’alors témoigné. Les yeux de braise de la jeune fille s’abaissèrent rapidement et la chevelure rousse cacha fort heureusement le rose qui lui était monté aux joues. Et voilà que ça recommençait ! Son pauvre petit cœur s’emballait, comme le jour où elle avait rencontré Noah. Ah ! Les mâles ! Et pourtant, elle n’éprouvait rien de spécial à cet instant précis. Mais l’être qu’était Nask l’interrogeait beaucoup et la touchait. Elle n’aurait su dire pourquoi, la vie à ses raisons que la raison ne connaît pas (je remodèle le proverbe à ma façon). Il était à la fois un petit chaton que l’on pouvait prétendre perdu et apeuré mais aussi un félin puissant et rempli de haine que la seule force ne saurait arrêter.

Elle se leva doucement du lit après avoir réussi à offrir un sourire tendre et amical au jeune félin en réponse à son regard si expressif. Elle se dirigea vers le bureau avec sa démarche de traqueuse si bien apprise au cours des derniers mois et alla attraper quelques mets qu’elle avait laissés dans le panier. Elle resta un certain temps le dos tourné à Nask en trifouillant ses victuailles avant de revenir doucement s’asseoir à côté de lui, les mains chargées comme un garde mangé.

« Tient, prends en. Tu as perdu pas mal de force sans parler de la fatigue. Moi, j’ai l’habitude de ce genre de situation, mais toi tu as besoin de reprendre un peu tes esprits. »

Elle parlait sur un ton chaleureux et calme. Elle l’aimait bien finalement ce matou des rues, ce chat de gouttière comme savait si bien dire les humains. Elle soupira discrètement, une certaine gaieté venant illuminer son visage. Elle était heureuse d’avoir croisé le chemin du félin et finalement, à cet instant même, elle aurait eut envie de crier : La vie est un cadeau. Elle se hissa complètement sur le lit et s’assit en tailleur. Une certaine douleur la rappela à l’ordre au niveau de l’abdomen mais elle n’y fit pas plus attention. Son regard était fixé sur Nask, le reste de son cerveau aussi. Elle fatiguait, un bâillement venant confirmer l’information pourtant sa curiosité ne lui laissait aucun repos. Elle se pencha alors vers la panthère noire et lui frôla la joue, tout comme le faisait son grand frère et Noah pour la consoler et lui montrer qu’elle n’était pas seule. Bizarrement, elle se sentait dans l’envie de porter secours à ce félin.

[Désolée du retard! Panne d'inspiration sèche? Mais je suis de retour]

Le sentiment d'infinie tristesse quitta peu à peu le jeune félin pour tomber dans les limbes les plus profondes de l'esprit de Nask. La panthère avait du mal à remettre en ordre ses idées, qui s'étaient l'espace d'un instant semé dans un chaos total... Mais pourquoi avait il réagit de cette façon? La jeune féline à ses cotés n'était pour rien dans ce malheur... Mais elle n'était pas vierge de toutes culpabilités dans sa réaction. Enfin bref...

Le regard d'ambre de Nask se ballada tout autour de lui, et vint s'arrêter sur une des sources de lumière de cette nuit agité : la lune. Alors l'esprit du jeune mâle parti, une fois encore, dans une grande réflexion... Dame Lune avait du en voir des âmes tristes, des personnes brisées et des atrocités... Depuis la nuit des temps, les Hommes ont un faible pour casser tout ce qui leur est différent... Regarder par exemple l'inquisition et ses procès de sorcières... Il suffisait d'être différent physiquement pour être jugé "sorcière" ou "hérétique", c'était un autre mot pour désigner celui qui génait... Ou encore le massacre des Cathares... Juste parce qu'il ne voyait pas ce prétendu dieu comme tout le monde... Dans cette liste interminable des méfaits de l'espèce humaine, le félin avait l'impression que lui et son espèce étaient les nouveaux "hérétiques" de ce siècle... Mais pourquoi les hommes étaient-ils comme cela? Leur(s) dieu(x) les avait il si raté que cela? Ou la connerie est génétique?

Nask n'avait pas envie d'encore se préoccuper de cela aujourd'hui, ni à un autre moment à vrai dire... Abandonnant ses réflexions à l'oubli, il laissa ses yeux retomber sur Laïna, qui l'observait pendant tout ce temps ou ses yeux étaient resté dans ce face à face avec le passé. Le jeune mâle se senti gêner de cette attention que la féline semblait lui porter. A vrai dire, elle était la première qui s'occupait de lui, si l'on puis dire, sans attendre quelques choses en retour. Il fallait avouer aussi que le félin qu'était Nask ne cherchait pas vraiment la compagnie, qu'elle soit de ses congénères ou qu'elle soit d'une âme égarée, il l'a fuyait même. Mais ici, les choses étaient différentes, il n'aurait pas su dire en quoi, mais elle était différente.

Alors que ses yeux se reposèrent une fois de plus sur le visage, à la fois angélique et diabolique de Laïna, celle ci lui adressa un sourire avant de se lever. Nask ne put répondre que par un sourire, moins expressif que son regard, mais c'était un sourire tout de même, à la fois triste et chaleureux. Il regarda sa compagne d'infortune s'éloigner du lit où ils étaient tout les deux, pour aller au bureau situé au milieu de la salle froide et sans vie qu'était l'infirmerie. Elle resta farfouiller un moment dans son coin. Pendant ce temps, Nask laissait sa main droite parcourir le couvre lit, ammoché par son récent excès de colère. Le tissus était fendu jusqu'au matelas... Les infirmières auraient une surprise le lendemain ! Le regard du jeune félin parcouru une fois de plus les environt, en se posant longuement sur la féline. Même si elle était de dos, Nask ne pouvait que constater qu'elle était ravissante, et belle. Mais cela, il le garda pour lui... Pour l'instant du moins. Après s'être senti gêner de regarder une femelle telle que Laïna de cette manière qui avait provoquée quelques vives réactions plus tôt dans la nuit, la phanthère tourna le regard, et observa la nuit par la fenêtre. La nuit... Moment de calme total, du moins pour la nuit qui était en train de passer. La lune éclairait de sa pâle lumière les rues sombres entourant l'école. Il devait approché de minuit... car Dame Lune trônait en son point le plus haut dans ce royaume qu'était le ciel étoilé.

Nask revint peu à peu sur terre, dirons nous. Quand ses yeux décrochèrent de la lune, ceux ci ce mirent à la recherche de la féline présente en ces lieux avec lui. Elle n'était plus en train de farfouiller du coté du bureau, mais le jeune mâle ne la voyait plus... Où était elle? Une nouvelle angoisse émergea en lui, jusqu'au moment où une voix chaleureuse, douce à l'oreille vint se faire entendre. Le félin sursauta un peu, s'apercevant qu'en faite, la féline était à ces coté, sur le lit. Il avait honte... Honte de ne pas l'avoir remarquer, de s'être embarqué dans cette contemplation de l'astre lunaire qui lui avait fait perdre sa trace... Mais un petit sourire vint éclaircirent son visage quand il entendit les paroles de Laïna. Elle lui tendait un amas de nourriture, allant de la simple friandise, au morceau de viande. De nouveau, Nask se senti gêné par l'attention de la femelle à son égard.

"Merci" chuchota-t-il, d'une voix gêner, mais reconnaissante.

Le jeune félin qu'était Nask posa alors sur les couvertures du lit les victuailles offertes par Laïna. Il les observa un instant, donnant l'impression de ne savoir quoi en faire... En faite, sa mémoire cherchait si il avait déjà vu, un jour, tant de nourriture devant lui... Après une demi seconde de réflexion, la conclusion était clair : il n'avait jamais eût le loisir d'avoir un tel festin. Mais le jeune mâle se sentait observé... Mais pas comme d'habitude, car d'habitude, c'était plutôt épier, mais là ça n'avait rien à voir, ce regard qui se posait sur lui le rassurait, et était comme une caresse... Un cri, ou plutôt un baillement vint déchirer le silence qui s'était installé depuis maintenant quelques minutes. Relevant les yeux, Nask aperçut la jolie féline qui finissait d'évacuer sa fatigue.

"Tu devrais peut-être te reposer, non? Si tu veux je me pousse et tu prend ce lit..."

Mais c'est alors, que le regard posé sur la femelle, celle ci approcha sa main du visage du jeune mâle en détresse, et lui frôla la joue... Furtive caresse qui procura à Nask une sensation encore inconnue... Un plaisir sous sa forme la plus simple. La panthère laissa échapper un soupir de contentement, un espèce de miaulement... Qu'il voulu retenir, en vint. La main douce de la féline se retira bien trop vite pour le félin... Mais celui ci ne dit pas un mot, il ne connaissait que très peu les situations comme celle ci... Pourtant, il leva son regard vers la féline, et la contempla longuement. Se rendant compte de ce qu'il fit, le jeune félin, ce grand tueur d'être sans défense qu'étaient les SDF, ce matou naïf, Nask pour faire plus court... Nask baissa rapidement les yeux vers ses pieds. Son visage s'embrasa l'instant d'une seconde...

Après avoir plus ou moins retrouvé un état "normal", le félin regarda le tas de nourriture et regarda Laïna, en évitant de la regarder dans les yeux, et proposa :

"Euh... Si on mangeait?"

La lune, astre grandiose et magnifique. Déesse des félins et des âmes sauvages. Cercle lumineux posé sur un manteau noir de satin recouvert de milliers de diamants éclairés pour que ces âmes bien souvent perdues et égarées trouvent la voix du paradis. Parce que être sauvage et libre demandait sans cesse des sacrifices. Libre. Un mot de plus dont la signification n’était jamais certaine. Laïna se remémora les quelques phrases d’un livre qu’elle avait autrefois lu. Un parmi tant d’autre. Et tout en regardant la lune, elle le cita.

« Tu leur diras de raconter notre histoire, dans leur monde libre. Que nous nous sommes battus pour eux. Tu leur apprendras que rien ne compte plus sur cette terre que cette putain de liberté capable de se soumettre au plus offrant. Tu leur diras aussi que cette grande salope aime l’amour des hommes, et que toujours elle échappera à ceux qui veulent l’emprisonner, qu’elle ira toujours donner la victoire à celui qui la respecte sans jamais espérer la garder dans son lit. Dis-leur, dis-leur de raconter tout cela de ma part, avec leurs mots à eux. Les miens ne sont faits que des accents de mon pays, du sang que j’ai dans la bouche et sur les mains. »

Elle ferma les yeux un instant. Ces phrases étaient autant porteuses de désespoir qu’elles n’étaient bordées d’espérance. Le prix de la liberté valait cher, très cher. Etre libre revenait le plus souvent à être seul. Sans rien à perdre sans personne à trahir, sans personne qui ait la capacité de vous faire plier. Sans sentiments, sans espoir. Vivre simplement au jour le jour.

Nask avait surpris la féline lorsqu’il avait « miaulé » à sa caresse. Ce gros matou aux apparences dures et révoltés ne serait finalement qu’un enfant en manque d’affection ? Comment se faisait-il qu’il ait survécu tout ce temps ! Avait-il trouvé la liberté ? Liberté et bonheur étaient –ils compatibles ? Elle ne montra pas son étonnement se contentant de lui sourire tendrement.

« Non, ne bouge pas, on doit bien rentrer à deux, le lit n’est pas si petit et nous ne sommes pas si gros. »

Elle laissa le félin manger seul. Elle ne se risqua pas à avaler quelque chose tant la blessure de son abdomen la lançait à chaque fois qu’elle bougeait. Elle fit de son mieux pour s’allonger en laissant la place à ces côtés afin que Nask puisse faire de même après avoir dégusté son repas. Et elle retourna dans sa tête à quelques heures auparavant.

D’où sortait cet individu sans gêne au tatouage de dragon ! Et surtout comment un gamin comme lui pouvait ressentir autant de haine envers les créatures. Et comment avait-il croisé Noah ? Noah… Il était en vie. Quelque part dans Paris. Et dans sa joie extrême de savoir le tigre au dessus des pissenlits elle se sentit angoissée à l’idée de ne jamais le retrouver. Le seul qui en avait la capacité se trouvait derrière des barreaux chez un humain aussi idiot que sans vergogne. Elle aurait voulu pleurer sauf que son corps était aussi sec d’eau qu’il était encore capable d’éprouver un quelconque sentiment. Quoiqu’à ce niveau là, les choses semblaient évoluer.

Le matou à ses côtés était bien sympathique et même si elle n’éprouvait aucun remord ou culpabilité pour les paroles qu’elle avait osé lui déballer, elle le trouvait franchement attendrissant. Et très attirant en plus. Décidemment, les mâles de Paris avaient bien évolués depuis sa capture. Ou alors était-ce la fièvre due à ses blessures. Elle porta son bras à son front et tenta de fermer les yeux. Sans résultat. Elle n’arriverait pas fermer l’œil de ci-tôt. Elle ne trouva alors qu’un moyen de faire passer le temps. Elle se releva, se cala le dos contre le mur et posa son regard sur Nask avec un doux sourire.

« Ne sois-pas sans cesse gêné du regard que tu peux me porter ou des actes que tu peux produire ou bien encore des pensées qui te traverses. »

Elle avait très bien compris qu’il était plutôt timide et que sa carrure à elle et son caractère lunatique n’arrangeait aucunement les choses. Elle, elle ne se sentait pas gênée pour deux sous de le dévisager et de mâter de haut en bas sa jolie carrure masculine faite en muscle et en nerf. Sans parler qu’il avait un fond d’innocence et de gentillesse que Laïna n’avait pas encore réussie à rencontrer ailleurs.

« Dis-moi, pourquoi restes-tu seul ? Tu m’as l’air d’un félin plutôt anarchiste, pardonne le terme, tu hais les humains, bref, tu es un matou de combat en général. Pourquoi n’as-tu jamais tenté de rejoindre le groupe terroriste ? Même si finalement tu as eut raison quand on voit ce qu’il est devenu. Mais pourquoi ne te bas-tu pas au côté des autres félins insurgés ? »

Elle n’avait pas ajouté qu’elle avait autrefois fait parti de cette organisation grandiose qu’était la Thianra. Il n’avait pas besoin de savoir pour l’instant et elle n’avait pas vraiment envie de raconter sa vie après la chute. Mais maintenant qu’elle savait que Noah était vivant, elle se disait que si le groupe venait à renaître, Nask ferait un bon membre. Et puis elle n’avait trouvé que ça pour entamer la conversation.

Le félin avait déjà commencé à manger, ce tas de victuaille ne le laissait pas indifférent, et pour une fois qu'une chance comme celle là se présentait à lui, il avait l'occasion d'en profiter... Pourtant à sa bouche tout ce qui était à porter de main, Nask se corrigea pour se montrer moins... affamé, plus correct en présence d'une femelle. Cette femelle... Laïna, une féline très attirante, mais à deux faces. Celle ci ne semblait point vouloir manger la nourriture entasser grossièrement sur le lit. Elle était allongée sur le matelas, d'une façon qui laisserait au mâle le loisir de l'imiter après s'être rempli la panse.

D'un regard, Nask vit que la féline avait l'air pensive... A quoi pouvait elle penser? Le jeune félin était assez curieux sur ce point là, les pensées... Ces paroles intérieures qui nous donne espoir ou qui nous désillusionne... La petite voix comme disaient certains. Mais le félin ne posa aucunes questions, après tout, il n'avait pas à savoir, c'était une vie en dehors de sa vie en quelques sortes.

Finissant le morceau de viande qu'il avait entamé, le jeune mâle se retourna de tout son corps vers la belle, lui adressant un petit sourire en coin... Pas vraiment guilleret, mais c'était un sourire tout de même.

"Euh..." commença-t-il "Comment te sens tu? Ta plaie ne tire pas trop?"

Tirer... Oui, les plaies tiraient le plus souvent, tiraient sur les muscles, sur la peau, sur les organes à sa périphérie. Le matou avait un peu honte d'avoir manger seul, et par aquis de conscience, il avait garder une bonne dose de cette nourriture divine, pour la femelle qu'était Laïna. En effet, dans son esprit, il lui faudrait manger pour reprendre des forces. Au moment où le félin se retourna, son regard fut captivé par le dehors... Les lampadaires qui bordaient les rues venait de s'éteindre, plongeant le quartier de l'école et sûrement tout Paris dans la pénombre de la nuit... Avec comme seul lanterne pour éclairer les pas Dame Lune. Nask aimait le noir de la nuit, ce moment où les ombres dansaient sans peur... Dans la salle de l'infirmerie où se trouvaient les deux compagnons d'infortune, seul la lumière de la porte de secour était rester... Le noir n'était pas un problème, le jeune mâle voyait sans problème dans le noir, voir même mieux que pendant le règne du soleil.

Au bout d'un court moment, un frottement vint aux oreilles du félin... Laïna venait de se redresser sur le lit, adosser au mur, son regard se faisait sentir sur Nask. Se retournant vers elle, timide mais "déterminé", il l'observa avec ce regard qui lui était propre envers la demoiselle... Un regard doux, avec une pointe de gène. Celle ci avait bien du s'apercevoir de l'intéret que Nask lui portait car il lui fit remarquer qu'il n'avait pas à être gèné des regards, des pensées et des actes qu'il faisait envers elle... Si elle savait... Cette réflexion eut pour effet de faire rougir le félin, qui baissa la tête vers le sol le temps que ses joues retrouvent une teinte un peu plus normal. Heureusement qu'il faisait nuit !

Le tirant d'un moment de silence et de réflexion, Laïna engagea à nouveau la conversation, abordant cette fois un sujet plus... sérieux. Nask l'écoutait avec attention, et certains mots le heurtèrent particulièrement, comme "matou de combat" ; "groupe terroriste" ; "autres félins insurgé"... En l'entendant, le matou s'ébahit, la rumeur était donc vrai... Il avait toujours entendu parler d'un groupuscule de félin luttant contre la race des pitoyables humains, mais avec le temps, il pensait que ce n'était plus qu'une rumeur, un idylle monter pour donné de faux espoirs aux jeunes félins.

"Je... je n'avais pas de confirmation de l'existence de ce groupe... A une époque j'ai cherché à rentrer en contact avec eux... Mais sans succès, dès lors, j'en ai conclu qu'il n'existait plus..."

Il observa tendrement, mais gravement Laïna, cette féline qui l'attisait, en ce demandant pourquoi cette question... Pourquoi cette curiosité si soudaine...

A la réponse que lui donna Nask sur sa question, la jeune féline comprit alors qu’il n’avait rien du comprendre à ce qui c’était passé ce soir et encore moins de quoi avait voulu parler l’Humain. Finalement il avait combattu et s’était fait blesser pour une cause qu’il ignorait totalement. Tout comme il ignorait la raison pour laquelle Laïna changeait sans cesse d’attitude. Ce passé qu’il aurait souhaité partager, il n’en avait finalement aucune conscience. Et pourtant sa vie pouvait changer puisque désormais, la féline la plus fidèle au tigre le savait vivant, tout comme elle possédait la certitude que son grand frère s’échapperait bientôt. Seulement avant toute chose, avant même de penser mettre Nask dans la confidence, il fallait rétablir la réalité pour que les bribes d’utopies nées de la Thianra ne viennent pas interférer.

Un large sourire, vint illuminer le visage de Laïna, des étincelles faisant exploser l’impatience dans ses yeux. Elle se ré assit en tailleur avant de faire signe au félin qu’il n’avait aucune raison de s’inquiéter pour elle et que les blessures qui la couvrait n’auraient pas raison d’elle de si tôt. Et puis avec un petit rire ironique, elle entreprit d’expliquer certains détails.

« Ce n’est pas parce que tu ne vois pas quelque chose, que cette chose est inexistante. »

Bien entendu, la Thianra étant une organisation secrète recherchée par toutes les autorités possibles et inimaginables du pays, il était évident que la trouvée relevait d’un défi extrême. Laïna avait eu une chance infinie de tomber sur Algol à la sortie d’un égout. Dès lors, sa vie avait changée et était devenue magique. La rencontre avec Noah et tous les autres, les journées folles dans Paris à faire la course avec le léopard des neiges, les bêtises enchaînées pour essayer d’aider les grands. Le vol secret de la dague du chef pendant que ce dernier organisait une séance de torture pour savoir qui l’avait pris.

« Nask, l’organisation extrémiste qui œuvre pour la liberté des félins existe. Elle portait le nom de ‘‘Thianra’’. Il y a maintenant presque un an, le groupe armé des humains, les Arnaiths, a réussi à éradiquer cette organisation anarchiste. De nombreux félins ont été tués, de nombreux autres capturés et réduit en vulgaires animaux de compagnie. »

Elle reprit son souffle, parler de ces choses n’était pas évident. Elle avait perdu les siens et connu l’enfer, il lui fallait mobiliser beaucoup d’énergie pour arriver à narrer ce passé.

« Le chef de la Thianra se nommait Noah. Dans la bataille, il s’est empressé de poursuivre son pire ennemi, laissant le sous-chef gérer seul les troupes. Algol, le sous-chef, est tombé en tentant de protéger tous les membres. Il fut capturé et trône derrière des barreaux quelque part dans Paris. Quant à Noah, il n’est jamais revenu, il a donc été considéré comme mort. Sauf que l’humain de tout à l’heure vient de me confirmer le contraire. »

Une lueur de pure malice passa dans son regard, signe qu’une idée lui passait en tête. L’idée en question était de retrouver Algol puis Noah et de faire payer à tous ces crétins d’homo sapiens sapiens leur bêtise originelle.

« Ne crois pas que ce que je te dis est une légende qu’on m’a raconté. J’étais présente dans la bataille, Algol est ce qu’on peut appeler mon ‘‘frère adoptif’’. C’est lui qui m’a fait entrer dans la Thianra. Tu voulais rencontrer quelqu’un de l’organisation? Voilà qui est fait. Et même si pour le moment le mouvement est endormi, crois-moi qu’il ne tardera point à renaître. »

Laïna afficha un sourire qui laissa apparaître ses belles canines, une lueur de vengeance dans les yeux. Le feu de son regard se remit à brûler. Elle attrapa un coupe papier pointu, posé sur une table au chevet du lit et le lança avec habileté en direction du mur. Le coupe papier alla enfiler sa pointe dans un poster mural représentant un corps humain. Pile entre les deux yeux !

Les choses prennent souvent un tournant pour lequel on avait point eut de considération... Voila, c'était ce qui arrivait en ce moment si particulier que partageait le félin avec une féline qu'il... ne connaissait en faite pas autant qu'il aurait voulu. Alors que se blessure s'atténuait, son esprit pensait... pensait trop ! En quelques minutes, il venait de découvrir que la féline qui lui avait porter secours était une de ces félins qui se sont révoltés contre l'oppression humaine...

Pour la première fois, Nask eut l'impression d'avoir un espoir qui n'avait rien de naïf... pour une fois... Tout les mythes reposaient sur des faits réels, celui ci aussi. Le jeune mâle, s'étant assis sur le rebord de la fenêtre de l'infirmerie, pris une position "à l'aise" : une patte s'appuyant sur le rebord, la tête calée sntre les deux pan de murs, et la queue pendant dans le vide, faisant des lents aller et retour... Il écoutait... Oui il écoutait le récit de cette féline qu'il aurait désirer...

La formation du groupuscule, les évènements, sa chute dans les abîmes... Tout lui était retranscrit ! Tandis que les paroles défilaient, le "matou", comme aimait l'appeler Laïna, imaginait scène après scène les description de la femelle. Il comprenait en parti l'escarmouche avec le gamin qui les avait amochés... Celui ci cherchait un mort... ou plutôt une personne se faisant passée pour morte... Que penser de tout cela? Même si l'espoir le plus grand du jeune félin était de combattre cette humanité pourri et de lui faire regretter les millier de morts qu'elle avait causée, le mâle était troublé... Pourquoi elle lui disait ça maintenant? Pourquoi lui avait elle cachée sa véritable identité? Pas de confiance... Non, dans ce monde, la confiance était une faiblesse... Une garde baissée... Mais quand même ! Ils étaient tous les deux des félins, elle aurait pu...

Levant les yeux vers ceux de cette belle créature, Nask y aperçu un sentiment qu'il n'avait jamais encore aperçu chez les autres... La nostalgie... Ce sentiment qui vous pince le coeur, qui vous fait sourire tout en versant une larmes, revisitant les souvenirs... Oh mais cette lueur se transforma vite en désir ardent... de violence (malheusement). Les flammes de l'Enfers semblaient danser dans les yeux de Laïna... Cette perseptive fit stopper tout mouvement au félin... Sa queue ne battait plus le vide, il s'était comme figé, le temps d'un instant...

*TCHAC!*

Le jeune Nask sursauta à ce bruit net et brutal... Regardant la féline en face de lui, il ne lui fallu pas longtemps avant de s'apercevoir qu'elle avait... "planté" l'humain sur l'affiche. Le matou fut surpris... un changement de comportement aussi brutal que ça... Même lui ne le pouvait pas! Il eut un instant peur, mais une étrange lueur vint le tiré de ce sentiment...

"Donc ce groupe existe... Mais... pourquoi me dis tu ça? J'aimerais t'ai... vous aider, mais je ne vois pas comment, vous aviez l'air de... d'avoir les effectifs qu'il vous fallait" dit il à regret

Lançant un furtif regard par la fenêtre, le félin vit les premier rayons de l'astre solaire qui apparaissaient... La teinte orangé que prenait le velours de la nuit laissait à penser que dans 2 heure, le jour serait là... Déçu, peut-être un peu triste du futur proche, et de la proche séparation, Nask se délogea, ferma les rideau, et alla s'asseoir à coté de la féline...

En s'installant, il remarqua les traces de griffes qu'il avait laissé... Les petits rejetons d'humain allait avoir une surprise héhé... Mais il revint vite à la réalité... à sa réalité... Sa douce colère envers Laïna sur son identité était passée, maintenant, il était... triste...

"Je... vais quand même vérifier ta blessure"

Se penchant lentement sur la féline, Nask souleva une partie de son habit, pour... vérifier sa blessure. Le félin maladroit, effleurait (avec une certaine "tendresse") la peau, chaude et douce, du ventre de Laïna, se prétextant une vérification... Il se rendit compte que... il pouvait continuer ces caresses indéfiniment...

Les révélations que venait de faire Laïna à son compagnon semblaient avoir perturbé quelque peu le félin. Il avait cru en une utopie et venait d’apprendre qu’il n’en était rien. Après tout c’était assez compréhensible d’être perdu dans une histoire aussi rocambolesque. Elle lui répondit par un doux sourire lorsqu’il prétexta un nombre suffisant de félins engagés. Ils n’étaient jamais trop pour se battre, c’est ce qu’Algol lui avait toujours enseigné.

Elle se laissa approcher sans trop de distance lorsque Nask voulu vérifier sois disant les blessures de la féline. Elle n’était cependant pas assez apprivoisée pour se laisser faire sans rien dire. Elle attrapa doucement la main du félin, lui effleura la joue d’une caresse et se leva avec un soupir.

« Nask, nous ne seront jamais en effectif suffisant. De toute façon, l’effectif est au plus bas puisqu’il n’y a plus de Thianra. Cependant pour sa renaissance Noah aura certainement besoin d’un maximum de combattant près à s’investir corps et âmes dans l’organisation.»

Elle poussa légèrement le rideau d’un revers de main afin de voir les derniers rayons de la lune. L’aube serait bientôt là, Paris ne tarderait pas à s’éveiller. L’espace de sécurité qu’offrait l’école deviendrait bientôt un endroit dangereux et il fallait faire au plus vite pour informer Nask et lui donner rendez vous un peu plus tard. Son regard se perdit un instant pourtant sur cet astre doux et lumineux qui leur avait tenu compagnie toute la nuit. Tout avait l’air si calme là haut ! Elle aurait tant voulu posséder des ailes pour se faire un nid douillet dans le creux d’un nuage, auprès de dame Lune. Et si tout était plus simple ? Peut être aurait elle enfin accès à ses rêves les plus chers. Celui de retrouver ses parents et l’autre de devenir une chanteuse reconnue. Elle savait qu’elle se perdait dans des utopies invraisemblables mais Nask lui redonnait tellement d’espoir. Lui aussi avait cru à des mensonges et pourtant aujourd’hui ses rêves se réalisaient, pourquoi pas elle.

Elle se ressaisi rapidement, reportant son attention sur le félin. Il semblait si touchant sur ce lit, les yeux animé d’une flamme inconnue mais qui inspirait une affection particulière à Laïna. Nul doute, Nask était une créature différente des autres. Elle lui sourit d’un air mélancolique mais plein d’espoir.

« Nask, lorsque le moment sera venu, je te recontacterais. Je te conseille donc de rester bien à l’écoute des semaines à venir. Peut être que je ne me manifesterais pas immédiatement, mais quand le feu vert me serra donné, je te rejoindrais et si tu es toujours d’accord et si Noah l’est aussi, tu me suivras pour faire sa rencontre. Si dans six mois je ne me manifeste toujours pas, cherche un autre indic, c’est que je serais morte ou dans l’incapacité de venir librement te retrouver… »

Elle laissa retomber le rideau devant les carreaux et revint s’asseoir auprès du matou.

« Quoiqu’il arrive, je ne raterais aucun rendez-vous pour venir te retrouver. Tu es noble de cœur et j’apprécie trop cette qualité pour te laisser t’effacer dans la nature sans rien faire. Je dois filer Nask, ma cachette n’est pas tout près et il me faut la regagner avant le lever complet du soleil sans quoi il me sera difficile de te retrouver. Ma tête est trop connue des services de polices. En attendant, porte toi bien et ai foi en l’avenir, le soleil finira toujours par briller. »

Elle s’était levée et se tenait debout devant le félin. Elle se pencha vers lui avant de lui déposer un doux baiser sur la joue en lui ébouriffant les cheveux.

« Bonne chance et merci pour tout. A très bientôt. Si tu me cherche et que tu as besoin de moi, viens à minuit sur le sommet de la Tour Eiffel, c’est mon endroit favori. »

Puis elle se déroba, jeta un dernier coup d’œil derrière elle en passant la porte de l’infirmerie et disparut pour rejoindre sa tanière de solitaire. Une certaine pincée au cœur.

[Désolée, la fin est un peu vite faite mais c'est pour qu'on puisse plus facilement enrailler sur le présent. Mais dit moi si ça ne va pas, je changerais mon texte.]