† Lost soul †
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 Un certain soir au Cirque

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Opale Wang
Adjointe Arnaith

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Opale Wang


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MessageSujet: Un certain soir au Cirque   Un certain soir au Cirque Icon_minitimeMer 16 Mai - 19:15

Les derniers rayons du soleil baignaient la ville dans un halo de lumière orangeâtre, frappant aux fenêtres des immeubles, faisant luire les feuilles des rares arbres qui bordaient les rues à la circulation abondante. Les piétons se bousculaient pour rentrer plus vite chez eux, les voitures klaxonnaient à tout va et les rames de métro étaient bondées. Tout le monde s'appretaient à aller se reposer, regarder des émissions plus ou moins interressantes à la télévision ou à faire des devoirs pour le lendemain. Bref, un soir normal dans une ville comme Paris. Pourtant, alors qu'Opale rentrait chez elle il y a de cela quelques jours maintenant, elle avait regardé machinalement dans sa boite aux lettres, comme tout les jours. Et elle avait trouvé un petit bout de papier grossièrement plié en quatre, enfoui sous une tonne de publicité, où ces quelques mots y étaient écrit à la va-vite:

"Mercredi soir, au même endroit que la premiére fois."

Lorsqu'elle avait lu ce petit mot, son coeur avait râté un battement. Elle en était sûre, il venait d'Algol. Depuis quelques temps, un rumeur courrait dans les couloirs des locaux Arnaiths. L'ex sous-chef de la Thianra se serait évadé et rôderait desormais dans les rues. Mais comme personne ne lui en avait vraiment parlé, la jeune femme avait préféré ne pas y croire, pour ne pas se créer de faux espoirs. Oui, Opale avait beau lutter tout les jours contre les créatures, elle était tombée sous le charme de l'une d'entre elles. Mais cela, seule Catelyn le savait et heureusement pour elle. Qui sait ce qu'elle aurait pu subir si tout les Arnaiths étaient au courant ? Elle perdrait sa crédibilté d'adjointe et serait probablement accusée de haute trahison ou de quelque chose du même acabit. Cependant, Opale n'était pas une traitre. Elle continuait à travailler pour les Arnaiths mais autrement. Elle ne tuait plus les créatures, elle réprimandait les plus jeunes et ammenait les plus récalcitrants aux locaux.
Tout ces détails lui semblaient bien lointain alors qu'elle serrait le petit bout de papier dans sa main. Elle allait le revoir, enfin. Maintenant toutes ces rumeurs, qu'elle croyait fausses, prenaient un sens. Et contrairement à tout les autres parisiens, Opale allait passer un mercredi soir des plus inattendus.

Elle avait attendu impatiemment leurs retrouvailles depuis qu'elle avait trouvé ce mot dans sa boite aux lettres, trois jours auparavant. Toute la journée, Opale avait regardé la pendule qui était suspendue au dessus de la porte de son bureau toute les deux minutes. La jeune femme était pressée de le voir mais anxieuse aussi. Qu'est-ce qu'elle allait lui dire ? Mais elle avait surtout peur de ce que lui allait lui dire. Est-ce qu'il voulait la laisser tomber ? Toutes ses questions sans réponses tournaient en boucle dans son esprit, lui donnant un mal de crâne pas possible. Dès qu'elle vit dix-sept heures sur la pendule, Opale rangea ses affaires et parti sans demander son reste. Plus que quelques heures et ils se retrouveraient enfin. La jeune femme essaya de paraître le plus normal possible et sorti des locaux Arnaiths.

Une fois chez elle, elle prit une rapide douche et se changea. L'Arnaith revêtit alors un jean bleu sombre, un pull noir et une veste en jean assortie à son pantalon. Elle voulait passer innaperçue au Cirque. Si jamais, ils se faisaient reperer, elle n'osait imaginer ce qu'il pourrait se passer. Il retournerait dans une cage et elle serait probablement obligée de quitter Paris. Et ils ne se reverraient plus jamais. Une fois qu'elle fut prête, à peu près deux heures avant de partir, Opale se mit assise dans son canapé et attendit. Ces deux heures furent les deux plus longues heures de toute sa vie. Vingt heure sonnèrent sur l'antique horloge qui trônait dans son salon. La jeune femme se leva et monta dans sa voiture pour prendre la direction du Cirque, lieu de son rendez-vous. Comme elle passait devant une sandwicherie, elle prit le temps d'aller en acheter deux. Elle n'avait rien pu avaler et elle se doutait bien qu'Algol n'avait pas mangé non plus. Et quelques minutes plus tard, la petite voiture blanche de l'Arnaith s'engageait sur le parking en gravier du Cirque. Pour ne pas attirer les soupçons, Opale se gara le plus loin possible de la route, cachée derrière une roulotte.

La jeune femme prit son sac, les sandwichs qu'elle avait acheté et ferma son véhicule. Une énorme boule au ventre et le petit papier rangé soigneusement dans sa poche, elle se dirigea vers l'endroit exact où ils s'étaient rencontrés pour la première fois à savoir derrière la cage du lion. Cela n'était pas très romantique certes, mais Opale ne s'en souciait guère. Elle allait enfin pouvoir le revoir après plusieurs longues semaines de séparation. La jeune femme posa ses sacs sur le banc voisin et commença à faire les cent pas. Elle ne pouvait pas rester en place. Elle se levait, se remettait assise, regardait dans toutes les directions si elle ne voyait pas la silhouette familière d'Algol. Les secondes lui semblaient être une éternité. Pourvu qu'il arrive vite et qu'ils ne se fassent pas repérer. L'Arnaith inspira pour essayer de contenir son impatience et de calmer son anxiété. Mais, Seigneur, faites qu'il arrive au plus vite...



[Priorité à Algol ^^]
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Algol
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MessageSujet: Re: Un certain soir au Cirque   Un certain soir au Cirque Icon_minitimeJeu 17 Mai - 23:40

A peine une ombre dans le sous-bois, l'éclair d'ambre d'un regard félin entre deux buissons. Il aurait été plus à son aise dans les arbres pour monter la garde, mais monsieur était vêtu de frais, de blanc qui plus est, et la moindre marque verte sur son costume immaculé... Il en pâlissait rien que d'y penser. Un gros chat méticuleux, à la limite du maniaque, planqué dans un bosquet en attendant l'humaine dont il était tombé (très stupidement) amoureux. Catelyn en aurait été écroulée de rire.

Algol aurait dû être heureux, impatient de la retrouver, elle. Bon, il l'était quand même, mais pour l'instant il était surtout pétrifié de terreur à l'idée qu'on les découvre. Tellement de choses pouvaient mal tourner - les gens du cirque qui remarquaient l'absence de l'une de leurs tentes de réserve, des Arnaiths qui suivaient Opale, Laïna qui laissait passer une créature en vadrouille... De ce point de vue là, Algol avait très mal choisi son lieu de rendez-vous. Mais il avait eu beau se creuser la tête, il n'avait pas trouvé un meilleur code que "au même endroit que la première fois" pour attirer la jeune femme sans éveiller les soupçons. Il ne lui restait plus qu'à compter sur sa bonne étoile; après tout elle avait eu neuf mois de vacances, elle pouvait bien un peu se remettre au boulot.

Et puis, entre "pourvu que j'ai de la chance" et "pitié faites qu'elle vienne", il se rendit compte qu'en fait, elle était déjà là. Un long frémissement se coula le long de son échine, et il se leva pour mieux la voir, soudain complètement aveugle à tout autre chose que cette chevelure claire qui faisait les cent pas près de la cage du lion. Elle était venue, elle avait compris. Elle ne paraissait pas triste, ou en colère. Simplement, elle l'attendait. Elle l'attendait, lui.

Ce fut à cet instant qu'Algol connut le plus étonnant retour de manivelle de sa vie: son coeur qui venait de décoller dans une explosion de joie s'écrasa sans prévenir, alourdi de scrupules et de peur. Il s'apprêtait à franchir un point de non retour. S'il quittait son bosquet, si Opale le voyait... Alors elle aurait côtoyé un fugitif recherché par tous les Arnaiths du coin. Alors, s'ils se faisaient prendre, sa vie à elle serait ruinée. Et pourtant, elle était venue, pour lui; sans doute parce qu'elle lui faisait confiance.

Elle lui faisait confiance.

Les doigts d'Algol passèrent sur le foulard soigneusement noué autour de sa gorge, et sur la surprise qu'il dissimulait. Et enfin, il parvint à sourire. Oui, elle lui faisait confiance. Et il était bien décidé à s'en montrer digne.

Très précautionneusement, le léopard des neiges émergea de l'ombre des arbres. Il avait croisé les mains dans son dos, à la fois parce que c'était l'usage lorsqu'on était vêtu d'un costume trois pièces comme celui qu'il portait... et parce qu'il tremblait comme une feuille et ne tenait pas à le montrer. Entièrement vêtu de blanc, une chaîne argentée de montre à gousset tendue en travers de son gilet (sans montre, mais chut), il s'avança entre les tentes rapiécées et les cages à la forte odeur de fauve, étrange jeune homme du dix-neuvième égaré dans un cirque moderne.

Opale le vit. Et son sourire s'accentua, tandis qu'il avait l'impression presque physique que son coeur se fendait dans sa poitrine. Il déglutit et eut tout le mal du monde à prononcer la phrase qu'il avait répétée tout l'après-midi:


"Je t'avais dit que je m'évaderais."
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Opale Wang
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MessageSujet: Re: Un certain soir au Cirque   Un certain soir au Cirque Icon_minitimeVen 18 Mai - 20:52

Comme les minutes lui paraissaient longues. Il n'y avait aucun bruit mis à part le crissement des talons de ses chaussures sur les gravillons. Pourquoi avait il fallu qu'elle mette ses chaussures "de fille" à talons et pas ses sempiternelles bottes plates mais si confortables ? Pour paraitre plus jolie sans doute. Elle allait revoir son bien aimé après de longues semaines de séparation, elle se devait d'être jolie.

Mais tout cela l'agacait. L'odeur de camomille qui émanait de ses cheveux, ce tee shirt un peu trop serré mais si soulignait si gracieusement sa taille de guêpe tout comme son jean qui galbait ses jambes. Sans compter sur ce crissement insupportable... Et elle avait regarder sa montre par cent fois déjà... Opale se frotta le visage et secoua ses mains. Jamais de toute sa vie, elle ne fut si stressée. Bien sur qu'elle était râvie et échantée, qu'elle avait attendu ce soir durant toute la semaine. Mais elle n'avait pas imaginé ne serait-ce qu'une seule seconde qu'ils puissent se faire surprendre. Et là, ce soucis vint s'ajouter aux moultes sentiments divers et variés qui secouaient son coeur déjà bien agité.

Un bruit. Des feuilles qui s'agitent. Des pas sur le gravier.

Aussi tendue que l'arc d'un archer prêt à tirer, la jeune femme écoutait sans bouger. Les pas se dirigeaient vers elle. Elle ferma les yeux et inspira profondément avant de se retourner, lentement. Très lentement. Et c'est à ce moment qu'elle le vit. Son sourire s'élargit. Comme il était resplendissant dans son costume d'un blanc immaculé. Il était beau à en faire pâlir de jalousie le plus noble des aristocrates des siècles passés. Opale ne bougeait plus, captivée par le jeune homme qui s'avançait vers elle, les mains croisées dans le dos.


"Je t'avais dit que je m'évaderais."

Son coeur fit un bond. Elle y avait toujours cru même si elle s'était efforcée à ne pas entendre les bruits de couloir. Elle le savait, elle lui faisait aveuglement confiance. Il lui avait sauvé la vie par deux fois. La jeune femme resta un long moment à le dévisager, un tendre sourire scotché à ses lèvres. Puis n'y tenant plus, elle s'approcha à son tour et se colla à lui. Sa joue était écrasée contre la poitrine d'Algol et ses bras faisaient le tour de sa taille. Une fois encore, Opale resta un long moment sans bouger. Comme elle était bien dans ses bras. Le seul endroit à Paris où elle se sentait réelement bien, c'était dans ses bras. Enfin, elle se décida à se détacher de lui même si elle ne put se résoudre à détacher ses bras de la fine taille du félin. Elle plongea ses yeux noisette dans l'ambre de ceux d'Algol.

"Et j'y ai toujours cru."

Nouveau sourire. Et elle qui, d'habitude, passait ses mercredis soirs devant la télé à manger des plats chinois qu'elle faisait venir. Bref, rien de très passionant. Mais ce soir là était, et de loin, le plus beau soir de sa vie.

"Tu m'as manqué... Terriblement manqué."

Elle se dressa sur la pointe des pieds et effleura de ses lèvres celles du jeune homme. Et maintenant, voila qu'une sorte de drôle timidité se mêlait à tout les sentiments qui la bouleversaient déjà. Mais elle était heureuse, simplement heureuse.
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Catelyn
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MessageSujet: Re: Un certain soir au Cirque   Un certain soir au Cirque Icon_minitimeDim 20 Mai - 12:33

[Voilà, j'espère que ça ira^^ A mort les amoureux!!! Twisted Evil ]

Trahison... Tout autour d'elle n'était que trahison. Catelyn ne pouvait décidément faire confiance à personnne. L'une après l'autre, les personne à qui elle faisait confiance retournaient leur veste pour mieux la faire souffrir et lui faire comprendre que la confiance n'était qu'un moyen de souffrir davantage. Elle était seule, le serait toujours. La première fois qu'on l'avait trahie, cela avait bien faillit lui coûter la vie. Et à bien y réflechir, peut-être qu'elle aurait du mourir cette nuit là,tout le monde s'en porterait mieux maintenant... A quoi se résumait sa vie? De quoi était-elle composée? De rien... Simplement de haine et de pouvoir, rien d'autre. Catelyn n'avait pas d'amis, pas d'amants, aucune vie sociale. Elle dirigeait simplement une organisation qui avait pour but de mater une bonne fois pour toutes ces errerus de la nature. Oui, elles n'avaient rien demandé et on ne leur avait pas demander leur avis pour les créer génétiquement. Mais après, on leur avait assigné une place et certaines créatures n'avaient pas su la tenir. Et il avait bien fallu mater la rebellion.

Tristes pensées pour une si jolie et jeune demoiselle, n'est-ce pas? Difficile de penser que cette silhouette élancée, vêtue de cuir, aux cheveux longs et légèrement bouclés retenus par un petit ruban noir, aux formes généreuses, puisse être à ce point vide de tout. Sur le visage sévère, la bouche était pincée, les yeux ambrés, comme éteints. Malgré son accoutrement de maîtresse femme, il émanait de Catelyn une fragilité inhabituelle. Malgré les talons de ses bottes, elle marchait sans un bruit. Elle était une machine à tuer, elle avait été élevé pour ça. Cela n'aurait jamais du se produire...

Puis, comme par réflexe, elle s'immobilisa et se dissimula dans une petite ruelle sombre, entendant des talons claquer dans le silence. Elle s'aplatit contre le mur et glissa un oeil vers l'origine de ce bruit. Et là, son coeur manqua un battement. Opale... Opale, habillée comme à un rendez-vous galant... Et l'association d'idées se fit. Il était fort probable que le destinataire de cette charmante attention soit Algol. Algol qu'elle avait eu la stupidité de ne pas tuer, et même de l'apprécier, du moins, le peu de temps qu'ils avaient passé ensemble. C'était une relation trouble qui unissait Cat et Algol, quelque chose de diffus, basé sur le respect et peut-être, une compréhension mutuelle. Il était l'un des seuls à savoir ce qui était arrivé à Catelyn dans sa jeunesse et elle était la seule à connaître son lourd passé...

Prudemment, Catelyn suivit Opale, repoussant au fond de son être les vagues de déception qui menaçaient de la submerger en voyant ainsi son amie et seconde lui tourner le dos, la trahir... A nouveau. La vie n'était qu'un éternel recommencement. Elle assista alors aux retrouvailles de ces deux amants presque maudits. Un rictus déforma ses traits. Que c'était émouvant... Et en même temps, une petite voix pernicieuse lui soufflait qu'elle était en fait jalouse de voir Opale si heureuse, dans les bras de cette créature. Ce n'était pas normal, cela ne devait pas être... Terop longtemps, Catelyn avait passé l'éponge, mais cette fois... Cette fois, la traîtrise se payerait le prix fort. Elle en avait assez. Les Arnaiths allaient revivre et tous les éléments félons devraient disparaitre. La douleur et la rage obcurcissaient son jugement. Elle se saisit de son fouet, une sorte de lueur de folie brillait dans ses beaux yeux dorés...
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Laïna
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MessageSujet: Re: Un certain soir au Cirque   Un certain soir au Cirque Icon_minitimeLun 21 Mai - 21:25

Nuage en forme de lutin, ombre en forme de gazelle. Durant toute l’après midi le chêne le plus vieux et le plus centré de la forêt avait supporté le poids d’une féline, occupée à compter les moutons dans le ciel, en attendant que son cher compagnon de fortune finisse de se préparer dignement. Elle souriait, amusée par le manège du félin trop occupé à défroisser un faux-pli imaginaire pour se rendre compte du divertissement qu’il offrait à la jeune fille. Tout cela pour un simple rendez-vous galant qui de toute manière finirait peut être sans habits. Que de chipotage pour rien. S’il en avait tenue qu’à elle, un bon vieux jean, une chemise de coton et une cravate auraient largement suffit. Sauf que le félin en question s’appelait Algol et que la jeune demoiselle ne se rappelait pas avoir un jour, entraperçut le sous-chef avec un autre uniforme que son éternel trois pièces blanc. Ce ne fut qu’une fois le plan du matou rôdé qu’il l’appela pour lui demander un service.
Elle était descendue adroitement de sa cime pour s’approcher du mâle avec finesse. Elle intégra bien vite sa difficile mission qui consistait à surveiller les environs du rendez-vous galant pour ne pas y laisser pénétrer d’intrus indésirable. Que ne fallait il pas faire pour son grand frère adoré.

Une ombre furtive, légère, se faufila entre les différentes tentes du cirque. Les animaux somnolaient après avoir englouti un copieux repas et leurs propriétaires étaient soi partis en vadrouille ailleurs, soi couchés ivre-morts bien que n’étant qu’en début de soirée. La jeune féline s’était en faite arrangée pour endormir les personnes du cirque pour ne pas qu’ils viennent déranger le rendez-vous galant de son grand frère. Tout autre individu sur deux pattes tentant de passer serait dévié ou tué. Si Algol s’arrangeait ce soir pour faire dans la finesse, Laïna n’avait pas encore tout à fait retrouvé ses bonnes et élégantes manières.
Peu importait, elle avait été investie d’une importante mission et il n’était pas de mise qu’un être aussi idiot et barbare qu’un homme vienne faire capoter ses plans. Surtout lorsque ces derniers concernaient son seul héro, Noah n’étant pas encore sorti de son trou.

Plusieurs mois s’étaient écoulés depuis la chute tragique du groupe extrémiste félin mais malgré ce funeste destin et ce passé morbide qui accompagnait la jeune féline sur les chemins de la maturité, sa foi profonde en un monde plus juste restait intacte. A la différence qu’en ce jour, elle avait admis l’idée que la force et le combat allaient devoir jouer pour appliquer ces idéaux. Si certains s’étaient perdus dans les ténèbres du doute, Laïna était revenu des enfers plus puissante et déterminée que jamais. Elle savait, elle seule savait que le tigre était encore en vie, quelque part. Seul Algol et Nask se trouvaient dans la confidence. Si seulement il avait pu apparaître en ce soir particulier. Elle avait tant de choses à lui raconter, tant à lui prouver… Bien entendu, la situation aurait été délicate car si elle possédait le secret du futur retour du chef de la Thianra, elle avait aussi le poids de celui d’Algol et Opale dont personne ne devait être au courant.

Un long soupir s’échappa de sa gorge et une mélodie mélancolique qu’elle fredonnait souvent autrefois dans les locaux lui sortie du fond du ventre, légère, comme un murmure. Ses yeux se posèrent alors sur la surface de l’eau d’une petite fontaine servant à abreuver le cirque. Le ciel s’y dessinait, laissant apparaître un à un les poussières de diamant que les anges déposaient pour guider le chemin aux âmes errantes. Une larme perla le long de sa joue lorsqu’elle s’imagina dans le reflet de l’eau, l’apparition de tous ses amis arrivés dans son dos pour que tout reprenne comme avant. Ils souriaient, ensemble. Simplement ensemble. Pour une même vie, un même idéal, un même combat, une même détermination. En tête du petit monde, Laïna vit Noah lui faire un clin d’œil de son regard impénétrable puis tout disparut. Elle se retourna brusquement pour voir où ils se cachaient mais elle était seule.

C’est à ce moment même que des bruits de pas se firent entendre sur les graviers. Une victime potentielle en grand danger ! Elle jeta un regard discret dans la direction d’Algol. Il était sorti du couvert les mains dans le dos pour accueillir Opale qui venait d’arriver. La scène était touchante, cependant quelque chose d’anormal vint troubler la féline. Un bruit, une odeur peut être… ses craintes furent vite confirmée lorsqu’elle aperçut une ombre se faufiler entre les tentes non loin des deux tourtereaux. Ses pupilles se fendirent nettes, signe que la créature sauvage et agressive prenait le dessus et un sourire aux canines acérées vint embellir son visage d’une cruauté sans merci. Qui osait avoir le culot de venir troubler pareil moment ?

Elle se glissa furtivement et avec une agilité hors norme derrière l’inconnue. C’était une jeune et jolie demoiselle habillée tout de cuir noir et qui portait un bel instrument de torture bestiale nommé fouet. Elle ne s’était donc visiblement pas perdu et était là de son propre chef. De plus son arme et la personne qu’elle visait signifiait qu’elle connaissait très bien Algol et ses points faibles. La féline s’avança jusqu’à être assez près de l’inconnue et croisa les bras avec une moue franchement contrariée et moqueuse. Elle soupira et s’adressa à la jeune femme.


"A votre place je ne m’amuserais pas à ce genre d’imprudence. Si le fouet peut être une intimidation efficace envers certains individus, cela n’est pas le cas pour tous. Et il faudra me passer sur le corps pour ne serait-ce qu’avoir un espoir de toucher à ces deux êtres. Il faut être bien ignorant pour venir ici sans arrière ou alors complètement stupide. Je dirais que vous faite surtout partie de la seconde catégorie !"
Elles se trouvaient assez loin pour être hors de vue des amoureux et elle espérait que l’inter cation ne leurs viendrait pas aux oreilles. C’était ses affaires, point final.

Laïna n’avait pas dans ses intentions de ménager son interlocutrice et la provoquer d’entrée de jeu comme elle le faisait avait pour elle un certain côté ludique. Elle attendit patiemment la réaction de la jeune femme car il fallait l’écarter au plus vite avant que son frère ne se rende compte de l’anomalie et n’intervienne. L’idée qu’il puisse venir l’aider la vexait terriblement et il n’était pas question qu’une humaine jalouse et irrespectueuse vienne briser ce bonheur tant mériter.


[Bien, comme on me l’a demandé je viens en renfor pour sauver mon frère ! A mort les humanoïdes sans cervelles !!! Et désolée, c’est pas terrible mais ça fait un moment que j’ai plus jouée et il me faut me remettre dans le bain.]
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MessageSujet: Re: Un certain soir au Cirque   Un certain soir au Cirque Icon_minitimeMer 23 Mai - 3:32

[ O.o "Désolée c'est pas terrible"... quelqu'un m'aide à la pendre?]




Si Laïna comme Catelyn se méfiaient de la réaction d'Algol, c'était une crainte bien inutile: les deux jeunes femmes se trouvaient sous le vent, et de toute manière le léopard des neiges avait perdu toute notion de la réalité dès que les bras d'Opale s'étaient noués autour de sa taille. Une décennie semblait s'être écoulée depuis la dernière fois qu'il avait osé l'enlacer, ce soir surréaliste où Catelyn avait découvert leur secret, ce soir surréaliste où il avait à nouveau posé ses lèvres sur celles d'une humaine, et ce devant la chef des Arnaiths en personne. Opale était partie, et il n'y avait pas eu de punition à proprement parler. Mais Algol s'était tout de même attiré l'animosité de Catelyn, palpable à quelques infimes détails - une prison qu'on oublie d'aérer, une lessive reportée à la semaine suivante, une douche annulée, un repas servi froid... Et puis, il y avait les regards. Jalousie, rancoeur. Et ce qui avait fait le plus de mal à Algol, une pointe de dégoût. Parce qu'en plus de voler l'amie de quelqu'un, il faisait passer cette jeune femme pour ce que pas mal de gens auraient qualifié de zoophile.

Mais ces souvenirs appartenaient à une autre vie à présent, une vie qui avait dûré neuf mois et qui l'avait presque entièrement démoli. A présent il avait décidé de se soigner, de se racheter; il pouvait se reconstruire et se permettre d'aimer. Et c'est pourquoi le monde cessa d'exister lorsqu'il sentit le visage d'Opale se nicher au creux de son épaule. Il rendit son étreinte à la jeune femme, tout d'abord avec douceur, puis de plus en plus fort au fur et à mesure qu'il comprenait la situation - il l'avait retrouvée, il l'avait enfin retrouvée! Les yeux mi-clos, il baissa la tête en un mouvement typiquement félin et enfouit son visage dans la chevelure dorée. Un instant dérouté par l'odeur de camomille du shampoing, il ne tarda pas à retrouver sous les effluves artificiels la douce senteur propre à Opale, cette odeur que son odorat si sensible aurait reconnu mieux que sa voix ou son regard. Il inspira longuement, et son corps frémit comme s'il avait embrassé la jeune femme à pleine bouche.

Alors qu'il envisageait sérieusement de passer à cette étape, Opale se détacha légèrement de lui, et il redécouvrit avec délice ces deux prunelles sombres où on parvenait si bien à lire l'amour. Bien sûr, Laïna le regardait avec affection, et elle l'aimait sincèrement - n'avait-elle pas sacrifié sa soirée pour surveiller ses arrières, et même ses avants? Mais sa petite soeur commençait à trop bien le connaître pour continuer à l'aduler (ou alors elle le cachait vraiment très bien), et Algol n'était pas peu flatté de retrouver une telle ferveur dans les yeux d'Opale. Sachant, d'ailleurs, que si l'amour qui animait la jeune femme avait empli ses iris de flammes, le félin crâmait des pieds à la tête: il devait faire mal aux yeux tellement il rayonnait de bonheur et dévotion.


"Tu m'as manqué... Terriblement manqué."

Quelque part au fond d'Algol, le baroudeur zen et classe voulu sourire et répondre "ça devient une habitude". Mais Opale l'avait déjà coupé dans son élan d'une esquisse de baiser, et il ne put que dire très vite:

"Je suis désolé, j'ai voulu te prévenir plus tôt, mais... euh... les recherches étaient encore très importantes, et..."

Et il était dans un état de délabrement nerveux si absolu qu'il aurait préféré se jeter sous un train que de se montrer ainsi à celle qu'il aimait. Incapable de se retenir davantage, il glissa une main dans la nuque d'Opale et l'embrassa avec une ferveur à peine maîtrisée. La timidité, c'était bon pour les filles.

"Je suis heureux de te revoir."

Moment de flottement. Algol avait tout planifié, il avait même couché ses plans sur papier, ce qui n'avait pas manqué de déclencher l'hilarité de Laïna. A présent, il comprenait pourquoi elle s'était moquée de lui: il tenait enfin Opale dans ses bras, il ne voyait as pourquoi ils auraient dû aller ailleurs pour continuer leur soirée - ils n'étaient pas bien là, dans la paille jusqu'aux chevilles, à s'embrasser et à se parler avec l'adresse de deux ados de quinze ans? Ce fut une odeur qui rappela à l'ancien sous-chef qu'il s'était montré un peu plus ambitieux que cela. Oh, pas celle de Catelyn ou de Laïna, toujours dissimulées par le vent. Mais un agréable fumet qui venait du sac d'Opale. Il rit doucement:

"Tu as amené à manger? Mais il ne fallait pas!"

Il ponctua sa phrase d'un clin d'oeil et s'extirpa en douceur de l'étreinte de l'humaine pour aller récupérer la besace. Il regarda à l'intérieur, avant de faire un petit sourire malicieux.

"Viens avec moi."

Et sans attendre de réponse, il prit Opale par la main et l'entraîna dans les bois tous proches, toujours inconscient du drame qui se jouait à cinquante petits mètres d'eux. Attitude qu'il ne devait jamais se pardonner.

Ils marchèrent sur cent cinquante mètres environ, avant de découvrir une petite tente d'appoint qu'Algol et Laïna avaient "empruntée" aux gens du cirque. Elle faisait peut-être six mètres de diamètre et était plongée dans l'obscurité. Le félin attrapa les deux mains de l'humaine, avant de chuchoter d'un ton ouvertement joueur:


"Ferme les yeux. Ne t'inquiète pas, c'est juste une surprise. Mais ne triche pas, hein!"

Il attendit qu'elle veuille bien obtempérer, avant de la guider dans le petit chapiteau. Puis, vif comme... ben, comme une créature, il la relâcha pour rabattre le morceau de toile qui faisait office de porte, avant de se précipiter au centre du petit espace pour y gratter quelques allumettes et allumer des bougies qu'il était le seul à voir. Il révéla ainsi une table admirablement bien dressée, vêtue de soie et d'argenterie ("empruntées" elles aussi). Elle était accompagnée de deux chaises d'allure confortable, chacune faisant face à une imposante cloche d'argent encore chaude. Il était indiscutable pour quiconque connaissait Algol qu'il n'avait pas pu parvenir seul à un tel résultat: une main féminine était passée par-là, n'aurait-ce été que pour accommoder ce qui patientait sous les cloches.

Plutôt content de lui, à cent lieux de penser à Catelyn, Algol rajusta son gilet avant de glisser:


"Tu peux ouvrir les yeux..."
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Opale Wang
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Opale Wang


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MessageSujet: Re: Un certain soir au Cirque   Un certain soir au Cirque Icon_minitimeMer 22 Aoû - 1:33

Ô joie, ô volupté ! Le vent sur son visage, son corps collé à celui d'Algol... Opale était bien, terriblement bien dans les bras du félin. Elle l'avait enfin retrouvé et désormais plus rien ne pourrait les séparer. Elle en avait la certitude et elle ne laisserait personne entraver leur relation. Oui, vous avez bien entendu: PERSONNE. Qui que soit cette personne. Même Catelyn. La dernière fois, elle n'avait pas osé aller jusqu'au bout de leur confrontation et elle avait bien cru perdre Algol une seconde fois. Opale en était certaine: le perdre reviendrait à se qu'elle se perde elle même. Elle l'aimait, elle l'aimait à en mourir. Et peu importe les sacrifices à faire pour qu'ils puissent vivre pleinement leur relation, elle les ferait sans hésiter.

Elle était à peine revenue à la réalité que son bien-aimé l'embrassa à pleine bouche et là, elle oublia tout autour d'elle. Le Cirque, les difficultés qu'elle rencontrerait dès le lendemain alors que les soupçons seront bien plus qu'éveillés. En partant du local Arnaith le soir même, la jeune femme n'avait pas été très discrète, se contentant de dire qu'elle allait faire un tour alors que c'était à elle d'être de garde. Mais le message d'Algol avait chassé ce détail de son cerveau. Elle en était partie il y avait trois bonnes heures et depuis son téléphone portable n'avait pas arreté de sonner, si bien que la jeune femme l'avait éteint et laissé dans le vide poche de sa voiture. Rien ne viendrait gâcher cette soirée, leur soirée. Cependant, Opale était à mille lieux d'imaginer ce qui se passait à quelques mètres d'eux.


"Je suis heureux de te revoir."

Elle aussi. Opale ne répondit rien, se contentant de sourire. Elle ne se lassait pas de le regarder, le sourire du jeune félin était si cher à son coeur. Les narines de la crétures ne tardèrent pas à palpiter lorsque les odeurs des sandwichs encore tièdes lui parvinrent. Il eut un leger éclat de rire et l'Arnaith fit la moue. Elle ne voyait pas ce qu'il y avait de drôle au fait qu'elle ait eu pitié de son estomac de fugitif. Il aurait préféré qu'elle le laisse mourir de faim ? Mais elle n'eut pas le temps de répliquer, Algol avait déjà prit sa main et il l'emmenait dans les sous bois avoisinant. Surprise, elle ne broncha pas. Elle lui faisait confiance. Elle ne dit rien, optemperant lorsqu'il lui demande de fermer les yeux. Elle eut même un sourire un brin enfantin.

"Mais non, je ne triche pas. Promis !"

Elle entendit un froissement, comme lorsqu'un gamin joue dans les draps que sa mère vient d'étendre pour les faire sécher. Il y eut un blanc, un craquement puis une odeur de soufre. Une allumette ? Algol avait il prévu un feu d'artifice ? Non, cela serait bien trop voyant. Au signal, elle ouvrit les yeux...

Moment de flottement.

Les yeux noisettes et gros comme des soucoupes d'Opale parcouraient l'endroit. Elle se trouvait sous un petit chapiteau, meublé de telle manière à en faire pâlir les salles des plus grands restaurants parisiens. Une nappe de soie cotôyait la plus fine argenterie alors que deux bougies éclairaient cette sublime table et un fumet exquis s'échappait des cloches posées entre les deux assiettes.


"Tu aurais pu me prevenir, j'aurais mis une jolie robe."

Retrouvant peu à peu ses esprits, Opale s'avanca vers Algol et l'embrassa tendrement. Ce félin, sous ses airs de chefs, était vraiment une crème. Elle passa ses bras autour de son cou et le fixa droit dans les yeux avec un petit sourire en coin.

"Tu as fais tout ça tout seul ? Rien que pour moi ? Je suis vraiment flatée..."

Et la jeune femme l'était réelement. Pour la première fois depuis cette foutue guerre, elle se sentait bien. Elle avait l'impression qu'elle allait passer une bonne soirée. Une très, très bonne soirée.
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MessageSujet: Re: Un certain soir au Cirque   Un certain soir au Cirque Icon_minitimeDim 2 Sep - 13:54

[Je peux t'aider Algol si tu veux^^]




Pourquoi fallait-il toujours que ces maudits félins se déplacent en petits groupes? Elle n'aurait pourtant pas du s'étonner, elle connaissait Algol et il était loin d'être stupide. Poster des gardes pour assurer ses arrières et sa tranquillité lui ressemblait bien. Mais la colère avait obscurci le jugement de Catelyn, c'était un fait indéniable. Pourtant, la chasserese en elle avait les sens bel et bien en éveil et en sentant quelque chose derrière elle, elle fit volte face. Cat n'était pas un félin, elle n'avait aucun gène de cette engeance là dans ses cellules, mais certaines de ses réactions pouvaient laisser penser le contraire. Son regard ambré déjà, pouvait prêter à confusion, de même que son agileté et sa vitesse. Mais tout ceci était le fruit d'un entraînement long et pénible pour transormer une petite fille innocente, aux rêves d'enfant détruits, en tueuse redoutable et guerrière vengeresse. Pas de plainte, peu d'amour, encore et toujours viser la performance, soufrir en silence, se dépasser, dépasser ses limites, être punie en cas d'échec. Cela poussait à faire de son mieux à être la meilleure. Et elle l'était. Ses sens étaient affinés, son corps endurci. La seule faille était peut-être son esprit où résidait encore la petite fille trahie.

Le regard ambré tomba sur une jeune fille, plus jeune qu'elle en tout cas. Une jolie fille, qui promettait de devenir une femme superbe. Sauf que ce n'était pas une femme ordinaire. Les yeux de Catelyn se plissèrent en voyant les oreilles de félin dans la chevelure soyeuse de la créature. Elle remarqua son regard ardent, de même que la queue qui se mouvait souplement derrière elle. Parfait... Et voilà que la petite orgeuilleuse s'amusait à la provoquer en débitant des anneries. Cetleyn esquissa un sourire en coin, pas du tout énervée pr cette piètre tentative de la faire sortir de ses gonds. Il en fallait plus que quelques paroles moqueuses.

- "Et à ta place, j'apprendrais à me taire avant de parler inconsidérément."

D'un mouvement souple du poignet, elle fit voler le fouet, qui rappelons-le était une épée à l'origine, mais capable de se morceler pour devenir un fouet aux parties tranchantes comme des lames de rasoir. Une arme oh combien dangereuse! Elle ne cherchait pas à blesser la Créature, pas encore, mais le fouet émit un sifflement et un claquement sinistre, comme pour ponctuer ses paroles.

- "Intimider les créatures dis-tu? Allons, une telle arme ne cherche pas que l'intimidation, mais bel et bien la destruction. Tu veux un scoop? Je sais m'en servir. Et te passer sur le corps ne me pose aucun soucis."

Elle sourit, sans joie, mais de façon curelle.

- "Alors comme ça Algol a décidé de mettre un petit chien de garde? C'est mignon. Mais le chiot ne sait-il qu'aboyer pour éloigner les intrus?"

Elle railla la créature, avant que son visage ne se durcisse subitement.

- "Ne te mêle pas de ça, je te laisse encore une chance de t'en tirer. Je suis venue seule parce que ce sont mes affaires et que je ne veux y mêler personne. Je n'ai pas besoin d'aide de toutes façons. Ni ignorante, ni stupide... J'en ai juste maté des plus coriaces et impressionants que toi."

Elle défiait la créature du regard, alors que ses yeux étincelaient. Qui attaquerait la première? prête à esquiver la moindre vélléité d'attaque de la part de la créature, son corps était tendu à l'extrême. Que l'autre s'approche et elle bondirait pour se soustraire à ses griffes, aant de la lacérer de son arme... Et après, ce serait le tour d'Algol...
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Algol
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MessageSujet: Re: Un certain soir au Cirque   Un certain soir au Cirque Icon_minitimeDim 21 Oct - 18:33

Etrange relativité de l'esprit intelligent. Algol avait traversé tant d'épreuves, il avait connu les pires douleurs physiques aussi bien que l'inhibition morbide des calmants, il avait goûté à l'amour avant de le détruire de ses propres mains, il avait rit et pleuré, il avait été libre puis captif, heureux et frustré. Il pensait avoir tout traversé.

Mais lorsque Opale se mit à sourire en voyant la table si soigneusement dressée, lorsqu'il pensa à Laïna, qui devait s'ennuyer comme un rat mort là dehors pour leur ménager une ou deux heures de tranquillité, Algol eut vraiment l'impression qu'il avait commencé à vivre le matin-même. Pour la première fois depuis des mois, depuis des années, il était heureux. Il était dehors. On l'aimait. Noah était vivant, dans un sale état psychique, certes, mais vivant. Et il avait ramené quelque chose avec lui, de ces quelques sombres mois qu'il se refusait toujours à évoquer. Quelque chose que son meilleur ami avait enfin accepté d'utiliser.

A nouveau les doigts d'Algol passèrent nerveusement sur son foulard, démangé qu'il était de tout dire à Opale, mais lorsque la jeune femme s'avança vers lui pour le serrer dans ses bras, il décida de garder cette révélation pour la fin du repas. Il voulait leur accorder quelques instants de légéreté avant de parler des choses graves, quelques dizaines de minutes tranquilles, où ils pourraient se prendre au jeu et croire qu'ils formaient un couple ordinaire.


"Tu as fais tout ça tout seul ? Rien que pour moi ? Je suis vraiment flattée..."

Algol eut un petit sourire coincé. Elle avait ses bras autour de son cou, sa poitrine pesait contre la sienne, le chaud courant d'air de ses expirations venaient mourir sur sa gorge. Que pouvait-il répondre?

"Oui... rien que pour toi."

Il ne pouvait quand même pas décemment lui dire "non non, je suis un domestique exemplaire pour ce qui est du service, mais je suis un tel boulet en cuisine que Laïna a dû m'aider du début à la fin"... Il aurait également bien aimé une réplique un peu plus drôle, plus virile, dans le genre "nan, on attend encore quatre ou cinq invités". Mais Algol était Algol, et s'il n'était pas maladroit, ce n'était guère un bourreau des coeurs.

Enfin, pas volontairement en tout cas.


"Tu viens?"

Il s'écarta gentiment d'elle, avant d'attraper une serviette de tissu sur la table et de la replier sur son bras avec expérience et élégance. Il écarta une chaise pour la jeune humaine, et son sourire se fit joueur. Qu'il était agréable, pour une fois, de ne plus être le sous-chef d'une organisation terroriste, simplement de dîner en tête à tête avec celle qu'il aimait. Peu importait que ce soit futile, peu importait qu'il soit une créature et elle une humaine. Pour lui, la banalité avait toujours été un luxe, que trop rarement il avait pu se permettre.

"Si mademoiselle veut bien prendre place. Ce soir, c'est lasagnes de saumon avec crème fraîche et basilic. Euh... tu aimes les lasagnes de saumon, au moins?"

Aurais-je omis de préciser que la participation de Laïna a tout d'abord consisté à repérer le traiteur à piller? Roooh, ne soyez pas indignés, les lasagnes étaient faites maison. Mais les ingrédients, il avait bien fallu les trouver quelque part. Et évidemment, si ce sont deux chats qui cuisinent, attendez-vous à trouver du poisson au menu.
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MessageSujet: Re: Un certain soir au Cirque   Un certain soir au Cirque Icon_minitimeLun 5 Nov - 21:22

La patience était une chose que la jeune féline avait apprise. Certes, les paroles de Cathelyn auraient misent en colère bien plus d’une créature mais pas Laïna. Elle ne connaissait que trop bien les techniques des combats à morts et celles de provocations. Emporté par la colère, l’adversaire était bien plus simple à maîtriser et dominer. Cependant la féline n’était pas une adversaire comme les autres. Et son esprit était emprunt à de nombreuses questions.

Que faisait une jeune femme aussi jolie dans cet endroit ? Certes, elle en avait après Algol, celui qui ne l’aurait pas compris serait atteint d’un crétinisme aigu ! Mais pourquoi Algol et comment avait elle réussi à savoir le lieu de rendez-vous ? Opale n’aurait jamais trahie son amant, donc c’était forcément quelqu’un qui l’avait suivie. Donc elle connaissait Opale. Et Laïna connaissait cette silhouette ! Mais impossible pour elle de se souvenir où elle l’avait croisé.

Laïna pencha la tête dans un tic très félin lorsque Cathelyn la menaça avec son joujou sans nom. Elle comptait vraiment impressionner une créature de combat à mort avec ce genre d’engin ? Sans blague ! Laïna n’était pas une vantarde, loin de là, mais ce genre de provocation avait finit de la faire trembler. Lorsque vous avez passez 8 mois dans les sous sols de la mafia, à devoir combattre pour votre propre survie des créatures faisant le double de taille et de poids, dans une cage de 7m² entourée par des bottes de pailles enflammées, une simple humaine avec un jouet totalement dans la lignée de l’esprit humain n’était pas de mise à vous faire peur. Encore moins lorsque c’était pour s’attaquer à l’être le plus cher que vous ayez, sans compter que c’était la mission qu’Algol lui avait confiée. Laïna se contre fichait totalement de la douleur et de la mort. Elle avait retrouvé sa raison de vivre, l’unique être capable de lui demander n’importe quoi. Elle ne le décevrait pas. S’il lui fallait mourir ce soir pour lui assurer une chance d’être heureux, elle n’aurait aucune hésitation.


« Des plus coriace que moi, créature libre et sauvage, oui, sans aucun doute quant on connait mes capacités originelles au combat. Contre une créature entrainée pour tuée et ayant appris à se battre parmi les plus grands tueurs mafieux que votre espèce ait compté, j’en doute. Même si je ne me permettrais pas de te sous-estimer pour autant. Tu as l’allure de quelqu’un qui passe le plus clair de son temps à combattre. »

La féline se tut un moment. Rien que de penser aux siens qui tombaient chaque jour face à ce genre d’individu, elle en avait la nausée. Et pourtant malgré la haine et la colère qui régnaient en la féline à cette simple idée, elle restait d’un calme immobile désarmant. Seulement avant d’être une fière combattante, Laïna était surtout une créature curieuse. Où avait-elle vu ce regard ambre, cette silhouette svelte et cruelle, cette Humaine dominante sur les félins.

« J’aurais préférée que tu t’abstiennes de ta curiosité de venir trainer ici. Tu apprendras que tout ce qui menace mon frère me regarde et que si vraiment c’est ce que tu souhaites, tu auras la guerre. Et je te conseille, malgré ta carrure de guerrière, d’éviter de me sous-estimer. Tous les félins ne sont pas identiques et si je ne savais qu’aboyer, crois-tu qu’Algol m’aurait chargée seule de garder les parages. Tu as l’air de bien le connaître, tu dois savoir qu’il est loin d’être stupide ! »

Son regard défia la jeune femme avec une fougue que Laïna ne mettait que lorsque le combat devenait inévitable. Soudainement, ses souvenirs revinrent. Cette silhouette, c’était la même qui avait dominé Algol le soir de la chute. Oh ! Elle n’était pas prête d’oublier cet instant. Elle revit alors ces corps au sol, hottés de toute vie, ces morceaux de membres éparpillés en une vraie boucherie. Et Algol, battu, à genou devant cette Humaine, jouissant de sa gloire d’avoir mis à terre le seul être dont Laïna ne pouvait se passer. Que pouvait alors faire l’enfant qu’elle était à cette époque, au milieu de toute cette horreur. Du haut de ses 16 années de vie, Laïna ne connaissait rien à la guerre. Elle avait tenté de le rejoindre mais avait été entrainée dehors par un autre adversaire. Sa déchéance, elle la devait finalement à une Humaine qui en prime se trouvait en cet instant devant elle. Cette Humaine qui avait pendant si longtemps gardé son frère en captivité comme un vulgaire chaton. Et pourtant, Laïna savait que la relation entre ces deux êtres étaient bien plus complexe qu’une histoire de « cours que je t’attrape. »

« Serais-tu venue par haine ou par jalousie, Cathelyn ! »

Les dés étaient jetés…

[Désolée du retard vraiment, c'était pas prévu dans mon programme. Par contre je propose qu’on sépare le topic si on continue en deux groupes séparés. Ce sera peut être plus simple pour répondre.]
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