Lynn Erikson, Lieutenant, Section M

Attention, le fait que lynn soit une créature est un secret qu'elle garde précieusement.


Nom : Erikson
Prénom :Lynn
Surnom : Le Lieutenant, Lieutenant Erikson, Lina, Nini
Âge : 28 ans véritables, dit en avoir 25.
Clan : Arnaith M
Croisement : Puma.
Description physique : Lynn a l’apparence d’une jeune femme de taille moyenne (1m71) pour quelque 50kg. Si elle est loin d’être frêle, elle reste élancée et agile. Ses muscles sont tendus sous la peau et ses origines ainsi que son mode de vie ont contribué à façonner un corps d’athlète agile et souple à la musculature fine et bien proportionnée. Lynn possède une silhouette agréable et de très longues jambes fuselées. Ses mains sont longues et fines, très pâles, tout comme sa peau d’albâtre. Son buste est fin et sa poitrine n’est pas généreuse bien qu’elle ne soit pas une planche à repasser. Certains pourraient la qualifier de délicate, pourtant, en observant attentivement, on se rend compte qu’elle est nerveuse et solide en dépit de sa carrure modeste.
Le visage de la jeune femme est fin, avec une ossature bien dessinée mais peu de chair sur ces os, un teint pâle, des lèvres étroites et des sourcils au tracé sévère. Ses yeux à la teinte dorée pourraient être magnifiques, mais dans ce visage, ils sont bien souvent considérés comme dérangeants tant leur intensité et la lueur qui y brille est entêtante. Lynn a une nette tendance à regarder les gens avec avidité, presque, un regard scrutateur et évaluateur à qui rien n’échappe. Enfin, son visage est encadré par de longs cheveux blonds très pâles lisses et raides qui lui arrivent en cascade sobre au milieu du dos et où courent de curieux reflets cuivrés.
Il faut bien avouer que Lynn n’est pas une grande beauté qui fait tourner les têtes ou un mannequin. Elle est jolie mais ses traits en particulier sont trop acérés, ses manières sont souvent froides et ont tendance à refroidir les prétendants éventuels plutôt qu’à enflammer leur sang. Il faut dire qu’elle ne fait pas tellement d’efforts, qu’elle n’ose pas. Seul son sourire parvient à atténuer quelque peu son apparence sévère et stricte et illuminant ses traits d’une douceur stupéfiante, mais elle ne sourit pas souvent. Pas depuis longtemps.
Bien sûr, Lynn n’a que très peu de caractéristiques félines apparentes. Elle bénéficie de l’agilité et des capacités des créatures en général mais ne présente ni queue, ni oreilles de chat si fourrure excessive. Tout au plus a-t-elle des yeux curieux mais ça n’a rien de vraiment concluant pour l’identifier comme une créature. Ses griffes, elles aussi sont très peu développées : celle du milieu est presque atrophiée tandis que la plus longue frise à peine les dix centimètres. L’effet positif est qu’elles sont plus faciles à camoufler même sur une radio. En ce sens, Lynn passe très facilement pour une humaine tout ce qu’il y a de plus normal.
Ses mouvements ont l’équilibre et la fluidité des félins et des créatures mais aussi des athlètes et combattants entraînés. Elle se déplace avec grâce et est capable de mouvements complètement silencieux. Encore une fois, ceci est aussi bien dû à son activité qu’à ses origines.
D’un point de vu vestimentaire, Lynn affectionne les robes longues, les jupes et les pantalons de couleur sobre, avec quelques touches de couleur. Elle ne porte rien de trop extravagant ou déshabillé, elle n’oserait pas. Elle reste donc discrète et timide mais élégante.
Ses tenues de fonctions sont, de la même manière, assez peu originaux et aventureux : elle porte un uniforme sobre indiquant à peine son rang de Lieutenant par un insigne discret. L’uniforme lui-même est tout ce qu’il y a de plus sobre ; il est gris, sombre, règlementaire et juste renforcé de polymères protoplastiques comme le règlement le préconise pour un officier de terrain. Elle porte aussi des gants de cuir et un manteau imperméable chaud essentiel pour protéger son porteur en cas d’intempérie. Il aide de plus Lynn à avoir l’air plus imposante…
On voit souvent Lynn sur le terrain avec un porte-document métallique.

Description mentale : Il serait facile d’affirmer que le comportement de Lynn est absurde et contradictoire. Après tout, comment une jeune femme discrète et timide pourrait-elle être « le Lieutenant », dont l’évocation fout la trouille à pas mal de créature ainsi qu’à bon nombre de ses propres hommes ?
Mais les gens qui ne connaissent pas son histoire, ses origines, ne peuvent pas comprendre. Tout repose sur un principe et une émotion.
Un principe : « Règle 4 : Les créatures doivent obéir à leur maître » et une émotion : le désespoir.
Les Lois régissant les créatures ont été si fermement implantées dans son esprit par son conditionnement qu’aujourd’hui encore elle reste incapable de s’en libérer. Pour dire la vérité, elle n’en éprouve pas le besoin. Cela ne lui vient même pas à l’esprit. Elle s’est choisie un nouveau maître : l’armée. Elle obéit sans poser de question, c’est son rôle après tout. Et l’ordre lui convient, il fait écho au désespoir qu’elle a ressenti lors de sa « libération » : Détruire la Thianra, n’en rien laisser si ce n’est un tas de cendres fumantes.
Avoir un maître est un besoin pressant pour Lynn. Elle en a maintenant un et lui obéit absolument. Elle cache sa véritable nature car son maître la rejetterait, ce qui est trop douloureux pour être envisageable et surtout totalement intolérable : la Loi dit qu’elle ne peut pas blesser son maître. Aujourd’hui elle est devenue une pièce importante de la machine de guerre humaine, son élimination nuirait à l’Arnaith, elle n’a pas le droit de laisser les choses se passer comme ça. Elle vit donc comme une humaine, essayant de s’adapter et de se conduire comme telle, ce qui lui est extrêmement difficile.
Dans l’exécution des ordres donnés, Lynn est intransigeante, elle est d’une efficacité totale et d’une loyauté absolue. Ce qui est demandé sera accompli quels que soient les moyens nécessaires. Il ne peut en être autrement. C’est ce comportement qui l’a faite remarquée par le commandement de l’Arnaith. Ça, son efficacité exceptionnelle en opérations et son sang froid sobre et sans excès.
Les hommes sous le commandement de Lynn ou servant à ses côtés voient souvent cet aspect de sa personnalité. Une obsession du résultat, un esprit acéré tourné vers un seul but. Tout cela couplé avec une personnalité timide et discrète qui la fait passer pour froide et distante, hautaine même, et des déplacements silencieux et furtifs contribue à lui donner mauvaise réputation au sein des forces de l’Arnaith et des bas échelons. Elle est considérée comme un oiseau de mauvais augure ; les soldats ne la trouvent pas normale, trop calme et disciplinée, comme à l’affût d’une faute, prête à leur chercher des noises, murée dans un silence désapprobateur et capable de les envoyer au casse-pipe sans une hésitation… Ceci est, bien évidemment (à l’exception du tout dernier point), complètement faux. Et pourtant, « sinistre » est le mot qui revient le plus souvent dans les discussions…
Lynn est très douce et calme. Souvent silencieuse, elle ne parle que lorsqu’elle a quelque chose à dire et surtout quand elle pense qu’elle en a le droit. Elle est discrète et n’est pas le genre de personne à aimer se faire remarquer. Son passé et son enfance l’ont conditionnée pour être une bonne subalterne et une servante dévouée. Cet entraînement reste très présent aujourd’hui. Elle ne se plaint pas non plus des méprises à son égard. Elle n’y peut rien et n’oserait pas les contester de toutes façons : se plaindre est une mauvaise chose. En plus, du moment que chacun obéit aux ordres pour atteindre le but fixé, le prix à payer est bien faible.
La jeune femme est assez intelligente bien qu’elle soit aussi très naïve sur certains points. C’est une âme douce et une personne très gentille et serviable. Elle a été faite comme ça.
Les créatures de la Thianra, elles, voient l’autre aspect de la personnalité de Lynn. Elle compte bien éviter à toutes les créatures qui restent à leur place, heureuses avec leurs maîtres, ce qu’elle a subi elle-même. L’être humain a créé les créatures, il est normal qu’il occupe une place de choix dans la société et prenne soin de ses « enfants ». Les créatures sont nées pour aider, protéger et servir les humains, il est normal qu’elles éprouvent pour eux de la déférence. La Thianra est contre nature, ses membres troublent l’ordre stable des choses et créent des catastrophes. C’est leur faute si certaines créatures sont maltraitées et perçues comme une menace. Ils blessent les humains et les tourmentent. C’est insupportable. Lynn se souvient d’ailleurs encore cruellement de ce qu’elle a éprouvé lorsqu’elle a été « libérée » et le désespoir qui l’a presque détruite. Les créatures ne sont pas faites pour la liberté. Evidemment, certains humains maltraitent leurs créatures, mais c’est mal et il est évident que ces humains seront punis par les leurs et qu’il n’est pas du ressort des créatures de juger.
Pour cette raison, la Thianra ne mérite aucune pitié. Leur mort lavera dans le sang l’image des créatures et l’ordre naturel pourra se remettre en place. Elle se doit d’épargner à tous ceux de sa race les tourments que la Thianra veut libérer sur eux. Evidemment, elle a aussi un compte important à régler. C’est une des rares choses qui peuvent la mettre en colère : Noah.

Histoire :

Achetée par correspondance. La compagnie proposait les meilleurs prix du marché pour les créatures domestiquées de haute qualité. Son nom était synonyme de prestige et de standing. Lynn, ou plutôt Nini, comme elle était nommée à l’époque, était un produit exceptionnel. Croisée avec un grand fauve, elle avait été spécialement conçue pour avoir l’air le plus humain possible (le must du chic de l’époque). Elle avait aussi reçu un conditionnement complet approfondi pour être d’une douceur et d’une docilité à toute épreuve. Avoir un domestique croisé avec un Puma et presque humain en plus était un luxe que de nombreuses familles riches convoitaient à l’extrême. Les certificats et tests effectués prouvaient sans aucun doute possible qu’il s’agissait là d’une perle. Et elle était garantie à vie contre les défauts de fabrication. Une affaire que monsieur Erikson ne put laisser passer, d’autant que l’anniversaire de sa femme approchait à grands pas et qu’avec deux filles dont une en bas âge, une nounou serait la bienvenue (la brochure certifiait qu’il n’y avait aucun problème pour cette utilisation des produits de la compagnie : tout était prévu).
C’est ainsi que Nini entra au service de la famille Erikson. Elle avait 15 ans à l’époque. La maîtresse de maison fut ravie de l’attention de son mari et admira la créature, consciente de sa valeur. En docile créature, Nini fut mise à l’épreuve quelques semaines comme domestique. Douce et bien domestiquée, elle remplit toujours ses tâches avec empressement et se réjouissait d’aider ses maîtres ainsi qu’il lui avait été appris. Satisfait, le couple Erikson décida qu’il était possible de lui confier la surveillance et la garde de leur petite dernière, une fillette de cinq ans nommée Lynn. Nini était ravie. C’était un rôle qui la remplissait de joie : pouvoir aider ses maîtres et avoir leur confiance représentait tant pour elle. C’était son devoir que de bien s’occuper d’eux. Les humains l’avaient créée, et elle devait faire tout son possible pour les aider, c’était l’évidence même. D’autant plus qu’elle aimait beaucoup Lynn qui était une petite fille espiègle mais adorable qui réclamait les câlins de sa nounou. Le plus clair du temps de la créature était passé à s’occuper de la jeune humaine, mais il arrivait aussi qu’elle serve d’autres exigences de ses maîtres. Elle se soumettait à ces ordres avec la même obéissance que celle dont elle faisait preuve en toute chose car c’était son rôle que de satisfaire les moindres désirs des humains.
Elle était toujours bien traitée de façon générale, toujours nourrie avec soin, elle ne manquait de rien, pour une créature. Ses maîtres s’occupaient d’elle et en échange, elle était la nounou de Lynn et le jouet des époux Erikson. Mais cela ne posait pas de problème à Nini, c’était son rôle, elle était née pour ça, il était normal qu’elle fasse tout ce qu’elle pouvait pour satisfaire ses maîtres comme toute créature qui se respecte. Elle aimait ce qu’elle faisait car c’était dans l’ordre des choses, c’était juste, elle le sentait. Finalement, elle était heureuse de servir…


Des flammes et du sang. Des braises ardentes tombèrent sur la peau nue de Nini, mordant cruellement dans ses chairs. Elle ignora la douleur, cherchant une issue dans le brasier qu’était devenue la demeure familiale. L’enfer s’était déchaîné sur la terre, en cette froide nuit d’hiver. Alors que tout était calme, les meurtriers étaient entrés, aidés par des traîtres au sein des domestiques. Des domestiques tous humains… Madame Erikson était morte, dépecée par les créatures qui avaient fait irruption dans le salon sous les yeux de sa fille aînée qui s’était enfuie dans les couloirs labyrinthiques et la chasse avait commencé.
Les créatures hurlaient au loin d’excitation, imaginant déjà leurs griffes tranchant les chairs de leurs ennemis. Nini, affolée et à moitié nue avait eu le réflexe de réveiller Lynn avant de l’emmener pour se cacher. L’incendie avait du être déclenché au moment de l’attaque et les flammes avaient vite gagné toute l’habitation. L’excitation des cris des créatures redoubla alors que Nini s’enfonçait dans les profondeurs de la demeure et l’agitation fut couronnée par un hurlement strident qui fut brutalement interrompu, laissant place à un silence horrible, troublé uniquement par les crépitements de l’incendie.
Nini déboula dans une nouvelle pièce déserte et cherchait une issue quand soudain une porte s’ouvrit à la volée. Monsieur Erikson était là, un club de golf ensanglanté à la main. Il était couvert de sang. Dont la moitié au moins lui appartenait. Il coulait d’une profonde entaille au côté droit. L’homme s’appuya sur le montant de la porte avant de reprendre son souffle et de darder un regard hagard sur Nini. Celle-ci recula d’un pas devant la folie et l’intensité qu’on pouvait déceler dans les yeux de son maître.
C’est alors qu’il se mit à hurler.
« Espèce de petite salope ! C’était toi, hein ! Et tu veux me prendre même ma petite fille ! »
Il s’était mis à avancer en délirant.
« Tu as détruit ma famille, je vais te tuer. »
Lynn, ne comprenant pas la folie de son père ni sa violence, s’était mise à pleurer dans les bras de Nini qui ne pouvait articuler un mot. Que voulait-il dire ? Elle était loyale ! Elle essayait de sauver Lynn, c’était sa mission, comment aurait-elle pu se comporter autrement. Elle ne comprenait rien à ce qui arrivait.
Elle était encore figée de stupeur quand le premier coup tomba, la prenant complètement par surprise. Elle n’avait jamais été frappée. Son corps réagit tout seul et elle se plaça sur la trajectoire du club de golf instinctivement pour protéger la petite fille que son père, dans sa douleur, semblait avoir oubliée. L’impact lui démit l’épaule et elle laissa échapper un cri. Elle n’aurait jamais pu imaginer une telle douleur. Les pleurs de Lynn redoublèrent d’intensité.
« Tu résistes, hein ! Tiens, ça t’apprendra ! »
Une nouvelle explosion de douleur amena Nini aux bords de l’inconscience. Du coin de l’œil, elle distinguait des flammes ; l’incendie était maintenant partout. Elle ne pouvait imaginer riposter ou se défendre, c’eut été contre nature.
Alors qu’elle recevait un nouveau coup au niveau des reins, un bruit de course se fit entendre et deux domestiques firent irruption dans la pièce. Toute la scène sembla se figer un instant puis ils se jetèrent dans un bel ensemble sur leur ex patron, le plaquant au sol avec violence en criant leur triomphe : il ne maltraiterait plus jamais de pauvre créature sans défense. Ce fut le répit qu’attendait Nini. Elle rassembla ses dernières forces et s’élança, emportant Lynn dans ses bras. La porte n’était qu’à quelques mètres et de là, un couloir, un coude vers la gauche et une fenêtre. Elles se trouvaient au deuxième étage, mais cette fois, il n’y avait plus d’alternative…
Elle se jeta sur les portes qui lui faisaient face. Des cris d’étonnement fusèrent derrière elle. Elle les ignora. Les battants s’ouvrirent sur le couloir menant vers la sortie. Et elle comprit que tout était perdu.


Ses yeux regardaient le plafond sans le voir. Il n’y avait plus rien dans ce monde pour elle. Elle avait échoué et maintenant son univers était détruit. Il ne lui restait plus qu’à mourir auprès de ceux qu’elle aurait du servir… Une ombre se pencha soudain et obscurcit son champ de vision. Elle ressentit un accès de colère. De quel droit venait on la troubler maintenant ? Puis elle se rendit compte qu’elle n’avait pas la force de bouger le bras pour écarter le fantôme. Elle renonça. Après tout, quelle importance ?
Près d’elle, une voix sépulcrale annonça : « On a une survivante ici ! Identité inconnue. »
Lynn voulut parler, expliquer que ce n’était pas la peine. C’était trop difficile, un seul murmure franchit ses lèvres avant qu’une quinte de toux ne secoue son corps, la vidant de toutes ses forces.
« … Lynn… »
Elle sombra dans l’inconscience.


Le cauchemar ne s’arrêta pas pour autant. Loin de là. Tout revenait encore et encore. Quand l’acte final de la tragédie s’achevait dans les flammes, c’était pour mieux recommencer. Nini crut hurler mais aucun son ne lui parvint. Son cri n’eut aucun effet visible : pour la millième fois, elle regardait sa main tendue pousser la porte qui menait vers le salut. Pour la millième fois, elle faisait face à la Créature Maudite. Le sourire satisfait de Noah répondait à sa propre terreur. Elle recula au ralenti. Pas après pas, devant cet avatar de destruction. Derrière elle, les partisans de Noah s’étaient rassemblés. Trois créatures et deux humains. Ces deux là maintenaient encore au sol Monsieur Erikson maintenant immobile, le visage en sang. Noah s’approcha et, d’un geste négligeant, trancha la gorge de l’homme, ses griffes traversant la chair comme du beurre tiède. Il ne daigna même pas regarder l’humain qui s’effondrait dans un horrible gargouillis. Il ne venait pas de tuer un homme, il venait de se débarrasser d’un insecte.
Sans prêter attention aux domestiques qui se regardaient avec de grands yeux ni au bouillons de sang qui maculaient ses chaussures, il se retourna vers Nini et prononça ses premières paroles de la soirée, pensant sans doute que la créature qui se tenait devant lui était une alliée.
« C’est bon, tue cette enfant si tu veux et tu seras libre, nous te retirerons ton collier. »
Ces quelques mots semblèrent résonner pendant une éternité dans le crâne de Nini. Elle recula encore avant de serrer les dents quand son dos rencontra le mur. Plus d’échappatoire. Lynn sanglotait et leva des yeux suppliants vers elle. Un regard qui avait valeur d’ordre : « Sauve-moi ». La jeune créature fit passer l’humaine derrière elle et se prépara à lui offrir un rempart de son corps s’il le fallait.
Sifflement exaspéré de Noah. Murmure des domestiques.
« QUOI ?! » Visiblement la patience du chef de la Thianra atteignait ses limites.
_Vous aviez dit que les enfants seraient…
_Vous croyez que je vais laisser une nouvelle génération d’esclavagistes nous dominer ?
_Mais…
Noah fit un geste vers ses compagnons.
« Les humains sont méprisables, en particuliers ces traîtres à leur race. Les Hommes n’ont aucun honneur, et en voici une nouvelle preuve… S’il en fallait encore une après tout ce temps… Tuez-les. »
Alors que les exclamations stupéfaites faisaient place aux suppliques désespérées puis aux hurlements d’agonie, Noah s’approcha de Nini et de sa protégée, juste hors de portée.
« Tu fais une erreur. Ces ordures ne valent pas que tu les aides. Tu t’en rendras compte bientôt. Considère le cadeau que je te fais somme une chance. »
Tendue comme un arc, Nini se prépara à s’élancer, il n’y avait rien d’autre à faire. Elle regretta de n’avoir pour griffes que de pitoyables ongles pour s’opposer aux véritables lames dont Noah pouvait se vanter. Elle prit une impulsion soudaine… Et reçut un revers de la main en plein visage qui l’envoya s’écraser contre le mobilier. La puissance du coup l’avait à moitié assommée. Sa vision était encore trouble quand l’hybride de tigre attrapa Lynn par la nuque, la souleva de terre et lui transperça la poitrine de part en part à l’aide de ses griffes. Il laissa tomber le petit corps au sol sans plus de cérémonie. Elle n’avait même pas poussé un cri, muette d’horreur. Et ce silence hanterait Nini pour le restant de ses jours.


Elle ouvrit les yeux brusquement, réveillée par son propre cri. Son pouls battait la chamade. Elle ne savait pas où elle était. Assurément plus au milieu des flammes. Des bandages avaient été appliqués. Des humains partout. Des inconnus. Elle quitta le lit immaculé dans lequel elle se trouvait allongée et tenta de rejoindre un coin de la pièce. A l’abris. Ses jambes refusèrent de la porter et elle s’étala au sol. Elle continua en rampant. Des voix fusèrent dans son dos, insistantes. D’autres humains arrivèrent et entourèrent Nini. Ils parlaient tous. Nini n’en comprenait aucun, trop affolée pour chercher un sens à toutes ces paroles. Elle voulait fuir, se cacher, mourir.
Le silence se fit soudain. Un autre humain était entré. Il n’était pas habillé en blanc comme les autres. Il était calme. Il parla doucement et Nini se calma peu à peu en entendant cette voix qui lui disait quelque chose. Puis fut assez rassurée pour écouter. C’était le pompier qui l’avait sortie des flammes, risquant sa vie pour elle. Elle avait entendu cette voix dans la demeure en flammes puis lorsqu’on la portait vers l’extérieur, vers l’hôpital, en sécurité. Elle l’avait entendue chaque jour depuis.
Mais elle ne dit rien. Comment aurait-elle pu ? Elle avait failli à ses maîtres. Elle n’était plus rien.
Pourtant il sortit de sa poche un objet brillant avant de lui tendre. C’était un collier d’argent tout simple avec un médaillon gravé. Nini connaissait ce collier, elle l’avait déjà touché si souvent…
« C’est pour toi, Lynn. Il est à toi, tu te souviens. Il nous a dit qui tu étais… Tu veux que je te le mette ? »


Noah s’approchait d’elle à pas lents. Les braises le frôlaient mais il n’en avait cure. Il se pencha sur Nini et sortit à nouveau ses griffes. La domestique, sonnée, ferma les yeux en attendant le coup fatal. Rien ne vint à part le bruit des lames du chef de la Thianra qui tranchent le cuir d’un collier. Il se releva en toisant la jeune femme, à nouveau un vague sourire aux lèvres, et s’adressa à ses compagnons.
« On se tire. Le message est envoyé, on n’a plus rien à faire ici. Ces saletés d’humains vont se pisser dessus. »
Il ne bougea pas avant que les autres se soient éloignés.
« Et toi, maintenant, tu n’as plus le choix. »
Nini resta figée par l’horreur qu’elle vivait, son cerveau était incapable d’appréhender l’étendue du viol que sa vie venait de subir. Elle était tétanisée, anéantie.
Comme si il pensait à quelque chose au dernier moment, Noah se pencha sur le corps sans vie de l’enfant et retira avec une délicatesse déplacée le collier qu’elle portait avant de le passer au cou de Nini avec autant de précaution.
« Voila. Maintenant tu as un collier bien plus seyant. Profite de ta liberté. Et n’oublie pas que tu as une dette envers moi. »
Sans rien ajouter il se détourna, se saisit du cadavre de la petite fille et le jeta dans le brasier comme une brindille sèche avant de s’éloigner, les flammes léchant sa silhouette et dansant autour d’elle. Nini ne put alors retenir un cri déchirant.
« Lyyyynn ! »

« Lynn… »
Elle aurait voulu protester, elle ne put que se soumettre. Elle aurait voulu leur dire son nom, elle ne pouvait que murmurer le sien. Elle aurait voulu avouer sa faute, elle ne put articuler qu’un mot.
Chaque heure, elle pensait que l’erreur serait découverte, les résultats d’une analyse, un regard plus attentif que les autres… Rien. L’hôpital était bondé, les médecins surchargés. Ses blessures étaient sans réelle gravité et apparentes. On s’attarda uniquement sur le choc psychologique. Forcément. Pauvre petite qui perdait ses parents, sans doute mis en pièces sous ses yeux. Quelle atrocité. Quelque chose en elle refusait de parler, trop de chocs en trop peu de temps. Au massacre s’ajoutait l’erreur des humains. Ils la prenaient pour une des leurs. C’était… Mal. Il ne fallait pas, elle était une créature, pas un humain, elle n’avait pas le droit…
On pensa qu’elle culpabilisait d’avoir survécu à sa famille. On n’était pas loin de la vérité. Mais on ne fit qu’accentuer le trouble de Nini… Ou plutôt Lynn comme elle serait dorénavant connue.
La jeune fille apprit que l’on n’avait retrouvé que trois corps dans les ruines de la demeure de la famille Erikson. Les flammes avaient été si intenses que l’incendie avait fait rage toute la nuit. Cette découverte confirma l’identité de la survivante. L’enquête conclut à un meurtre orchestré par Noah, une créature qui faisait parler d’elle depuis quelque temps. Un fugitif qui avait décidé de mener sa propre guerre contre l’humanité. C’était lui qui avait tué les maîtres de Lynn, qui avait détruit sa vie… Elle éprouva une colère pure pour la première fois de sa vie. Une colère qui allait se mêler au désespoir pour changer le destin de la jeune créature du tout au tout.


Les dernières années avaient été difficiles. L’argent ne manquait pas : les biens des Erikson lui appartenaient de plein droit, elle était la seule parente encore vivante. Elle était devenue Lynn. C’est tout ce qu’elle pouvait faire. Impossible de reculer. Venger ses maîtres, sauver les créatures de l’aberration que Noah constituait. Elle n’avait pas le choix, elle le devait à la petite Lynn. En sa mémoire.
Elle avait cherché quoi faire. Erré longtemps. Puis elle avait trouvé. Pour honorer ses maîtres, un seul but digne d’être poursuivi. Noah avait fondé la Thianra pour détruire tout ce qui était juste, Lynn rejoindrait l’Arnaith. Et elle oeuvrerait pour le bien. Elle avait commencé par travailler en marge du mouvement, comme sympathisante. Les contrôles étaient trop stricts pour qu’elle puisse faire illusion longtemps. C’était dangereux.
C’est seulement quand elle eut compris comment se soustraire aux examens, comment fausser les tests, comment bluffer les scans qu’elle se lança dans l’aventure. Il fut étonnamment facile d’entrer dans l’Arnaith, avec assez de préparation et assez d’argent. Les officiers avaient du vérifier ses antécédents. Famille massacrée par des créatures, identité confirmée, voila qui parlait déjà en sa faveur.
Une fois intégrée à l’organisation, elle suivit un parcours standard. Entraînement, mission sur le terrain, opérations de plus grande envergure, réussites, échecs. Elle se fit pourtant remarquer pour sa conduite. Une loyauté complète et une discipline de fer. C’est grâce à ça qu’elle gravit les échelons et non à cause de son charisme ou de ses capacités de meneuse. Lynn n’était pas aimée. Mais elle était efficace. Pour le commandement, les résultats primaient, elle était donc la recrue parfaite. Elle a même reçu le grade de sergent et le commandement d’une escouade. Ses soldats étaient assez peu réjouis de recevoir un officier aussi sinistre et inquiétant. Silencieuse et à peine plus enjouée qu’une porte de cellule, elle n’encourageait pas l’affection. Elle était tournée vers son but. Il fallut pourtant bien reconnaître au bout d’un certain temps que les missions étaient toujours effectuées avec une précision remarquable. Et ce genre de détail était de ceux qui maintiennent les soldats en vie.
Lynn mena cette même escouade lors de la purge de la Thianra au cours de laquelle Cloud et Noah disparurent. Son action minutée et sa discipline durent être remarquées. Elle prit part au combat et tua plus que sa part de créatures rebelles mais à part un bref instant, Noah resta invisible et, jamais, elle ne put s’approcher suffisamment pour porter un coup. Elle ne perdit qu’un soldat.
La période qui suivit fut calme mais déprimante. Lynn avait perdu son but. Noah n’était qu’un fantôme, l’état démantelait progressivement l’Arnaith. Elle fut forcée d’arrêter de jouer au soldat et dut jouer l’humaine. Dans le civil, Lynn s’avéra être une jeune femme timide et discrète. Elle avait du mal à s’adapter à la vie normale. Trop craintive, peu sûre de ce qu’elle a le droit de faire, elle ne sait pas s’intégrer en société. C’est à cette période qu’elle rencontra Christian, un jeune humain qui avait 25 ans. Réticente et incertaine, elle le laissa entrer dans sa vie. Il était manifestement persuadé qu’elle était humaine. Qui en douterait ? Peu à peu il l’a finalement plus amadouée que séduite. Et ce n’est qu’après de nombreuses tentatives d’approche qu’elle se laissa convaincre de lui accorder une chance.
Après plusieurs mois, ils vivent ensemble, mais Lynn n’a toujours pas révélé sa vraie nature. Elle n’a pas non plus parlé de son métier. Pour lui, elle est secrétaire militaire, rien de plus. Elle sait que c’est mal. Qu’elle se laisse aller à une folie coupable, cependant elle n’a pas le cœur de remettre les choses en ordre. Chaque jour elle constate à quel point il est criminel de laisser penser qu’elle est humaine alors que sa place est parmi les créatures. Il lui arrive d’être sur le point de tout révéler mais le mal que cela causerait l’en empêche. Alors elle se torture seule avec ces problèmes insolubles. Heureusement, c’est une relation agréable, elle croit qu’elle aime réellement cet homme. Elle se sent bien avec lui et leur vie est un constant émerveillement pour Lynn. Ce qui ne l’empêche pas de se culpabiliser d’autant plus d’apprécier autant la vie d’une humaine. Avoir un petit ami était pourtant agréable, et en un sens, elle se retrouvait en terrain connu. Elle pouvait s’occuper de lui, préparer des petits plats… Elle était une maîtresse de maison exemplaire : elle était faite pour ça, après tout.
Pourtant cette période de tranquillité et de bonheur relatif n’allait pas durer très longtemps.
Une nuit, un coup de fil, une mission.
Lynn ne pouvait pas refuser un ordre. Elle se leva, embrassa son petit ami et sortit dans la nuit.
Elle se souvient bien de cette nuit là : le lendemain, les informations annonçaient l’attaque à la bombe sur une école maternelle. Et l’Arnaith était sur les lieux en un temps record. Lynn n’oubliera jamais ce qu’elle a vu ce jour là. Et les cauchemars récurrents qui la réveillent presque toutes les nuits en attestent.
Elle fut promue Lieutenant dans la semaine.
Lorsque les Arnaiths M furent approuvés par le haut commandement, les officiers supérieurs recommandèrent Lynn pour superviser la section nouvellement créée. Une personne loyale, stricte et dont la discipline était au dessus de tout soupçon. Quelqu’un qui pourrait garder la tête froide et des objectifs clairs avec à ses ordres une bande de tanks humains. Ils ne réalisaient pas l’ironie de la situation. Ni à quel point ils avaient raison.
Lynn savait ce qu’elle devait faire. Elle avait une dette. Et le temps de la rembourser approchait.

Talent(s) particulier(s) : Une patience à tout épreuve, une loyauté totale et une discipline sans faille. Elle est aussi une tireuse d’élite. Lynn est très douée avec les enfants, très douce et est une ménagère d’exception. Personne ne prépare le moelleux au chocolat comme elle. Elle est aussi capable de faire sauter la cervelle d’une créature sans sourciller ni s’interrompre dans la lecture d’un de ses romans à l’eau de rose. Elle aimerait faire publier des novelettes qu’elle écrit sous un pseudonyme mais n’ose pas.

Style de combat : Lynn préfère le combat à distance. Il lui manque la force physique pure et la puissance brute de certaines créatures plus massives. En revanche elle est dotée d’une patience surnaturelle et d’une dextérité sans pareille. Si elle tire son épingle du jeu en combat rapproché en jouant l’esquive, la parade puis en frappant rapidement les points vitaux, elle est incapable de prolonger un combat d’usure ou d’épuiser son adversaire par un déluge de coups en puissance. Il lui faut donc ruser, patienter jusqu’à l’ouverture. Mais encore une fois, même là, rien n’est assuré.
C’est pour cette raison que le Lieutenant a adopté les techniques de combat des humains. Son adresse et ses réflexes font merveille avec une arme à feu. C’est aussi la méthode la plus efficace pour éviter d’approcher l’ennemi, toujours plus dangereux au corps à corps. Sans compter qu’il y a plus de chance que Lynn soit découverte quand elle utilise ses capacités de créature ou ses griffes… Lesdites griffes ne mesurent pas plus de 10 cm pour la plus longue. La griffe du milieu est presque atrophiée. Cela constitue un avantage pour la discrétion, mais une faiblesse certaine en combat du point de vue de l’allonge et des dégâts causés. Lynn se console en se disant qu’en contrepartie, ses griffes sont plus solidement ancrées et moins susceptibles d’être brisées ou arrachées. Lynn dispose d’un couteau de combat réglementaire L.A.M.A. (Lame multi Action Mono Atomique) toujours bien pratique.
Son armement principal est donc constitué d’armes à feu.
Elle possède un pistolet APACHE (Arme de Poing à Aiguilles à Chargeur de Haute Energie) efficace à très courte et courte portée. Cette arme de petit calibre tire des aiguilles sans douille équipées de charges internes de faible puissance (en raison de leur taille réduite) au lieu des balles habituelles. Ce procédé peu courant lui permet de conserver une puissance équivalente aux autres armes de sa catégorie tout en incorporant un chargeur beaucoup plus important (100 aiguilles rangées en double hélice). Le chargeur ultra dense cylindrique et automatisé est la plus grande particularité de l’APACHE, il constitue la plus grande partie du poids de l’arme, il s’introduit sur un rail à l’arrière de l’arme, au dessus de la crosse. Le mécanisme de tir utilise l’effet Rail qui propulse les aiguilles à l’aide d’un champ magnétique de forte intensité. L’arme possède une cadence de tir élevée en raison du rechargement géré indépendamment par les systèmes électroniques du chargeur, mais une propension énervante à s’enrailler momentanément en cas d’utilisation prolongée. Heureusement le chargeur est capable de se débloquer automatiquement en quelques minutes. La précision n’est pas particulièrement bonne mais suffisante quand on sait que l’arme est conçue pour fonctionner à courte portée essentiellement. Le pistolet APACHE est robuste avec son carénage en polymères nouvelle génération à base de carbone qui lui donne une apparence lisse et futuriste. Il est possible d’adapter un viseur laser ou une lampe torche mais il reste plus maniable et discret « nature » : ces ajouts le déséquilibrent. Lynn le porte dans un holster sous le bras gauche en général. Elle n’utilise cette arme qu’en cas de combat rapproché ou en intérieur : quand l’ennemi est trop près pour qu’une autre méthode soit efficace. Elle est également capable de l’utiliser en corps à corps. Ses réflexes et sa dextérité font d’elle un tireur exceptionnellement doué.
Cependant, Lynn préfère de loin se débarrasser des hostiles à distance. Pour cela, elle utilise le tout nouveau Fusil mitrailleur ASSAUT (Armement de Suprématie Stratégique Avancée pour Unité de Terrain), ou FM ASSAUT Mk IV. L’arme, développée par la même entreprise que l’APACHE (GIAT & Wolf Inc.), bénéficie du même design fluide et futuriste que le pistolet. De même, le système de propulsion des balles par effet rail reste présent : on ne change pas une recette qui marche. Cependant les ressemblances s’arrêtent là. Plusieurs innovations font en effet leur apparition. Le système des aiguilles et son chargeur complexe ont été remplacés par deux longs chargeurs à grande contenance fixés sur la face supérieure de l’arme. Le constructeur fait là un choix audacieux en rejetant les balles rhéologiques qui ont la faveur des constructeurs actuels au profit des balles caseless, plus courantes et plus petites, ce qui augmente la capacité de l’arme. Ces chargeurs (à affichage digital) ont une capacité de 100 balles caseless (pas de douille) high-speed chacun et peuvent être chargés de munitions différentes (typiquement, munitions perforantes/ munitions stoppantes). Un sélecteur sur l’arme permet de choisir trois options : chargeur droit, chargeur gauche ou une balle sur deux. Les risques d’enrayement sont réduits et les balles assurent une plus grande précision. La cadence de tir est malheureusement réduite, elle aussi (avec un seul canon, l’ASSAUT fonctionne en coup par coup ou rafales courtes uniquement). Pour compenser cette perte un second canon est installé sous le premier, ce qui donne un aspect massif au fusil. Il n’est utilisé que pour le mode automatique mais réduit dramatiquement la précision de l’arme en raison du recul occasionné. L’ASSAUT bénéficie du système bullpup qui explique son aspect compact et sa grande précision à longue portée en utilisation au coup par coup.
Le point fort de ce fusil est donc sa polyvalence, qualité encore renforcée par les diverses options disponibles.
Il est possible d’ajouter un viseur laser et/ou une lunette de visée pour améliorer la précision du tir (l’ASSAUT devient alors un fusil de précision très correct). Un bipied de série est rangé dans le carénage avant et peut se déplier de même qu’une crosse adaptable ergonomique.
Le constructeur a même prévu diverses options particulières à fixer sous l’arme : Baïonnette tronçonneuse, lance flammes léger et même lance grenade amovible. Ces trois possibilités sont regardées avec méfiance par les puristes : elles déséquilibrent l’arme et rendent inutilisable le canon inférieur. De plus leur poids certain les rend difficilement utilisable sans un entraînement poussé. Il est cependant facile de les monter et démonter (30 secondes suffisent pour un novice) et dans certaines situations précises, elles apportent un avantage certain.
Dernier point notable, la miniaturisation de l’équipement et la conception exceptionnelle de l’arme la rendent compacte (bien que lourde). Les fabricants ont inclus la possibilité de camoufler l’ASSAUT en mallette (plusieurs types au choix dont le « porte-documents »). Une simple pression sur la poignée permet de libérer l’arme en un temps record (la mallette contient deux chargeurs de rechange). La possibilité de tirer depuis la « mallette » était prévue mais la précision du tir pathétique, les accidents stupides et le faible gain de temps par rapport à la libération pure et simple de l’arme ont mené les constructeurs à retirer cette option (ça et le fait que l’ASSAUT est conçue pour être une arme de guerre commandée par l’armée et non un outil d’assassin), cependant des rumeurs continuent à circuler… Les principaux inconvénients de la mallette sont qu’il est impossible d’emporter une « option » (grenade etc.) en raison de la place limitée, que le « porte-document » ne peut contenir que peu de documents tant l’arme prend de place et qu’un examen peut révéler la supercherie (poids excessif, ouverture de la mallette révélant l’arme etc.).
L’ASSAUT est à préférer dans des opérations d’extérieur de grande envergure, ce qui arrive rarement dans le combat contre la Thianra : les créatures utilisant les couverts et les espaces restreints à leur avantage. Inutile de préciser que même avec la baïonnette, en combat rapproché, l’ASSAUT n’est pas la solution de choix.

Autres : Elle porte un petit collier ras du cou noir avec un petit diamant discret et élégant. Il eut été impensable de ne pas en porter. Règle 1 : Les créatures, quelque soit leur nature, leur fonction doivent porter un collier.

Comment avez-vous connu Lost Soul? C’est encore la faute de Damie…

J'ai hate qu'on se frite grande patate !

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