Théopolis, renaissance...

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Contexte :

New York, 1998

Je suis caché, dissimulé... Je tremble de peur, de terreur, de celle qui vous arrache les tripes, qui vous ronge le coeur. La sueur coule le long de mon dos, en traînées de glace, le souffle me manque et le seul point positif, c'est que je ne peux sentir la puanteur de ce quartier plutôt malfamé. C'est Leur coeur et je suis en son centre. Pourquoi ? Comment tout cela a commencé ? On ne se souvient plus vraiment comment c'est arrivé...Certains parlent de tremblement de terre, d'autre, des illuminés, d'extraterrestre...Mais les « Etrangers » sont bien présents, déversant sur la terre leurs immondices, se déclarant supérieurs et tout puissant...

La terre se tors, la terre convulse et cri sa douleur... Sa surface pleine ondoie et craque. La terre s'agite, grondante de souffrance. L'heure de la délivrance est venue, l'heure où les Ainés de cette mère maudite s'éveillent à la surface. La terre se crispe, elle refuse cet enfant, elle appelle ses Cadets, elle hurle le danger, mais elle est impuissante lorsque retentit... Un mugissement d'horreur, un hurlement de victoire brise le chant des oiseux...Ils sont nés et la Mère pleure...

Fébrile, j'essuie les perles humides qui s'étalent sur mon front. Ma main tremble autour de l'arme que je serre. Ils sont trop nombreux, trop puissants...On dit qu'ils sont nés de la terre elle-même, d'après les archives, ils seraient apparut en premier lieu en Afrique. Un clin d'oeil cynique au mythe comme quoi là dormirait la soupe originelle, vive Lara Croft. Enfin bref, après eux ce sont ces sales harpies qui sont apparues. Les humains sont devenus du gibier ! Ni plus ni moins...Ils sont malin, très sournois, on ne peut pas leur retirer cela, si les Zal'Ferrak ne cachaient pas leurs intentions, les Aël 'Onah étaient plus viles, se parant de bonnes intentions pour gagner les bonnes grâces des hommes et ainsi mieux les asservir. Ils les prenaient pour des cons, y a pas a dire...

La colère et la terreur s'abattent sur la ville. Vagues putrides et acides, elles se déversent comme un nuage de mort. Les Ainés répandent leur loi, leur atrocité. Ils sont conquérants et victorieux. Les hurlements de détresses retentissent, les cris des mères, les sanglots des pères, les larmes des fils...Tous, tous !

Ma tête se repose contre le mur suintant d'humidité, je n'en peux plus, je suis épuisé et pourtant, je me bats encore, je refuse d'être une énième tête de trophée ! Mon corps souffre, hurle de douleur, mais aucun son ne s'échappe de mes lèvres crispées. Mon esprit est ouvert à l'extérieur, a l'intangible qui m'entoure, il se déploie comme une pieuvre spectrale, tâtonne de ses bras louvoyants.. Je sais qu'ils sont là, quelque part, embusqués, cherchant leur proie, leur victime... Je les entends rire parfois, un rire grinçant et malveillant. Ils sont tellement sûr d'eux, tellement persuadés de leur victoire. Mais je ne suis pas sans ressources, oh non !

Ils s'élèvent contre la vague viciée, ils se veulent remparts et protection, ils sont les seuls capables de les contrer, les Elus. La terre se rebelle contre ses Ainés et donne de sa puissance aux Cadets. Ils sont boucliers pour leurs frères démunis, ils ont juré sur leur sang, marqués leurs âmes au fer rouge...

Je suis jeune, mais tellement âgé, la vie a marqué mon âme de traits sanglants. Plaies ouvertes, calice de ma rage et de ma haine. Je suis seul pour le moment, tellement seul...Mais d'autres viendront, il ne peut en être autrement. Je ferme les yeux, aiguisant mon esprit aux murmures de la nuit. Derrière l'opaque de mes paupières, je les vois si clairement. Créatures immondes ! Imbéciles arrogants ! Vous serez tous exterminés, il ne peut en être autrement !

Laurient Clarborn. Fondateur de Zaria.

Contexte actuel

Les gouvernements ont agi si tard et avec si peu de moyen. Destabilisés par cette émergence soudaine, impuissants face à la bestialité et la puissance...Ils ont vite abdiqué, remettant en secret à Zaria les pleins pouvoirs. Aujourd'hui, ils ne sont que politiciens fantoches a la solde de l'organisation qui tire les ficelles en secrets. Un simulacre de paix a rapidement été signé, plongeant la guerre dans l'ombre. En apparence, le calme règne, mais dans les ténèbres, le sang coule. Il était utopique d'espérer une survie en harmonie avec les Etrangers, stupide et vain. Les années ont passé et la nouvelle Mégapolis Théopolis a vu le jour, a l'endroit même où seraient nés ces sales détritus. Est ce pour ça qu'ils sont tous réunit dans cette ville ? Jamais une telle concentrations d'Etranger n'avait été enregistrée au même endroit. Les espions de Zaria soupçonnent la présence des Dirigeants de chaque faction... Les hauts dignitaires de Zaria craignent une alliance des clans, même s'il sera vraiment étonnant de voir les Harpies rejoindre les Ainés. Mais cette rumeur cours dans les couloirs, murmure à peine répété, chuchotement craint. La peur s'installe de nouveau et les hommes tentent de survivre au milieu de ses braises qui risquent a tout moment de prendre des allures d'incendie

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