Découverte de Paris

Deux petites oreilles rousses s'agitèrent à l'angle de la rue qui donnait sur la place du marché. Après de longs mois d'érrance, Laïna venait d'entrer dans la ville de Paris. La plus belle ville du monde disait-on! Elle chercha du regard ce qui pouvait bien la différencier des autres villes mais resta assez perplexe. Ici ou ailleurs, s'était du pareil au même. Les hommes n'y étaient pas différents, les créatures n'étaient pas moins traitées en esclaves et les bâtiments n'étaient pas moins gris. Il était vrai cependant que les monuments qui se dressaient à travers la cité étaient impressionnant et construits avec beaucoup de goût. La visite de cette ville était toutefois longue et fatiguante et Laïna avait décider de stopper ses accrobaties aux dessus des toits pour arpenter le marché.

Elle était vêtue d'une cape qui cachait ses oreilles et sa queue, évitant ainsi les regards trop suspicieux. Sans parler de tous les pervers auxquels elle devait à chaque fois faire face. sa souplesse, sa grâce et sa beauté attirait inlassablement tous les êtres mâles de cette fichue planète! Il est vrai que son corps ressemblait déjà à celui d'une femme et que la robe qu'elle portait et qu'elle avait gardée de son ancien maître le mettait particulièrement en valeur mais même si elle était du genre tendre, elle ne supportait pas la dominance contre son gré. Elle scrutait ainsi le marché, sa petite valise à la main, s'émerveillant devant tous ces étalages et s'arrêta au niveau d'un marchant de collier. Ah! Si seulement elle avait pu échanger le sien contre l'un de ceux là. En plus, ils n'avaient pas de clous de dressage eux! La magnifique invention du vétérinaire de son ancienne vie. Pour mieux la dresser et la maîtriser, il avait incorporé sur l'envers du collier, une rangée de clous assez épais qui rentrait dans la peau dès qu'on tirait sur le "bijou". Et comme personne ne semblait en mesure de le lui enlever, elle se balladait avec ces pointes qui s'enfonçaient à chaque mouvement un peu désordonné. Elle avait mal mais à quoi bon!

Qui l'aiderait? Les humains? Sûrement pas, l'invention venant de l'un d'eux. Alors elle avait appris à vivre avec, se renfermant dans le silence. Elle était en cavale depuis déjà au moins trois ans et n'avait toujours rencontré personne qui l'accompagne. Le mépris des autres et leur intolérance lui faisaient si mal. Alors pour oublier elle lisait, peignait, chantait. Mais malgré tout, rien ne changeait. Sa douleur morale restait la même. Elle évitait le monde. Même son seul moyen de défense l'avait laché. Ses griffes restaient bloquées dans leur fourreau, l'empêchant de riposter en blessant au cas où. S'était son ancien maître qui les lui avait immobilisé. Bref, elle n'était plus qu'une ombre en quête d'un corps à qui correspondre.

Elle continua sa déambulation jusqu'à une petite place au milieu de laquelle coulait une fontaine. Elle alla s'y asseoire et fut bientôt rejointe par un enfant qui pleurait.

"- Et bien mon grand, ne pleurt pas comme ça.
- C'est que... J'ai perdu ma maman.
- Elle ne doit pas être loin! Tu veux qu'on la cherche ensemble?

Elle passa sa main sur le visage du petit quand une voix retentie "au secour, on attaque mon enfant!"
Laïna n'eut pas le temps de réfléchir qu'un bras musclé s'empara de son poignet. Une femme vint en courant vers le petit et le prit dans ses bras tandis que la jeune fille était jetée sur le sol, laissant apparaitre sa véritable nature. "Une créture?" L'homme eut un sourire que glaça le sang de Laïna qui serra sa valise contre pour tenter de se rassurer. Il l'entraina dans les ruelle sous les yeux des passant qui ne faisaient même pas attention.

Arrivés dans un coin désert de la ville, il sortit une grosse chaîne et attacha l'une des extrémité au collier et l'autre à un anneau en fer situé dans le mur. Puis il prit un bâton et la frappa quelques coups violemment avant qu'elle ne se recroqueville sur elle même. Pourquoi? Etait-ce un crime de consoler un enfant? La haine des deux éspèces avait-elle évoluée tant que ça? Elle entendit la voix rauque du bonhomme lui parler et lui dire que ceci était la punition pour avoir tenté de s'en prendre à un enfant. Elle tenta de se défendre, reçu de nouveau un coup. Il finit par partir, sa haine déversée et calmée, la laissant seule attachée au mur à son propre sort. son cou saignait abondament, les clous plantés dans sa tendre chair. Ne pouvant rien faire, elle s'assit et attendit en priant que nulle personne mal intentionnée ne passe par là. Elle regarda sa valise restée quelques mètres plus loins. Si seulement elle avait pu l'avoir tout près.

Elle leva les yeux vers la voix qui venait à ses oreilles. Malgré la stupidité de la question, elle fut émue que quelqu'un se souci un tant soit peu de sa petite carcasse. Depuis qu'elle était entrée dans cette soit disant ville splendide, elle n'avait croisé que des gens qui la regardaient de haut ou des fous qui prenaient pour mal ses tentatives de consolations. Un sourire apparut sur le coin de ses lèvres. Elle éspérait vivement rencontrer l'un des siens qui pourait la comprendre. De toute évidence ce n'était pas le cas. L'être qui était à ses côtés n'avait rien d'une créature. Mais après tout, si elle pouvait lui permettre de se détacher et pourquoi pas d'enlever son fichu collier! Elle voulait fuir cette ville au plus vite. Il n'y avait personne ici qui puisse la prendre sous son aile. Tout ce qu'elle voulait, s'était changer le monde pour que les créatures ne subissent plus les sévices de leurs chers créateurs. Il était tellement facile de jouer les apprentis sorciers et anéantir leur création une fois que celle ci ne se révélait plus utile. Laïna n'était en rien violente mais la privation de sa trop grande affection l'avait rendu quelque peu farouche et attristée.

Elle savait qu'elle n'était pas seule à être libre, cependant, elle n'avait jamais rencontré l'un de ses congénaires, réfractaires à toute autorité. Ils éxistaient, c'est tout ce qu'elle savait. Si elle avait pu en rencontrer au moins un qui l'accompagne. Mais non. Dans ce monde, ou vous ne vous fiez qu'à vous même, ou vous finissiez esclave. Pouratnt cela ne la dérangeait pas de redevenir soumise si s'était pour lutter pour la bonne cause.

Elle se releva difficilement. Les chaînes étaient brisées et elle n'était plus immobilisée contre le mur.

"Merci de m'avoir libéré. C'est fort généreux. Dites! Pourquoi m'a t-il puni? Je n'ai fait aucun tord à personne. Cette ville est étrange. On à l'impression que les humains haïssent les créatures comme moi. Pourtant, ils en ont à leur service. Est ce que les personnes comme moi ne doivent pas circuler seules? Pourquoi refusent-ils le fait que nous soyons libres."

Elle ne comprenait pas ce qu'il se passait. Elle lisait énormément et avait finit par croire que les contes étaient une réalité possible. Son monde était sans haine, sans barrière, un horizon sans frontière animé par des jours resplendissant de lumière. Seulement même si elle le niait, elle avait conscience que tout cela n'était qu'utopie.

" Je ne voudrais pas vous importunez mais seriez vous en mesure de m'hôter cet affreux collier, s'il vous plaît? Ou du moins, connaitriez vous quelqu'un qui le pourrait? J'ai essayez mais il m'ait impossible ne serais-ce que de le désserrer!"

Vampiria regarda la jeune créature. En vérité elle n'en savait pas plus sur le fait de cet grotesque "punition". Elle ne parlait pas pendant quelque minutes puis dit.

"Je pense qu'il voulait se défouler sur quelqu'un et puis vous avez voulu aider l'enfant qui était perdu et en à profiter. Les humains ont peut des créatures comme toi. Alors ils veulent surement se débarrasser de vous. Tu devrais passer par les toits se seraient plus prudent. Ils croyent que vous allez les détruirent alors ils vous esclavagisent pour éviter cela mais comme on peut le voir bientôt les deux clans vont se détruirent et plus aucun habitant de Paris seront vivant. J'exagère un peu mais c'est pour vous expliquer la situation.

Elle esperait que la jeune fille ne soit pas trop effrayer. Puis une question ou plutôt une demande que vampiria ne pouvait rien y faire mais elle dit comme même.

"Heu je ne peux rien faire personnellement. Ce colier ne peut etre enlevé par un simple coup de dague mais néanmoins j'ai entendu parlé d'une machine crée pour cela. Mais je n'ai pas d'autre information sur cela.

Peur? De quoi? De qui? Elle n'avait pourtant pas la carure d'une criminelle. Et puis c'était de leur faute si les créatures existaient. C'est eux qui les avaient créé. Il était tellement plus facile de les considérer comme des objets. On invente, on donne vie et on s'en débarasse lorsqu'ils se fant trop encombrant. Seulement ils avaient fait naître des êtres vivant capable de se mouvoir par eux même et de réfléchir par leurs propres moyens. Comment pouvaient-ils penser qu'ils les manipuleraient comme de vulgaires poupées! A trop jouer avec le feu, on finit par se brûler. Et là, ils allaient le payer très cher. Laïna n'était pas quelqu'un de violent. Non qu'elle n'en avait jamais eu l'envie mais seulement parce que son père lui avait enseigné le calme et la tolérance et ses aventures chez les humains ne lui avaient pas causés de désagrément irréparable. Ormis la fois où son ancien maître avait tenté de la prendre pour qu'elle puisse rejoindre les autres auprès des hommes. C'était la seule fois où la peur et la rage s'était tellement fusionnées, qu'elle était devenue violente et sauvage. Elle s'en voulait un peu de lui avoir fait du mal. Puis la femme parla d'une machine pour se débarasser de son instrument de torture. Oui, mais elle ignorait où se trouvait l'engin. S'était bien sa chance. Elle existait, point encourageant. Il allait falloir prospecter maintenant. Elle ne partirait pas de cette ville tant qu'elle n'aurait pas entendue le bruit de tintement du collier qui s'écrasait au sol. Il ne fallait pas trainer, surtout si la préoccupation première des humains était l'extermination pure et dure des créatures. Et si certaines pouvaient passer innaperçu, ce n'était pas son cas à elle. Son cou la torturait mais par chance, les contusions duent au bâtons n'étaient pas très profondes et ne la génaient pas énormément. Elle attrapa sa valise et se tourna vers l'humaine

" Je vous remercie infiniment pour votre secour. Vous avez fait preuve de beaucoup d'humanité et je vous en suis reconnaissante. Il me faut malheureusement vous quittez. Si cette machine existe comme vous semblez le prétendre, il me faut la trouver au plus vite. Adieu donc. Je garde une dette envers vous et soyez sûre qu'elle vous sera rendue dès que l'occasion se présentera. Pour l'heure, je vais écoutez vos conseils et faire mes recherches par les toits. Peut-être trouverais-je quelqu'un qui saura m'en dire plus. Ah! Au fait! Mon nom est Laïna, au cas où!"

Elle sourit en clignant de l'oeil et après une puissante impulsion, sauta en l'air pour atterire sur le toit. Elle regarda une dernière fois l'humaine en lui faisant signe de la main et disparu dans l'immensité de la jungle des toits de Paris

Vampiria n'eut pas le temps de dire son nom que la jeune Laïna était dejà sur le toit. Elle fit une signe de main pour lui dire au revoir. La pauvre fille devait souffrir atrocement à cause de son colier. Elle aurait bien voulu l'aidé mais elle ne la voyait dejà plus, alors elle prit sa respiration et hurla un "bonne chance" que surement Laïna entendrait. Elle soupira pour s'encourager à sortir de cette ruelle et revenir dans cette étouffante foule. Cette jeune fille lui avait un peu redonné espoir. Elle aurait bien voulu attrapé l'homme qui avait fait du mal à cette pauvre fille qui voulez juste aidé. Les gens recommencèrent à la bousculer et le train-train quotidien reprit son cour.

(Topic terminé)