Au commencement, il y avait... la douleur...

La pluie tombait, lente, implacable, nettoyant la terre de ses souillures. Pas de lune, pas d'étoiles, le noir, absolu et infinitésimal. Partout des tombes de guinguois, dernière trace terrestre de vies éphémères et brisées. Et au milieu d'elle, il y avait une silhouette agenouillée dans la terre devenue boue, une silhouette qui semblait se moquer d'être trempée jusqu'aux os, salie par la boue.

Cette silhouette se tenait devant un emplacement de terre fraîchement retournée et les larmes se mêlaient à la pluie sur cette tombe profane. Il avait passé la journée à creuser, encore et encore, afin d'y déposer le corps de la seule personne qui lui avait ouvert son coeur et donné de l'amour. Et maintenant, il ne pouvait que rester là à la pleurer, ses doigts se refermant convulsivement sur la petite chaînette en or au pendentif stylisé représentant un ange.

Un ange... Oh oui, elle en était bel et bien un. Et lui aussi. Mais aujourd'hui, elle avait rejoint son créateur et lui restait là, ange déchu aux ailes brisées. Pourquoi Dieu se montrait-il si cruel avec ses anges? Reyn, n'avait aucun réponse et n'en voulait pas. Sa queue tachetée était piteusement enroulée autour de ses genoux et ses cheveux auburns étaient plaqués sur son crâne par la pluie. Quand à sa chemise... D'origine blanche, elle était imprégnée de sang sur son dos, alors que les coupures du fouet imbibaient le tissu trampé.

Il avait mal, si mal... Non seulement dans son dos qui lui semblait à vif, mais encore plus dans son âme... Il se sentait vide et désespérément seul. Il avait tué aujourd'hui... pour la sauver. Rien d'autre n'aurait pu l'y pousser. Quand bien même sa vie à lui aurait été menécée qu'il n'aurait rien fait. Mais pour elle... Pour lui éviter la douleur, il avait bondi et enfonçer ses griffes dans le dos de l'homme. Comme dans du beurre. Il se souvenait de cette étrange sensation maintenant. Et il était devenu libre. Mais qu'était la liberté si on ne pouvait la partager?

La pluie cessa et la lune réapparut, donnant un peu de clarté à cette nuit sans fin. Reyn rejeta sa tête en arrière, vers le firmament, mais son gros collier l'empêchait de tendre tout-à-fait le cou. Il faudrait qu'il trouve un moyen de l'enlever...

[A qui veut^^]

Invité

Katarina se déplaçait silencieusement, un peu égarée. Elle ne savait pas vraiment où aller, ni que faire. Il faisait nuit à présent. Le ciel était sombre. La pluie venait de cesser. La lune mit un peu de temps avant de réapparaître, dominant tout le paysage, elle répandait sa clarté sur tous les environs. La jeune créature marchait depuis longtemps. Combien de temps exactement? Elle n'en savait rien. Elle marchait. Elle était sans cesse en déplacement, comme à la recherche d'une quelconque repaire, une marque, un signe.

Elle arriva dans le cimetière et décida de s'y aventurer, curieuse de voir ce qu'il s'y passait, et surtout à quoi ça pouvait ressemblait. Elle voyait des pierres plantées dans le sol et se demandait à quoi elles servaient. Etait-ce une sorte de décoration? Elle n'en savait rien, personnellement, elle ne voyait pas en quoi c'était beau, toutes ces pierres qui se ressembalient tant plantées dans le sol.

Elle continuait à marcher regardant chaque pierre, sur chacune d'entre elles, étaient nottées des mots, elles les lisait l'un après l'autre, à voix haute, ravie de savoir lire. Puis d'un coup, elle sentit comme une présence, elle leva la tête et se trouva nez à nez avec une autre créature. Elle fit un petit bond et se recula, prenant une distrance de sécurité, elle fixait la personne qui se tenait face à elle, d'un regard méfiant, prête à attaquer si elle montrait un signe quelconque de méchanceté ou si elle l'attaquait.

Reyn avait senti une autre présence. Ne pouvait-on être tranquille? Il lui semblait pourtant qu'un cimetière en pleine nuit alors qu'il avait plu serait un havre de paix. Mais il s'était trompé apparemment.

Il se redressa d'un bond et tomba nez-à-nez avec une jeune fille, qui s'empressa de mettre une distance de sécurité entre eux. Son odorat lui indiqua qu'elle était une créature, ce qui le soulagea. Un humain n'aurait sûrement pas comprit qu'il soit seul ici. Rassuré sur la fille, il la détailla alors de son regard ambre. Elle avait de beaux cheveux argentés, mais surtout des yeux bleus, couleur peu commune pour un félin.

Reyn hésita. Etonnant qu'elle ne se soit pas déjà enfouie devant sa vue. Il devait être dans un état pitoyable, trempé, crotté et la mine hagarde par trop de douleur. Il se passa une main dans ses cheveux mouillés qui lui tombaient dans les yeux, yeux qui allèrent se planter dans ceux de la demoiselle.

Elle semblait jeune, plus que lui en tout cas. Etait-elle libre ou domestiquée? La lune éclairait le cimetière désormais et il semblait encore plus pitoyable que dans les ténèbres. Il ne savait trop comment rompre le silence maintenant. Ils ne pouvaient pas rester indéfiniment à se regarder ainsi... Surtout qu'elle semblait méfiante. Il écarta les mains en signe de paix.

- "N'ayez pas peur, je ne vous ferais aucun mal..."

Sa voix était grave et profonde, agréable, malgré la lassitude qui s'en échappait. Il regarda autour de lui, mais elle était bel et bien seule.

- "Que fait une jeune femme comme vous, seule, dans ce cimetière en pleine nuit?"

Invité

Katarina vit que la créature l regardait attentivement, elle décida d'en faire de même, elle détailla du regard la créature qui se tenait face à elle. Il était dans un piteux état, mais malgrès celà, on voyait qu'il était assez beau, il avait des traits fins. Il semblait être assez musclé. Son regard est d'une belle couleur dorée. Dans l'obscurité, elle voyait surtout ses pupilles noires, mais on apperçoit tout de même un peu de cet éclatsemblables à l'or.

Le jeune homme la regarde, mi étonné, mi agacé, elle craint alors d'être arrivé dans un moment innoportaint, mais que peut-elle faire d'autre? Rien. Elle continue alors à le regarder, puis elle l'entend s'adresser à elle. La voix de la créature se fait douce, rassurante. Il s'exprimait de manière très distinguée. Il avait une voix rauque, semblble à celle des docteurs, mais tout de même plus douce et plus agréable à l'écoute. Il lui dit alors qu'il ne lui fera aucun mal. La jeune créature relâche alors quelque peu son attention mais reste toujours prête à agir en cas de soucis. Le jeune homme qui se tient face à elle se met alors à regarder les allentours. Katarina regarde donc elle aussi autour d'elle, se demandant se qu'il peut chercher de la sorte. Puis répond à la question de la créature:

"Et bien, pour tout vous dire, je ne sais pas... Je marche.. Et j'ai fini par arriver ici.. Vous appellez ça un cimetière? C'est étrange, toutes ces pierres... Vous savez à quoi ça sert?"

La jeune créature n'avait pas vraiment l'habitude d^'être vouvoyer, c'est pourquoi, elle ne cessait de regarder autour d'elle, se demandant si il n'y avait pas quelqu'un d'autre, quelqu'un qu'elle n'avait pas vu, ou qui était comme visible pour l'homme mais pas pour elle, mais non, elle était bel et bien seule avec lui.

Reyn ne put dissimuler un mouvement de surprise à la réflexion de la jeune fille. Elle ne savait pas ce qu'était un cimetière? Impossible! D'où sortait-elle donc? Même la créature la plus ignarde savait ce que c'était non? Le jeune félin était intrigué par cette beauté diaphane, ce qui le détournait agréablement de son chagrin écrasant. Aussi reporta-t-il toute son attention sur elle pour ne plus penser à ce vide insupportable dans son coeur.

Il se mordit la lèvre, se demandant comment il allait lui expliquer. Il n'avait jamais pensé devoir le faire. Sa main était toujours serrée sur le pendentif et sa queue se balança un instant, se dévoilant ainsi à la vue de la jeune fille.

- "Et bien, un cimetière sert de dernière demeure aux êtres-vivants. On les enterre là et ces pierres marquent l'emplacement de leur dépouille."

Un instant son regard fila vers la sépulture sans pierre qu'il venait de quitter avant de revenir à la Créature.

- "Désolé de me montrer curieux mais... c'est assez inhabituel de ne pas savoir ce que c'est... D'où venez-vous?"

Invité

Katarina regardait la créature qui se tenait face à elle. la question qu'elle venait de poser semblait l'étonné au plus haut point. Il semblait que tout le monde savait ce que c'était ce lieu. Il lui expliqua donc ce que c'était, l'utilité des pierres, ainsi, ce n'était pas un simple outil de décoration. Elle était quelque peu surprise. Elle n'avait jamais réfléchit à ce qu'il se passait avec les corps des personnes décédées. Elle en avait vu dans la morgue, mais pour elle, tous les corps restaient là à jamais.

Elle acquièça donc à l'explication que lui fit le jeune homme sur cet endroit. Elle regarda alors l'endroit avec un tout autre regard. En regard à la fois admiratif et peiné. Elle repensa à ce qu'elle avit lu en chemin: les nom qui étaient écrits sur ces tombes ainsi que les chiffres:

*Alors, c'était les nom des personnes qui se trouvent dessous! Voilà pourquoi il y avait des choses différentes à chaque fois, ça explique tout!*

Puis le jeune homme lui demanda d'où elle venait pour ignorer une telle chose. Mais avant de poser une telle quetion, il avait dévié le regard sur une accumulation de terre. La jeune fille la regarda à son tour. Il y avait là aussi très certainement une personne enfouie, un personne qui devait lui être chère. Elle aurait aimé connaitre son nom, mais se dit que c'était impoli face au jeune homme et réussi donc à se contenir à grand peine:

"Et bien, en fait je viens d'un batiment, là bas...quelque part... Je crois que ça s'appelle un hôpital, c'était ma maison! mais plus maintenant... Et vous d'où venez-vous?"

Reyn fronça les sourcils. Elle venait de l'hôpital et elle y avait passé toute sa vie? Sans sortir? Cela expliquait beaucoup de choses. Elle ne semblait pas malade... Avait-elle été gardée là-bas pour quelques sombres expériences? C'était plausible... Lui-même en était le fruit.

Il se rembrunit quand elle lui demanda d'où il venait. Il serra les dents alors que son regard se durcit. Sa colère nétait pas dirigée contre la fille, loin de là, mais le résultat était le même.

- "Peu importe d'où je viens. Mon propriétaire est mort et grâce à Dieu, je n'y retournerais jamais!"

La question, maintenant, était de savoir où il allait? Jusque maintenant, il n'y avait pas pensé, focalisé sur le fait d'inhumer Noémie et de lui donner une sépulture décente... Mais maintenant, que lui restait-il à faire? La vie n'avait plus de saveur. Il se surprit à parler à haute voix :

- "Que faire quand la vie ne vous intéresse plus?"

Il jeta un regard terriblement triste à la jeune fille. Comme si une aussi jeune enfant aurait la réponse à une telle question!

- "Pardon... Je ne voulais pas dire ça, enfin, pas vous ennuyer avec ces questionnements sans réponses..."

[HJ : il y a pas de pierre sur la tombe de Noémie^^ Juste de la terre Wink

]

Invité

Katarina remarqua dans le regard de la créature qui se tenait face à elle, une lueur semblable à la colère lorsqu'elle lui demanda d'où il venait. Il parla d'un maître, mais elle ne savait pas vraiment ce qu'il entendait par ce terme là. Elle ne lui posa cependant uacune question, remarquant que ce sujet lui cosait visiblement une grande peine et ravivait de mauvais souvenirs.

Il semblait assez inquiet. Il semblait lui aussi ignorer quoi faire. Il avait l'air aussi perdu qu'elle, se qui la rassura quelque peu. Puis il posa une question à voix haute, question qui semblait être plutôt à l'origine posait dans la tête de la créature, ce sujet semblait lui tenir à coeur. C'est pourquoi elle répondit avec une sagesse qui ne resemblait pas à celle des jeunes personnes de 16 ans:

"Quand la vie ne nous interresse plus, il faut trouver un point de soutient qui va faire que la vie nous réinetrressera. Retrouver des points d'ataches, positiver. Il y a toujours des choses positives qui arrivent. L'ennuie, c'est que parfois elles sont assez longues à arriver, mais elles restent toujours agréables."

Elle s'était exprimée d'un ton différent que précédamnet, un ton empli de sagesse. Ses yeux brillaient de douceur. Elle resentait la peine de la créature et compatissait. Mais la créature s'excusa aussitôt de l'avoir ennuyé avec sa question:

"Mais ne vous excusez pas! Vos questions ne me gène pas le moins du monde enfin! Ne vous en faites pas! Je comprend tout à fait ce que vous voulez dire, cette peine et cette douleur..."

(hj: oups, je vais réedditer alors...désolée)

Reyn lança un regard perçant à la jeune fille quand elle lui répondit. Il ne pensait pas qu'elle le ferait. Trouver un nouveau but, voir le côté positif des choses... Le félin eut un sourire amer et désabusé. Il ne voyait vraiment pas ce qui pourrait lui arriver d'agréable maintenant... Il était seul, sans ressources et le coeur en lambeaux. Il secoua doucement la tête pour évacuer ces pensées deséspérantes.

Elle lui annonça qu'elle comprenait et cette fois, il ne put s'emêcher de la regarder avec scepticisme. Il doutait qu'elle comprenne vraiment. Elle n'était pas lui et n'avait pas connu l'abandon, l'humiliation, la douleur... Il soupira et répliqua d'un ton las :

- "Vous me semblez bien jeune... J'espère vraiment que vous ne me comprenez pas, car alors, j'aurais beaucoup de peine qu'une aussi jeune fille connaisse déjà ces tourments."

Son regard ambre était voilé par la mélancolie alors qu'il triturait nerveusement le pendentif dans sa main. Il n'était pas vraiment mal à l'aise avec elle. Mais cette rencontre était étrange. Elle ne semblait pas vraiment de ce monde.

Invité

Katarina sentit son coeur s'accélérer lorsque la créature qui se tenait face à elle lui lança un regard perçant. Elle n'était pas abituée à sentir un regard posé sur elle, et encore moins un regard aussi perçant. Elle ne savait où se mettre. Le sourire qu'avait l'autre créature était comme quelque peu...pessimiste. Il semblait voir le mal partout. la jeune fille n'avait jamais vraiment connu le mal, mais le bien non plus. C'est pourquoi, elle s'empressa de répondre, rougissante:

"Excusez moi, je n'aurais pas du répondre, j'aurais du me taire... je vous prie de bien vouloir accepter mes excuses..."

Elle baissa les yeux en signe de soumisson, c'était la seule manière qu'elle avait de montrer qu'elle regrettait d'avoir oser répondre à cette question qui visiblement ne lui était pas vraiment adressée.

Lorsqu'elle redressa la tête, elle vit l'air mélancolique du jeune homme qui se tenait face à elle. Elle regarda de nouveau la tombe, puis l'objet que la créature triturait: un pendentif. Puis elle regarda la créature et le colier qu'elle avait au cou. ca devait être terriblement génant. C'est pourquoi elle finit par dire:

"Je ne veux en aucun cas vous vexer ni autre, mais ce collier ne vous gène t'il pas? Je pense que si vous êtes d'accord, je pourrais vous le retirer..."

Reyn regretta sa colère quand il vit la jeune fille baisser la tête. Elle n'y était pour rien.

- "Non, ne vous excusez pas! C'est moi qui suis un peu sur les nerfs..."

C'est alors qu'elle lui posa une question sur son collier et machinalement il porta sa main vers lui. Cela faisait presque 10 ans qu'il portait un collier. Mais apparemment, la jeune fille n'en avait pas. Cependant, il éclata d'un rire ironique :

-"Cela fait des années que je le porte. Mais on ne s'y habitue jamais vraiment..."

Son regard se perdit dans le vide, alors qu'il repensait à son enfance avec ses grands-parents. Au moins, lui avaient-ils éviter cette honte et ne l'avaient-ils pas affublé de cette horrible chose. David en revanche. Il secoua la tête rageusement pour effacer ce visage haï de ses pensées.

- "Je doute que vous puissiez l'enlever... Il faut un appareil spécial. Ils sont conçus pour ne pas pouvoir être retirés par les créatures... Ils sont trop solides pour nos griffes..."

Il la regarda bizarrement.

- "Vous n'en avez jamais eu? Vous êtes une créature libre depuis toujours?"

Invité

La créature présenta ses excuses à Katarina. Celle-ci lui sourit doucement avant de répondre:

"Ce n'est pas grave... je comprends vous venez... à ce que je vois de vivre quelque chose de douloureux et marquat en l'occurence je comprends parfaitement votre état..."

Katarina le vit porter une main à cet étrange collier. Il lui expliqua qu'avec le temps, il s'y habituait. Puis il lui dit qu'aucune créature ne pouvait le retirer. Les griffes n'étaient pas asssez solides. Katarina en fut navrée, elle regarda ses mains un instant:

*Après tout...Qu'est ce qui me dit qu'elles elles ne sont pas assez solides? Elles sont bien plus dures que les précédentes, bien plus aguisées....*

Elle sortit de sa contemplation de ses mains, releva la tête et regarda la créature dans les yeux avant de dire d'une voix douce mais déterminée:

"Excusez moi, je me permets quand même d'insister... je ne vous promets rien, et je ne voudrais pas vous paraître trop audacieuse, mais il se trouve que mes griffes, pourraient peut-être, je dis bien peut-être... Je ne peux rien garantir..."

Puis, il lui demanda si cela faisait longtemps qu'elle était libre, car elle ne portait pas de collier. Elle hésita un moment, la réponse était assez complexe:

"Um...libre...On va dire que je n'ai jamais eu à porter ce genre de harnachement... Jamais on ne m'a fait mettre une babiole de la sorte... Un collier... Mais je ne suis jamais sorti dehors par contre... je me suis enfuie il y a peu de l'hôpital... Mais là bas, on me connaisait d'après mon code barre... Ca doit surement remplaer ce collier... En tout cas c'est moins génant!"

Reyn la regarda un moment alors qu'elle venait de lui dire qu'elle avait compris qu'il venait de vivre une période difficile. Etait-ce si voyant? Ou était-ce elle qui était particulièrement lucide? Elle regarda ses mains, semblant hésiter. Puis, elle réitéra sa proposition à la surprise du félin. Il haussa les épaules.

- "Vous pouvez toujours essayer... Cela ne coûte rien d'essayer."

Puis, elle lui raconta qu'elle n'avait jamais eu de collier, mais un code barre. Reyn se massa le front du bout des doigts, tentant de la comprendre.

- "Vous n'avez jamais quitté l'hôpital?"

Qu'est-ce que c'était que cette histoire? Cette fille était vraiment étrange et excitait sa curiosité. Il se rapprocha un peu d'elle et lui présenta son collier.

- "Allez-y si vous voulez..."

Il prit soudain conscience qu'il ne s'était pas présenté.

- "Au fait, je m'appelle Reyn."

Invité

La créature sembla étonnée que la jeune fille insiste. Elle lui répondit que pourtant, si elle le voulait, elle pouvait toujours essayer. Elle ne le lui fit pas répéter. Elle regarda sa main droite et en fit sortir ses griffes de métal. Elles étincelaient et luisaient tel un instrument de mort.

Le jeune homme semblait étonné qu'elle n'ai jamais quitter l'hôpital. Elle haussa les épaules et lui répondit:

"Et bien, il me semble que j'ai toujours habité là bas... je ne me souviens de rien d'autre. je n'ai jamais connu les personnes qui sont à l'origine de ma vie...parents... je crois que c'est ainsi que ça s'appelle... A l'hôpital, ils faisaient toute sorte d'expérience... Ca devait surement leur servir à quelque chose..."

Il s'approcha alor d'elle et lui présenta son cllier. Elle regarda l'objet, cherchant le meilleur angle pour l'attaquer. elle vit un endroit qui semblait plus fragile que le reste. Elle décida donc de s'y prendre là. Le jeune homme sa présenta alors sous le nom de Reyn. Katarina se rendit à son tour compte qu'elle non plus ne s'était pas présentait. Elle s'empressa de le faire:

"Enchantée de vous rencontrer. Moi je m'appelle Katarina. Katia pour mes amis."

Elle lui sourit avant de se reconcentrer sur l'objet qui entourait le coup de Reyn. Elle faisait tout son posible pour le faire lâcher, tout en faisant bien attention à ne pas le couper par mégarde, elle savait ses griffes bien plus dangeureuse qu'auparavant.

(tu veux qu'elle y arrive ou pas? A toi de voir, tu le dis si ça finit par lâcher ou si ça reste....)

Reyn ouvrit de grands yeux surpris devant l'aspect des griffes de la jeune fille. Ce n'était pas leur longueur, mais leur constitution qui l'interpellaient. Elles luisaient à l'éclat de la lune... Du métal... Il la regarda alors qu'elle s'approchait de lui et lui expliquait qu'elle avait toujours vécu à l'hôpital et avait subi des expériences.

Il regarda ses griffes métalliques. Oui effectivement, les homes s'étaient bien amusés. Il se demanda si elle avait eu mal lors de cette intervention qui devait être quand même assez importante. Puis, elle lui répondit qu'elle s'appelait Katarina, Katia pour les amis. Il eut un sourire, un vrai sourire pour une fois.

- "Et comment dois-je vous appeller alors? Katarina ou Katia?"

Il déglutit quand elle passa ses griffes sous son collier. Il n'était jamais agréable de savoir de tels rasoirs si près de la gorge. Un faux mouvement était vite arrivé. Il se força à rester stoïque, mais le collier ne cédait pas. Maudit objet! Il allait devoir trouver une autre solution! Il arrêta doucement la jeune fille en écartant sa main de la sienne.

- "Tant pis, nous aurons essayer. Mais maintenant, il va me falloir trouver un autre moyen... Une machine spéciale sans doute."

Il tenait le poignet entre ses doigts et examina malgré lui les griffes de métal.

- "Vous avez eu mal?"

Invité

Il lui demanda comment il devait l'appeller, tout en souriant, un sourire, un vrai. Elle y répondit par un sourire tout aussi franc:

"Et bien, vous pouvez m'appeller comme bon vous semble, je pense que c'est à vous de décider..."

Puis quand elle glisse ses griffes vers le collier, elle vit dans le regard de la créature de l'étonnement pour la matière des griffes sans aucun doute, puis une certaine peur, ce qui était assez compréhensible. Cependant l'objet ne céda pas, ce qui déçu énormément la féline qui essaya de cacher sa deception du mieux qu'elle pouvait. Puis elle s'excusa:

"Je suis navrée de ne pas être parvenue à vous libérer de cette...ce colier... Excusez moi..."

Puis il lui pris le poignée et regarda les griffes de la jeune fille. Elle les rentra aussitôt, se rendant compte qu'il était intrigué par celles-ci, il demanda par la suite si elle avait soufert. Elle le regarda, regarda ses mains puis fini par lui répondre:

"Et bien, on m'a anestésié, mais au réveil c'était un peu douloureux, et je me sentait différente, c'est normal vous me direz. Mais ce n'est pa plus lourd qu'avant ce métal est spécial, léger mais très résistant. Il est aussi bien plus aguisé que mes précédentes griffes..."

Elle regarda les blessures qu'il avait et finit par dire:

"Je crois qu'il faudrait désinfecter vos blessures avant que ça ne soit trop tard..."

Reyn tenait toujours le poignet de la jeune fille.

- "Non, ce n'est pas grave. Ils ont bien réfléchit pour créer ce type de collier."

Il soupira, déçu malgré lui. Elle rétracta ses griffes, comme génée qu'il les regarde ainsi.

- "Oui, j'imagine. Et je constate aussi qu'elles sont plus acérées."

C'est alors qu'elle changea abruptement de sujet et lui parla de ses blessures. Ah oui, elle avait raison bien sûr, mais il n'avait aucun moyen de les désinfecter.

- "Je n'ai rien pour le faire Katia. Et puis, qu'elles s'infectent si cela doit se faire."

Après tout, pourquoi s'en soucierait-il? Certes, il avait mal, bien que le tissu mouillé lui fasse du bien. Il mourrait peut-être d'une infection et délirerait pendant des jours avant de s'éteindre dans l'indifférence générale.

Invité

Katarina acquièça doucement, c'est vrai que ce genre d'objet était particulièrement bien construit, solide par dessus le marché. Il lui dit qu'il constatait qu'elles étaient plus acérées. Elle hocha la tête:

"Oui, elles sont faites pour détruire..."

Puis il dit qu'il se moquait de ses blessures, qu'elles pouvaient s'infecter, il s'en moquait. Elle secoua la tête:

"Moi, je ne veux pas qu'elles s'infectent! Et je ne veux pas que vous mouriez!"

Elle nota au passage qu'il l'avait appelé Katia, pas Katarina, elle en fut heureuse et fière. Elle réfléchit un moement. Avant de partir, le docteur lui avait donné des affaires, peut-être y aurait-il quelque chose contre les blessures... Elle regarda dans un petit sac celui qui avait contenu ses vêtements. Elle trouva des bandes ainsi qu'un produit désinfectant et d'autres médicaments. Dont certaint qu'elle devait prendre pour sa greffe. Elle se tourna vers Reyne:

"J'ai de quoi vous désinfecter, je crois que le plus tôt serait le mieux..."

Reyn eut un mouvement de surprise à la protestation énergique de Katarina quand il annonça qu'il pouvait bien mourir. Pourquoi se soucierait-elle de lui? Elle ne le connaissait pas! Elle farfouilla dans son sac et en sortit toutes sortes de produits, dont du désinfectant. Il soupira d'un air las :

- "Je ne vois pas pourquoi vous faîtes ça... Je ne vous suis rien..."

Il hésita un instant avant de se résigner. Elle avait de quoi le soigner, c'était un signe du destin qu'il ne mourrait pas d'infection apparemment. Il haussa les épaules d'un air dubitatif.

- "Vous voulez faire ça ici?"

Lui-même n'avait aucun refuge. Mais il devait admettre qu'il ne serait pas contre un peu de chaleur et de confort. Et s'il pouvait faire sa toilette aussi, ce serait le paradis. Ses sens lui revenaient. Ils avaient été comme anesthésiées par la souffrance au décès de Noémie, mais maintenant, ils revenaient. Et la cruauté de son absence aussi...

Invité

Le jeune homme ne semblait pas comprendre pourquoi elle voulait à tout prix le soigner. Elle le regarda et lui dit doucement:

"Je ne veut pas vous paraître trop familière, mais si je tiens tant à vous soigner, c'est pour plusieur raisons: premièrement, je ne veux pas avoir votre mort sur la conscience. deuxièmement, je pense que si j'étais à votre place, j'apprécierais qu'on me vienne en aide. Troisièmement, vous me paraissez fort sympathique et deplus, nous sommes vous et moi deux créatures quelque peu abandonnée à leur sort. Ce qui nous fait au moins un point commun..."

Elle lui sourit. Puis il lui demanda si elle comptait le soigner ici. Elle le regarda un moment avant de dire:

"Et bien, ce n'est pas que je ne veux pas vous soigner ailleurs, mais je ne vois pas vraiment où nous pourions aller, je ne connais aucun lieu...Si vous voulez, on peut toujours aller dans la forêt. J'en voyait une de ma chambre. Là au moins, aucun humain n'aura la possibilité de nous trouver contrairement à ici... c'set à vous de voire, mais je n'ai aucun toit à vous offrir à mon grand regret..."

Reyn regarda pensivement la jeune fille. Il avait rarement bénéficié de la gentillesse des autres et de ce fait, il s'en méfiait. Cependant, il ne voyait vraiment pas pourquoi il devrait se méfier d'elle. Surtout qu'elle avait touché un point sensible. Ils étaient tous les deux abandonnés par le sort...

Il riva son regard or dans celui, azur de la jeune fille. Un regard magnifique et étrange. Il acquiesça doucement.

- "D'accord. Va pour le bois. Les humains ne s'y aventurent plus guère."

Il hésita avant de se détourner d'elle et de s'accroupir devant la tombe fraîchement creusée.

*Au revoir, mon ange...*

Sans un mot, il ferma les yeux, avant de les rouvrir et de se relever. Il se tourna vers Katarina et reprit d'une voix enrouée.

- "Allons-y... Je n'ai plus rien à faire ici..."

Il la suivit sans se retourner.

[Tu fais le topic dans le bois de Vincennes?]

» Blessure sans douleur