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| Soins urgents. | |
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Auteur | Message |
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Opale Wang Adjointe Arnaith
Nombre de messages : 212 Race : Humaine Clan : Arnaith Âge du personnage : 24 ans Date d'inscription : 19/09/2005
| Sujet: Soins urgents. Ven 2 Déc - 22:00 | |
| Opale fouilla dans sa poche et en ressorti un trousseau de clefs. Elle en introduisit une dans la serrure et deverouilla la porte. Elle entra dans le hall et appuya sur un interrupteur. Une lumière blanche se diffusa dans la piece. La maison d'Opale était joliement decorée, les murs étaient peint d'un jaune pâle et les meubles semblaient anciens. La jeune femme les conduisit dans le salon et fit s'assoir Algol sur le canapé. Elle se dirigea vers un petit meuble et en ouvrit le tiroir. L'Arnaith en extirpa un carnet bleu et y jeta un bref coup d'oeil. Après quoi, elle se saisit du telephone et composa un numero. Deux sonneries retentirent et un homme repondit:
"Allo."
"Dr Collaway ? C'est Opale. J'ai besoin de votre aide, c'est urgent !"
"Bien sur, de quoi s'agit il ?"
"Je ne peut pas vous expliquer, c'est trop long. Vous pouvez venir tout de suite ?"
"Tout de suite ? Bien sur, j'arrive !"
Le docteur raccrocha et Opale se tourna vers les deux créatures. Elle savait qu'elle n'avait pas été très sympathique avec Laïna et elle s'excuserais en temps voulu. La jeune femme se laissa tomber sur un fauteuil et soupira.
"Le docteur Collaway va arriver très bientot."
Opale bascula sa tete en arriere. Elle était extenuée, tout ce qu'elle voulait c'était prendre un bon bain chaud avec une multitude de bulles de savon et après aller se coucher. Cependant, il y avait plus urgent que d'aller prendre un bain. La jeune femme regarda Algol.
"Ca va aller ?" | |
| | | Algol Sous-chef de la Thianra
Nombre de messages : 481 Race : Créature léopard des neiges Clan : Thianra Âge du personnage : 27 ans Date d'inscription : 18/09/2005
| Sujet: Re: Soins urgents. Dim 4 Déc - 0:08 | |
| Algol avait fait mine de s'arrêter en entrant dans la maison d'Opale, son éducation soignée le poussant presque instinctivement à refuser de couvrir la moquette de boue et de sang, mais l'Arnaith ne l'avait pas entendu de cette oreille et l'avait pratiquement traîné jusqu'au canapé, où le félin s'était laissé tombé avec un inconcevable soulagement. Un peu amusé de constater que les murs étaient effectivement de la couleur de son costume, le sous-chef n'en faisait pas moins triste figure. Il ne cherchait même pas à sauver les apparences face à Laïna tellement il se trouvait pitoyable: sale, malodorant, débraillé... Algol se dégoûtait, et il ne tint pas beaucoup plus longtemps. Dès qu'Opale eut raccroché le téléphone pour s'intéresser à nouveau à lui, il s'éclaircit la voix pour dire:
"Oui, ça ira, merci. Par contre, je... j'aimerais bien me débarbouiller un peu avant que ton médecin n'arrive, si ça ne te dérange pas."
La jeune femme lui parut réticente, mais le regard du sous-chef devait s'être fait tellement implorant qu'elle n'eût d'autre choix que de lui indiquer la salle de bain. Sans faire l'effort de retenir le soupir apaisé qui lui montait aux lèvres, Algol se hissa hors du canapé pour prendre la direction indiquée. Etrangement, ce fut là qu'il subit le plus grand choc du trajet qu'il avait fait depuis l'école: revenir en position verticale alors que son corps avait commencé à se détendre dans le canapé lui fut très douloureux, et sa vision s'obscurcit de manière si perturbante qu'il faillit ne pas arriver jusqu'à la salle de bain.
La créature passa la porte et s'écroula presque sur le lavabo avec l'attitude d'un coureur de marathon qui vient enfin de franchir la ligne d'arrivée. Lorsqu'il releva la tête, ce fut pour croiser son image pâle et fatiguée dans la glace.
"Encore pire que prévu..."
Le sous-chef se nettoya tant bien mal le visage, en renonçant à s'occuper tout de suite de sa tignasse dans un état lamentable. Lorsqu'il se redressa, sa vision subit une nouvelle baisse d'intensité qui se répercuta cette fois jusque dans son équilibre, et si Algol ne s'était pas rattrapé d'extrême justesse au lavabo, il se serait effondré. Comment pouvait-il avoir si mal à la tête? Oh, et cette brûlure qui remontait le long de son bras... Il ne sentait même plus sa main si ce n'était pour en souffrir. Il risqua un coup d'oeil vers elle et le regretta aussitôt. Il fallait qu'il retournât dans le salon.
Mais cette fois, il en avait trop demandé à son corps épuisé par la fièvre et la perte de sang. Lorsqu'il quitta l'appui du lavabo pour faire un pas, les yeux de miel d'Algol perdirent toute perception du monde qui les entourait, et avant même qu'il n'eût réalisé ce qui lui arrivait, il s'écroulait de tout son long sur le carrelage. A moitié inconscient, incapable d'appeler, le félin parvint cependant à se dire que si Opale avait décidé de le trahir et d'appeler du renfort, il n'arriverait jamais à se débattre. Et quelque part au fond de lui, il espérait vraiment qu'elle n'avait pas fait cela, parce qu'il n'aurait pas supporté une trahison de sa part. | |
| | | Laïna Petite soeur de la Thianra
Nombre de messages : 276 Race : Léopard croisé jaguar Clan : Thianra Âge du personnage : 18 ans Date d'inscription : 06/11/2005
| Sujet: Laïna Dim 4 Déc - 20:00 | |
| Son premier reflexe en entrant dans la maison fut de s'assurer qu'aucuns chiens ne rôdait dans les parages. Cette assurance pouvait paraître déplacée, cependant, les humains qui traquaient les créatures avaient tedance à ce munir de ces bestioles inhospitalières. La jeune femme ne semblait pas méchante mais une leçon lui avait apprise que l'on était jamais trop prudent. Une fois certaine, elle passa le pas de la porte et la referma en observant que personne ne les avait suivit.
La jeune femme avait installé Algol sur le canapé et s'était assise à son tour. Le jeune félin était de plus en plus pâle. Le temps de l'arrivée du médecin serait-il assez bref? Restée dans l'entrée, elle détourna le regard pour fixer un tableau faces à elle, sur lequel était représenté une scène heureuse. Les larmes lui montaient aux yeux. Porquoi la paix et la joie n'étaient que des idéaux seulement visibles en peinture? Pourquoi les humains et les créatures se détestaient? Elle se tourna de nouveau vers ses nouveaux accueillants.
Le félin sétait levé pour se diriger vers la salle de bain. Il était alors très plosible de se demander s'il serait capable d'y arriver. Un mort n'aurait pas eu meilleur mine. Laïna ne dit rien. a quoi bon? Elle était comme comme un poussin égaré au milieu d'évènement qu'elle ne comprenait pas. Tout ce bousculait dans sa tête et son reflexe fut de se laisser glisser contre le mur en ramenant ses genoux vers elle. Elle tourna son regard de braise vers la jeune femme et fit entendre un son léger et timide.
"Excusez-moi."
La jeune fille ne sembla pas l'enttendre. Elle était troublée par l'état du félin et cela se comprenait. Même s'ils faisaient mine de se repousser, l'un et l'autre n'étaient pas insensible aux intentions qu'ils se dévouaient. Laïna hésita avant de poser sa question. Avait-elle le droit de s'immicer dans des affaires qui ne la regardait pas? Pourtant, elle voulait vraiment les aider. Elle voulait se rendre utile et ne plus se sentir seule. Mais elle souhaitait aussi arriver à comprendre le monde et les évènements qui l'entouraient.
"Je sais bien que cela ne me regarde pas et ne m'en voulez pas, mais vous semblez beaucoup tenir à lui. Vous l'aimez bien?"
Elle se mordi les lèvres. Pourquoi avait-elle demandé ça? Qu'est ce que ça pouvait bien lui faire. Elle n'eut pas le temps d'y réfléchir. Un bruit lourd se fit enttendre, provenant de la direction "salle de bain". La jeune femme se leva précipitament, la petite féline sur les talons | |
| | | Opale Wang Adjointe Arnaith
Nombre de messages : 212 Race : Humaine Clan : Arnaith Âge du personnage : 24 ans Date d'inscription : 19/09/2005
| Sujet: Re: Soins urgents. Lun 5 Déc - 14:24 | |
| Opale avait ecouter attentivement Laina. Oui, c'est vrai, la jeune femme s'était attachée a Algol. Oui, elle l'aimait bien. Elle voulu lui repondre lorsqu'un bruit d'un corps qui s'effondre sur le carrelage attira son attention. L'Arnaith se leva precipitamment et couru vers la salle de bains. Elle poussa la porte et decouvrit le sous chef, gisant sur le sol, a demi inconscient. Où est-ce qu'elle avait eu la tête en le laissant aller seul a la salle de bain ? Opale se maudissait interieurement.
"C'est pas vrai...Allez Laïna, aide moi !"
Opale passa le bras droit d'Algol autour de son épaule et la jeune créature fit de meme avec son bras gauche. Ensemble, elles reussirent tant bien que mal a le trainer jusqu'au canapé. C'est alors que la sonnette de la porte d'entrée retentit. Poussant, un soupir de soulagement Opale fila ouvrir la porte. Un homme d'un certain age apparu sur le palier, il était degarni et portait une mallette de docteur. Il regarda la jeune femme avec un certain étonnement.
"Hé bien Opale que t'est il arrivé ?"
"C'est rien, je ne vous ai pas appelé pour ça. Entrez, s'il vous plait. C'est plus urgent que je ne le croyais..." Repondit la jeune femme.
Le docteur Collaway entra et quand son regard se posa sur Algol, allongé sur le canapé, il se tourna vers Opale.
"Il y a longtemps qu'il a perdu connaissance ?"
"Je n'en sais rien ! Faite quelque chose !"
Le regard du docteur accrocha un instant celui de Laïna, remarquant ses pupilles verticales. Il reposa alors ses yeux d'un bleu ciel sur le sous chef, toujours inconscient. Un certaine suspicion traversait le regard du vieil homme alors qu'il le reposait sur Opale.
"Je suppose que lui aussi est une créature...Je comprend maintenant ce que tu voulais dire par "c'est trop long a vous expliquer." Opale, tu le sais...Non desolé, je ne peut pas..."
Dr Collaway ammorca un geste pour repartir mais il fut retenu par l'Arnaith.
"S'il vous plait...Ne partez pas..."
Le ton d'Opale avait été implorant, la jeune femme en avait presque les larmes aux yeux. L'homme, ami depuis toujours de la famille Wang, ne put resister a cet appel presque desesperé. D'un air resigné le docteur s'approcha du sous chef et commenca à l'examiner. Sans grand menagement, il dechira encore un peu plus la chemise du felin pour examiner la blessure qu'il avait au flanc. Une fois de plus, il se tourna vers l'Arnaith.
"Va me chercher de l'eau, je te prie."
Opale disparu et revint quelques instants après portant une bassine pleine d'eau qu'elle posa a coter du medecin qui ouvrit sa trousse et en avait ressorti du fil et une aiguille. Celui ci commenca a nettoyer la plaie.
"Bon, alors Opale tu va m'aider à le recoudre et vous mademoiselle, vous allez essayer de lui faire reprendre connaissance."
La jeune femme alla s'agenouiller a coter du Dr Collaway et l'aida malgrès que ses mains soient agitées de leger tremblements signe d'un état de panique grandissante, tandis que Laïna tentait de refaire reprendre conscience à Algol. | |
| | | Algol Sous-chef de la Thianra
Nombre de messages : 481 Race : Créature léopard des neiges Clan : Thianra Âge du personnage : 27 ans Date d'inscription : 18/09/2005
| Sujet: Re: Soins urgents. Mar 6 Déc - 0:01 | |
| Allongé sur le carrelage, Algol avait senti ses pensées couler et s'évaporer en de légères volutes hors des limites de sa conscience. Elles semblaient fonctionner par elles-mêmes à présent, et la créature se contentait d'observer leurs évolutions avec étonnement. Bien sûr qu'Opale avait appelé les autres Arnaiths à la rescousse, ils étaient sans doute déjà en train d'entrer dans la maison. Le docteur Collaway n'existait pas, ce n'était qu'un code que la jeune femme avait employé pour ne pas éveiller les soupçons du sous-chef. Mais après tout, quelle importance? Quelques heures de torture, les coups, les humiliations. Peut-être qu'ils lui arracheraient les griffes, c'était bien leur genre. Ah mais c'était embêtant ça, ça risquait d'être douloureux.
*Mais secoue-toi au lieu de divaguer! Réveille-toi!*
Cette impulsion trouva un appui quasi miraculeux dans une voix qu'Algol réussit à percevoir à travers le brouillard de sa semi-inconscience. Une voix de jeune femme.
*Ophélie?...*
Les paupières du félin s'entrouvrirent alors qu'il sentait des mains se refermer autour de ses bras pour le soulever. Il ne distingua guère plus que des ombres et de douloureux éclairs de lumière, entrecoupés de temps à autres par une paire d'oreilles de chat et par une chevelure couleur feu du plus bel effet.
*Opale... pas Ophélie, Opale...*
Algol referma les yeux avec un gémissement: qu'est-ce qu'il pouvait avoir mal... Mal à la tête, mal à l'abdomen, mal au bras... Il se rendit à peine compte qu'on l'allongeait sur quelque chose de plus doux que du carrelage. Le tintement d'une sonnette parvint à se frayer un chemin dans son esprit (Arnaiths ou médecin?), mais malgré les voix qui s'efforçaient de le garder conscient, le jeune félin ne parvint pas à se maintenir éveillé, et il retomba dans son état semi-comateux sans lutter davantage. | |
| | | Laïna Petite soeur de la Thianra
Nombre de messages : 276 Race : Léopard croisé jaguar Clan : Thianra Âge du personnage : 18 ans Date d'inscription : 06/11/2005
| Sujet: Re: Soins urgents. Mar 6 Déc - 13:40 | |
| Le corps gisant du félin fit sortir un hocket de la bouche de la jeune léopard.
"Monsieur Algol!"
Elle seccoua la tête et sans plus réfléchir s'executa aux ordres de l'humaine. Algol poussa un gémissement mais cette fois ci, il ne pouvait rien dire! Elle le trainèrent jusqu'au canapé et l'y instalèrent doucement. Sa respiration était sacadée et son front brûlant de fièvre. A cet instant, un bruit strident retentit. La sonette! Enfin! Un homme apparut sur le palier et entra avant de venir vers le bléssé. Laïna s'écarta d'un geste vif du canapé pour lui laisser la place. Mais l'homme stoppa en la regardant et devint soudain moins accueillant. Encore un qui faisait parti des gens qui ne voulaient pas entendre parler des créatures.
Quelle manie! Mais Opale ne sembla pas se décourager et réussit à convaincre le vieux monsieur de s'occuper du félin. Il se pencha sur la blessure et déchira la chemise pour mieux l'examiner. Laïna ne pu s'empêcher de détourner le regard. La vue du sang lui était assez difficile. Même si elle n'hésitait pas aider, elle évitait toujours d'avoir à faire à cette texture vermeille. Sa mission fut d'essayer de ramener à la conscience la créature qui semblait partie dans un autre monde.
Bien heureusement, elle connaissait un peu la médecine et ses vieux remèdes de grand-mère. Elle attrappa un linge qu'elle rempli de glace qu'elle déposa sur le front d'Algol. Il paraissait tellement paisible comme ça. Elle sourit, attendrit par le tableau qui se déroulait devant ses yeux. Opale qui mettait tant de coeur pour sauver son ami et cet air de torpeur qui envahissait le visage du félin. Elle passa doucement une main sur le visage du jeune homme pour en écarter quelques mèches rebelles, restées collées après sa chute et murmura quelques mots.
"Monsieur Algol? Monsieur, revenez avec nous s'il vous plait! Ne les laissez pas tous seuls. Surtout Opale! Elle fait tout pour que vous vous en sortiez, un gentleman se doit de répondre à ce genre d'innitiative très courageuse. De plus, vous m'avez promis que vous me conduiriez vers Noah."
Elle parlait d'une voix apaisante, essayant tant bien que mal de le réveillé sans le brusquer. Après quelques bavardages sur lesquels elle se trouva vite réduite, elle décida d'entamer une berceuse. Elle chantait extrêmement bien et juste ce qui lui avait permis à plusieurs reprises de calmer des personnes en état de choc très avancé. Telle une mère au chevet de son plus jeune enfant.
Bien sûr, elle chantait doucement pour ne pas déconcentrer le docteur et la jeune fille. C'était son moyen à elle de détendre l'atmosphère. Elle chantait souvent surtout que la nature l'avait doté là aussi d'un organe particulièrement brillant. Tout en continuant de rester présente auprès d'Algol en lui passant doucement la main dans les cheveux, elle se tourna vers les humains.
"Docteur, pardonner ma question mais va t-il s'en sortir?" | |
| | | Opale Wang Adjointe Arnaith
Nombre de messages : 212 Race : Humaine Clan : Arnaith Âge du personnage : 24 ans Date d'inscription : 19/09/2005
| Sujet: Re: Soins urgents. Mar 6 Déc - 21:46 | |
| Sans lever les yeux de son travail, le medecin repondit a Laïna.
"C'est peut etre un peu trop tot pour le dire, il a perdu beaucoup de sang..."
Malgrès cette nouvelle, Opale essaya de garder son calme et, comme toujours, elle ne laissais rien paraitre concernant ses sentiments. Au fond d'elle, elle avait envie de crier, de pleurer, de courir jusqu'à epuisement, de partir loin, très loin...Renflouant une flopée de larmes, la jeune femme continuait a aider le Dr Collaway. Celui ci qui avait fini de recoudre Algol s'interressa a sa main. Il la prit dans les siennes et enleva le bandage fait par Opale quelques heures plus tot. Son visage ridé se deforma en un rictus peu rassurant.
"Hum...C'est très infecté..."
Marmonna le docteur entre ses dents. Il sorti un fiole contenant un liquide transparent et un imbiba une compresse avec laquelle il nettoya les nombreuses plaies qui strayaient la main du sous chef. Après quoi, il recousu les plus profondes et pansa les autres. Pour le bras, il ne fit qu'un bandage. Enfin, après plusieurs heures, il se releva.
"Voila, j'ai fini. Tiens, quand il reprendra conscience, tu lui donneras ça. Ca devrais faire tomber la fievre."
Il tendit une boite de comprimés a Opale puis se dirigea vers la porte.
"Merci docteur...Au revoir !" lanca la jeune femme.
Le medecin s'arreta sur le pas de la porte et dit à Opale d'un ton lassé, comme si il en avait été forcé.
"Si son etat ne s'ameliore pas ou si il n'a toujours pas reprit conscience demain matin, rappelle moi ! A bientot."
L'Arnaith referma la porte et retourna auprès d'Algol, qui était toujours inconscient. Elle posa la boite de medicaments sur la table et se tourna vers Laïna.
"Je...je vais prendre une douche...Je reviens..."
Opale se dirigea vers la salle de bains. Une fois qu'elle fut seule, elle s'appuya contre la porte et enfuit son visage dans ses mains. La jeune femme se laissa glisser jusqu'à se retrouver assise par terre. Elle laissa aller libre court à ses émotions et ses larmes se mirent a couler. La derniere fois qu'Opale s'était retrouvé dans cet état là, c'était le jour de la mort de sa mère. Voir Algol inconscient, bléssé lui faisait perdre le peu de reperes qu'elle avait pris lorsqu'elle était revenue quelques semaines auparavant.
La jeune femme se releva et se dirigea vers le miroir. Opale était maculée de boue et de sang, les yeux rougis par les larmes. Se debarrassant de ses vetements, la jeune femme alla se doucher. Elle en ressorti quelques minutes après et passa un pantalon de jogging et un tee shirt. Elle se rendit dans sa chambre et sorti des couvertures et un oreiller de son armoire. Puis elle se rendit auprès d'Algol, l'Arnaith souleva delicatement sa tete et glissa l'oreiller en dessous ensuite elle le recouvrit d'une des couvertures. Une nouvelle fois, elle regarda Laïna.
"Si tu veut dormir, il y a des chambres a l'étage...Moi, je vais rester ici..."
Opale se mit assise sur le sol entre la table basse et le canapé. Elle ramena ses genoux à son menton. Son regard, qui portait encore la marque des pleurs, était posé sur Algol. | |
| | | Algol Sous-chef de la Thianra
Nombre de messages : 481 Race : Créature léopard des neiges Clan : Thianra Âge du personnage : 27 ans Date d'inscription : 18/09/2005
| Sujet: Re: Soins urgents. Mer 7 Déc - 0:48 | |
| Une voix, douce et tendre. Si agréable... Algol fit l'effort de s'extirper un tant soit peu de l'inconscience pour le simple plaisir d'entendre un peu mieux. Ainsi, il ne sentait pas si mal: assez éveillé pour bénéficier de cette douce berceuse et encore trop endormi pour souffrir. Il n'en avait plus rien à faire du pourquoi et du comment, et son costume de sous-chef avait été remisé au placard sans autre forme de procès. Pour l'instant, Algol avait juste envie qu'on le laissât tranquille et que la si douce voix continuât de chanter. Rien d'autre.
Combien de temps resta-t-il dans cet état? Impossible à dire. Il s'éveilla bien quelques secondes, à un moment, alors que le bruissement continu d'une douche venait titiller son oreille. Il eut le temps de distinguer Laïna à travers son regard embué par la fièvre et de comprendre que c'était elle qui chantait si bien, mais sa migraine avait vite repris le dessus et il avait ressombré dans cet étrange état seulement à moitié comateux.
Le félin finit certainement par s'endormir pour de bon, car lorsqu'il rouvrit péniblement les yeux, le crépuscule s'était évanoui et seule la lumière de la lune entrait par les fenêtres du petit salon d'Opale. Les murs crème étaient éclairés avec douceur par une unique lampe d'ambiance qui conférait une agréable chaleur à la pièce. Algol cligna des paupières tandis que ses sensations revenaient. Il avait toujours mal, mais bien moins que précédemment. Sa main, surtout, lui était beaucoup moins douloureuse. Il parvint à incliner suffisamment la tête pour découvrir que sa paume était entourée d'un beau bandage blanc, étrangement rassurant. On avait nettoyé son torse pour pouvoir soigner ses plaies et on l'avait précautionneusement recouvert d'une légère couverture. Ses vêtements formaient un tas informe non loin de la porte (pauvre pauvre costume...), mais au moins on lui avait laissé son collier. Si seulement il n'avait pas toujours eu tellement de fièvre, sa situation lui aurait parut presque agréable.
Mais où était Opale? Algol ferma un instant les yeux, le temps de retrouver ses moyens. Il se rappelait vaguement avoir douté de la bonté de la jeune femme, et il se trouva soudainement bien stupide d'avoir pu penser des choses aussi méchantes à son sujet. Un maigre sourire vint étirer ses lèvres gercées par la fièvre et il rouvrit les paupières pour enfin remarquer une silhouette à moitié allongée sur la table à manger. Opale, évidemment. En train de dormir, ou au moins de se reposer un peu. A sa décharge, l'après-midi et la soirée s'étaient révélées plus qu'éprouvantes. Le félin chercha Laïna du regard, mais il ne la vit nulle part, sans savoir si c'était parce qu'elle n'était plus dans la pièce ou parce qu'elle était tout simplement hors de son champ de vision.
"O... Opale?"
Sa voix s'étrangla dans sa gorge sèche, mais il fit néanmoins l'effort d'avaler le peu de salive qui lui restait pour pouvoir ajouter:
"Ce n'était p... pas la peine de... de rester ici, tu sais... Tu... tu aurais dû... aller te couch..."
Une quinte de toux l'interrompit à nouveau et il ne trouva pas le courage de parler davantage. Il fit mine de se redresser, mais son flanc qu'il croyait sagement endormi le renvoya d'une vive brûlure à sa position allongée, les crocs serrés pour ne pas crier. Cela n'allait pas aussi bien qu'il le pensait... | |
| | | Laïna Petite soeur de la Thianra
Nombre de messages : 276 Race : Léopard croisé jaguar Clan : Thianra Âge du personnage : 18 ans Date d'inscription : 06/11/2005
| Sujet: Laïna Mer 7 Déc - 14:08 | |
| La réponse du docteur fit frémir la féline. Non pas qu'elle soit particulièrement attaché à cette créature contrairement à Opale, mais l'idée de se retrouver avec un corps innerte dans le creu de ses mains l'horrifiait au plus haut point. Pour ne pas y penser elle continua de chanter. C'était la seule façon pour elle de ne pas penser au pire. Le médecin finit par ranger ses affaires et s'en aller. Laïna sourit. Au fond, la haine ne concernait pas tous les êtres de cette planète. Un relan d'espoir vint naître au plus profond de son coeur.
La jeune femme revint vers elle pour lui préciser qu'elle allait se doucher. Laïna acquièssa de la tête avec un sourire, comme à son habitude. Malgré les difficultés et les émotion qui pouvaient la traverser, la jeune féline ne se laissait jamais décourager. Dans ce monde sans pitié, on pouvait vite être conduit au suicide si on laissait libre court à sa faiblesse. Bien qu'elle soit jeune et encore un peu enfantine, elle avait compris ce principe depuis longtemps. Du reste, son attitude de gamine tenait plus de la rebellion pour ne pas ressembler aux adultes que du fait réel qu'elle n'était pas sortit de l'enfance. Dans des situations graves, elle avait une prodigieuse capacité à devenir plus adulte que ce qui lui était même permis.
Opale revint, propre et habillée décontract. Elle vint au côtés de la petite créature en lui proposant d'aller dormir si elle le souhaitait. Laïna fut touchée par ces mots et se détacha d'Algol pour aller s'asseoir avec l'humaine. Elle paraissait tellement triste et Laïna sentit qu'elle avait pleuré. Elle posa une main sur l'épaule d'Opale et la regarda de ses grands yeux de braise.
"Vous y tenez vraiment beaucoup. Mais ce n'est pas en se laissant aller qu'il ira mieux. Et surtout, je ne pense pas, vu le peu de son caractère que j'ai pu entrevoir, qu'il apprécierait beaucoup de vous voir vous mettre dans un état pareille. Aller! Assoiyez vous tranquillement, je vais vous préparez quelque chose de chaud."
Opale tenta de protester mais la créature était déjà partie. Elle avait compris qu'elle était tombée avec deux individus dont l'orgueil était si fort qu'il fallait prendre des innitiative tout seul pour ne pas se laisser influencer. Arrivée dans la cuisine, elle échappa un petit rire. Ils étaient décidément bien sympatiques! pour ne pas fouiller partout, elle se servit de son odora pour localiser les aliments. Elle sentit des odeurs qu'elle n'avait plus eu connaissance depuis bien longtemps. Elle se frotta les mains et avec un petit rictus au semblant machiavélique, se mit à l'ouvrage dans la plus grande discrétion.
Elle revint dans la salle au bout d'une heure et trouva Opale aux côtés d'Algol qui semblait avoir emmergé. Il n'avait pas vraiment la forme des jours de marathon mais il était en vie, ce qui était un point très positif. Il souffrait le marthyr, cependant Laïna n'en fut pas surprise. Opale, quand à elle était soucieuse. La jeune féline lui tendit alors un bol chaud, rempli d'une substance opaque légèrement jaunâtre à l'odeur agréable. Voyant la tête suspicieuse de l'humaine, elle ne put s'empêcher de rire mélodieusement.
"Ne vous inquiétez donc pas comme ça! C'est ce que vous appelez un remède façon grand-mère! C'est à base de lait, d'oeuf, de sucre et de rhum blanc. Pas une goute de poison, je vous le promets. En plus, soyez heureuse, il n'en est pas de même pour Monsieur Algol!"
Elle attrapa un autre bol, tiède celui là, et le tendit à Opale en souriant.
"Tenez, je vous laisse l'honneur de lui faire boire. Par contre, il risque de faire des siennes, c'est pas très agréable à avaler. Mais ça lui soulagera la douleur efficacement et préviendra d'une éventuelle infection des voix respiratoires. J'y ai rajouté du miel, ça devrait être plus facile à descendre. Et ne faites pas votre tête de mule, monsieur le grand félin! Vous n'êtes pas en position de force!"
Elle avait ajouté les derniers mots avec la même douceur que d'ordinaire, la fermeté en plus. Il faut dire qu'elle avait l'habitude de décerner des soins à des malades réfractaires. Son père lui avait donné bien du fil à retordre de ce côté là. Elle s'écarta en lançant un clin d'oeil à Opale et alla s'asseoir sur la petite table basse où elle ne pu s'empêcher de se remettre à fredonner doucement des chansons en jouant avec les fleurs plantées dans le vase à côté d'elle | |
| | | Opale Wang Adjointe Arnaith
Nombre de messages : 212 Race : Humaine Clan : Arnaith Âge du personnage : 24 ans Date d'inscription : 19/09/2005
| Sujet: Re: Soins urgents. Mer 7 Déc - 23:46 | |
| Lorsqu'Algol prononca son prènom, Opale souleva la tete. Elle s'était assoupie, a moitié avachie sur la table basse. Elle était si fatiguée ! L'Arnaith fit un leger sourire au félin, comme si elle lui presentait des excuses pour s'etre endormie plutot que de veiller sur lui. La boite de medicaments laissée par le Dr Collaway tronait toujours sur le meuble de l'entrée. Opale avait laissé tomber l'idée de les donner à Algol. Sachant que le medecin n'aimait pas les créatures, elle avait un doute sur le contenu et les effets que pouvaient avoir les comprimés. La jeune femme se releva et alla tirer les rideaux d'un joli vert pale. Elle revint sur ses pas et se mit assise sur la table basse.
"Non...Je prefere rester ici et puis...la table n'est pas si inconfortable tu sais..."
Algol fut secoué d'une quinte de toux, elle descendit de la table basse et passa sa main sur le front du sous chef, il était encore brulant de fievre. Elle prit alors le linge que Laïna lui avait mit sur le front et le remplit une seconde fois de glace avant de le remettre en place. Elle faisait tout ça très calmement, sans dire un mot. Elle était comme murée dans le silence. C'est alors que Laïna apparu avec un plateau chargé de bols de soupe dans les mains. La jeune créature posa son fardeau sur la table basse. L'Arnaith appreciait enormement l'attention de la jeune créature mais Opale n'avait pas faim du tout. Dès qu'elle eut son bol dans les mains, elle s'empressa de le reposer sur la table. Laïna lui en mit un second pour remplacer le precedent. Celui ci était pour Algol. Mais est-ce que celui ci accepterais qu'Opale le nourisse ? Il avait déjà eu bien du mal a accepter qu'elle l'aide et le soigne. De toute façon, il n'était pas tellement en position de riposter. La jeune femme se mit assise sur le bord du canapé et tout en soulevant legerement la tete d'Algol, elle fit lentement couler le breuvage dans sa gorge. Elle s'arreta quelques instants afin que le sous chef reprenne sa respiration.
"Ca va ou tu veut en encore ?"
Opale tournait et retournait le bol tiède entre ses mains, le regard rivé sur le liquide jaune qui dansait tranquillement. Elle leva lentement son regard sombre et fixa Algol, un leger sourire aux levres. Laïna avait raison, elle devait etre forte et ne pas se laisser abattre. Mais Opale en avait marre de tout supporter sans rien dire, d'etre comme un bon petit soldat qui doit tout accepter sans broncher. Elle avait assez jouer a ce petit jeu en obeissant aux ordres des chefs Arnaiths. Quelque part, elle était liée a Algol. Il était le seul à Paris, excepté le Dr Collaway, à connaitre son passé. | |
| | | Algol Sous-chef de la Thianra
Nombre de messages : 481 Race : Créature léopard des neiges Clan : Thianra Âge du personnage : 27 ans Date d'inscription : 18/09/2005
| Sujet: Re: Soins urgents. Jeu 8 Déc - 20:49 | |
| Lorsqu'Opale passa une nouvelle fois sa main fraîche sur son front livide, Algol n'eut pas le moindre geste pour l'en empêcher. Se débattre et se débrouiller seul en permanence était une attitude en accord avec son rang de sous-chef, mais pas avec sa personnalité profonde. Qu'il le voulût ou pas, Algol avait été profondément marqué par cette enfance de douce servitude qui avait été la sienne: certes il ne valait guère plus qu'un animal de compagnie, mais ses maîtres étaient doux avec lui, et il avait toujours regretté la tendresse dont on faisait alors preuve à son égard, pendant cette période bénie où il y avait toujours quelqu'un pour caresser affectueusement sa tignasse trop épaisse pour être celle d'un humain. Jusqu'au jour où il avait eu sa première crise de démence, évidemment...
Algol réprima un frisson qui pouvait très bien passer pour fiévreux. Son regard ambré accrocha celui d'Opale, et il entrouvrait les lèvres pour lui dire quelque chose lorsque Laïna revint dans la pièce avec sa production cuisinière. Le sous-chef fit mine de se lècher les babines lorsque la jeune créature décrivit le contenu du bol d'Opale, mais son sourire disparut instantanément lorsqu'il comprit l'atroce vérité.
"Mais je... je n'ai pas besoin de..."
"Et ne faites pas votre tête de mule, monsieur le grand félin! Vous n'êtes pas en position de force!"
Algol rentra la tête dans les épaules, fermement décider à bouder. Mais Opale ne l'entendait visiblement pas de cette oreille, et le regard qu'elle lui lança n'avait pas besoin de traduction. Sans pour autant faire meilleure figure, le félin accepta de se laisser faire, et le contact soudain de la main de la jeune femme dans sa nuque n'y était pas pour rien. Il faillit même la remercier d'un sourire, si seulement le breuvage n'avait pas touché ses lèvres à cet instant. Il n'en avala qu'une unique gorgée en s'étranglant à moitié, une grimace dégoûtée gravée sur le visage. Effectivement, Laïna avait mis du miel dans le bol, mais cela ne suffisait pas à masquer le goût immonde de... de quoi au juste? Oh, mieux valait ne pas savoir.
"Ca va ou tu en veux encore ?"
Algol leva vers Opale des yeux de chien battu, mais ce fut pour affronter derrière l'épaule de l'Arnaith l'expression inflexible de Laïna. Contrarié, le jeune félin retrouva son attitude boudeuse. Il aurait tout de même dû dire à la créature qu'il était le sous-chef de la Thianra, elle se serait peut-être montrée plus respectueuse...
"Est-ce que j'ai le choix?..."
Il vida donc le bol en s'efforçant de pas penser à ce qui pouvait lui conférer un goût pareil. Laïna avait l'air sûre des vertues thérapeutiques de sa création, mais Algol la trouvait un tout petit peu trop toxique pour être un médicament efficace... Il retomba sur son oreiller en passant la langue sur ses lèvres pour tenter de les débarasser de l'amertume record de la boisson. Les deux jeunes femmes semblaient amusées par son dégoût, même si c'était moins marqué chez Opale, alors le sous-chef renonça à protester: hors de question de leur procurer une raison supplémentaire de rire.
Ce fut seulement à cet instant qu'il remarqua l'air éprouvé d'Opale. On aurait dit qu'elle manquait de sommeil depuis plus d'une semaine, minée de soucis et de peurs. Algol fronça légèrement les sourcils. Malgré son intelligence parfois remarquable, il venait tout juste de comprendre à quel point elle s'était inquiétée pour lui (et il était encore en-dessous de la vérité). Un peu désarçonné, il détourna le regard pour murmurer:
"Tu ne devrais pas me... me garder ici. Tu vas avoir des en... ennuis avec tes supérieurs." | |
| | | Laïna Petite soeur de la Thianra
Nombre de messages : 276 Race : Léopard croisé jaguar Clan : Thianra Âge du personnage : 18 ans Date d'inscription : 06/11/2005
| Sujet: Laïna Jeu 8 Déc - 21:36 | |
| Le jeune félin but l'entier contenu du bol malgré sa répulsion. Le regard insistant que lui lançait Laïna venait plus du fait qu'elle se trouva froissée devant la méfiance du breuvage dont faisait preuve Algol que de l'obliger à boire. Comme si non seulement elle avait eu l'intention de l'empoisonner mais qu'en plus elle ignorait ce qu'elle avait préparé! Certes les ingrédients étaient infâmes mais leurs vertues étaient prouvées. Son regard de chien battu faillit la faire lui sauter au cou mais rien que par vangeance, elle fit mine de continuer son air d'infléxibilité.
Elle sentait bien que derrière cette carapace se cachait un être doux et gentil. Et Opale aussi du reste. L'ora qui se dégageait de ses deux là était presque magique. Dans quelques instants, elle assisterait à des effusions romantiques, elle le sentait venir. Elle sourit. Elle adorait ce genre de moment profond, plein de tendresse et d'amour. Sa passion pour la chanson et l'intensité du moment lui firent monter les paroles de la musique de "La belle et la Bête". De plus, elle collait parfaitement à l'instant.
"...De deux inconnus, qu'un geste imprévu, rapproche en secret..."
Attendri devant le tableau et tout en continuant de sa voix mélodieuse à emplir la pièce d'une atmosphère légère, elle se leva doucement en silence pour arpenter la pièce de son regard sans que les tourtereaux ne s'occupent d'elle. Son regard se posa vers une vitrine postée dans le fond de la salle. Sa voix diminua et les mots s'espassèrent pour finir par s'éteindre complètement et s'écrouler à genoux sur le sol, la bouche grande ouverte, les yeux papillonant avec une béatitude extrême. Le spectacle qu'elle découvrait la faisait chavirer. Des livres!
Des tas de livres empilés sur ces étagères et qui offraient une farandolle de couleur impressionnante. Des larmes coulèrent le long de ses joues tant le bonheur qui la possédait soudain était puissant. Elle approcha une main pour attraper l'un d'eux et stoppa son geste. Ils ne lui appartenaient pas, il fallait tout d'abord demander la permission à Opale. Sans ce retourner pour ne pas déranger, elle demanda de sa petite voix fluette.
"Mademoiselle Opale, me permettez vous de toucher votre trésor? Je vous promets que je ne vous dérangerais plus après, vous pourrez faire ce que vous voudrez avec "La Bête" sans m'avoir dans les pattes."
Elle savit qu'elle toucherait le félin avec l'exprssion "La bête" et elle éspérait que ce soit dans le bon sens. Ce personnage de conte la touchait particulièrement et elle éprouvait envers lui une affection fraternelle. Elle osa un petit regard timide et interrogateur vers le canapé. | |
| | | Opale Wang Adjointe Arnaith
Nombre de messages : 212 Race : Humaine Clan : Arnaith Âge du personnage : 24 ans Date d'inscription : 19/09/2005
| Sujet: Re: Soins urgents. Jeu 8 Déc - 23:30 | |
| Aux vues de l'expression degoutée qu'avait pris Algol en avalant le contenu du bol, Opale renonça à boire le contenu du sien. Les emportants tout les deux dans la cuisine où elle les abandonna dans l'évier se jurant de les laver quand elle en aurait le temps. La jeune femme revient dans le salon et se remit assise entre le canapé et la table.
"Tu ne devrais pas me... me garder ici. Tu vas avoir des en... ennuis avec tes supérieurs."
Ces paroles firent naitre un leger sourire sur les levres de l'Arnaith. Elle secoua legerement la tete.
"Ne sois pas stupide, où irais tu ? Tu resteras ici jusqu'a ce que tu ailles mieux..."
Son ton était categorique et le regard qu'elle lui lancait ne permettait aucune replique de la part du felin. De toute façon, meme si il decidais de partir sans avertir Opale, celle ci n'aurait pas beaucoup de mal à le rattrapper. Dans l'état où il était, il ne pourrais pas aller bien loin. Et de ses superieurs, Opale s'en fichait au plus haut point. D'ailleurs, elle ne s'était jamais rendue aux locaux, se portant toujours malade pour les reunions. Une fois, une seule et unique fois, durant sa formation on l'avait forcée à assister à un "interrogatoire" mené sur une créature. Les brutes qui "l'interrogeait" avaient roué de coup le pauvre jeune homme jusque mort s'en suive. Ce souvenir la hantait encore.
"Et puis mes superieurs ne savent pas que tu es là..."
C'est alors que Laina prit la parole. Opale se tourna vers elle, un leger sourire amusé aux levres. L'extase de la jeune créature face à sa bibliothèque fit que l'Arnaith ne se senti pas le coeur à refuser.
"Bien sur Laïna...Tu peut tous les lire si tu veut...Il y a encore une bibliotheque a l'étage, si tu veut aller voir fait comme bon te semble."
La jeune femme detourna le regard pour le poser sur Algol.
"Toi aussi, si tu veut lire quelque chose, dit le moi." | |
| | | Algol Sous-chef de la Thianra
Nombre de messages : 481 Race : Créature léopard des neiges Clan : Thianra Âge du personnage : 27 ans Date d'inscription : 18/09/2005
| Sujet: Re: Soins urgents. Jeu 8 Déc - 23:58 | |
| Heureusement pour Laïna, Algol connaissait le vieux dessin animé de Disney pour l'avoir vu à l'institut où on l'avait élevé. Il ne prit donc pas mal le surnom de la Bête, qu'il avait situé grâce à la chanson pour le moins embarrassante qu'avait entamée la jeune créature. Mais vu l'expression d'adoration absolue qu'arborait celle-ci face à la bibliothèque, Algol se laissa attendrir et ne la critiqua pas. Ce fut tout juste s'il marmonna:
"Je n'ai jamais... aimé les roses..."
Opale se tourna alors vers lui pour lui proposer de se choisir un livre, lui aussi. Algol eut un pâle sourire:
"C'est gentil, mais... je... je suis un peu trop fatigué... Je vais peut-être... rentrer..."
C'était stupide, mais il essaya tout de même de se lever. Opale n'eut pas à faire le moindre geste pour qu'il se rallongeât: ce simple petit effort lui fit tourner la tête si violemment qu'il perdit connaissance pendant deux ou trois secondes. Il rouvrit les yeux immédiatement, mais son souffle s'était accéléré et faisait souffrir sa gorge irritée à chaque expiration. Son regard de miel légèrement embué par la fièvre croisa celui d'Opale et il accepta enfin de renoncer.
"C'est bon, ce... ça ira... Mais je ne veux pas te... t'attirer d'ennuis..."
Si seulement Laïna ne lui avait pas mis en tête cette stupide image de la Belle et la Bête... Mais il était sincère dans ses paroles: il refusait formellement que l'Arnaith l'hébergeât aux dépends de sa propre sécurité. Et pourtant ils n'avaient pas le choix, le léopard des neiges venait de constater par lui-même qu'il n'était pas en état de se déplacer. La jeune femme remit en place la serviette glacée qui avait glissé du front d'Algol, et encore une fois celui-ci se laissa faire. Il pensa soudain que finalement ce qu'Opale voulait lors de leur première rencontre était plus ou moins en train de s'accomplir: si le sous-chef ne s'était pas encore fait apprivoiser, il n'en était plus très loin... et curieusement, cette idée n'était pas pour lui déplaire. | |
| | | Laïna Petite soeur de la Thianra
Nombre de messages : 276 Race : Léopard croisé jaguar Clan : Thianra Âge du personnage : 18 ans Date d'inscription : 06/11/2005
| Sujet: Laïna Ven 9 Déc - 21:10 | |
| La réponse d'Opale fusa dans la petite tête de la créature. Elle précipita sa main sur les ouvrages et les carressa doucement en regardant attentivement tous les titres. Le bonheur était lisible sur son visage et dans ses yeux. La lecture était son point faible. N'importe qui aurait pu la soumettre par le simple fait de lui promettre une bibliothèque. Lorsqu'elle apprit qu'il y en avait une à l'étage, elle se précipita vers les escaliers et les sauta cinq marches après cinq marches.
Lorsque la porte de la pièce laissa entrvoir le monde magique qu'il renfermait, Laïna se précipita en courant d'une étagère à l'autre, le coeur au bord des lèvres. L'émotion était si grande qu'elle ne put la contenir plus longtemps. Elle laissa échapper un rire suave et harmonieux qui emplit toute la maison, accompagné de pas de farandolle. Il aurait été impossible à cet instant de la faire redescendre.
Elle finit par se calmer et arpenta les ouvrages à la recherche de quelques nouveautés. Malheureusement, la plupart des livres contenus dans ce domaine avaient déjà laissé des traces dans son cerveau. Elle les connaissait pratiquement tous. Elle posa son regard de nouveau sur cette pièce à l'odeur du passé et stoppa sur un magnifique piano. Doux Jésus! Cette maison était la caverne d'Ali Baba. Elle l'ouvrit doucement et palpa les touches délicatement. Il était accordé et faisait ressortir un son assez rare. Ses petites mains se mirent à courir le long des des touches immaculées en entamant un chant, comme à son habitude. Il aurait été inutile de lui demander ce qu'elle souhaitait faire plus tard. Rien qu'en restant avec elle cinq petites minutes, on devinait aisément ce qui pouvait la passionner.
Après plus d'une heure passée à faire flotter une atmosphère douce et ennivrante, elle s'arrêta et referma l'instrument à corde. Son coeur se mit soudain à bettre plus vite. Une peur terrible l'envahit et la fît descendre l'escalier, toujours en courant. Heureusement que la jeunesse permettait d'être une pile élèctrique, car sans cela, son coeur se serait arrêté de battre depuis bien longtemps. Elle arriva dans le salon, la peur disparaissant en voyant qu'Algol était toujours là, couché sur le canapé.
"Ouf! J'ai eu peur qu'il soit parti sans moi."
Elle se dirigea de nouveau vers la petite bibliothèque et prit un livre au hasard. Un sourire si ficha sur ses lèvres. "Le petit prince." Son livre préféré. Elle alla s'asseoir sur un fauteuil et le feuilleta émmerveillée.
"Au fond, ce qui est amusant chez Monsiuer Algol, c'est qu'il serait capable d'incarner plusieurs personnages à la fois. La Bête, Le petit prince... En plus, il dit qu'il n'aime pas les roses mais les personnages là non plus.Du moins pas au début. Vous ne trouvez pas Mademoiselle Opale?" | |
| | | Opale Wang Adjointe Arnaith
Nombre de messages : 212 Race : Humaine Clan : Arnaith Âge du personnage : 24 ans Date d'inscription : 19/09/2005
| Sujet: Re: Soins urgents. Sam 10 Déc - 22:21 | |
| Opale tourna la tête vers Laïna et lui souria legerement. Les differentes comparaisons qu'elle faisait entre Algol et certains personnages de la litterature commencaient à la mettre mal à l'aise.
"Si tu le dit Laïna..."
La jeune femme s'était remise dans la meme position qu'auparavant: Assise sur le sol, les deux jambes du meme coté de son corps, le coude droit appuyé sur la table basse qui soutenait sa tête. Son regard revint sur le sous chef. Elle comprenait très bien qu'il ne voulait pas lui attirer des ennuis mais de toute façon, l'Arnaith était parfaitement consciente qu'elle en avait déjà. Non pas à cause d'Algol mais plutot à cause du rapport que les deux autres Arnaiths avaient dû faire sur elle. Elle eu un simple haussement d'épaule et repondit au félin:
"Ne t'inquiète pas pour moi...Tu devrais dormir, ça te ferais le plus grand bien..."
Opale lui fit un sourire. Elle avait completement abandonné l'idée d'apprivoiser le sous chef. Garder quelqu'un près de soi par la force n'était il pas le meilleur moyen d'en s'en éloigner ? Elle était contente de pouvoir s'occuper ainsi d'Algol, elle aimerait bien le connaitre un peu plus. Rien de bien important, juste d'où il venait, quel âge il avait... Ce genre de details qu'il savait sur elle et dont elle ignorait en ce qui le concerne.
La jeune femme changea de position, celle qu'elle avait adopté avait ankylosé ses membres et était très incomfortable. De plus, la fatigue la gagnait de plus en plus. Ainsi, Opale fit face au canapé et s'en approcha. Elle avait ses deux jambes repliées et de chaque coté de son corps, ses bras étant repliés et poser sur le divan. Elle nicha sa tête dans ses bras et ferma les yeux. Bientot sa respiration se fit plus lente et regulière, Opale venait de s'endormir. | |
| | | Algol Sous-chef de la Thianra
Nombre de messages : 481 Race : Créature léopard des neiges Clan : Thianra Âge du personnage : 27 ans Date d'inscription : 18/09/2005
| Sujet: Re: Soins urgents. Lun 12 Déc - 2:00 | |
| Le félin ne comprit pas tout de suite qu'Opale s'était assoupie. Il l'avait laissée s'appuyer sur le canapé, ses bras s'entrecroisant dans l'emplacement libre près de la taille d'Algol. Un peu mal à l'aise de la sentir si proche, le sous-chef avait tourné la tête sur son oreiller pour observer Laïna qui tournait avec passion les pages du Petit Prince. Il s'était alors souvenu qu'il y avait aussi une histoire d'apprivoisement dans ce roman, une histoire qu'Algol se rappelait avoir trouvé particulièrement triste lorsqu'on lui avait lu le livre pour la première fois. "Je pleurerai, dit le renard"...
Algol soupira et ramena alors son regard vers l'Arnaith, pour découvrir avec surprise ses yeux clos et sa respiration profonde. Elle allait être abominablement ankylosée si elle dormait dans une position pareille... La première impulsion du félin fut de se redresser pour l'aider au moins à s'allonger sur la moquette, mais cela impliquait de s'appuyer sur son coude gauche, celui qui continuait de l'élancer de manière sourde et douloureuse. Il passa une langue râpeuse sur ses lèvres sèches et s'adressa à Laïna dans un chuchotement imperceptible pour une oreille humaine:
"Je suis désolé de ne pas pouvoir vous emmener de suite à la Thianra. C... comme vous le voyez, vous allez devoir p... passer la nuit ici. Pourriez-vous juste aller chercher une c... couverture et un oreiller à l'étage, s'il vous plaît? C'est pour elle, elle... elle refusera de monter se coucher. Mais je ne veux pas que... qu'elle dorme comme ça. Ca ne vous dérange pas?"
Algol attendit que la jeune créature accédât à sa requête et sortît de a pièce pour se tourner sur son flanc valide, vers Opale. Il resta un instant immobile, à contempler ce visage que jamais auparavant il n'avait eu l'occasion de voir serein. Elle s'inquiétait pour lui. Pensée toujours aussi saugrenue, mais qui semblait véridique. Pourtant leurs antécédents n'étaient guère romantiques: un combat qui avait failli se solder par la mort d'Opale, un interrogatoire sur des sujets qui auraient dû ne pas être abordés, une chasse dans les égoûts avec un trophée en cage à la clé pour l'Arnaith... Quand cela avait-il changé? Que s'était-il passé pour que l'animosité de ces rencontres passât au second plan? Le bras valide d'Algol se déplia pour aller effleurer la joue de la jeune femme, tandis qu'il l'appelait doucement pour ne pas la réveiller trop brutalement. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, un doux sourire vint se graver sur les lèvres et dans les yeux de miel du léopard des neiges, un sourire qui laissait entrevoir l'être de pure gentillesse qu'il aurait pu devenir dans un monde moins tourmenté.
"Tu ne dois pas dormir comme ça... Non, ne dis rien."
Il avait barré les lèvres de l'Arnaith avec son index pour couper court à ses protestations.
"Je... je sais que tu veux rester ici, mais... Laïna est allée te chercher de quoi te c... coucher convenablement. Accorde-moi juste ça."
Une seconde de silence passa, puis le félin se rendit compte que ses doigts étaient toujours posés sur le visage d'Opale. Peu désireux qu'elle le prît mal, il préféra ramener lentement sa main à lui.
"S'il te plaît." | |
| | | Laïna Petite soeur de la Thianra
Nombre de messages : 276 Race : Léopard croisé jaguar Clan : Thianra Âge du personnage : 18 ans Date d'inscription : 06/11/2005
| Sujet: Laïna Lun 12 Déc - 13:18 | |
| Lorsque Laïna perçut la demande du félin, elle posa délicatement le livre sur le canapé et se dirigea vers les escalier après avoir acquiéssé d'un signe de tête et un petit sourir. Elle ne lui en voulait pas d'attendre d'être menée à Noah. Elle comprenait parfaitement la situation d'Algol même si son cou la meurtrissait de plus en plus. Les pointes s'étaient de nouveau enfoncées un peu plus profond lorsqu'elle était descendu si vite et bien qu'elle ne l'ait pas montré, le liquide vermeil qui coulait dans ses veines faisait une petite excurssion au dehors. Cela ne la rendait pas impatiente pour autant. Elle avait appris à se contrôler et les deux personnes qu'elle avait rencontré étaient déjà tellement aimable de ne pas l'avoir refoulée.
Elle arriva bientôt à l'étage où l'obscurité régnait. Bien que ce ne fut pas une difficulté pour elle de se déplacer dans ces ténèbres, elle avança doucement, les oreilles rabatues sur sa petite tête. Son imagination débordante la faisait se méfier des monstres qui hantaient les contes. Une question vint alors effacer ces idioties. Où se trouvaient les couvertures? Elle fouilla un peu, bien qu'elle en avait horreur et finit par dénicher le trésor. Elle en prit trois et se dirigea vers le bas de l'escalier
*pfiou que c'est lourd ces machins! Ils auraient pas pu se serrer sous la même?*
Elle s'entrava dans un bout qui trainait et termina sa descente en roulé boulé jusqu'à la dernière marche, sans pour autant emmetre le moindre bruit, les couvertures amortissant sa chute en douceur. Elle ramassa son fardeau et se dirigea vers la salle mais resta derrière le mur. Elle ne voulait pas troubler ce moment. Elle ne s'en sentait pas le droit. Elle avait un dont particulier pour être là où il ne fallait pas. Elle décida de s'asseoir sur l'escalier jusqu'à temps qu'on l'appelle. Comme ça, elle ne jouerait pas les indiscrètes et elle ne troublerait les rangs.
Elle appuya sa tête contre la rambarde et se laissa tomber dans ses pensées. Elle les écouta parler un moment avant de se rappeler de son père. Elle était là, seule au milieu de tous, arrivant dans une terre inconnue. Si seulement il avait été là. Si seulement elle n'avait pas jouée les aventurières. Elle serait contre lui, au chaud au fond de leur petite tanière de pierre, sentant la douce chaleur de ses mains la caressant pour apaiser ses peurs. Mais cela faisait bien longtemps. Et aujourd'hui, elle ne connaissait que la haine, la violence et la solitude. Le problème qui se posait, c'était que son tempérament ne collait pas à ce froid perpétuel. Comment transformer une créature au naturel particulièrement docile et tendre en véritable monstre? Au fond, la réponse n'était pas bien difficile.
Elle senti une boule remonter de son estomac vers sa gorge. Les larmes ne mirent pas longtemps à venir se méler au sang séché autour de son cou. Elle ne pleurait que rarement, quand son sourire devenait impuissant. Toujours dans un silence total. Que devait elle faire? Elle voulait trouver le fameux Noah et le félin qui était allongé dans le canapé du salon pouvait l'aider. Oui, mais avait elle le droit de s'incruster dans la relation naissante des deux jeunes gens? Ils étaient tous deux tellement gentils. N'aurait elle pas dû rester avec son maître? Même si ce pourquoi il la destinait n'était pas agréable, elle n'aurait au moins pas créé tous ces problèmes. Elle s'enfouit la tête dans ses genoux en laissant libre court à ses larmes. Personne ne pouvait l'entendre, mais son coeur s'arrachait dans sa poitrine. Dans le silence de la maison, on ne pouvait même pas percevoir ses sanglots. Elle, cependant, percevait parfaitement la discussion des deux êtres. Pas très bavards, mais heureux malgré leur tentative de résistance. | |
| | | Opale Wang Adjointe Arnaith
Nombre de messages : 212 Race : Humaine Clan : Arnaith Âge du personnage : 24 ans Date d'inscription : 19/09/2005
| Sujet: Re: Soins urgents. Lun 12 Déc - 14:24 | |
| Opale ouvrit lentement les yeux. La jeune femme se redressa, son dos lui faisait mal et sa joue pale était marquée d'une legere rougeur dûe à l'oreiller improvisé qu'étaient devenus ses bras. Elle repondit au sourire d'Algol par un sourire tout aussi doux et amical.
"Tu ne dois pas dormir comme ça... Non, ne dis rien."
L'Arnaith s'appretait à retorquer quelque chose quand un doigt fin vint barrer ses levres. Surprise, la jeune femme leva son regard sombre pour accrocher celui de miel du sous chef. Opale ne se reppelait pas avoir vu autant de gentillesse émaner d'Algol. Pourquoi avait il accepter de colaborer avec Noah alors que son etre profond était en totale opposition avec celui du chef de La Thianra ? Un maigre sourire en coin apparu sur ses levres lorsque qu'Algol ramena son bras à lui et elle hocha lentement la tete de haut en bas. Elle n'avait pas pris mal le fait qu'il pose son doigt sur ses levres, cela lui avait plutot paru agréable. La jeune femme resta alors immobile, à genoux par terre, les yeux mi clos, à moitié endormie. Elle regardait le sous chef. Le salon était silencieux, seul le tic tac incessant de l'horloge se faisait entendre. C'est alors que Laina lui apporta des couvertures. La jeune femme en prit une et s'envellopa dedans. Beaucoup trop long, le tissus jaune dans lequel elle s'était enroulée trainait par terre. L'Arnaith de se mit accroupie à coter de Laina et lui releva la tete. Remarquant ses larmes, elle les essuya du revers du pouce.
"Tu devrais aller te coucher...Toi aussi, tu es très fatiguée."
Opale revint pres du canapé et s'allongea sur la moquette, elle regardait fixement le plafond. Ses mains étaient croisées en dessous de son crane. La grosse pendule qui tronait dans la pièce sonna. Il était plus de 2 heures du matin. Cependant, la jeune femme ne trouvait plus le sommeil, trop de question lui trottaient dans l'esprit. Qu'est-ce qui avait bien pu se passer entre eux pour que l'animosité disparaisse ? Pourquoi, malgrès l'interrogatoire plutot douleureux emotionellement qu'Algol lui avait fait subir, Opale s'était prise d'amitié pour lui ? Et ce souvenir d'une peau pale et douce posée sur ses levres... Longtemps, Opale se tourna et se retourna afin de trouver une position agrèable dans laquelle passer la nuit, ou plutot la fin de la nuit. La jeune femme se redressa soudainement, en appui sur son coude gauche. Seuls ses yeux depassaient du canapé. Ils fixaient le sous chef.
"Si tu as besoin de quoi que ce soit, reveille moi...Bonne nuit, Algol..."
Et c'est recroquevillée sur elle meme, completement enroulée dans la couverture jaune que l'Arnaith s'endormi, un leger sourire aux levres. | |
| | | Algol Sous-chef de la Thianra
Nombre de messages : 481 Race : Créature léopard des neiges Clan : Thianra Âge du personnage : 27 ans Date d'inscription : 18/09/2005
| Sujet: Re: Soins urgents. Lun 12 Déc - 23:08 | |
| Le sous-chef passa un long, très long moment plongé dans le regard sombre d'Opale, un temps qui lui parût encore trop court. Les nombreuses questions qui pulsaient dans son esprit fatigué par la fièvre s'étaient tues, et plus rien ne le préoccupait si ce n'était ces prunelles brunes, presque noires dans l'éclairage en demi-teinte du salon. Ambre face à ébène, pupilles longilignes dans pupilles circulaires. Thianra face aux Arnaiths. C'était pour des gens comme Opale qu'Algol avait accepté ce poste que lui proposait Noah, c'était pour les sauver au milieu du génocide que le tigre avait programmé. Oh oui il avait tué des humains, et à son plus grand regret pas toujours pour se défendre. Mais sauf dans ces instants si particuliers où son esprit perdait tout contrôle sur son corps et ses griffes, le félin n'avait jamais éprouvé de plaisir à prendre des vies, de cela au moins il était sûr. Tout comme il était sûr qu'Opale non plus n'était pas une machine à tuer.
Lorsque la jeune femme se leva pour aller voir où était Laïna, Algol la suivit du regard, la tête toujours sagement posée sur l'oreiller. Un expert en créature aurait pu remarquer quelque chose de fort surprenant, à savoir que le sous-chef s'était totalement détendu. Il ne conservait même plus ce tonus musculaire naturel qui pouvait aider à fuir en cas d'urgence, même quand le félin dormait. Les blessures et l'anémie d'Algol ne suffisaient pas à expliquer cet état. Ce qui le poussait presque malgré lui à ce relâchement, c'était la confiance.
Ce fut à cet instant qu'il vit Opale essuyer les larmes de la jeune créature, sur le pas de la porte. Algol fronça les sourcils: pourquoi n'avait-il pas entendu Laïna pleurer, lui qui avait l'ouïe si fine d'habitude? Il devait vraiment être très fatigué. Ou un peu trop absorbé dans la contemplation des yeux de son hôtesse...
"Tu devrais aller te coucher...Toi aussi, tu es très fatiguée."
"Oui, va te reposer. T... tu en as déjà assez fait. Je t'emmènerai d... dès que je le pourrais, c'est promis."
Il ne voulait pas que Laïna se sentît indésirable et décidât de partir au milieu de la nuit sous prétexte de ne pas déranger. Elle s'était montrée adorable avec Opale et lui-même, et il aurait été bien injuste de la rejeter comme une malpropre. Une légère odeur de sang vint alors se glisser dans les narines d'Algol, mais celui-ci n'y prêta pas attention: ses blessures étaient encore sanguinolentes sous les pansements, et il n'avait pas remarqué la nature du collier que portait Laïna. Il en avait déjà croisé des identiques à la Thianra, mais cela restait exceptionnel que les maîtres fassent preuve d'une telle barbarie. En général, les colliers, à défaut d'être confortables, étaient vivables. Peu étaient aussi agréables à porter que celui d'Algol, mais c'était simplement parce que celle qui le lui avait attaché autour du cou n'avait aucune envie qu'il se blessât avec...
Le sous-chef serait bien resté sur le côté pour s'endormir comme il en avait l'habitude, mais son bras commençait à lui faire vraiment trop mal. Son autre flanc lui était tout aussi interdit, alors il adopta un compromis et s'allongea sur le ventre, son membre blessé replié près de lui entre l'oreiller et le dossier du canapé. Il était aussi peu naturel pour lui de dormir sur le dos que cela l'aurait été pour un chat... Mais ainsi installé, Algol se sentait presque bien. Il se rendit à peine compte qu'Opale s'allongeait sur la moquette à côté du divan, et il ne répondit que d'un marmonnement endormi à ses paroles. Quelques secondes après, le sous-chef de la Thianra s'endormait d'un sommeil étrangement paisible pour un blessé hébergé dans une maison étrangère... | |
| | | Laïna Petite soeur de la Thianra
Nombre de messages : 276 Race : Léopard croisé jaguar Clan : Thianra Âge du personnage : 18 ans Date d'inscription : 06/11/2005
| Sujet: Laïna Mar 13 Déc - 12:59 | |
| Elle n'entendit pas Opale approcher et sursauta lorsque son visage lui apparut devant les yeux. La jeune femme passa doucement son pouce sur ses yeux pour essuyer les larmes qui détrempaient sa petite frimousse. Laïna étouffa un petit sanglot en tentant désespérément de faire apparaître un sourire sur ses lèvres pour répondre aux paroles de la jeune femme.
"Pardon, je... je ne voulais pas... Je..."
Ses pensées et ses mots s'embrouillaient. Opale avait raison, la fatigue qui la possédait prenait le dessus. Cela faisait plusieurs jours qu'elle ne dormait pratiquement pas et ses nerfs s'en faisaient ressentir. Elle s'en voulait tellement de paraître sous ce visage devant la jeune humaine. Elle qui ne pleurait quasiment jamais se laissait aller alors qu'un félin était bléssé dans le salon et qu'une humaine faisait preuve du plus grand courage pour lui.
Les paroles d'Algol ne tardèrent pas à accéder à son ouïe fine. Laïna sentit la culpabilité monter en elle. Elle ne voulait pas qu'il se sente coupable de quoique ce soit. Ils avaient déjà été si gentils envers elle. Elle acquiéssa et regarda Opale aller s'installer au pied du canapé pour bientôt finir par s'endormir. Algol fît de même et les deux compagnons filèrent rapidement au pays des rêves. La jeune créature retrouva enfin son sourire.
Sans un bruit, elle se dirigea vers le fauteuil dont elle était sortit tout à l'heure. Elle tourna plusieurs fois sur elle même, debout sur ses deux jambes avant de se rouler en boule dans le creu du coussin. Confortablement installée, elle enroula sa longue queue sur ses reins pour ne pas la laisser trainer et appuya sa tête de façon à laisser son cou dans le vide pour ne pas avoir de point d'appui sur les pointes accérées du collier.
Elle ne tarda pas à les rejoidre aux pays des fées, songeant à qui pouvait bien être Noah. On le décrivait comme un être sanglant et sans pitié. Finalement, cela la rassurait qu'Algol vienne avec elle. Au moins, elle ne se ferait pas découper en petits morceaux. Il devait être ideux. Les créatures violentes qu'elle avait rencontré jusqu'ici étaient particulièrement horrible à regarder. Tout était dans le regard. Un être réellement méchant faisait peur rien qu'en posant sur vous ses petits yeux remplis de vice et de cruauté. Et si après tout, cette créature n'était pas celui que l'on disait. Peut être avait il des raisons précises pour tuer.
*Oh! Et puis arrête de te poser autant de question, ma fille! Tu verras bien quand tu le rencontreras!*
Elle laissa échapper un petit baillement avant de clore définitivement ses petits yeux, emportée par la douce musique des petits anges dans les bras chauds de Morphée. | |
| | | Algol Sous-chef de la Thianra
Nombre de messages : 481 Race : Créature léopard des neiges Clan : Thianra Âge du personnage : 27 ans Date d'inscription : 18/09/2005
| Sujet: Re: Soins urgents. Mar 13 Déc - 20:27 | |
| Passé la première heure de sommeil profond, Algol dormit mal. Il entrouvrait les yeux sans vraiment reprendre conscience, il s'agitait et se faisait mal à la main, des cauchemars le forçaient à se réveiller en sursaut pour disparaître aussitôt sans lui laisser le moindre indice sur leur contenu... Cela dura jusqu'à ce qu'une manifestion particulièrement violente de son inconscient l'eût définitivement arraché aux bras de Morphée et l'eût forcé à se redresser vivement, un cri d'horreur au bord des lèvres. Ce dernier filtra hors de sa gorge, mais pour prendre la forme d'un gémissement de douleur: Algol s'était tourné sur son flanc droit juste avant de se réveiller et une couleur rouge de mauvaise augure transparaissait à travers les bandes blanches du pansement. Tremblant et hagard, le félin se força à se redresser en position assise dans le canapé le temps de retrouver quelques marques.
Le salon d'Opale était plongé dans le noir, et la faible luminosité que les yeux de la créature captaient au-dehors était celle de la lune. Pas le moindre signe de lever de soleil, il devait être encore très tôt. Opale dormait toujours, sagement enroulée dans sa couverture jaune. Le sous-chef eut également la satisfaction de distinguer la silhouette de Laïna roulée en boule dans un fauteuil. Elle avait enfin accepté de se laisser un peu aller... Algol commençait à faire plus attention à elle, et il avait fini par remarquer que quelque chose n'allait pas du tout chez cette jeune créature. Cela ne sautait pas aux yeux, mais formait un ensemble de petits détails: sa manière de se laisser distancer pour ne pas déranger, cette position dans laquelle sa grâcieuse tête ne reposait pas sur le fauteuil... Non, décidément quelque chose la tourmentait, et le sous-chef se promit de se renseigner rapidement sur la nature de ce quelque chose. Rien de plus triste qu'une gentille créature qui dépérit faute d'attention.
Dégoulinant de sueur, Algol frissonna et ramena ses bras autour de son torse dénudé. Ses doigts sentirent alors les légères aspérités qui s'étendaient jusque sur ses côtes, ces plaies mal cicatrisées qui avaient pourtant au moins dix ans à présent. Le maître qui avait précédé Ophélie ne s'était servi qu'une seule fois de son fouet contre Algol, mais cette unique punition avait laissé des traces indélébiles dans la chair et l'esprit de la créature, qui en avait conservé une haine farouche de la domination humaine et une peur viscérale des fouets. Peur qui, si on y pensait bien, l'avait finalement conduit à s'intéresser à Opale.
Le sous-chef baissa les yeux sur la silhouette endormie de la jeune femme en se rappelant la demande qu'elle lui avait faite. Cependant, il n'avait pas envie de la réveiller, elle en avait déjà trop fait. Mais se rendormir pour recommencer à cauchemarder... Alors Algol resta assis dans son canapé, brûlant à l'intérieur et frigorifié à l'extérieur, la couverture ramenée autour de ses épaules comme un petit garçon abandonné sur le trottoir. Immobile dans le noir, il regardait dormir les deux jeunes femmes qui lui avaient somme toute sauvé la vie: qui sait ce qui aurait pu lui arriver s'il avait essayé de rentrer seul à la Thianra et s'il s'était évanoui dans les égoûts... | |
| | | Opale Wang Adjointe Arnaith
Nombre de messages : 212 Race : Humaine Clan : Arnaith Âge du personnage : 24 ans Date d'inscription : 19/09/2005
| Sujet: Re: Soins urgents. Mar 13 Déc - 21:30 | |
| Opale dormait bien. D'un sommeil sans reve dont elle fut tirée par la sonnerie de la pendule qui tronait dans la pièce. La jeune femme s'étira et se mit assise en tailleur dans une position bien enfantine. Elle remarqua alors Algol assis lui aussi, frigorifié et tremblant. L'Arnaith fronca les sourcils et alla se mettre assise sur le canapé à coté du felin. Ses prunelles brunes fixaient celles couleur miel d'Algol.
"Qu'est-ce que tu as ? Mais...tu es gelé..."
Opale avait parler à voix basse dans laquelle transparessait encore l'inquiètude qui la tiraillait depuis qu'ils étaient arrivés chez elle. Elle se pencha et sa main se referma sur sa couverture qu'elle saisit et qu'elle mit sur les épaules d'Algol. Ses doigts effleurent un instant les flancs du sous chef et certains furent tachetés d'un liquide vermeille : du sang. La jeune femme pencha la tete sur le coté, la blessure s'était remise à saigner. Opale se leva, monta les escaliers quatre à quatre et entra dans la salle de bain. Elle ouvrit l'armoire à pharmacie, pas de bandage. Mais où pouvaient ils dont bien être ? Ne les trouvant pas, l'Arnaith pris un linge qu'elle mouilla legerement avant de redescendre. Opale reprit sa place à coté d'Algol et enleva avec precaution le pansement. Ses joues prirent une teinte rosatre. L'Arnaith n'était pas habituée à sentir Algol si proche d'elle.
"Ca ne saigne pas beaucoup...Tu as de la chance sinon on aurait été bons pour rappeller le medecin..."
Elle leva un instant les yeux et son regard accrocha l'espace d'une seconde, une trop courte seconde, celui du felin. Baissant la tête, la jeune femme commenca à doucement essuyer le sang qui coulait le long du flanc d'Algol. Elle faisait bien attention, pour ne pas lui faire mal. Opale se faisait du soucis, beaucoup de soucis...Elle se demandait bien ce qui l'avait mit dans cet état là alors qu'il semblait serein avant de s'endormir.
"Je t'avais dit de me reveiller si ca n'allait pas, pourquoi tu ne l'as pas fait ?"
La voix de l'Arnaith était toujours aussi douce et toujours aussi emplie d'inquietude. Elle continuait à éponger le sang qui coulait, avec la meme application. Quand elle eut fini, elle refit le bandage en prenant bien garde de ne pas trop le serrer mais suffisament pour que la plaie de se rouvre pas. Elle plongea alors son regard dans celui d'Algol, elle le regardait fixement comme si elle cherchait à voir en lui, à le comprendre. La jeune femme tendit la bras et, du revers du pouce, elle essuya une goutte de sueur qui degoulinait le long de l'arcade sourcillière d'Algol. Son regard sombre était toujours plongé dans celui couleur ambre qui lui faisait face. | |
| | | Laïna Petite soeur de la Thianra
Nombre de messages : 276 Race : Léopard croisé jaguar Clan : Thianra Âge du personnage : 18 ans Date d'inscription : 06/11/2005
| Sujet: Laïna Mar 13 Déc - 22:21 | |
| La jeune créature dormit sans rêve. Au fond, elle préférait car ces derniers temps, elle y voiyait trop d'horreur. Le parcour qu'elle avait suivit depuis quatres années lui avaient fait cotoyer la misère, la peine et la douleur. Autant de choses qui se gravent sans jamais pouvoir s'effacer. Combien de temps resta t-elle dans cette phase de trou noir? Toujours est il qu'elle s'éveilla avec l'aurore. Algol et Opale étaient déjà réveillés. Elle ne bougea pas pour ne pas leurs montrer qu'elle était de retour.
Ces deux là l'intrigaient terriblement. Les voir la rendait triste et à la fois heureuse. Ils s'adoraient, cela était visible mais Laïna avait appris que dans cette ville, une guerre impitoyable faisait s'affronter les hommes et les créatures dans une lutte horrible. Ils lui faisaient penser à "Roméo et Juliette" dans des temps modernes. Elle souhaitait seulement que leur fin soit heureuse contrairement à l'originale.
Sa tête la brûlait. Le fait d'avoir détendu ses muscles et sa conscience la veille faisait résonner un tambour contre les parois de son cerveau. Elle se mis en position assise et se frappa le crâne avec la paume de sa main. Remède qui pouvait sembler primitif et innéficace mais qui avait l'avantage de faire apparaître une autre douleur qui rendait gérable quelques instants les tambourinnements.
"Oulà! ça sonne creux. Bonjour!"
Elle sourit aux deux jeunes gens et se leva afin de gagner la porte d'entrée.
"Deux minutes, je reviens! N'ayez crainte, je ne m'enfuis pas, enfin je ne crois pas."
Elle avait du mal à remettre ses idées en place. Elle ouvrit la porte et sortit. Le vent qui vint lui fouetter le visage la fît revenir sur terre. Elle ne mit pas longtemps à être frigorifier et rentra en courant après quelques minutes, n'étant couverte que de sa robe à décolté. Elle se colla sur le côté intérieur de la porte et laissa échapper une violente convulsion.
"Ben je ne vous conseille pas de sortir pour l'instant. Il fait un froid de singe! Ou de canard, je ne me souviens plus. Il ne manque plus que le Père Noël!... En plus, il y a des gens qui vous regarde bizarement. S'ils pouvaient vous égorger, ils le feraient! Par cette rue ci est déserte. Mais les maisons sont toutes mimi!"
Elle était allée jusqu'au parc le plus proche où elle avait croisé des humains au regard noir et froid. Par peur et par frisson de froid, elle était revenue rapidement au domicile de la jeune humaine.
Elle se seccoua un peu et vint se reblotir dans le creu du fauteuil pour se réchauffer, toujours avec cette discrétion qui la caréctérisait. Sa tête ne lui faisait plus mal. Elle posa son regard braise sur les deux êtres et les observa avec attention. Depuis qu'elle les avait rencontrés, elle n'avait même pas pris le temps de vraiment les regarder. | |
| | | Algol Sous-chef de la Thianra
Nombre de messages : 481 Race : Créature léopard des neiges Clan : Thianra Âge du personnage : 27 ans Date d'inscription : 18/09/2005
| Sujet: Re: Soins urgents. Mar 13 Déc - 23:52 | |
| Opale n'avait pas mis longtemps à remarquer que la plaie qui barrait le côté d'Algol s'était rouverte, et le sous-chef n'avait eu que le temps d'entrouvrir les lèvres pour lui assurer que ce n'était pas grave avant qu'elle n'eût disparu en direction des escaliers. Le félin la suivit du regard avant de revenir à sa position initiale, la couverture autour des hanches et des jambes, sans cependant s'appuyer sur les coussins du dossier pour ne pas les tâcher davantage. La jeune femme revint armée d'un linge humide et Algol fit une deuxième tentative pour la rassurer, mais ses lèvres se scellèrent lorsqu'elle s'assit à côté de lui pour examiner sa plaie. Protester aurait pu l'éloigner, et la créature n'en avait pas la moindre envie. Alors il resta silencieux, le bras droit légèrement levé pour faciliter la tâche d'Opale qui nettoyait sa blessure avec une délicatesse délicieusement réconfortante.
"Je t'avais dit de me reveiller si ca n'allait pas, pourquoi tu ne l'as pas fait ?"
Algol eut un petit sourire inutilement bravache et articula entre deux claquements de dents:
"Ce n'est p... pas grand chose, je... c'est juste le r... résultat d'u... une petite p... poussée de f... fièvre et d'un som... sommeil agité. T... tu ne peux r... rien y faire, j... je ne voulais p... pas t'inquiéter davantage... Désolé."
Il trouvait cette manière de bégayer particulièrement agaçante et cherchait un moyen de s'en excuser en prononçant un minimum de mots, mais le regard d'Opale harponna le sien et il se tut à nouveau. Elle s'était encore rapprochée de lui pour resserrer le pansement, et Algol pouvait à présent sentir son odeur, une pointe d'amertume dans un flot frais qui rappelait le chèvrefeuille sans y être comparable. Une senteur qui lui ressemblait. Le félin laissa la main de la jeune femme effleurer son visage, puis ses propres doigts vinrent se refermer en douceur autour de ceux d'Opale. Il était obligé de se servir de sa main droite, ce qui le contrariait quelque peu étant donné qu'il était gaucher, mais du temps qu'il pouvait conserver cette main fine dans la sienne, ce genre de détail n'avait pas la moindre importance. Un léger sourire vint étirer ses lèvres bleutées:
"Merci. Merci pour tout."
Lui-même ne savait pas très bien ce qu'il entendait par "tout", mais lui comme l'humaine se doutaient que cela ne se réduisait pas aux soins qu'elle lui avait prodigués. Ce fut à cet instant que Laïna se manifesta. Algol s'éloigna imperceptiblement d'Opale, mais sans lâcher sa main qu'elle ne semblait pas pressée de récupérer. Le félin rendit son salut à la jeune créature, puis il la laissa partir. Lui aussi aurait bien aimé prendre l'air, mais rester assis était déjà suffisamment éprouvant pour lui ôter l'envie de se lever.
Laïna disparut et le regard du léopard des neiges chercha à nouveau celui de la jeune femme. Des pupilles si différentes des siennes... Algol ne put réprimer un tremblement plus visible que les précédents et il lâcha à contrecoeur les doigts d'Opale pour remonter la couverture sur ses épaules, avant de se rendre compte (mais trop tard) que ce mouvement attirait inévitablement l'oeil sur les balafres qui barraient la peau de son dos. Embarassé, le félin se hâta de se couvrir de l'épais tissu, son regard ambré fuyant cette fois celui de l'humaine.
"J'aurais p... préféré que tu ne v... voies pas ça..." | |
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