Réveil

Thalie fut attirée par le tueur, et bientôt elle se retrouva dans ses bras. Les lèvres de l'Assassin vinrent se poser sur les siennes, et la jeune fille se laissa faire, embrassant tendrement le tueur.
Elle laissa son bras traîner dans le dos du félin, sa main se faisait caressante et sentait la musculature puissante de la créature. Les yeux fermés, elle apprécia le moment.

Très lentement, elle desserra le bras autour de sa taille, et s’assit à ses côtés de celui qu'on disait sans sentiments, sans coeur... En y réfléchissant bien, elle trouvait cette idée totalement infondée, comment une personne comme lui, pouvait être sans coeur ?

*Arrêtes de réfléchir...*

Un sourire paisible se dessina sur ses lèvres, l'Ombre la caressait si tendrement... elle adorait.

La petite créature amena sa main libre contre le visage du tueur, et l'effleura de ses longs doigts fins, s'attardant sur sa joue... le contact avec la tête de l'Ombre l'attendrissait, il était si mignon...
La lynx ne cherchait pas à fuir, elle ne se reconnaissait même plus... et puis à quoi bon s'en aller ? Elle était si bien avec lui…
L'Assassin mordillait l'oreille de Thalie, elle en fut un peu surprise, mais ne trouva pas ça désagréable. C’était étrange, mais portait tant de sentiment qu’elle se sentit fondre intérieurement

"Je t'aime aussi l'Ombre..." lui murmura-t-elle dans un souffle

Et l'espionne déposa un baiser sur la tempe de son compagnon.
Elle l’avait appelé par son surnom, celui qu’il avait pour la Thianra, bien que son véritable nom soit DarkDeath… Pour Thalie, L’Ombre sera toujours lui-même, toujours celui qu’elle avait connut, même s’il avait été créé pour tuer.
La main dans le dos du tueur se refit caressante, et la jeune créature posa sa tête au creux du cou du félin. Son cœur battait fort, trop fort, elle avait mal intérieurement sans vraiment savoir pourquoi… Pourtant, son besoins d’affection était enfin en train d’être consolé. Et pourtant… son cœur capricieux avait choisit l’Ombre, drôle de gout… mais il ne fallait pas chercher d’explications.
Une vague d’émotion l’envahit et quelques larmes vinrent naître dans ses yeux.

L'Ombre avait du mal à réaliser ce qu'il se passait vraiment, mais il faut dire que ca faisait un petit bout de temps que son esprit n'était focalisé que sur deux choses : Thalie et les 1000 manières différentes que l'Ombre imaginait pour la caresser, d'ailleurs cela commençait à faire plusieurs minutes que l'assassin commencait à en appliquer la plupart, évitant soigneusement d'aller trop vite. Ainsi pour l'instant se limitait-il juste à la tête et au cou.

Quand elle lui avait dit 'je t'aime', il avait eut l'impression que son coeur voulait sauter sur Thalie, tellement il s'épuisait à battre plus fort que de raison.

Par contre, même si c'était déjà à la limite de la douleur, l'Ombre ressentit vraiment une chose étrange quand il vit que sa jeune compagne versait des larmes, il ne put s'empêcher de passer à nouveaux ses bras autour d'elle. Cependant cette fois si le tueur ne se limita pas à dévorer le visage et le cou de Thalie. Il s'aventura à un niveau supérieur de tendresse en commençant à passer ses mains sur ses genoux puis sur ses jambes. Le tueur embrassa à nouveau l'espionne, mais le baiser était bien plus langoureux et plus long que ceux que l'Ombre avait déjà donné.

Au fond de lui l'Ombre se demandait si il devait s'arrêter ou pas. Selon sa raison oui, mais il n'en avait nul envie, et il sût quand il posa la main sur les jambes de rêves de son amour, il su qu'il ne pourrait plus s'en empêcher, à moi que Thalie refuse. Et vu ses réactions, la jeune créature ne semblait pas le vouloir non plus...

*Thalie dis moi d'arrêter... S'il te plait... Moi je ne peux plus me retenir de continuer... Je t'aime... Pitié ne me laisse pas nous faire du mal...*

L'Ombre aurait dû dire ça. Mais, les mots ne franchirent jamais sa bouche féline. Son coeur avait prit possession de son corps, et son esprit ne dirgigeait plus rrien et pouvait juste fournir matière à l'assassin pour rendre ce moment agréable pour 'lui' comme pour 'elle'.

Il aimait Thalie, il la désirait même. Et tout son être semblait comme possédé par son désir, il en était presque animal, tendre certes, mais guidé par son instinct.

Les mains de l'assassin descendirent sur ses jambes, elle se laissa faire, glissant l'une des siennes sur son torse, le caressant tendrement. Il l'embrassa à nouveau, plus langoureusement, et la jeune créature se plut à lui rendre ce baiser.

L'espionne passa un instant sa main dans ses cheveux, les rejetants en arrière, et regarda l'Ombre dans les yeux, une lueur étrange y brillait... Mais elle ne sut pas la comprendre et l'interpréter. Aussi, resta-t-elle un instant sans rien dire, bêtement assise, regardant l'Assassin avec incompréhension...

*L'Ombre...*

Les larmes de la jeune fille avaient séchées, mais leur traces étaient toujours présentes sur son visage. Tremblante, elle avança sa main vers le visage du tueur et le caressa à nouveau... son coeur... l'Ombre était son coeur, elle ne pouvait pas le considérer autrement, mais qu'avait-il alors ? Pourquoi ? Quelle était cette leur dans ses yeux ?

La petite créature retira brusquement ses mains, et, s'agenouillant aux côtés de l'Ombre, elle le regarda tristement. Son corps parcourut de tremblements... La fatigue ? elle ne savait pas. Son corps se rebellait, elle ne le controlait plus, autant elle voulait arreter un instant, autant son corps réclamait les caresses, la tendresse de l'Assassin.

Une douleur aigue traversa la tête de Thalie, elle se la prit entre les mains le temps que la douleur passe, se crispant. Elle releva finalement les yeux vers l'Ombre et lui sourit, un pauvre sourire, mais qui signifiait beaucoup.

Quand l'Ombre vit chuter Thalie, il dut alors faire tout les efforts du monde pour ne pas l'enlacer à nouveau. Le tueur voulait se maîtriser, la perte de controle n'était pas dans ses habitudes et il n'aimait pas cela. L'assassin s'agenouilla prêt de sa compagne, face à elle, il passa la main sur sa joue dans l'espoir d'attirer ses si jolis yeux vers les siens. L'Ombre la prit contre lui, sans trop continuer ses caresses mais toujours avec une tendresse certaine, et lui dit d'une voix qui se voulait tendre :

- "Ecoutes, Thalie... Si tu penses... Enfin si tu préfères qu'on en reste là ce soir... Je pourrais attendre... Difficilement peut-être, cela ne fait aucun doute mais je tiendrais..."

Il aurait peut-être dû s'arrêter là, mais il ajouta :

- "En plus, on est sales, épuisés, blessés... Et pour ma part je meurs de faim, et pas seulement de toi..."

Il eût un petit rire, dû plus aux nerfs qu'à autre chose.

- "Enfin c'est toi qui décide... Je veux que tu sentes obligée à quoi que ce soit, je t'aime trop pour te faire ça..."

Jamais l'Ombre n'avait parlé comme ca... Avec autant de sentiments et de tendresse. Quelque chose de très troublant, mais l'assassin aimait mettre des sentiments dans chacun de ses actes. Du tueur foid, hygiénique et méthodique, en l'espace d'à peine trois heures, l'Ombre était devenu un artiste du meurtre. Il se sentait plus fort, il avait l'impression du mieux comprendre ce qu'il entourait. Et apothéose parmi toute : Il aimait Thalie. Bref, le tueur était heureux et ça c'était plus que très rare...

Egoïste… oui, et sa conduite était vraiment impardonnable, elle n’avait pensé qu’à elle et osn manque d’affection, sans penser que l’Assassin serait certainement fatigué et affamé… Mais quelle idiote…
La créature devenait d’une pâleur extrême complètement vidée, autant quelques minutes auparavant elle se sentait en dehors d’elle-même en quelque sortes, autant maintenant elle semblait avoir retrouvé son corps et refusait de le laisser à ses sentiments, elle menait une grande lutte intérieure, mais qui ne se voyait pas de l’extérieur.
Elle baissa honteusement la tête

« Pardon »murmura-t-elle

Elle se leva et regarda L'Ombre, les yeux emprunt de tristesse.

"Tu veux manger d'abbord... ou prendre un bain ou une douche en premier ?" lui demanda-t-elle

Thalie était extrèmement gênée, et ne savait trop que faire, elle plongea son regard dans celui de l'Assassin et essaya de sourire, mais le début de sourire qui se formait sur ses lèvres se crispa et la jeune créature se mordit les lèvres.

Comment décrire ce qui reignait au fond de la jeune fille ? Un chaos sans nom, quelque chose d'inimaginable, comme si un champ de bataille avait eu lieu dans sa tête. Elle était vidée, anéantit, sans pourtant vraiment le ressentir, il n'y avait que ce vide incontestable en elle, ce mal être lorsqu'elle s'éloignait un peu du félin... Même si la créature savait que l'Ombre ne lui apportait pas qu'une certaine impression de sécurité. Peut-être creusait-il encore plus ce néant qui aspirait toute sa personnalité...

"Pardon pardon... Excuses moi L'Ombre" murmura-t-elle perdue

Elle s'avança et tomba à genoux devant lui, avant de l'enlacer quelques instant, puis se relever, et reculer, comme effrayée par son geste...

*Heu...*

L'Ombre se gratta la tête, la situation changeait vite... L'Ombre était habitué aux changements : Ceux des ses adversaires qui passaient de vie à mort, certes. Mais pas ceux de son amour qui passait des calins à la gêne. L'assassin tentait d'assimiller le concept du pourquoi du comment... Puis entendit la question de Thalie...

- "Heu... Je sais pas..."

Puis vint le moment ou Thalie l'enlaça, se recula et s'excusa. L'Ombre ne comprenait rien du tout. Il comprennait maintenant pourquoi certainses créatures était parfois désemparées par leurs relations affectives...
L'Ombre décida de dire quelque chose.

- "Tu n'as pas à t'excuser... Je... C'est normal que... Enfin... Heu... Je crois."

L'Ombre se trouvait nul, Très nul, Très très nul. Mais, pour une première relation amoureuse avec des sentiments, pour sa première fois avec des sentiments d'ailleurs, on pouvait comprendre. L'Ombre voulu dire quelque chose d'autre mais aucun mot ne sortait de sa bouche.
L'Ombre se détourna, ne sachant plus vraiment ou se mettre.

- "Heu... c'est plutôt à moi de m'excuser...Je suis minable... Tu mérites mieux que ça..."

Le tueur n'avait pas d'expression sur son visage, mais il souffrait attrocement...Toute fois seule sa moustache frémissante en fut un improbable témoignage.

La créature se sentit infiniment misérable en entendant l'Ombre se décrire ainsi. Elle l'aimait et elle le faisait souffrir.

"Non... ce... c'est faux..."

Elle s'approcha doucement de lui et posa sa main sur son épaule, elle avait honte de le faire souffrif ainsi, la créature se sentait si imbécile en cette situation, et surtout ce vide incessant... Elle aurait voulut se déchirer à coup de griffe, mais savait que ce n'était pas la bonne solution. Voir quelqu'un qu'elle aimait se mépriser ainsi la rendait malade, elle ne le supportait pas.
Elle aurait aimé dire quelque chose plutôt que de rester muette, mais seule son âme parlait.

*Ne dis pas ça... je t'en supplis... ne dis pas ça ! Tu vaux beaucoup mieux que tous les autres réunis... non ne dis pas ça l'Ombre...*

Thalie aurait aimé qu'il tourne la tête... qu'il fasse quelque chose... Elle se sentait mal, trop mal même. Si elle avait put, elle aurait conseillé à l'Ombre de prendre un bain pour se changer les idées... ou pour se détendre. Pour sa part, elle était à preoprement dit, crevée.

"Tu devrais... aller... prendre un bain... ça te détendra..."

Elle se trouvait stupide en disant ça... Il n'était pas... tendu... et elle disait ça. Stupide, oui il n'y avait pas d'autre mot.

"Enfin... tu... tu... "

*vois ce que je veux dire* pensa-t-elle dire

"fais comme tu veux" acheva-t-elle

Quoi ? Que venait-elle de dire là ? Elle ne parvenait même plus à controler ses dires... La voix de la créature tremblait, on sentait quelque chose d'anormal... Une subite perte de contrôle, et de courts instant où elle parvenait à le reprendre... ce qui donnait quelque chose de très étrange...

*J'ai tout gaché...*

L'assasin était triste, il porta ses grand yeux noirs sur Thalie cherchant ses si jolis yeux verts. Son oreille tréssauta quand le controle de sa voix échappa à la jeune fille. Alors l'Ombre décida qu'il se devait de faire quelque chose. Il se leva, s'approcha de Thalie en essayer de ne pas apréhender sa réaction, puis referma tendrement ses bras sur elle en une douce étreinte. Sa voix à lui aussi échappas lors à son controlle et c'est ainsi qu'un murmure fantomatique raisonna dans la pièce :

- "Je t'aime..."

Il n'avait même pas fait attention à ce qu'il venait de dire. Mais il savait qu'il n'avait jamais dis ca auparavant, pas comme ca... Pas avec autant de signfication... Il ne voulait plus quitter Thalie, ou plutot il ne le pouvait plus. Si il devait aller prendre un bain, cela risquait d'être problèmatique, mais tétu comme il était, il ne dénouerait plus l'étreinte. Pas même si Thalie, lui demandait, il était deconnecté de la réalité, il ne pensait plus qu'à la jeune créature et à la douceur des plumes d'un petit oiseau blessé qu'il se fallait de protéger...

*Je t'aime !*

L'âme de l'assassin le crirait tant que celui-ci aurait pu croire l'avoir dis une bonne cinquantaine de fois. Mais au fond il s'en foutait, il était heureux, il aimait, il le savait maintenant. Des larmes vinrent à ses yeux mais ne coulèrent pas. Il n'avait d'ailleur pas fait attention, mais il avait comme mal à la gorge de ne pouvoir pas dire les choses comme il l'aurait voulu. Maintenant c'était à Thalie de décider ce qu'elle choisirait, l'assassin lui ne pouvait plus dire grand chose d'autre...

Thalie se retrouva enserrée délicatement dans les bras de l'Assassin, elle ferma les yeux, et appuya sa tête contre le torse du félin. Le murmure fantomatique qui emplis la pièce la fit se raidir quelques peu, mais la sécurité qu'elle éprouvait dans les bras du tueur la calma tout de suite. Elle passa ses bras dans le dos de la créature, et ses mains se firent tendrement caressante.
Relevant ses yeux verts, elle chercha à accrocher le regard de l'Ombre. Le regard émeraude de la féline était remplis d'étoiles de tendresse, montrant à quel point elle l'aimait... un regard remplace les paroles, et en ce moment, celui de la lynx illustrait parfaitement cette phrase.

L'Ombre se rendait-il vraiment compte de la force des sentiments de cette créature semblant si frêle et fragile, sans défense ? Peut être ui... peut être non... ou alors était-ce l'inverse, mais pour Thalie cela paraissait trop improbable...
Sa tête appuyé contre le torse de l'Assassin, elle entendait son souffle dans sa poitrine, et ne put résister à l'envie de se serrer un peu plus contre lui.

*Je t'aime tellement ...*

Voilà ce qu'elle aurait voulut lui dire, ce qu'elle aurait voulu qu'il sache, mais qu'elle ne pourra pas lui avouer, la gorge nouée par les sentiments.

L'état de fatigue de la créature l'inquiétait, elle s'imaginait bien qu'il était épuisé, et ne tiendrait pas longtemps, elle s'en inquiétait grandement.
Levant les yeux vert l'Ombre, son regard prit une teinte interrogative, comme si elle eut voulut qu'il y lut son anxiété et sa demande: "Tu réponds à ma question ? Ou je vais devoir t'aider ?" Non point sur un ton insolant, mais sur un ton affectueux, et plein d'inquiétude...

On dit que les yeux sont des miroirs dans lesquels se reflètent l'âme de la personne... vérité ou simple image plus ou moins poétique ?

(Désolé pour le temps...)

L'assassin contemplait le visage de Thalie, qui passait du bonheur à l'inquiétude. Il ne voulait pas que Thalie s'inquiète pour lui. De plus, il lisait tellement de sentimennt sur le visage de la jeune fille qu'il en était un peu plus troublé. Si il avait du mal à comprendre ces nouvelles sensations, ce n'était rien en comparaison de la difficulté qu'il avait pour saisir le fait qu'il puisse être aimé de quelqu'un, surtout si ce quelqu'un était une jeune créature aussi gentille et belle que Thalie.

L'Ombre ne pouvant trouver les mots pour se déclarer vraiment, décida de s'en passer. Detachant l'un de ses bras de Thalie, il envoya sa main caresser sa joue, avant de dire.

- "Tu as raison... Je ne suis qu'un chaton... Même si je veux pas te quitter ne serait-ce que pendant deux minutes, je vais aller prendre ce fameux bain..."

*Je n'en serai que plus beau pour toi.* pensa t'il, sans l'avouer.

Après tout c'est vrai qu'en tout félin sommeille une certaine haine de la saleté et même si le tueur était peu "coquet" comparé à la norme des créatures, il n'était pas moins dépourvu de cet instinct... Et paraître aussi sale et blessé face à celle qui l'aimait et qu'il aimait, ne le mettait pas vraiment dans une grande joie...

Le changement d'attitude que l'assassin venait d'avoir, ravivait la douleur de sa jambe... Il fallait trouver la salle de bain... Il y aurait surement du désinfectant et de quoi lui faire un meilleur bandage... Cependant tandis que l'Ombre restait à contempler les traits fins de celle qu'il tenait dans ses bras. La douleur dépassa la limite au dela de laquelle il ne pouvait plus la rogner. Apparamanet les efforts qu'il avait fait lors de sa "balade" sur les toits n'étaient pas rester sans conséquences. Il caressa à nouveau la joue de Thalie, mais sa main tremblait et nul doute qu'elle s'en était rendu compte, car à peine le temps de souffler qu'ils aillent déjà de portes en portes pour trouver la salle de bain, qu'il ne découvrirent qu'après la chambre et un placard.

L'Ombre déchira la jambe gauche de son pantallon pour que Thalie n'est pas à le faire. Mais cet effort suppléménetaire, bien que moindre en lui-même, lui enleva sa dernière parcelle de force. L'assassin lâcha Thalie et tomba à terre, adossé contre le mur... Il leva un regard suppliant vers la jeune créature et dit :

- "Désolé de devoir t'imposer... Un spectacle pareil, mais je... N'y parviendrai pas tout seul... Il... Va falloir que tu m'aides..."

*Suis-je vraiment digne de toi ?* se demanda t'il *Qui suis-je pour demander un service comme ca ? Pitié ma Thalie ne m'en veut pas... Je ne suis pas assez fort... Pas assez fort...*

Ces mots ne franchirent jamais sa bouche, la créature panthère n'avait plus assez de force. Sans ce qu'il était, il aurait probablement sombré dans l'inconscience, mais heureusement l'amour de Thalie était plus fort en lui que la douleur : Il resta éveillé. Ne pouvant rien faire mise à part regarder son amour, un petit aire de tristesse au fond des yeux.

[c'est pas grave du tout]

Le félin s'écroula, adossé contre le mur, sans que la petite créature puisse faire quoi que se soit pour le retenir et l'aider à s'assoir plus délicatement... Le regard suppliant qu'il lui lança fit saigner son coeur.

"Ne sois pas désolé... Je vais t'aider, ne t'inquiète pas..."

*Je ne te laisserais jamais tomber...*

La féline ouvrit tour à tour quelques placard, tombant successivement sur des affaires de toilettes et des médicaments à utilisation quelques peu douteuses avant de tomber sur les pansements, désinfectants, bandes etc...
Elle prit une bande, de la gaze et un désinfectant, puis s'agenouilla aux côtés de son compagnon et posa tout son bazar à ses côtés. Elle dégagea soigneusement la plaie, et retira le bandage improvisé, découvrant la plaie.
Ce n'était pas très beau à voir, pas plus que tout à l'heure, mais à cet instant la féline s'en foutait infiniment.
Humidifiant la gaz avec le désinfectant qu'elle avait trouvé, la jeune fille nettoya la blessure, puis prit une autre gaz propre, la posa sur la plaie et s'occupa de faire un bandage beaucoup plus correct avec la bande. Elle ne disait rien, songeant juste que le félin devait atrocement souffrir.
Une fois son travail finit, elle rangea ce qu'elle n'avait pas utilisé et jeta la gaz salie.

Plongeant ses yeux dans ceux de la créature, elle crut y percevoir une pointe de tristesse, et se mettant à la hauteur de l'Ombre, elle lui caressa doucement la joue. Il avait dut tant souffrir...

Elle regarda tendrement le félin, il lui semblait un ange... Bien que le tueur n'ait pas ce qu'on pourrait appeler la "carrure" d'un ange, il semblait à Thalie qu'il en avait l'esprit, les qualités...
Ange déchut ? Peu lui importait, c'était son tueur angélique, si attachant et mignon, doux, sensible... La créature qu'elle aimait, et pour elle cela valait tout.

La salle de bain n'était pas très loins de la chambre, mais elle n'était pas non plus contigue... Pourtant de la salle d'eau, on pouvait voir le lit défait du feu propriétaire. Thalie se redressa un instant, et considéra la distance qui les séparaient de la chambre. Elle jugeait plus prudent que son compagnon s'étende et dorme un peu pour le moment, du fait que sa force diminuait.

"L'Ombre..." appela-t-elle doucement

L'Assassin semblait au bord de l'évanouissement. Se remettant à sa hauteur, Thalie continua de sa voix douce

"Est-ce que tu te sens de force à aller dans la chambre ou c'est trop ?"

La créature insinuait également par là qu'elle l'aiderait à y aller, qu'elle le soutiendrait, mais elle se doutait que l'état de faiblesse relatif dans lequel il se trouvait ne rendrait pas les choses simples...

L'assassin regarda Thalie le soigner.

*Qu'elle est jolie* pensait-il.

Il ne parvenait pas à détacher ses yeux de la créature. Elle était si gentille avec lui... Le tueur était dans état second. Il ne pensait même plus à la douleur. Il adorait sentir la main de Thalie sur sa joue, c'était pour lui comme un souffle d'air frais en plein désert. L'Ombre eut un petit rire du aux nerfs.

- "Bon... et bien tant pis pour... le bain alors..."

Il jetta un coup d'oeil à sa jambe, ce qui eut pour effet de ramener la douleur dans son esprit. Il tenta de se servir de celle-ci, comme il l'avait appris, pour canalyser sa rage et avoir plus de force. Il posa sa main au sol et tenta de se lever au début sans l'aide de Thalie. Mais malheureusement, il n'avait aucune rage en lui, seulement un l'amour. Et comme il ne savait pas s'en servir comme de la haine, il ne réussit pas. Il adossa sa tête au mur pour souffler un peu. La douleur était calmée mais toujours forte. Il aurait pu dormir sur place, mais même si il était sale, il n'allait pas refuser un bon lit.

- "Dommage de salir... ces draps mais bon...Vu le type qu'il y avait dedans... Ils doivent être pourris jusqu'à la trame..."

L'assassin saisissant soudain la petite eruption de haine qu'il avait à l'évocation du docteur, il décolla sa tête du mur, alla déposer un bisou sur les lêvres de Thalie et s'appuya sur la baignoire pour se lever. Il eut du mal et y parvint dans un râle de douleur. Cependant il s'assit sur le bord de la baignoire et dit :

- "Je ne pense pas pouvoir réussir le reste sans toi..."

Si il agissait parfois seul c'est parcequ'il ne voulait pas faire supporter trop de son malheur à Thalie. Il ne voulait surtout pas qu'elle souffre à cause de lui.

Elle sourit doucement, et sentit la caresse des lèvres du tueur sur les siennes... C'était si doux, agréable... une friandise dont la jeune fille ne se pourrait jamais se lasser. La sensation qu'elle éprouvait en ces moments était délicieusement éphémère.
Le râle de douleur qui échappa à la créature la ramena brusquement à la réalité. Un instant elle songea aux médicaments qui se trouvaient dans l'une des armoires... peut-être y en avait-il un qui pourrait calmer la douleur... Elle se promit d'y jeter un coup d'oeil.

Il lui fit part de son doute, et la jeune féline s'approcha doucement de la baignoire. S'asseyant sur le rebord aux côtés de l'Ombre, elle fit passer un des bras de la créature autour de son cou, et passa son bras gauche dans son dos pour le soutenir. Elle attendit un instant que le félin reprennes un peu ses esprits, puis lentement se leva. La jeune fille dut forcer quelques peu le félin à s'appuyer sur elle, devinant qu'il ne le ferait qu'en réel cas de nécessité... Mais pour elle c'était une nécessité.

Bien qu'elle ait l'air extrèmement fragile, Thalie avait de la force, son entraînement l'y ayant obligé, elle avait aquis une certaine musculature, certes qui ne se voyait pas, mais l'aidait précieusement. Elle se mit à avancer lentement, soutenant son cher compagnon.

"Si je vais trop vite dis le" murmura-t-elle

Précautionneusement, elle l'aida à avancer sur le carrelage de la salle d'eau, puis sortir dans le corridor. Ils avançaient lentement, mais l'espionne savait qu'elle ne devait pas aller trop vite, et s'adapter au rythme de son compagnon afin qu'il ne souffre pas trop.
Son coeur se serrait à chaque fois qu'elle sentait les muscles du félin se contracter sous l'effet de la douleur, et faisait tout ce qui était en son pouvoir pour appaiser cette douleur.

Dans le couloir, Thalie s'arrêta à nouveau, et l'Assassin prit un instant appuis contre le mur, sans toutefois que la jeune créature cessa son soutient. Après une petite pause, ils repartirent, et enfin atteignirent la chambre. Elle aida le tueur s'allonger sur le lit, et s'assit tranquillement en bordure du matelat et lui sourit, puis passa tendrement sa main sur son visage.

"Tu as besoins de quelque chose ?"

L'Ombre, qui malgré la situation conservait, un peu d'humour, commença à tourner la tête à la recherche de "quelque chose". Il ramena ses yeux félin sur ceux de Thalie et dit avec un petit sourire :

- "La seule... 'chose' dont j'ai besoin... c'est toi..."

Ajoutant le geste à la parole, il remonta sur le bras de Thalie et alla jusqu'a sa joue. Une autre larme coula le long des poils du tueur. Il était très difficile de définir ce que l'Ombre ressentait en cet instant. Gratitude, amour, tristesse, joie... Le tout mélangé en une bouillie de sentiments innommable...

- "Reste avec moi, c'est tout ce que je te demanderai de plus ce soir... Tu as beaucoup fait pour moi... Plus que n'importe qui ne l'a jamais... Je... Ne pourrais jamais te remercier..."

L'assassin avait l'impression que malgré la douleur, il était au paradis. Et dans un acte qu'un médecin lui aurait sûrement fortement déconseillé, l'Ombre à la force de ses bras se mis en position assise. Il passa une main sur sa taille puis sur sa hanche avant de l'embrasser tendrement, puis passionnément. Quand l'étreinte de leur bouche se termina, le tueur déplaça sa bouche jusqu'a l'oreille de Thalie, et après en avoir mordillé délicatement le lobe, il lui susurra :

- "Je t'aime Thalie..."

*Si seulement j'avais les mots pour te dire combien...*

Il voulait rien, il ne pensait plus rien, la douleur s'était de nouveau envolée avec la douceur de Thalie. Il ne voulait plus la quitter, il lui faisait des câlins de la tête, sans s'arrêter. Il ne voulait plus ou ne pouvait plus ? Bah il s'en fichait... Il fallait bien l'avouer, il était avec son amour et rien d'autre ne comptait... Ses mains se firent plus audacieuses allant jusqu'au bas dos de la jeune fille... Il appréhendait un peu la réaction de celle-ci et préférait donc arrêter ses câlins, le temps de pointer son regard sombre vers l'irréelle beauté de celui de Thalie...

"Je ne te laisserais jamais ..."

Goutant avec plaisir à la saveur des lèvres du tueur, la féline se laissa aller. Elle sentit à peine les mains de l'Assassin descendre assez bas dans son dos. La créature posa sa main sur la poitrine du tueur et d'une petite pression le força à se rallonger; mais elle ne mit cependant pas fin à leur étreinte.
A demi couchée, la jeune fille caressa le visage de son ange, puis déposa un baiser sur ses lèvres et un autre dans son cou. Elle passa sa main dans ses cheveux, chassant une mèche rebelle qui lui gachait la vue. Elle inclina légèrement la tête, attendrit par le visage de son compagnon.

Laissant son corps à ses sentiments, incapable de lutter plus contre leur pression, Thalie céda, et dans un élan amoureux, embrassa amoureusement le tueur, n'ayant qu'un seul bras pour la soutenir, il se trouvait du côté gauche du tueur, elle passa son autre bras du côté droit, et se retrouva ainsi, penché sur lui, l'embrassant, imprimant tous ses sentiments dans ce baiser... qui fut bref, comme gênée par ce qu'elle venait de faire, la créature releva la tête, mais ne retira pas ses bras qui formaient comme un pont avec son buste au dessus de celui du félin. Elle se trouvait dans une position bizarre, ses jambes étaient à terre comme si elle était assise, et son buste se trouvait au dessus de celui de l'Assassin, juste soutenu par la force de ses bras.

*Mais qu'est ce que je fais...*

Elle regarda l'Ombre avec une pointe d'iquiétude dans les yeux, il était si fatigué...

L'assassin eût un petit sourire discret.

- "Moi non plus je ne te laisserai pas."

En retombant en position, allongé l'Ombre retira ses mains de Thalie, avant de se laisser embrasser et caresser par la jeune fille. Cependant quand celle-ci s'arrêta pour le regarder avec inquiètude, il passa sa main sur le doux visage de la jeune fille.

- "Qu'est-ce qui ne va pas ma petite Lynx ? Dis moi."

La main de l'Ombre s'égara dans les cheveux de Thalie, tandis que ses yeux interrogeaient ceux de la jeune fille. Il n'aimait pas la voir inquiète. La voir ainsi était comme un coup de couteau en plein coeur pour lui.

*Ne t'en fait pas pour moi ma douce Thalie... Tant que tu es là, rien ne pourra m'arriver qui soit assez grave pour ne pas t'aimer.*

Ses pensées formulaient ce qu'il voulait dire, mais elles ne franchissaient pas sa bouche. Il resta là, à regarder Thalie, sans pouvoir se détacher de ses yeux... En cet instant, il devait mener une luttte acharné contre lui-même, pour ne pas succomber à l'envie de se jetter sur elle et de la saouler de carresses. Il voulait savoir ce qui faisait appraître cette petite moue triste sur son visage. Il n'aimait pas qu'elle souffre, mais alors pas du tout...

Voulant la rassurer, il continuait ses carresses mais elles étaient moins osées... Il la prit dans ses bras, toujour pour qu'elle se rassure même si sa position assise n'aidait pas beaucoup...

Enserrée dans les bras du tueur, un petit sourire discret se dessina sur ses lèvres. Elle ferma les yeux un instant, sans trop de signification, puis les rouvrit et posa son regard dans celui du tueur et le contempla.
Elle répondit à sa question dans un murmure

"Tu es trop fatigué..."

La partie raisonnée et prévenante de la lynx tentait désespérément de reprendre le contrôle de ce corps frêle abandonné aux sentiments. En temps normal, la créature se serrait levée, et aurait obligée l'Assassin à se reposer, mais elle sembalit faire tout le contraire, comme si elle voulait rester avec son compagnon jusqu'à ce que celui ci n'en puisse plus.

La conscience de Thalie la tira brusquement de sa rêverie, si douce qu'elle soit dans les bras de l'Ombre. Sans s'en rendre vraiment compte, la main de l'espionne caressait le torse du tueur, ses doigts fins sentant les muscles puissants de la créature.
Elle se rassit correctement sur le lit, quittant à contre coeur la douce chaleur que les bras de son compagnon lui procuraient. En tailleur, la jeune fille regarda l'Assassin

*Dis moi d'arrêter... sinon je n'arriverais jamais à te laisser...*

C'était un cri plaintif s'échappant de son âme. La petite lynx ne voyait plus les limites, pourtant elle savait que son ange était fatigué, trop même, cela lui faisait mal, et elle tentait de revenir à la réalité... mais n'y parvenait pas. Pourtant , tout penchait pour la faire descendre de ce rêve si réel, le fait qu'il soit blessé, fatigué, peut être même affamé... Mais non, obstinée, elle le voyait mais semblait ne pas en prendre conscience. Et pourtant... elle s'en rendait compte

Le tueur ne se lassait pas de la présence de Thalie. Mais ce n'est qu'alors qu'il perçu le conflit qui regnait chez la jeune fille et s'en voulait de lui causer tant de troubles. Quand elle se releva, il n'essaya pas de la retenir. Si ses sentiments et sa raison luttait, il fallait détuire ce conflit pour qu'elle aille mieux. ce pourquoi, il essaya de se lever pour venir poser sa main sur son épaule mais la douleur et la fatigue ne lui permirent pas. C'est pourquoi il se contenta de dire :

- "Bon écoute, si je te promet qu'on ne fera rien qui puisse me fatiguer un peu plus, veux tu bien venir dormir dans mes bras, devenir rien qu'un instant le proie de mon amour avant que le sommeil ne nous emporte ?"

Une des phrases les plus "poétiques" que l'Ombre ait pu prononcer au cours de sa vie... Il attendit la réponse de Thalie avant de faire quoique ce soit. Il ne voulait pas qu'elle souffre. Ne pas savoir quoi faire face à un problème était la pire des tortures du point de vue de l'Ombre, et il ne voulait pas que Thalie en souffre. D'où ce genre de compromi entre les deux points de vues qui avaient l'air de s'opposer chez la jeune fille...

*Puisse ces quelques mots avoir assez de force pour te protéger d'une guerre intérieure ma douce lynx* Pensa le félin, un peu inquiet pour elle.

La main de l'Ombre avait envie de se poser sur la douce peau de Thalie, mais celle-ci était trop loin, ce pourquoi la main démengeait un peu son propriétaire; il esperait que Thalie foncerait vers cette occasion de concillier son coeur et son âme. La main de l'Ombre alla arranger un peu son pantallon de manière à masquer un peu le bandage que Thalie lui avait fait, de manière discrète cela va de soit. L'Ombre regardait Thalie dans les yeux essayant de voir qu'elle serait sa réponse...

Phrase infiniment poétique qui mit les larmes aux yeux de la jeune créature. Comment pouvait-elle refuser? C'eut été contraire à toute logique. Un doux sourire éclaira son visage. Le combat qui faisait rage en elle cessa brusquement, comme si les paroles énoncées par le tueur étaient la colombe blanche et pure annonçant la paix à la suite d'une guerre meurtrière. Elle eut l'impression que son coeur cessa de battre quelque minutes, et l'impression de s'éveiller d'une longue torpeur... depuis l'attaque de la Thianra. Le jardin ténébreux dans lequel elle s'était égarée et avait oublié de vivre venait subitement de s'ouvrir sur la plus calme des rivières, baignée de soleil.

"J'accepte, le sommeil, je l'espère arrivera peut être à calmer la douleur qui te ronge."

Elle effleura la main du tueur avec une tendresse infinie. Les yeux de la jeune créature se mirent soudainement à briller d'un éclat de vie peu commun, toute fois atténuée par la fatigue. Comme si elle avait vécut dans les ombres de sa vie en attendant qu'on vienne l'en tirer, qu'on vienne l'en sortir et l'aider à repartir.
La paix, relative, qui prenait possession de Thalie lui procurait un calme qu'elle n'avait pas ressentit depuis longtemps, un calme qui lui permettait de ressentir encore plus la force de ses sentiments pour l'Assassin.

Elle avait l'impression d'avoir vécut comme un cygne endormit sur l'eau, et brusquement d'être allé plus profondément dans les choses, s'être éveillée sous des poignards trempés dans un doux poison du nom de l'Amour, poison dont son être se délectait et réclamait la tendre morsure encore et encore.

Thalie s'allongea aux côtés de l'Ombre

*Que ce jour ne se finisse jamais... Que le temps arrête de couler...*

*Ma seule véritable douleur est de ne pas avoir assez de force pour résister au sommeil...*

Quand Thalie s'allongea prêt de lui. L'Ombre retira son haut noir et le lança au sol, avant de venir se coller à Thalie et de tirer la couette sur eux deux. Puis ses mains, tout en caressant la jeune fille vinrent l'emprisonner tendrement comme si le tueur avait peur qu'elle ne soit qu'un rêve qui disparaîtrait avec les premiers rayons du soleil. L'assassin adorait sentir la sentir contre lui, il avait l'impression que tout ses maux disparaissaient avec sa simple présence.

Avant que Thalie puisse placer ses mains comme elle l'entendait, l'assassin approcha sa bouche de celle de Thalie et l'embrassa plus passionnément que jamais. Même si il n'irait pas plus loin ce soir. L'Ombre ferait des efforts pour ne pas avoir totalement gâché la soirée. Il voulait que Thalie ressente au moins une part de la plénitude qu'il éprouvait... Ses mains se relâchèrent un peu et coururent sur le corps de Thalie en autant de caresses douces et fortes à la fois.

*Ne pas aller plus loin...*

Tout le problème de l'assassin était maintenant de ne pas se laisser emporter par la situation. Il se résolu donc à contre coeur de cesser ses caresses et d'inviter muettement la jeune créature du regard pour qu'elle vienne se loger de sa propre volonté dans les bras de l'assassin. L'Ombre quand à lui n'avait pas décroché ses yeux de ceux de Thalie, il y lisait tellement de choses, autant de sentiments qu'il éprouvait en lui même... Il avait l'impression de se voir en Thalie et se demandait si elle se voyait de la même manière en lui... Elle avait de si jolis yeux, une peau si douce, si bien qu'il fallait toutes ses forces restantes à l'Ombre pour ne pas craquer, mais il ne regrettait rien, car le spectacle de sa beauté réchauffait son coeur meurtri de froid et d'ancestrales douleurs... En une seule nuit, beaucoup de choses avaient changé dans la vie de l'assassin : Une vaste irruption de lumière dans un océan noir et tourmenté. Non il ne regrettait vraiment rien...

*Je t'aime ma Lynx...* Fut sa dernière pensée de la journée, avant qu'il ne sombre dans les bras de Morphée en un délicieux et reposant sommeil sans les rêves atroces de l'assassin.

Lorsqu'il retira son haut, la jeune fille ne put s'empecher de se délecter de la vue de ses muscles puissants... Collée contre l'Ombre, elle sentit ses mains se refermer sur elle; le tueur l'embrassa passionément, et la créature prit plaisir à prolonger quelque peu le baiser.

Frissonnant avec délice, elle sentit les mains de l'Assassin la caresser. Répondant au regard que lui lança le félin, elle se blottit contre lui, la tête au creux de son cou. Elle passa un de ses bras autour de la taille musclée de la créature, et l'autre sur son torse. Elle déposa quelque tendre bisous dans le cou de son compagnon, et croisa son regard, emplit de sentiment qu'elle n'aurait jamais imaginé... Reposant sa tête, elle ferma les yeux quelques minutes, sans dormir, collée à son ange, goûtant avec plaisir à ce moment. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, l'Assassin s'était endormit. Attendrie par la vision qui s'offrait à elle, la Lynx sourit tendrement. Endormit, le tueur ressemblait à un gros chaton, si mignon et adorable...

"Je t'aime" lui murmura-t-elle

Elle avait pris garde de ne pas le dire trop fort afin que le félin ne se réveille pas. Il avait tant besoins de dormir. Elle ferma les yeux, et but à pleine gorgée dans la coupe du sommeil.

Etrange tableau, elle si fragile, semblant pouvoir disparaitre à chaque moment et lui, si imposant, sécurisant pour la petite créature perdut dans les bras de celui qui occupait son coeur...

Thalie avait pour habitude de ne pas dormir beaucoup, elle se contentait généralement de 3 ou 4 heures de sommeil par nuit, ce qui lui suffisait largement, et cette nuit là ne fit pas exception à ses habitudes, bien qu'elle eut l'impression que la nuit lui avait demandé plus d'énergie que d'habitude, comme si son amour rongeait le repos qu'elle prenaît.
Thalie ouvrit les yeux, et doucement, tourna la tête, l'Ombre dormait troujours, toujours si attendrissant, ce qui laissa un sourire sur les lèvres de la jeune fille. Tranquillement, et en prenant garde de ne pas réveiller le félin, la créature s'assit dans le lit. Elle s'étira, puis tourna sa tête vers les rideaux de la pièce, légèrement teintés du fait de la lumière du jour; puis son regard se posa sur son compagnon, toujours endormit. Elle le regarda avec tendresse, puis se leva.
En posant le pied par terre, elle frisonna légèrement, ayant quitté la douce chaleur du lit. Le contact avec le sol la fit descendre de sa rêverie, et se mit en devoir d'aller prendre une douche.

L'absence de Thalie tira l'Ombre de son sommeil sans rêve... Il ouvrit les yeux, et remarquant son absence crut d'abord qu'il avait rêvé. La douleur de sa jambe était passée et il sentait plus maintenant qu'une sensation de tirement dans la jambe... Il s'étira sortant définitivement de son sommeil... Il posa la main à la main là ou il se trouvait et eût la surprise de constater que la place était chaude, il n'avait donc pas rêvé, mais où était Thalie ? Bon après l'avoir cherché pendant quelques minutes dans toute la chambre, l'assassin décida qu'il verrait cela plus tard... Sans prendre le temps de se mettre quelque chose sur le dos, c'est donc avec seulement un pantallon à moitié déchiré, que comme tout félin il se dirigea vers la salle de bain, histoire de se laver pour être bien propre pour Thalie quand il la retrouverait... Une pensée bizarre qui lui venait surement de sa génétique de Panthère...

Quel était le responsable, l'Ombre qui pensait aux yeux de Thalie ? Ou l'isolation des murs de la chambre qui faisait qu'on entendait pas le bruit de l'eau qui coulait ? Toujours est-il que l'assassin débarqua dans la salle de bain, il y eut une seconde de flottement, avant qu'il ne rende compte du spectacle auquel il insistait. Rouge comme une tomate, heureusement dissimulée par ses poils, il se retourna prestement.

*Pourquoi tu restes sur place idiot ?! Va t'en ! C'est fou ce qu'elle est belle... Oui nan mais ca ne se fait pas !* Pensa t'il.

L'Ombre ne bougeait pas, il ne savait pas quelle était la réaction de Thalie, il s'était retourné trop rapidement.

- "Heu... Désolé ! Je ne savais pas que tu étais..."

*Magnifique...*

- "Enfin que t'étais là...Désolé..."

L'assassin ne savait plus du tout où se mettre. Il était comme paralysé. Partagé entre l'envie de sortir en se maudissant pour sa connerie, et de l'autre côté il aurait bien aimé la rejoindre... Il ne savait pas trop quoi faire, alors il préférait rester là dos tourné, même si cela exposait diverses cicatrices à la vue de Thalie... Il avait un peu honte de lui même. Il aurait dû se douter qu'elle était là... Mais bon tant pis, on ne changeait pas le passé...

Sous l'eau, la féline finissait de se laver, lorsqu'elle entendit quelqu'un rentrer dans la salle de bain... Elle tourna la tête, et écarquilla les yeux de surprise, la créature resta un court instant sans rien faire, trop surprise, pour bouger ou faire quoi que se soit. Un court moment de surprise de la part des deux créatures.
Devant une Thalie surprise au plus haut point, il y avait L'Ombre, qui parraissait plus gêné que surpris...
Se secouant mentalement, elle parvint à reprendre rapidement ses esprits et parvint à réagir, heureusement ou malheureusement, et se saisit d'une serviette, s'enveloppa dedans et sortit de la baignoire en enjambant souplement le rebord.
Sa surprise se métamorphosa rapidement en gêne, cramoisie de honte, elle s'en voulait de ne pas avoir fermer la porte à clef. Se mordant les lèvres, elle serra fermement l'étoffe autour d'elle, faisant une sorte de noeud au niveau de sa poitrine, de manière à ce qu'elle ne tombe pas.

Elle resta un moment silencieuse, le coeur battant à la chamade. Son regard se posa sur les cicatrices de son compagnon pendant qu'elle s'excusait

"Non... c'est moi qui suis désolée... j'aurais dût fermer la porte à clef..."

Elle s'approcha de son compagnon, ses cheveux collaient dans son dos mouillé. Fronçant les sourcils, elle effleura les cicatrices de l'Ombre du bout des doigts... comment s'était-il fait ça ? Ou bien qui les lui avaient faites ? Son regard se fit interrogateur avant de se poser sur les sillons rouges qui couraient le long de ses bras... sillons plus ou moins grand, laisser principalement par des balles de revolver. Elle eut un sourire malheureux, puis reporta son attention sur celles de son compagnon. Ses doigts parcouraient son dos au grès des cicatrices, mais également aussi de celui de la jeune fille qui de temps en temps égarait sa main dans une tendre caresse.

Une mèche de cheveux vint se coller sur la gorge de la Lynx, d'un blancheur presque fantomatique, cachant la rougeur laissé par l'éraflure d'Araknos, une rougeur prenant une teinte violacée, large d'un demi centimètre sur 2 long.
Elle essaya de croiser les yeux de l'Ombre, ne devinant peut être pas son trouble. Pour sa part, elle avait été habituée à tellement de chose durant son entraînement, que plus rien ne la surprenait. Certes elle avait été surprise par l'intrusions de la panthère dans la pièce, mais elle était surtout gênée qu'il l'ait vu ainsi...

C'était toujours la même chose ils s'excusaient l'un après l'autre... L'Ombre détestait ces moments de gêne, heureusement qu'il n'était que temporaire... L'Ombre décida de se tourner vers Thalie, la fixant dans les yeux, mais pas trop car l'Ombre savait qu'il pourrait s'y perdre pendant des heures, en outre Thalie n'avait qu'une serviette, et avec la porte ouverte, le tueur craignait qu'elle ne prenne froid. Il prit un sourire éclatant, au risque de dévoilé ses crocs et chuchota à Thalie :

- "Tu sais que tu es vraiment magnifique ?"

Bon d'accord l'Ombre n'avait pas regardé longtemps mais suffisament pour que l'image diivine reste gravée dans sa mémoire. Il déposa un petit baiser sur ses lêvres et ajouta :

- "Le prends pas mal, mais je suis content que tu n'ais pas fermé la porte..."

Il sourit à nouveau à la fois gêné de ce qu'il venait de dire et en même temps... Hmmm dur à décrire... Il se perdait à nouveau dans le regard de la jeune fille, un peu comme dans un monde d'emeraude qui tel un rêve se revelerait à la nuit tombée... L'Ombre se mit à épprouver une certaine "haine" avec ironie pour cette ignoble serviette qui cachait la beauté de Thalie. Mais bon recentrant sa pensée sur sa raison. Il demanda un peu timidement.

- "Bien, heu... Tu veux sans doute que je te laisse... heu finir ?"

Lui n'avait pas envie de partir, bien sur... Mais il respecterait la volonté de Thalie.

Thalie rougit légèrement, mais ne releva pas la réflexion, trop occuper à contempler l'abîme des yeux de la créature panthère.
Son regard avait repris sa teinte noire habituelle, du fait qu'il soit éclairés.
La petite Lynx resta un petit instant silencieuse. Elle n'entendait que son coeur battre dans sa poitrine, et le sang se cogner à ses tempes.
A la question, la réponse de la créature fut extrèmement simple: Elle ne dit rien, mais vint se serrer contre l'Ombre, cherchant l'étreinte de ses bras. Ses mains passèrent dans le dos de l'Assassin, et elle ferma les yeux, tandis que sa bouche effleurait le cou du tueur en une caresse frémissante.

Le coeur de la créature se mit à battre encore plus fort, serrée contre le torse nu du tueur, la douce chaleur du corps du félin faisait fondre son coeur. Elle sentait les cicatrices sous ses mains qui caressaient également le dos du félin.

Elle ne savait pas la réaction de la créature, et avait oublié qu'elle ne portait qu'une serviette. De toute façon, pour résumer la situation, elle s'en contre fichait un peu. Son coeur lui criait son comportement, il lui commandait de rester contre l'Ombre quoi qu'il arrive... pourquoi ? elle ne savait pas, mais n'en avait rien à secouer. Elle était bien contre lui... bein qu'elle soit encore trempée. Elle voulait qu'il la soula de caresse, mais ne savait pas pourquoi... elle manquait certainement de tendresse, ou bien était ce une pulsion amoureuse

(sorry, j'arriev aps à faire plus...)