Zektaya [Thianra]

Prénom : Zektaya
Surnom : Zekty, Zek’
Âge : 28 ans
Clan : Thianra
Croisement : Tigre du Bengale

Description physique :
Connaissez-vous la définition d’une belle femme? En réalité je crois que cette définition n’existe pas, une personne ne peut plaire physiquement à tout le monde. Et pourtant il faut croire qu’il existe des exceptions pour confirmer la règle. A vous de me dire si Zek est une de ces créatures que les hommes voudraient s’arracher, mais franchement, toutes ses années elle ne s’en est jamais rendu compte si c’était le cas, elle préfère n’être qu’un ombre, une illusion, une ombre, quelque chose qu’on est persuadé d’avoir vu et qui s’évanouit trop facilement à votre regard. Si je vous disais qu’elle semble féline, vous ririez. Et pourtant c’est le cas, le fait qu’elle soit croisée avec un tigre à déteint sur ses attitudes. Regardez la dormir un jour et vous verrez à qu’elle point le tigre qu’elle est en partie est imprégniez en elle. Mais passons, sa vie nocturne ne vous regarde pas et l’une des choses que vous voulez savoir c’est : comment la reconnaître dans la rue. Pas évident à vrai dire mais je tente de m’appliquez au mieux pour vous aider le plus possible.

Je ne vais rien vous apprendre sur l’anatomie humaine mais l’anatomie de la tigresse est légèrement différente. Voyons ce qui ne change pas en premier et ce que vous pourrez voir au premier regard.

De longs cheveux noirs descendant jusqu’en bas du dos, -ils cachent l'un de ses attributs félins: deux oreilles de félin recouverte d'un pelage entre le blong et le brun et rayuré- rarement attachés se disputent leur place et donne une chevelure rebelle semblant rarement coiffé. D’ailleurs niveau coiffure, Zek se coiffe rarement les cheveux autrement, elle les laisse libres. Le jour où ils seront réellement coiffés vous pourrez vous demander ce qui lui arrive et savoir si elle n’est pas malade. La cascade sombre coule sur ses épaules et encadre un visage à la peau légèrement trop pale- cette couleur blafarde serait probablement due à son croisement- ce qui la fait souvent passer pour une émigrée russe. Le visage ovale possède des traits fins, des sourcils noir rehaussent l’expression dure que renvoie son regard noir aux reflets d’or. Un nez des plus normal trône, suivit d’une bouche colorée naturellement dans les roses. Il lui arrive exceptionnellement d’être maquillée en un rouge sombre rappelant trop souvent la couleur du sang séché. Suit un cou solide aucunement orné –les colliers lui rappellent trop son aliénation passée- et des épaules fines, osseuses. Le reste du corps est proportionné idéalement avec des jambes toutefois bien plus longues que son torse, des formes agréables mais pas trop avantageuses non plus, des muscles saillants et longilignes. Cette anatomie est donc banale, elle lui permet de se fondre facilement dans la foule et facilite son rôle d’espionne. Passer inaperçue est une priorité absolue. Ajoutons à ce corps somme toute ordinaire et ajoutons quelques griffes. Trois par mains, situés entre les phalanges et longues d’une quarantaine de centimètres (pour les plus grandes). Elles sont aussi solides que l’acier et froides comme la glace et également maculé du sang de nombreux humains, des Arnaiths en grande majorité et quelques tueurs indépendants qui la gênait.

Maintenant parlons chiffons je vous prie. Non je ne veux pas parler des soldes ou des prix des fringues, je veux vous décrire l’habillement de la donzelle. En un mot je dirais : Gothique. Mais je trouve cela fichtrement réducteur et elle déteste qu’on la mette dans des petites boites avec une étiquette sur le dos. Elle s’habille très souvent en noir c’est bien vrai et elle à tendance à avoir l’esprit qui collerait avec la définition de gothique, mais mettons un bémol je vous prie. Elle s’habille simplement, un pantalon sobre, sans fioritures ni trop de coutures, un débardeur basique avec parfois une bande de couleur bordeaux de ci de là, un pull –c’est très rare de la voir avec un pull mais cela peut lui arriver- et enfin pour finir, la cerise sur le gâteau, un manteau noir de cuir constamment ouvert et lui descendant jusqu’aux chevilles. Son habillement sobre et sombre ainsi que l’expression de son visage lui donne une certaine classe dont elle n’a pas conscience.

Description mentale : Assez parler de l’apparence, désormais cherchons plus profond. Quoique, je dois vous parler encore de la couche externe. Comment la reconnaître si vous ne voyez que son visage ? Chercher donc un visage sombre, fermé, les sourcils froncés, le regard aux lueurs meurtrières et aux insondables pensées. Votre souffle vous fait difficulté, vous avez cette désagréable impression de manquer d’air, vous peinez à avaler votre salive, vos mains sont moites, la sueur suinte lentement et un frisson parcourt votre colonne vertébrale. Elle à disparut. Aucune trace, pas de bruit, en un clin d’œil elle vous est apparue et à choisit de repartir. Mais ces pas derrière vous, à qui sont-ils? Pas à elle en tout cas. Ceci est une sorte de jeu : le chat et la souris. Et ne vous demandez pas qui est la souris, car c’est vous la proie. Elle ne tue pas d’humains par plaisir pur, il lui faut une raison valable, mais cela, rares sont au courant de sa logique. La première chose qu’elle inspire est la peur, et la seule chose que vous ressentez en la voyant, après cette insécurité latente, c’est une envie de tuer et une trop forte haine pour rester contenue par les seuls liens de l’esprit. Haine, peur ! Mais ce n’est pas tout. Ne vous fiez jamais aux apparences, on vous là dit probablement des centaines et des milliers de fois et pourtant vous continuez à avoir vos préjugez idiots. Mais qui pourrait vous punir, nous avons tous nos préjugés.

A l’intérieur, dans ce cerveau, grouillent un nombre incalculable d’informations, plus ou moins importantes et intéressantes. Un cerveau d’espion est déjà grouillant et impressionnant par sa façon d’analyser, mais quand ce cerveau n’est pas qu’humain, il récupère d’autres informations. Les sens des créatures sont plus développés, surtout quand cette créature est tigre. Et là encore le tigre du Bengale avec qui elle est mêlée fait qu’elle accumule des informations plus précises que l’apparence : l’odeur. Toute personne possède une odeur plus ou moins agréable, plus ou moins forte. Même les animaux dégagent un parfum particulier plus ou moins repoussant et c’est cette même odeur qui peut guider une créature. Cet atout, Zek s’en sert souvent, très souvent, mais elle sait combien il peut parfois être un piège, et c’est ainsi que les autres sens entrent en scène et l’aide à mieux identifier la personne filer. Elle repère tout, elle voit tout, même ce qu’elle pourrait ne pas voir, une petite cuillère et le tour est joué. Doué d’un esprit très inventif et d’un œil très observateur, elle se plait à étudier des scènes de crime, à piéger ses ennemis en repérant des détails qu’ils pensaient avoir bien dissimuler. On peut dire que peu de chose échappe à son esprit, mais cela ne signifie pas qu’il n’y a aucun moyen de la duper. Au-delà donc de ses apparences, l’esprit travaille, cogite, stocke, enregistre derrière le masque froid dédier à tous ses inconnus.

Mais le masque peut se briser ou seulement tombé. Apprenez à la connaître et vous comprendrez peut être ce que j’essaye de vous expliquer. Mais si vous êtes un pauvre inconnu, en dehors de la catégorie des proies ou des individus surveillés, il vous serait trop difficile de l’approcher, de lui parler et de percer les milles et une couche de son esprit, découvrir les secrets d’une personnalité aussi complexe et étendue. D’ailleurs il m’est difficile et torturant de vous exposer trop sa personnalité, si je le fais vous n’aurez plus le loisir de vous heurtez à son agressivité latente, son grain de folie -meurtrière ou pas. Mais je condescends à vous offrir encore quelques facette de ce diamant unique. Je vous ai dis qu’elle était sombre, agressive, mais il faut relativiser, tout n’est pas noir ou blanc, la majorité des choses sont grises avec plus ou moins d’éclaircissement. Zektaya est gris anthracite, à la limite du noir mais aussi gris clair, comme ce gris qui vous fait oublier la perfection d’un blanc duveteux d’un nuage. Elle ou l’un ou l’autre mais cela dépend des situations et des gens à qui elle s’adresse. Dans sa phase anthracite elle tue ceux qui se mettent sur son chemin et se préoccupe peut de ce que vous pensez d’elle, de vos plaintes et de tout autre chose la concernant ou concernant ceux qui sont avec elle. Du moins c’est l’impression qu’elle donne, car méfiez-vous, elle vous protège ou vous surveille, parfois même les deux à la fois, sans que vous en ayez l’impression. Du reste c’est une tueuse froide, méthodique et bien plus patiente qu’il fut un temps. Oui elle à grandit dans l’esprit depuis que vous là connaissez, sa vie a changé depuis qu’elle est revenue à Paris et elle est bien plus posée et moins violente qu’il fut un temps. Elle n’a pas perdu de sa force, au contraire, le nombre de combats n’a fait qu’accroître son expérience et sa dangerosité mais c’est en sagesse qu’elle à aussi augmenter. Elle était bien plus impulsive qu’a présent. Le tigre est un félin comme les autres et impulsif avec ça, alors il faut bien que cela déteigne sur le mental de Zek. Elle c’est assagit certes, mais elle n’en reste pas moins parfois trop impulsive et violente dans certaines situations.

Mais parlons un peu de la face gris clair, vous méritez un petit aperçu. Non? Si! Oubliez la noirceur ténébreuse et humez le doux parfum de l’innocence. Non elle ne sera jamais une enfant pure et insouciante, cependant elle est loyale et fidèle comme personne. La loyauté en combat est une qualité devenue rare et parfois, même elle, en oublie les règles en cas d’urgence et si elle n’est pas seule, si la vie de quelqu’un d’autre en dépend, elle ne se permet pas de la risquer. Fidèle comme un chien, si vous gagnez sa confiance évidemment, elle vous protégera au péril de sa vie et vous aidera dés que vous avez besoin d’elle. Par ailleurs je ne serais que vous déconseiller de la trahir, le retour de bâton pourrait être… mortel.

Je vous offre le tout dernier détail qu’il m’est autorisé de livrer. Ne vous méprenez pas en l’observant, elle peut paraître si glaciale et venimeuse. Mais creusez vous même le tunnel qui mène à son cœur et vous découvrirez une femme douce, protectrice et attendrit par un gamin. Elle rira volontiers en compagnie de proches et se livrera même à eux, dans les cas extrêmes.

Talent(s) particulier(s) : Combat et espionnage, voici ces deux talents. Elle excelle dans l’observation, le décryptage des informations qu’elle emmagasine par paquet dans son cerveau.

Style de combat : Le corps à corps est évidemment son style préféré. Arts martiaux, boxes multiples et j’en passe et des meilleures. Cependant elle connaît le tir et sait manier les armes de tout genre. Mais voilà, Mademoiselle à ses préférences. Elle préfère les armes de poings et le corps à corps. Le bazooka n’est pas son jeu préféré, elle préfère la finesse plutôt que le cratère des bombes au C4. Mais leur emploi n’est pas exclu, si il faut employer les gros moyens, hauts les cœurs, elle s’en accommodera facilement.

Autres : Une cicatrice profonde zèbre son dos. Gare à ceux qui l’aperçoive.

Comment avez-vous connu Lost Soul? Bah j’y suis depuis le début

« Il était une fois... Non ! Ca ne colle pas… D’habitude on utilise cette tournure quand on écrit des contes de fée. Huuuumm allons, pas d’inspiration pour ce soir. Réfléchit, allons réfléchit ! »

Une silhouette se tenait devant un bureau en bois. Une lampe halogène éclairait faiblement la pièce et réchauffait le visage de cette silhouette. Penchée sur le pupitre improvisé, le cerveau en ébullition s’évertuait à trouver des idées pour la rédaction qu’elle devait rendre le lendemain. A faire son travail toujours en retard, elle finirait par avoir des problèmes. Pourtant ces notes n’avaient jamais chuté d’un point parce qu’elle refusait de s’organiser autrement. Le réveil éclairait, avec ces quelques digits rouge, la table de nuit non loin, il affichait 1.24. Encore une nuit blanche si cela continuait. Le stylo bille fut plaqué avec une certaine rage par la paume de la main droite, pourtant il ne broncha pas, seule la plainte muette des yeux rivés sur la copie blanche demeurait. Le cheveu hirsute fut tiraillé sans vergogne par la main gauche qui cherchait une occupation. Des idées, voilà ce qu’il lui fallait, des idées rien d’autre . Et qu’est-ce qu’elle s’en foutait après tout du français ! Elle ne voulait pas faire du journalisme mais des sciences. Elle ne jurait que par sa la Science avec un grand « S ». « Il n’y a que cela de vrai ! » avait elle lancé un jour en plein cours à la tête de sa prof de français, une vieille bonne femme acariâtre à la tignasse grise et abîmée. Ah… la jeunesse.

Un coup d’œil vers le petit appareil noir là fit soudainement réfléchir… Cela faisait déjà trois heures qu’elle regardait idiotement sa feuille et sa main n’avait rien écrit, la feuille avait seulement été gratifiée d’un ou deux gribouillis incompréhensibles. Les yeux passèrent du réveil à la feuille et de la feuille au réveil.

« Allez Basta ! »

Le chuchotement émit n’était pas moins empreint d’une marque de rébellion. Un fin sourire malicieux se peignit sur ses lèvres et elle appuya sur le bouton de la lampe pour faire cesser les rayons ardents. Elle resta assise quelques secondes le temps que ses yeux s’habituent à nouveau à l’obscurité. Elle prit une inspiration et souffla lentement puis se leva discrètement et rejoignit ses draps pour se plonger dedans. Quelques minutes plus tard les neurones cessèrent toute activité importante et le sommeil submergea la demoiselle.



Le soleil cognait déjà sur les carreaux colorés du petit appartement des innombrables immeubles parisien. La plante verte réclamait son eau hebdomadaire depuis déjà deux jours et la cafetière avait rendu l’âme le jour d’avant après avoir vécu 5 ans avec trop de calcaire. Tant pis, elle serrait changée d’ici deux ou trois jours, quand sa propriétaire saisirait le fait que si l’eau était froide c’est que la machine ne marchait plus. Mais la propriétaire… où était-elle ? Approchez doucement, sans faire de bruit. Elle était plongée dans les draps de soie offert par ce cher Paul qu’elle avait larguée depuis que sa plante souffrait d’un manque d’eau latent. De toute manière ce n’était qu’un imbécile finit et ces monticules de cadeaux l’énervait. Elle n’avait pas le temps pour une relation stable, et seul le désir la poussait à coucher avec un peu n’importe qui. Pourtant ces derniers temps elle c’était assagit. A moins que ce ne soit son travail qui lui prenait trop de temps ?

Son travail l’occupait, c’était vrai, mais mentalement elle n’avait pas changé. Toujours aussi futile extérieurement et pourtant follement cartésienne. Les Sciences, voilà ce qu’elle pratiquait, elle était biologiste depuis quatre ans et voilà qu’on lui offrait l’opportunité de participer à une grande première, un projet soutenue par le gouvernement. Le nom de ce projet… c’est presque inutile de vous le dire, mais je veux bien vous le renommer, c’est ce qui à fait Sa gloire, Leur gloire, à eux tous : «Préservation». Un frisson parcoure mon dos en glissant ce mot, c’est affreux de voir à quel point Ils ont joué aux dieux et Ils ont perdus. Ils ? Qui Ils sont ? Ce sont les scientifiques, cette bande de cerveau sur pattes qui cherchent toujours encore une expérience plus folle à faire. Si seulement quelqu’un avait compris que cette manipulation, ces abominations seraient la cause d’une guerre quasi ouverte en plein Paris. Les humains sont parfois incompréhensible et pourtant, moi qui vous raconte cette histoire j’en fais partie. Et je ne comprends toujours pas, j’ai même participer à ces tortures quotidiennes… mon passé me pèse parfois mais je dois continuer, vous devez savoir.

La Peste Rouge faisait rage depuis quelques années, elle c’était enfin arrêtée dans sa course effrénée grâce aux « Progrès Scientifique», une équipe de petits génies de la génétique. Les créatures tigres diminuaient à vue d’œil et pour cause, elles étaient trop violentes, incontrôlables même. Pourtant certaines se reproduisaient encore, en captivité évidemment, au cas où la peste ressurgisse. Les créatures tigres s’étaient enfuies, seule quatre d’entre elles revinrent de force et elles se reproduirent. L’un des « couples » donna naissance à une petite demoiselle au teint un peu pâle : Zektaya était née. Dés que je l’a vis je ne pu m’empêcher de la contempler. Elle était belle, ô combien magnifique. Je n’ai jamais désiré d’enfant jusqu'à ce jour, mais quand je regardais ces grands yeux noirs émerveillés, j’ai tout de suite compris ce que l’instinct maternelle pouvait signifier. Son nom lui fut attribué hors des conventions habituelles, mais peut importait je l’aimais tellement cet enfant. Une tigre parmi les humains… Vous vous demandez qui je suis n’est-ce pas ? Si, si je le vois dans votre regard. Je suis, enfin, j’étais vétérinaire à l’époque, il y a des ça 28 années. Mais peu importe qui je suis réellement, cela n’est encore qu’un détail ou presque. Sachez seulement que je suis la personne qui à vu naître ce petit bout. J’ai fais accouché Lise, l’une des créatures tigres encore sous le contrôle de cette bande de scientifiques. Exceptionnellement Christian, le père de l’enfant avait eu l’autorisation d’être avec sa femme lors de l’accouchement. Malheureusement cette réunion familiale tira vite à sa fin, les créatures ne restaient pas longtemps avec leurs géniteurs, elles étaient vite surveillées dans un autre des labos. C ‘est rapidement ce qui se passa, après quelques semaines –deux tout au plus- Zek fut envoyée dans un autre laboratoire, séparée de ses parents. Une nouvelle vie commença alors, l’allaitement se faisait par biberon. J’étais l’unique personne à par deux scientifiques à s’occuper de cette gamine. Je restais toujours autant que je pouvais auprès d’elle quand Elle arriva dans la cage de la petite. Elle me pria de sortir et referma la cage derrière moi. Elle me prit par le bras et m’emmena loin de Zek.



Le bar-café nageait dans une brume de fumée de cigarette. Le nuage était tellement épais qu’il masquait une grande partie de la « décoration » kitch de la femme du barman. Cette femme et moi avons parlé, Elle c’est Mira, c’est elle la glorieuse petite biologiste dont je vous ait parlé avant et elle m’a raconté sa vie. Sa Gloire, sa Passion pour le rationnel. Et elle m’avait observé nourrir la petite Zek. Et la nouvelle tomba comme le couperet s’abat sur la nuque du condamné à mort.

« Vous ne devez plus vous approchez d’elle à présent, elle va devenir dangereuse. »

J’aurais tant voulu protesté, mais aucun mot ne quitta ma gorge et ne s’évanouit dans l’air nauséabond. La détresse et l’incompréhension se jetaient sur moi.

« Ne me dites pas que vous vous êtes attachée à l’une de ces brutes sur pattes ? Si ? »

Ma tête déconfite lui répondit trop rapidement, j’aurais du mieux écouté mon prof de théâtre en cinquième, j’aurais mieux su contrôler mes sentiments.

« A vrai dire je…je n’ai pas le choix n’est-ce pas. »

« Non , c’est un ordre, vous n’avez pas à contestez, nous vous confierons un autre bébé qui va naître d’ici deux ou trois jours. Zektaya à bientôt quatre ans, vous ne devez et ne pouvez plus l’approchiez, cela devient extrêmement dangereux. »

Une blonde plantureuse passa par-là bousculant la table face à nous. Elle fumait allégrement sa gauloise en faisant des clins d’œil à deux ou trois types avant de rejoindre le bar lui-même et de commandé une vodka. L’homme la servit sans poser de question et retourna astiquer son plan de travail en bois. J’aurais voulu faire un scandale, balancé la table dans la figure de cette idiote en blouse blanche. J’aurais hurlé qu’elle ne comprenait pas ces pauvres créatures, je les avais bien vu ces pauvres bestioles en cage qui remuaient leur tristesse à longueur de temps. Mais quand je voyais son visage si sûre d’elle, je lui aurais collé mon poing dans la figure pour qu’elle cesse ce sourire stupide et arrogant. Je n’ai rien dis, rien fais, je suis partie, dépitée. Durant tout ce temps j’avais regardé Zektaya grandir et voilà que…qu’on me l’enlevait. C’était dur, très dur, trop dur ! Seulement j’avais obligation d’obéir et j’avais l’espoir secret de la croiser en m’occupant des autres enfants.

Rien de ceci ne se passa, je fus envoyé dans un labo, à l’opposé de celui de Zek, je ne m’occupais plus des bébés tigres ou des nouveau-nés félins. Je n’avais pas eu le courage de le refaire et de me voir retirer la surveillance d’un de ces nourrissons. Zek avait sûrement bien grandi depuis, cela faisait déjà six ans que j’étais séparée d’elle et chaque jour encore je repensais à elle, aux moments que j’avais passé avec elle à la nourrir et la voir pousser. Je ne m’imaginais pas les souffrances qu’elle endurait, je n’avais eu que des aperçus lorsque je venais la voir dans sa cage. Ils subissaient des traitements affreux, les scientifiques venaient prendre des données sur leur croissance, ils les attachaient sur des tables pour prélever l’ADN nouvelle ou pour les calmer tout simplement. Dés un certain âge les visites se faisaient plus rares et les tigres passaient leur temps à n’énerver contre les grilles qui les entouraient, sauf quand ils étaient sous sédatifs. Mais ils vivaient bien pire en fait, une rééducation complète soit disant faite pour les rendre plus dociles. En réalité ils étaient fouettés presque constamment, à chaque mouvement trop brusque ou juste pour le plaisir des gardiens. Zek avait subit tout cela, son corps avait souffert car elle semblait plus retord que certains. Elle n’aspirait qu’a la liberté, cette chose utopique dont parlaient les livres. Oui, ils apprenaient aussi à lire et écrire. Une éducation somme toute semblable à celle d’enfants normaux, mais les coups de fouet en supplément.

Elle fêterait ses dix ans d’ici peu, dix ans de servitude et de souffrance. On dit que la souffrance provoque de nombreux comportements, mais beaucoup de gens s’enferment et l’esprit se durcit, la personne semble devenir de moins en moins humaine. C’est ce qui arrivait à Zek, déjà le sang de tigre faisait d’elle une fillette redoutable, mais surtout cette solitude la rendait féroce et associable. Elle était de plus en plus incontrôlable et surtout, elle était encore trop jeune pour comprendre l’utilité de la ruse. Mais chaque chose en son temps, le temps la rendrait plus habile, plus réfléchie.



« L’évolution est impressionnante, en cinq années à peine ses griffes ont poussé à une allure fantastique. Son squelette c’est renforcée et sa souplesse a accru spontanément sans réel entraînement physique, les données sont formelles, dans un ans ou deux elle arrête sa croissance physique. Elle ne devrait pas dépasser les un mètre soixante cinq, cependant, sa force risque encore de décupler, il va falloir songer à augmenter les doses de calmants. Ses griffes ne semblent pas non plus refreinées leur pousse. Elle va devenir de plus en plus dangereuse pour nous, il faudrait la déplacé dans une zone plus sûre, plus sécurisée. Les rations de nourriture devront aussi être augmenté d’environ 20% je… »

« La ferme ! »

Une voix féminine s’élança dans le bureau spacieux aux murs de verre. Un grand bureau en taule grise aux formes soit disant aérodynamiques trônait en plein milieu de ce trop grand bureau vide. Le petit scientifique aux cheveux frisés étalait son rapport oralement ce qui semblait agacé la blouse blanche assise dans son fauteuil design en inox.

« Je vous demande pardon ? »

« J’ai dis LA Ferme ! » répéta t’elle fermement et sèchement.

« Euh je… » Le préposé aux rapports déglutit avec peine, croyant mal entendre.

« DEHORS ! »

On ne tente pas le diable. Et le préposé quitta la salle, décrépi et légèrement embarrassé. Mira fixa un point invisible et soupira. Zektaya… Ce nom commençait à l’agacer, la tigresse c’était peut être calmée depuis quelques années mais elle devenait de plus en plus dangereuse. Que voulez-vous, c’était une tigresse, elle suivait la croissance de ses aînés. La scientifique se leva et sortit une cigarette de l’étui. Elle sortit le briquet et regarda en maugréant la plaque qui lui interdisait de fumé dans le laboratoire. Elle rangea le briquet quelques secondes plus tard avant de plonger les mains dans ses poches. La dégaine nonchalante n’enlevait pas le visage fermé et ravagé de la jeune femme. Elle avait quoi… trente cinq ans. Toujours pas casée et fatigué par ses heures supplémentaires, ses nuits folles au Night Club du coin, les cigarettes et l’alcool. Son cerveau n’était certainement pas épargné mais elle ne perdait rien de son génie et de sa perspicacité. La tigresse lui causait du soucis, elle c’était assagie, contre toute attente. Et ça, Mira se refusait d’y croire. Elle était persuadée que la tigresse préparait un mauvais coup. Mais si elle voulait s’enfuir, elle pouvait toujours rêver, personne ne pouvait passer les portiques de sécurité sans se faire voir des caméras, personne ne pouvait échapper aux gardes armés lourdement, et personne encore ne pourrait sortir du tout dernier sas qui débouchait vers la cours externe pour ensuite passé les grilles de deux mètres trente. Non personne! Un sourire étira le visage creusé et amaigri, un sourire de satisfaction. Réflexion faites, cette petite idiote pouvait toujours réfléchir à un plan vaseux elle n’y parviendrait pas. De plus, le préposé avait eu une bonne idée, la transférée dans les niveaux inférieurs corserait toute tentative de fuite possible.

« Eric ! »

L’interphone crépita et le préposé qui venait de se faire virer sans vergogne du bureau de Mira se précipita devant la porte du bureau de la scientifique et frappa.

« Vous m’avez demandé, Madame ? » S’exclama t’il le souffle court. Il passa une main rapidement dans ses cheveux comme il faisait toujours lorsqu’il était nerveux. A prendre trop soin de ses cheveux et à les repasser sans arrêt il finirait par les perdre.

« Nan, j’ai appelé le Pape ! A votre avis, y’a pas de crétin qui s’appelle Eric dans le coin. Transféré Zektaya dés demain dans le niveau3… non 4 ! »

Il acquiesça vivement de la tête et quitta la pièce sans demandé son reste. Le transfert nécessitait une préparation particulière. Tout d’abord il fallait préparer une cage suffisamment grande, ensuite drogué la « bête » avec des doses de cheval pour qu’elle soit transportable et ensuite faire le transfert lui-même avec facilement une dizaine de garde. Mais dans la précipitation même les génies commettent des erreurs. Mira venait de faire une énorme erreur, la plus grosse de sa vie professionnelle.

18 Mars 2317. Retenez cette date, elle est capitale, pour plusieurs personnes leur vie à basculer ce jour là. Le transfert de Zek allait être effectué, mais le soir d’avant elle avait eu une visite particulière et inattendue.

Le 17 au soir, le repas avait été bien plus copieux qu’a l’habitude, étrange. Zek regardait la viande méfiante… quelque chose se tramait, elle n’aimait pas ça du tout. Mira elle-même avait apporté le sérum, pour s’assurer que Zek serait bien shootée. La tigresse fixait Mira, les yeux noirs aux reflets or ressentaient ce qu’aucun humain ne peut réellement sentir: elle sentait les émotions de Mira, elle jubilait profondément autant qu’elle pouvait être dégoûtée et exaspérée de voir Zektaya. Il y avait autre chose, une odeur qui couvrait les restes des sensations en majeure partie… l’alcool! Oui l’odeur d’un whisky! Zek se méfiait de la viande, elle est bien trop suspicieuse. Depuis trois années elle avait saisit que s’énerver ne servait strictement, jouer la carte de l’innocence et de la patte blanche était bien meilleure pour berner ces cerveaux primitifs. Méfiante, elle fixait tour à tour Mira et sa nourriture.

« Allez mange ! Régale-toi Zektaya ! »

Mira tourna les talons avec un sourire carnassier et ne pu se retenir de lâcher : « Demain, tout sera finit, demain tu n’existeras plus ! Niveau quatre ! »

Le murmure atteint les oreilles de Zek qui s’était rapproché des barreaux, curieuse.

*Niveau quatre! Encore un nouveau transfert…d’habitude je reste à ce niveau. Qu’est-ce qu’elle mijote! *

Zek retournait en son esprit les dernières paroles de cette scientifique qui lui avait fait subir nombreux teste, des séances complètes de fouet, des traitements de calmants divers ! Cette femme était la personne numéro 1 à abattre selon Zek! Et la machine se mit en route, Zek avait un esprit formidable qui stockait un nombre fulgurant d’informations. Tous ses transferts qu’elle avait vécue à tous âges lui avaient permis d’apprendre par cœur les panneaux d’informations qui indiquaient où se situaient les ascenseurs pour les niveaux. Le niveau quatre, c’était une bénédiction ! Le moment ou jamais! Les yeux de la tigresse s’emplir d’une lueur de joie et de malice. Demain, elle s’évaderait, c’était sa seule chance, l’unique de toute sa vie!

La nuit fut longue, la plus longue de toute cette vie et Zek ressassait son plan, vérifiant qu’elle n’oubliait rien dans ses souvenirs. Mais pourquoi se réjouir autant me dirait vous? Simple, Le niveau quatre était accessible grâce à un unique ascenseur, l’ascenseur le plus proche de la sortie et du sas menant à la cours externe. Il n’y avait que les gardes du sas et ceux qui la surveilleraient qui seraient à vaincre et à duper. Elle savait comment faire cela, mais cela dépendrait de la personne qui l’enverrait dans les niveaux sombres. Mais il fallait surtout jouer le jeu, faire croire qu’elle était sonnée. Comment réussirait-elle à résister aux doses de calmants ? Là était la grande question ! En réalité, Zek savait, elle savait tout ce qu’elle allait faire et elle allait exécuter sa fuite comme un robot, sa tâche était de sauvé sa peau.

Et nous y voilà, enfin le jour était arrivé. Le soleil avait déjà fait un bon quart du cadran et le préposé aux rapports s’approcha des barreaux de fer blanc. Il tapota sur les barreaux pour réveiller Zek. La tigresse ne dormait pas, mais elle mimait le sommeil à la perfection. Elle tourna légèrement la tête, elle savait bien ce que c’était d’être assommé par des calmants. Eric sourit, apeuré à l’idée d’ouvrir la cage, il avait hâte que tout ceci se termine. Tendu, il ouvrit les multiples verrou fermant solidement la porte de la cage. Il s’approcha de la bête, timide et anxieux. La seringue à la main, il s’approcha encore, se risquant à chaque millimètre. Le bras de la demoiselle n’était qu’à quelques centimètres. Il prit une grande inspiration et planta l’aiguille dans la chaire. Tremblant, il n’arrivait pas à appuyer pour faire couler le liquide dans le sang. Zek profita de cet instant où il n’était que tous les deux pour sortir les griffes de son bras gauche et les glissa sous la gorge de l’humain.

« Bouge plus ! » Susurra t’elle à l’adresse du jeune interne. Il obéit, toujours tremblant comme une feuille. Zek retira l’aiguille plantée dans son bras et vida le contenu de la seringue par terre. Elle regarda Eric et lui murmura encore quelques ordres que l’interne exécuta, pétrifié. Les deux sortirent de la cage, Zek faisant mine d’être amorphe. Les néons blancs éclairaient la route de la liberté. Les couloirs semblaient longs, très longs et Zek était presque aussi anxieuse qu’Eric, à la différence près qu’elle savait que si son plan ratait, elle serait probablement tuée. Le petit groupe de soldats les suivait, entourant généreusement la demoiselle, braquant leur arme de temps à autre sur elle au cas ou. Mira était dans son bureau en train de siroter son verre de whisky tant aimé. Elle avait les yeux plissés par ce sourire machiavélique et satisfait. Le transfert était en route, ils atteignaient enfin l’ascenseur. Eric était pale comme un linge et il sentait les griffes de Zek pointé vers lui. Si jamais elle les sortait, il mourrait. La porte de l’ascenseur était à un mètre, le sas à deux, et les gardes draguaient les vétérinaires du complexe. Ils ne prêtaient nullement attention au convoi formé, en revanche les caméras étaient pointées vers eux et fixaient le moindre geste de manière horripilante. Zek jeta un coup d’œil vif et là tout se passa très vite, peut être trop pour certain. Zek bondit sur le coté, pour se rapprocher du sas, Eric sous son bras. Les gardes du sas pointèrent leurs armes vers eux. Zek ordonna à Eric d’entrer le code ce qu’il fit immédiatement, sous la menace des griffes. Les gardes criaient, lui demandant de revenir en arrière sinon il tirait. Les deux portes du sas s’ouvrirent lentement, donnant sur la cour. Zek jeta Eric en pâture aux gardes qui furent déstabilisés. La tigresse se retourna et courut à une vitesse fulgurante bondissant sur le sol pour éviter les tirs de balles qui fusait vers elle. Les gardes externes fonçaient vers elle, tentant de ne pas la blesser alors que ceux derrière elle tirait à tout va. Elle bondit, prenant appui sur l’un des humains qui gardait la porte et sauta par dessus le grillage. Son atterrissage fut douloureux, sa jambe saignait, frôlée par une balle 9 mm d’un des agents de sécurité. Elle courut néanmoins, toujours poursuivit. Sa blessure saignait abondamment, laissant un filet de sang comme signature. Il était pour le moment trop facile aux gardes de la suivre. Elle monta sur les toits dés qu’elle put et bondit de toits en toits. L’hélicoptère personnel du laboratoire avait décollé et s’approchait dangereusement de la position de Zek. Un dernier bond et elle atterrit sur le toit d’un immeuble. Elle passa par la trappe menant au toit et descendit les escaliers pour enfoncer la porte d’un appartement et voler une chemise blanche. Elle fit un rapide garrot pour stopper l’hémorragie et fixa la porte ouverte. Elle quitta les lieux en vitesse après avoir emprunté un long manteau de fourrure et un chapeau noir large. Elle les avait revêtit pour se cacher dans la rue plus facilement. Les aéroports seraient bouclés trop rapidement, les trains et les métros n’étaient pas utilisables car trop facilement pistés. Ne restaient que les bus et l’auto-stop car il était hors de question qu’elle marche, c’était trop risqué! Elle ne goutta pas à sa liberté, pas encore car elle n’avait pas fui assez loin de Paris. Le manteau trop grand pour elle serait vite repéré, il fallait qu’elle parte et qu’elle vole d’autres vêtements. Marchant prestement elle passa dans un magasin de vêtements et constata qu’elle ne pouvait rien acheter, il faudrait donc voler à nouveau. Elle roda dans les rues, obligea un conducteur à la mener hors de la ville. Il la déposa à la limite de Versailles. Elle vola ses vêtements et l’assomma violemment. Elle marcha jusqu'à l’autoroute la plus proche et fit du stop. Elle ne connaissait pas grand chose à la géographie du coin, et avait marqué sur un petit panneau de carton un nom au hasard. C’était le nom d’un bled plutôt paumé.

Les voitures défilaient devant son nez jusqu'à ce qu’une Cadillac rouge s’arrête. Le vieil homme qui la conduisait regarda l’enfant avec un petit sourire emprunt de gentillesse. L’homme devait être riche pour se payer pareille collection, mais peut importait. L’homme accepta de la conduire mais il ne s’arrêta pas là où il devait aller, il l’a conduit plus loin. Au bout de six heures de route ils roulèrent sur du gravier gris. Les portes en fer forgé de la demeure familiale grincèrent en se refermant sur eux. Un domestique accourut avec un parapluie pour les protéger de la pluie battante qui avait vu la vie avec cet orage énorme qui grondait au dessus de leur tête. L’homme de maison ne posa aucune question et Zek fut transportée dans une chambre au luxe incontestable mais au goût légèrement douteux. Elle s’était évanouit, la pauvre petite, elle avait perdu beaucoup de sang et n’avait rien mangé depuis le jour d’avant. Elle avait sombré dans les ténèbres de l’inconscient et désormais dormait allégrement. On convoqua un médecin sur le champ pour la soigner. L’homme fut rondement payé pour son silence et tout rentra dans l’ordre. Ou presque!

A Paris tous les moyens étaient mis en œuvre pour la retrouver mais rien, aucune trace, juste du sang dans un appartement, des vêtements volés, un homme agressé dans sa voiture et plus rien. La trace s’arrêtait à Versailles. Dans le bureau de Mira s’agglutinait tour à tour les scientifiques inquiets, les gardes incompétents et bientôt le chef du pôle du génie génétique la fit monter. L’engueulade qui eu lieu dans le bureau vous sera épargné, mais Mira sortit remontée comme jamais. Les gardes qui avaient assisté le « convoi » furent démis de leur fonction et Mira fut mis à un autre département. Du reste les recherches de Zek furent arrêter, mais si jamais elle faisait du grabuge ils réemploieraient les grand moyens. Pendant ce temps, seul un petit groupe essayait de retrouver sa trace. Mais rien de bien concluant ne leur permis de la retrouver. Ils n’auraient de ses nouvelles qui bien plus tard, une dizaine d’année après.



« Elena, ma chérie, où est-tu ? Nos invités vont arriver d’un instant à l’autre ! »

« Ouais p’pa j’arrive. » Zek descendait prestement les escaliers et embrassa son « père » sur la joue avant d’afficher un grand sourire.

Le vieil homme la regarda, elle n’avait pas changé depuis leur rencontre, aussi rebelle et magnifique, avec ce regard d’un noir intense. Elle avait revêtit pour l’occasion une robe noire, moulante au possible, et la rendant terriblement attirante. Elle passa le bras au dessus de l’épaule de son « père » et s’avança jusqu’aux portes de l’immense salle de séjour. Elle avait un peu le tract, mais rien de bien méchant. Les portes s’ouvrirent en grand et le cri de cœur claqua dans la pièce : « Joyeux anniversaire ! ». Les bouchons de champagnes sautèrent et Zek riait de bon cœur en voyant tout ce travail fait pour elle.

« Alors Elena, 20 ans, ça fait quoi ? »

« Un an de plus à te supporter ! »

Les rires et les discutions s’enchaînaient dans la salle. La fête battait son plein et les invités étaient satisfaits du gâteau et de l’effort qu’avait fait Zektaya pour s’habiller correctement. La tigresse vivait parmi les humains depuis sa fuite grandiose. Elle avait été adoptée par la suite sous ce nouveau nom : Elena. C’était le nom sous lequel elle c’était présentée à son futur père adoptif. Elle lui avait baratiné des bobards, sachant qu’il n’y croirait qu’un temps. Elle avait finit par avouer qu’elle c’était évadé de son orphelinat. Le vieil homme l’avait cru, il l’avait élevé comme sa propre fille, satisfaisant à toutes ses envies, même lorsqu’elle avait demandé à prendre des cours d’art martiaux et de tirs. L’homme avait de l’argent et il lui donnait les meilleurs professeurs qu’il soit. Elle avait eu son bac deux ans auparavant et s’apprêtait en théorie à rentré dans une prestigieuse école pour devenir avocate. Mais elle n’aimait pas le droit, elle n’avait fait ça que pour plaire à son père, il le savait fort bien. C’est pourquoi lorsqu’elle annonça qu’elle quittait la maison, il ne fut qu’a moitié étonné. Mais il n’en fut pas moins triste.

« Je suis désolée, cela fait cinq ans maintenant et je vous remercie de tout cœur pour tout ce que vous avez fait mais… je dois partir, c’est mieux pour vous. J’aimerai vous dire la vérité, qui je suis, mais je ne peux pas…pardonnez moi. »

En réalité elle omettait le fait que récemment elle avait eu vent de la création de la Thianra, et elle avait l’intention d’en espionner son chef, un mystérieux Noah, avant de prendre sa décision de s’engager ou non. Le lendemain elle quitta la maison, le cœur serré. Elle n’avait pas envie de pleurer, mais elle aimait beaucoup cet homme, elle lui devait beaucoup aussi. Il était quatre heures du matin, le soleil sommeillait encore, alors que la lune éclairait les graviers gris. Zek pris un bus puis un train pour rejoindre Paris après un long moment.

Paris, ah Paris ! Paris et sa Tour Eiffel ! Magnifique ! Ici, peu de chose avait changé, Zek n’avait pas l’impression d’être parti cinq années. Elle avait pour bagages un petit sac de sport avec très peu de rechanges, cela lui suffirait pour vivre tranquillement. Elle avait de l’argent qu’elle avait gagné en travaillant l’été. Maintenant il ne manquait qu’une chose, trouver Noah ! Les recherches commencèrent dans des cafés et les bars environnant, Zek savait que la rumeur venait du coin, mais ignorait d’où. Les lieux étaient bourrés à craquer d’humain et Zek recommençait à insupporter leur présence. Elle s’endormit sur un toit, au clair de lune et s’éveilla le lendemain pour une nouvelle journée de traque. Cependant avant, elle passa à une boutique chic du coin et prit le premier parfum qui lui vint, et le moins cher possible. Elle devait couvrir son odeur féline si elle voulait approcher Noah. Et elle recommença à chercher, cela dura une semaine, l’odeur du parfum la dégoûtait encore plus chaque jour, lui donnant la nausée. Quand soudain elle sentit enfin… une odeur qui n’était pas humaine, oui ! C’était cela ! Zek, folle d’excitation bondissait de toits en toits pour se rapprocher du point odoriférant. Noah ! Ainsi c’était ce gamin d’à peine 18 ans qui comptait révolutionner le monde. Zek sourit légèrement. Une ruelle, évidemment, il détestait les humains. C’était logique, pourquoi ne pas y avoir penser plutôt.

Vêtue de son long manteau de cuir et d’un sweet à capuche elle filait Noah toute la journée et même la nuit. Le manque de sommeil de faisait manqué et elle perdit de sa vigilance, c’est ce qui lui valut d’être repérée en à peine deux jours. Noah avait sentit cette présence, dans la même ruelle que lui, ce parfum étrange qui le suivait. Il ne fit ni une ni deux et se jeta sur Zek. Ils commencèrent à se battre car l’un croyait avoir à faire à un espion Arnaith et l’autre se défendait en testant aussi les capacités de Noah en combat rapproché. Les coups s’enchaînaient, il était fichtrement rapide et n’y allait pas avec le dos de la cuiller. Zek pris un coup de griffes dans le ventre, elle n’esquiva pas assez et fut griffés violemment. Elle continuait de parer et attaquait peu, le laissant aller à cette colère. Mais il était plus jeune et elle se permit de lui coller un correction sur le visage, un coup de poing bien placé. L’uppercut déplu fortement et le tigre se jeta sur elle. Elle tomba à la renverse, sa capuche retombant en arrière, attirée par la gravité. Les cheveux longs firent de même et les oreilles félines furent découvertes. Zek secoua la tête et se redressa lentement, secouée. Elle réalisa alors que Noah ne c’était pas à nouveau jeté sur elle pour la rouer de coup, au contraire il c’était arrêter en plein élan. Zek leva légèrement les yeux et le regarda.

« Qu’est-ce que tu m’veux ! »

« Hum, et grognon avec ça ! Pourquoi tu t’arrêtes, tu ne frappes pas les femmes ? »

Noah regarda le sol quelques millisecondes, les pavés étaient mouillés par une pluie fine qui commençait à perler sur la ville.

« Je ne frappe pas mes frères de race! »

« Ouah ! Et si je voulais te tuer ? »

« Je me défendrais ! Qu’est-ce que tu m’veux merde ! Ca fait deux jours que tu m’suis ! »

« Hum, moui j’ai été repérée, j’aurais du m’en douté ! »

« Ne me fais pas perdre mon temps ! Qu’est-ce que… »

Zek venait de poser un doigt sur les lèvres de Noah et lui faisait mine de se taire. Elle avait cessé de sourire, avec cette mimique moqueuse. Deux hommes passaient par là, ils ne firent que passer devant eux, sans même s’apercevoir de quoi que ce soit. Noah repoussa la main de Zek vivement.

« Qu’e… »
« Rien ! Je tenais à savoir qui était ce Noah, qui avait créer un clan, un clan pour défendre l’honneur des tigres et autres créatures, un clan pour se battre contre l’humanité. »

Noah fronça encore plus les sourcils, il se méfiait d’elle c’était évident et compréhensible.

« Ce n’est pas tout à fait mon but… Il y a de cela un an, les humains ont fait naître une nouvelle division, les Arnatihs, pour contré la création de la Thianra . Un vulgaire patronyme ! Mon but est de libérer les créatures du joug des humains. Je veux que nous soyons considérés comme eux. »

« Belle initiative, un peu utopique malheureusement, les humains ne l’entendent pas ainsi. Et pour ce Clan, il vous faudrait du soutient, seul on n’arrive à rien sauf à se vautrer. »

« C’est mieux que de se laisser asservir ! »

Là il n’avait pas tord, Zek le savait pertinemment. Elle le considéra un instant, il paraissait encore jeune, il avait besoin d’appui, et elle d’un endroit où se cacher.

« Y a t’il des postes libres chez vous, cher Noah ? »

Noah haussa un sourcil, il se méfiait encore d’elle, il avait besoin de preuves. Il l’a mettrait donc à l’épreuve.

« Rien ne me prouve que vous me serez fidèle. »

« Certes, alors demandez moi ce que vous voulez que je fasse. »

« Cela fait quelques temps que les humains ont créer un programme pour rendre les créatures naissantes équivalentes aux humains. L’une de ses créatures est la domestique d’un riche crétin ! Je veux que vous me rapportiez des informations sur elle et cette famille. Prouvez moi que vous me serez utile et nous parlerons après ! »

« Le nom de cette famille ? »

« Erikson ! »

Sans attendre, Zek quitta les lieux, bondissants dans les airs pour rejoindre les toits. La lune brillait, éclairant son chemin. La croisée tigre volait vers sa première mission pour la Thianra, et surtout pour Noah. Elle récupéra les informations en seulement une nuit et deux jours. Elle rapporta les informations, intégré dans son cerveau. Elle retrouva facilement Noah, il n’y avait pas deux odeurs pareilles dans Paris.

« Salut l’frangin ! J’ai tes infos ! »

« J’écoute ! »

« Nini, enfin c’est le nom par lequel il l’appelle tous. C’est une croisée puma, quasi humaine, je n’arriverais quasiment pas à faire la différence. Elle a le physique humain et l’asservissement dans la peau. Elle s’occupe essentiellement d’une des gamines des Erikson ! Lynn ! Y a franchement rien à dire sûr c’te fille. C’est un bon matou à sa mèmère en gros. Sinon il y a deux domestiques humains, rien à dire, serviables, pas de passé particulier. Les Erikson sont une famille riche, la Nini en question est un cadeau d’anniversaire pour sa femme et vu le montant de la puma, il c’est pas foutu de sa tête. Voilà pas grand chose d’intéressant, je ne vais pas m’étaler sur le mobilier. C’est très chic, il y a des couloirs dans tous les sens, un vrai labyrinthe. C’est presque à se demander comment ils font pour s’y retrouver ! Voilà ! Besoin d’autre chose ? »

Noah resta pensif quelques instants... Zek avait donné des informations précises, mais elle n'avait donné qu'une partie de ce qu'elle avait vu. Le mobilier était quelque peu intéressant ne serait-ce que pour savoir où rentrer. Le but était de libérer Nini, la créature puma, et donner une leçon aux humains. Le geste serait probablement mal digéré par la demoiselle puma, mais Zek ne prit pas cela en compte, elle n'était pas aussi posée qu'aujourd'hui et fonçait parfois tête baissée. Légèrement perplexe Noah attendait encore des informations et des preuves, Zek le ressentait. Elle s'adossa au mur de béton de l'étroite ruelle crasseuse et fixa les nuages blanc, duveteux, dans le ciel bleu. Elle continua à parler, donnant bien plus de détail sur le mobilier, comment rentrer sans être vu, quelles étaient les habitudes des Erikson. Toutes ses informations, tous les moindres détails qu'elle avait pu relever furent donné à Noah. Et elle avait fait ça en deux jours. Cela relevait presque de l'exploit, pourtant Zek avait l'habitude de faire cela, elle adorait relever des détails. Depuis sa détention en tant qu'enfant, elle engloutissait n'importe quel détail d'un décor, d'une scène. Noah écoutait attentivement, au fil de cette "conversation" il put se rendre compte d'une chose. Elle avait récupérer ses informations le plus sérieusement possible, comme si elle avait été à son service depuis toujours. Certes son franc parler pouvait peut être choquer parfois, mais entre créatures...Zek considérait qu'ils pouvaient bien se parler de manière décontracter, elle détestait se prendre la tête avec des ronds de jambe. Noah appréciait, elle venait de lui donner plus d'informations qu'il ne possédait déjà mais il se méfiait encore un peu.

Arriva une autre mise à l'épreuve, que Zek ne perçue pas comme telle. Noah lui demanda de l'accompagner pour libérer la créature puma. Zek accepta avec un plaisir non dissimuler. Elle le suivit durant l'assaut, quand il fut donné. Nini fut libérer alors que les humains périrent tous, sauf les deux domestiques. Zek se souvenait parfaitement de cette nuit là, car ce fut encore une nuit qui changea sa vie. Noah semblait satisfait, elle était assez forte et se battait avec une rage de vaincre impressionnante, facilement équivalente à celle de Noah. Mais Zek savait une chose, il était plus puissant, il deviendrait le plus puissant d'entre eux, car il était tigre et il avait une haine sans borne. Aucune pitié! Les mois qui suivirent Noah se délia de sa méfiance petit à petit demandant à Zek de chercher des informations pour lui. Elle obéissait et s'adonnait à son plaisir favoris: la quête d'informations. Au fil du temps il finit par lui faire confiance totalement, ou presque. On ne fait jamais réellement totalement confiance à quelqu'un, surtout lorsqu'on s'appelle Noah! Mais Zek comprenait, il était devenu un ami pour elle, et il gagnait un espion fidèle. C'est la fonction qu'elle remplie encore aujourd'hui et ce depuis le soir où il lui à demander ce qu'elle désirait intégrer comme fonction.

Elle se souvient de cette nuit comme jamais, il faisait froid nous étions en hiver. Cela faisait un an qu'elle "travaillait" plus ou moins pour le compte de la Thianra, tout en conservant son statut de créature libre. Le froid mordant giflait son visage pâle. Les cheveux noirs refusaient de rester stoïques face au vent. Dans son long manteau de cuir entre-ouvert Zek fixait les pavés.

"Vous m'avez demandé?" demanda t'elle en relevant les yeux vers Noah, qui venait d'atterrir sur le sol enneigé.

"Depuis combien de temps recherche tu des informations pour moi?"

"Un an, deux jours et ...quatre heures" Zek sourit. Noah eu un rictus. Zek était toujours aussi précise, même de pire en pire.

"En effet, et je crois qu'il est temps pour toi de choisir...le poste que tu désires au sein de la Thianra."

"Je crois que j'ai souvent attendu ce moment cher Noah! A votre avis qu'est-ce qu'une cervelle bourrée d'info peut faire... Espionne chef, rien ne me ferais plus plaisir!"

Noah eu un léger, très léger sourire et hocha la tête. C'était évident et il n'attendait pas moins d'elle.

"Alors je crois qu'il est grand temps de te supprimer cet infâme collier qui sein ton cou!"

Zek tripota le fin foulard qu'elle était forcée de porté. Son regard se précipita sur les pavés. Des bribes de son passé revenait la hanté, chaque soir, chaque nuit et enfin elle pourrait se débarrasser de l'un des plus lourds souvenirs. Elle releva encore les yeux vers Noah et sourit, un sourire emprunt d'amertume.

Le reste se fit en silence, elle fut conduite à l'endroit où chaque membre de la Thianra passait pour perdre son collier. Le collier de Zek était en acier, il était lourd. Et en un coup de pince elle sentit l'acier tombé, le poids de son coup se libérer. Ses yeux s'ouvrirent avant de se clorent. Elle réouvrit les yeux et vit le collier gisant sur le sol. Le bonheur et la liberté la submergeait autant que la haine envers les humains grandissaient encore. Elle savait que certains d'entre eux valaient la peine de vivre, mais combien de milliard méritaient la mort! Elle serra les poings vivement et remercia Noah pour cette libération. Pourquoi avait il attendu un an? Il avait eu peur qu'elle soit au compte des Arnaiths. Maintenant qu'il l'avait mise à l'épreuve et qu'il l'avait surveillé il savait. Zek travaillait désormais pour la Thianra et l'espionne accumulait les missions sans compter les heures. Elle était plutôt heureuse de faire partie de ce clan, elle avait trouver une place et quelque part en serait éternellement reconnaissante.



« NOAHHHHHHH !!!! NOAAAAAAHHHHHHHHHH ! CHEF NOAH ! »

Essoufflé le messager courait en criant dans les couloirs comme un fou. Il arriva, défonça à moitié la porte et s’arrêta en sueur devant le bureau de Noah. Il posa ses mains moites sur le bois qui cerclait le métal du centre du bureau.

«Chef ! Les Arnaiths envahissent notre QG ! »

Noah savait cela, ils les avaient sentit depuis qu’ils trucidaient sans cesse, sans pitié ! L’odeur infâme du sang sec se répandait dans le QG de la Thianra. Zek était loin de là, enfin, loin de ces armements ! Elle participait au carnage en tuant maintes et maints humains. Ils étaient trop nombreux et affluaient de tout cotés. Algol et Noah entraient dans la bataille mais pourtant la seule issue de ses combats semblait l’inévitable défaite de la Thianra. Six ans, cela ne faisait que six années que les créatures avaient un clan et encore trop peu c’était rallié à la Thianra. C’est ce que Zek avait constaté, il était peu nombreux par rapport à cette horde de crétin sans cervelle qui suivait les ordres pour tuer ceux qui étaient devenus trop gênant. Durant le combat Zek fut confronté à l’un des hauts membres Arnaiths. Le combat dura et gratifia la créature tigre de nombreuses cicatrices qui finirent par s’atténuer, sauf une ! Celle de son honneur et de son cœur ! Voir toutes ces créatures mourir sous ses yeux la mettaient dans un état proche de la folie. Elle se comportait comme une véritable bête incapable de penser à autre chose que faire le plus de mort et tenter de sauvé ce qui était déjà perdu d’avance. Cause perdue ? Non, Zek savait que plus ils tuaient d’humains maintenant, plus les rangs Arnaiths se verraient diminués. La rage de vaincre ou plutôt de détruite envahissait Zek comme un flot aurait englouti l’Atlantis autrefois ! Acharné, inégal, épuisant, sanglant, voici une liste non exhaustive de ce que l’on pouvait voir en ces combats.

Les balles, les lames et tout autre type d’arme voltigeaient et se partageaient les airs alors que ce n’était que des cadavres qui jonchaient le sol. L’odeur du sang sec et d’un commencement de putréfaction était de plus en plus fétide et étouffante. Zek perdait du sang, elle sentait ses forces diminuées au cours de la bataille et pourtant sa hargne n’en était pas changée. Elle tuait férocement quiconque était humain et bientôt une horde d’humain se jeta sur elle. Elle peinait à faire face, ils venaient de partout. Zek se débattait comme une furie mais son corps avait ses limites et elle s’en rapprochait. Elle n’avait que peu de choix, quitter les lieux et fuir, mourir ici et c’était à peu près tout. Fuir… non c’était hors de question, Noah…il avait besoin de… mais à propos où était il? Zek huma l’air, n’esquivant plus l’uppercut qu’elle reçut dans la mâchoire supérieure. Noah… son odeur… il n’était plus ici ? Etait-ce l’anémie qui lui faisait subir des hallucinations ? La créature devait réfléchir et se planquer quelques instants pour vérifier ses dires. Elle bondit parmis les débris de taules entassées. Elle s’adossa à une poutre qui était tombé du plafond. Elle respira, fermant les yeux et tentant de retrouver un second souffle. Elle regarda son bras et sa jambe blessée. Elle déchira son haut pour tenter de faire des bandages. Elle serra le plus fort qu’elle pouvait et peina à retenir le cri de couleur qui suivit. Elle se plia en deux et se releva immédiatement, torturée par la douleur.

« ZEKTAYA ! Alors tu es encore en vie sale ignominie ! »

Le couteau qui venait de se loger dans son ventre lui coupait le souffle et la voix qui lui parvenait aux oreilles semblaient tout à coup bien trop lointaine. Zek releva les yeux, tentant de luter contre l’inconscience. Elle fixa celui qui lui parlait et la regardait avec dégoût et mépris. Elle ne connaissait pas son visage, ni sa voix, elle n’avait pas souvenir de lui. Elle fronça les sourcils d’incompréhension et également pour mieux fixer les traits de ce fumier.

« Tu te demandes qui je suis hein ! Un simple tueur qui était sur tes talons. Tu sais quand tu t’es échappée à l’âge de 15 ans. Je t’ai cherché pendant des années, t’a pourri ma vie et celle de ma femme ! Et maintenant tu va payer, payé pour être né et pour foutre en l’air la vie de tout ce qui connaissait ton nom ! »

Il s’élançait vers elle, le regard furibond. Elle ne bougeait pas, qu’attendait-elle bon sang ! Plus que deux mètres et enfin cette maudite création retournerait là d’où elle venait. En Enfer ! Zek voyait l’homme s’approcher d’elle de façon dangereuse, elle devait réagir. Un mètre…trou noir ! Un choc, le sang coulait à flot. En une torsion de poignet c’était finit. C’était froid si froid. Le corps tomba inerte à terre et un seul mot coula avec le sang d’entre ces lèvres devenues trop pâles pour appartenir à un vivant.

« Mira… »

Le souffle court Zek expira à fond comme soulagée d’avoir pu bouger. En une torsion de poignet, un grain de folie et une douleur immense elle avait arraché le couteau planté en son abdomen pour le planter dans le cœur de cet illustre inconnu. En réalité cet homme était l’un des chasseurs qui cherchait à gagner la prime et capturer Zektaya morte ou vive ! Et il avait été voir une scientifique très réputée en génétique pour avoir des informations supplémentaires. Mira ! Ils avaient finit par sympathisé et elle se sentant à présent trop « vieille » pour rester célibataire, elle avait dit oui lorsqu’il lui avait demandé sa main. Et maintenant il était mort. Mira la remercierait peut être ? Le nom de Mira fit l’effet d’un électrochoc pour Zek, elle se ressentait à nouveau présente sur les lieux. Un groupe d’homme approchait suite aux cris de cet idiot maintenant devenu macchabée. Zek n’avait que peu de temps, il fallait qu’elle parte d’ici, mourir maintenant ne servirait à rien et elle savait désormais que Noah était partit. Elle sauta dans les hauteurs encore stables et chercha Algol. Son odeur s’était éloignée et était noyée dans celle des humains. Elle se déplaçait avec ! Il avait été probablement capturé. Zek jura un « merde ! » Assez discret mais emplie de rage. Elle quitta les lieux, jouant au chat et à la souris avec les Arnaiths encore en vie qui continuait de capturer et massacrer. Elle bondissait, étouffant de moins en moins bien les cris de douleurs dues au retour au sol. Elle s’échappa et arriva dans un cabinet de vétérinaire. Sa présence était facilement repérable au vu des empreintes de sang qui colorait la poignée et quelques murs du couloir. A bout de souffle et de force elle s’écroula lorsque l’alcool à 90 sur le coton entra en contact avec son bras droit. La blessure au ventre saignait trop. Le noir, le silence. Zek aurait cru que c’était finit qu’elle avait fait tout cela pour rien. Mais elle se trompait. Le lendemain elle s’éveilla, martyrisée par un mal de crâne épouvantable. La vétérinaire été entrée dans son cabinet et l’avait aperçu. Elle avait appelé un ami chirurgien sur-le-champ. L’homme avait prodigué les soins sans poser de question. Lorsqu’il termina, il la laissa dormir et rejoignit la femme vétérinaire, cette femme qu’il aimait encore et toujours depuis leur première année de fac.

« Jessica ! Je sais que tu ne me répondras pas mais qui est-ce ? »

J’aurais voulu répondre, mais voir Zek dans cet état et surtout dans cette ville alors que j’avais appris qu’elle était portée disparue. C’était dur de la voir ainsi et à la fois doux de la retrouver. Je levais les yeux vers lui, me retournant pour mieux le regardé. Il était toujours aussi sexy en blouse blanche. Je voulais lui expliquer, mais je ne fit rien.

« Elle n’est pas humaine n’est-ce pas ? Je l’ai bien vu, elle possède des oreilles pour le moins étrange… »

« Je t’en prie garde le secret pour moi. Cette nuit tu l’as passé avec moi, personne d’autre. Je t’en prie oublie, je ne peux pas dire la vérité mais cet enfant m’es chère, je ne veux pas qu’il lui arrive malheur. »

Sachant que sa demande était très importante, et parce qu’elle avait toujours voulu le faire Jessica déposa un baiser sur les lèvres du chirurgien. Oui c’était elle la vétérinaire qui avait fait accoucher Lise et qui avait nourri Zek pendant cinq années. Zek se réveilla le lendemain et partit sans demander son reste. Oh elle n’était pas partit loin, elle ne le pouvait pas mais elle quitta les lieux, de peur d’être capturée. Ce qu’elle refusait obstinément ! La vie repris lentement son cours. Elle quitta à nouveau Paris pour une petite forêt de provinces où elle à renforcée ses techniques de combats. Zek revint deux mois avant que Noah ne repointe le bout de son nez et qu’Algol soit libéré. La Thianra se reforma peu de temps après et à nouveau la guerre reprend, plus ardue. Depuis quelques semaines la nouvelle c’est répandue. ILS ont recommencé, ce ne sont pas forcement tous les même mais ils ont retenté l’Abomination. De nouveaux êtres croisés sont nés, des tanks génétiquement modifiés. La Thianra se reforme à peine qu’une bombe éclate. Mais qui sont les réels responsables ? Allez savoir, Zek, elle a retrouvé son poste et est de nouveau prête à embrayer sur des combats acharnés et des collectes d’informations.

Voilà je post juste pour dire que j'ai fini (enfin ^^) Désolée pour la taille Noah