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| Lior [Thianra] | |
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Lior Pickpocket de la Thianra
Nombre de messages : 50 Race : Pure gouttière! Clan : Thianra Âge du personnage : 17 ans Date d'inscription : 29/08/2007
| Sujet: Lior [Thianra] Jeu 30 Aoû - 1:16 | |
| Prénom : Lior Surnom : Lily la Peste est le plus usité, mais on l’a déjà appelée « Sale Mioche », « l’Emmerdeuse », « Tête à Claque » et j’en passe et pas des meilleurs. Bref, c’est au bon vouloir de chacun. Âge : 17 ans (Et presque toutes ses dents !) Clan : Thianra Croisement : Excellente question ! Sa génitrice était, paraît-il, une orientale avec pédigrée. Mais comme on ignore quelle créature mâle en est le géniteur… ^o_o^ Description physique : Journal de Jo, avril 2328 Depuis combien de temps n’ai-je pas pris la peine d’écrire? Je crois que ça se compte en années. Il faut dire que depuis qu’on m’a confié la puce, j’ai été très occupée. Je ne vois pas l’utilité de démarrer ces lignes avec un bilan ridicule d’une vie d’handicapée, ça risquerait d’être très ennuyant, surtout pour celui qui pourrait avoir la malchance de tomber sur ce cahier alors… Commençons plutôt par la raison qui a retenu si longtemps ma fougue littéraire.
C’est une raison qui doit avoisiner les quarante-cinq kilos en vérité. Pas bien lourd finalement. Quand je l’ai eu pour la première fois devant moi, je dois bien avouer que sa frimousse de sale gamine m’avait fait sourire. Ce détail n’a pas vraiment changé avec les années. Une lueur d’espièglerie semble perpétuellement illuminer ses beaux yeux dorés. Mais plus que tout, la première chose qui m’a frappé a été la couleur caramélisée de sa peau. En vérité je n’avais encore jamais vu de créature avec ce genre de teinte chocolatée ! Je me rappelle encore quand elle m’a fait son tout premier sourire, elle était à croquer ! Ses lèvres fines restaient souvent closes au départ, dans une attitude mutine, boudeuse aussi, mais le temps et la confiance l’ont rendue d’autant plus rayonnante. Elle me laisse même sans la moindre méfiance jouer des ciseaux non loin de sa tête. Il faut dire qu’en sa présence, je me suis trouvée une âme de coiffeuse visagiste. Oh, je ne prétends pas vraiment être douée, surtout que je me suis bien trouvée incapable de couper deux mèches de longueur identique. Depuis, les cheveux d’un noir de jais qui encadrent son visage sont en bataille, dans un air de sauvagerie attendrissante. Certains retombent sur son front, d’autres devant effleurent à peine ses petites épaules. Je n’ai cependant pas eu le courage de massacrer l’entier de sa crinière sauvage. Les cheveux qui retombaient naturellement dans son dos ont conservé leur longueur, arrivant environ sous les petites fesses rebondies de Lior. Je déplore l’élastique qu’elle utilise pour les maintenir en une queue de cheval quand leur texture douce et volumineuse serait tellement plus belle en liberté. Mais peu importe, je ne tiens pas à m’opposer à elle dans ce genre de détails futiles.
Il y a toujours quelque chose qui m’a fascinée cependant. Malgré une nourriture relativement équilibrée, Lior est restée incroyablement fine. Pourtant elle n’est pas vraiment petite. La dernière fois que je l’ai mesurée, elle avait atteint le mètre soixante-huit, mais la finesse de ses membres me laissent toujours croire qu’elle est bien trop fragile. Je n’ose qu’à peine la serrer dans mes bras de peur de la briser en deux ou de l’étouffer. Pourtant, et ce malgré quelques accidents, elle ne s’est jamais brisé quoi que ce soit. J’imagine que ça doit être en raison de gênes félins. Ces mêmes gênes qui lui ont conféré une longue queue à poils courts et des oreilles soyeuses souvent curieusement baissées. Je me suis même demandée si, en raison de son apparence, elle n’était pas croisée avec une panthère, mais finalement je ne le saurai jamais. La seule chose dont je suis certaine, c’est de sa génitrice : une femelle chat de race orientale. Des bêtes un peu trop fragiles à mon goût d’ailleurs !
Je me surprends encore à l’appeler par des petits mots enfantins, pourtant elle a bien grandi ! Par rapport à un être humain, je dirais qu’elle doit être en pleine adolescence, avec ses formes naissantes. Malgré une silhouette plutôt filiforme, elle possède un bon début de poitrine et ses hanches commencent à se démarquer. Je lui confie souvent des vêtements dont je ne veux plus depuis longtemps. Ce sont généralement des T-shirt archaïques courts et des pantalons trop larges pour elle. Heureusement j’ai bien assez de ceintures pour qu’elle puisse ne pas les perdre ! Souvent elle entoure ses avant-bras et ses poignets dans du tissu, comme je le lui ai appris pour se protéger d’éventuelles blessures. Je crains toujours qu’elle ne se fasse mal avec les outils. Ses mains fines, en parfaite concordance avec son physique, donne l’idée trompeuse qu’elle n’a aucune force. Je me surprends même à oublier qu’elle a des griffes pourtant honorables et potentiellement dangereuses avec leur quarantaine de centimètres. Il faut dire qu’elle ne les sort que rarement en ma présence... ^o_o^ Jo… A travers tes lignes il me semble entendre ta voix. Il s’est passé tant de choses, mais malgré ces quelques mois, le miroir me renvoi une image identique à tes écrits. Je crois pourtant que seule l’espièglerie a tendance parfois à disparaître. Aujourd’hui je ne me suis pas attachée les cheveux. Je regrette juste que tu ne sois plus là pour y plonger une main tendre. ^o_o^ Description mentale :Journal de Jo, août 2329 …J’aurais pensé pourtant que nos multiples accrochages allaient finir avec une bagarre, pourtant nos disputes ne sont jamais allées plus loin qu’une série de hurlements indéfinissables. Ma Lily… C’est une teigne comme on en imagine peu ! Elle garde toujours une attitude de garçon manqué que je regrette. Mais j’imagine que mon caractère a dû influencer le sien. Ne dit on pas que les animaux ressemblent à leur maître ? Si j’avais su… Elle m’a appris autant que je lui ai enseigné ! Au départ, elle ne possédait pas une once de patience. Je n’arrivais qu’à peine à l’approcher. Un simple geste brusque et elle se mettait à souffler comme le ferait un chaton en colère. Je dois avouer que l’image était vraiment risible même si, sur le moment, sa fureur n’était que le résultat de la peur que je lui inspirais.
La peur… Aujourd’hui elle en rigolerait sûrement ! Lior n’a jamais fait parti de ceux qui fuient la queue entre les jambes. Elle avait même d’ailleurs plutôt tendance à foncer dans le tas sans réfléchir. J’ai au moins pu lui apprendre à réfléchir avant d’agir, même si encore maintenant ses paroles s’échappent plus vite que sa raison. Il lui arrive de s’excuser, mais uniquement dans le cas où elle a conscience que ses mots ou ses agissements ont été blessants. Elle n’a rien de foncièrement mauvais. Je dirais même que sa jeunesse lui offre une joie de vivre qui illumine mes journées. C’est une joueuse, en tous les cas. Mais quelle que soit la partie, elle déteste perdre. Jamais elle ne s’avouera vaincue, j’en suis certaine ! Sa détermination, elle l’a toujours eu. Je lui ai enseigné à s’en servir pour dépasser ses limites. Malgré tout c’est une créature relativement calme. J’ai même été surprise de découvrir qu’elle se montrait particulièrement attentive et brillante pour un sujet qui l’intéressait. Tout comme je l’ai déjà vue distraite et insupportable à la limite du j’m’enfoutisme dès que quelque chose ne l’intéressait pas. Finalement quand on sait la prendre, elle se montre tout simplement adorable. L’attitude de garçon manqué qu’elle présente à tout inconnu a en bonne partie disparu en ma présence. Elle se montre même tendre avec moi, adorant passer les soirées blotties dans le canapé, la tête sur mes genoux, pendant que je regarde les infos.
Malgré les années, elle ne s’est pas défaite de certaines attitudes propre aux enfants. Tirages de langue et provocations verbales sont monnaie courante, même si maintenant nos disputes sont plus un rituel de jeu qu’une réelle mésentente. Quand je la vois concentrée sur un quelconque mécanisme, j’ai l’impression de me revoir vingt ans plus tôt. Même en plein travail il lui arrive de sourire, quand elle sait qu’elle est sur le point de parvenir à ses fins. Je regrette juste ces mois où on me l’enlève le temps de faire je ne sais quoi. A son retour, elle redevient la petite minette que j’ai reçu le premier jour : renfermée à la limite de l’agressif. J’ignore ce qu’ils lui font, ils me paient assez pour ça. Mais j’en viens à me demander si je ne ferais pas mieux de m’en aller loin de la banlieue parisienne, et d’emmener ma Lily avec moi. Peut-être pourrais-je ouvrir un atelier de réparation de l’autre côté de l’océan ? Je sais que cette idée lui plairait, Lior a toujours soif d’aventure, de nouvelles expériences. Lui lancer un nouveau défit serait comme lui offrir une seconde vie.
Je pense qu’elle a besoin de changer d’environnement. Parfois je la surprends assise sur l’élévateur à contempler l’entrée du garage. Dans ces moments-là ce n’est plus ma petite Lily mais une créature bien plus sombre qui se révèle à mes yeux. Mon approche même la fait sursauter, comme si elle craignait que quelque chose ne puisse subitement arriver. Quand je lui demande ce qu’il lui arrive, elle sourit pour me rassurer mais ne dit rien. Je sais de toute manière qu’elle serait incapable de me mentir. Même si elle se montre très douée pour tromper les autres ou pour jouer la comédie, je sais qu’elle ne peut se montrer fourbe et vicieuse avec les personnes qu’elle apprécie. Je peux sans doute me vanter d’être le seul être humain en qui elle a confiance… ^o_o^ Ma Jo… Il m’arrive de regarder le soleil couchant et de nous imaginer de l’autre côté de l’océan. Peut-être aurions-nous été heureuses là-bas ? Peut-être aurais-je pu m’excuser pour tous les sales coups que je t’ai fait subir. Oh, je sais bien que tu placerais un doigt sur les lèvres et que tu secouerais la tête en souriant, comme si ça n’avait pas la moindre importance, mais même une enfant peut faire des erreurs, et la dernière que j’ai faite est de ne pas t’avoir dit ce que je redoutais. Pourrais-tu me pardonner ? ^o_o^
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| | | Lior Pickpocket de la Thianra
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| Sujet: Re: Lior [Thianra] Jeu 30 Aoû - 4:31 | |
| Histoire : Il était là, posé sur une simple table. C’était un carnet pas très épais pourtant, avec une cordelette vaguement enroulée autour pour le maintenir fermé, au cas où il venait à chuter sur le sol. La reliure était craquelée en de multiples endroits, signe qu’il a souvent été lu, ou peut-être a-t-on écrit dedans ? Malgré la lumière peu flatteuse d’une ampoule dénudée pendant du plafond, la surface de cuir gardait son éclat ocre, presque vivant à l’image des mots qu’il renfermait. Une main aux doigts fins et à la peau sombre glisse lentement sur la couverture, puis sous cette cordelette qui se défait sans trop de mal. Tirant un tabouret, Lior s’installe devant la table et ouvre sa relique. Son indexe caresse les pages pendant que, dans sa main libre, un stylo tournoie comme animé de sa propre volonté. N’était-il pas temps d’apporter un second point de vue à cette histoire écourtée ? ^o_o^ Journal de Jo… Ma Jo… Je ne pensais pas devoir un jour m’adresser à toi par le papier. Je me rappelle encore ce jour surréaliste où tu t’es mise en tête de m’apprendre à lire et écrire. Dire que je n’y trouvais aucune utilité…Le stylo suspend son début de course. Le menton appuyé dans une main, le coude posé sur la table, les billes d’or semblent se perdre dans un lieu hors de l’espace et du temps. - Citation :
« Naaaan ! Mais pourquoi ? Et puis ça sert à rien d’abord. »
Le minois chocolat affichait une expression des plus déterminée. Faisant pivoter les roues de son fauteuil roulant, une femme d’un âge incertain lâcha un râle de lassitude.
« Il faudra bien que tu puisse lire les modes d’emploi, ou que tu puisse faire une commande en cas de besoin. Tu pense quand même pas que je vais tout faire toute seule, non ? » « Non, en effet, t’as payé assez cher pour qu’on fasse les choses à ta place. Hein, Jo ? »
La main vola si vite que la petite créature chancela sous la gifle tonitruante qu’elle se prit en pleine figure. Le regard haineux, la femme retenait difficilement l’envie de laisser sa main fuser une seconde fois sur le visage enfantin. La surprise passée, Lior lui renvoya sans la moindre gêne son regard de haine, seule chose qu’elle pouvait faire. Jo était une humaine et en tant que telle, elle avait tout les droits sur le chaton que Lior était encore. Lui rendre la pareille pouvait lui valoir la rue ou pire, l’euthanasie…
Je me suis montrée particulièrement blessante ce jour-là. Et même si le lendemain je me suis excusée, même si tu m’as pardonnée, je sais que mes paroles sont restée ancrées dans ta mémoire. Un peu comme le jour de notre rencontre, comme tu te plaisais à le raconter régulièrement. Tes mots résonnent encore à mes oreilles… C’était un jour… - Citation :
« … Un jour de pluie. Je m’en souviens parce que l’homme qui t’a amenée n’avait pas pensé à placer quelque chose pour protéger ta cage. Sur leur camionnette à l’arrière découvert, tu avais pris assez d’eau pour attraper la mort. Quand il t’a laissé dans mon garage, je l’ai détesté. Oh, je ne l’appréciais déjà pas avant ça ! Ce sale type venait tous les mois dans mon locale pour prendre un pourcentage de ce j’arrivais péniblement à gagner. C’était pour la protection du quartier, selon lui. Je me taisais et lui donnait ce qu’il voulait, sachant bien que si je ne le faisais, j’allais retrouver mon garage en cendres. Il ne m’a pas demandé mon avis, il a posé ta cage sur le sol et m’a dit de m’occuper de toi, de t’apprendre tout ce que je savais de mon métier, l’officiel comme l’officieux. Au début j’étais furieuse. Toi-même qui était trempée et glacée jusqu’aux os, tu refusais que je te touche sans sortir tes griffes alors ridiculement petites. Il m’a fallu une heure pour pouvoir au moins t’approcher sans te faire dresser les cheveux sur la tête, et deux de plus pour qu’enfin tu accepte de boire le lait chaud au miel que je t’avais fait. Si tu avais été moins têtue, j’aurais pu t’éviter le méchant rhume qui a suivi. Tiens, j’ai encore le carnet du vétérinaire. Tu avais trois ans ce jour-là. C’est à peu près tout ce que je sais de toi. »
Je t’écoutais d’une oreille distraite, feignant l’indifférence. Mais le fait était que je me souvenais aussi très bien de ce jour de pluie. Je me souviens également de la crise du lendemain quand tu avais voulu me faire prendre un bain. En fait, ce qui m’effrayait en toi, c’était ce tas de métal sur lequel tu étais assise. A cette époque, j’ignorais tout du monde, jamais encore je n’avais vu de fauteuil roulant. D’ailleurs je me rappelle que le jour où je t’ai demandé comment tu avais perdu tes jambes, tu m’avais sorti la version banale d’un accident de la route. Voici alors ma première révélation… Une nuit, pendant que tu dormais, je suis allée fouiller dans le coffre-fort. La clé n’a pas été difficile à subtiliser, tu l’accrochais toujours par une petite chaîne sous ton fauteuil, pensant peut-être que je ne t’avais jamais vue la ranger quand tu faisais mine de resserrer les boulons de ta roue. Quant au code numérique… Si tu avais utilisé un autre que ta date de naissance, je n’aurais jamais pu accéder à ton passé. Car c’est bien ce que j’y ai trouvé, derrière l’argent du mois. Je me rappelle encore la chemise cartonnée à moitié déchirée qui contenait la copie de ton casier judiciaire. Arrêtée pour grand banditisme, c’était ce qui était marqué. Je comprenais mieux pourquoi Allen m’avait confié à toi et pourquoi tu étais si douée en électronique. Le dossier disait que tu avais participé aux vols de toiles, de bijoux et d’argent pour une valeur totale de cent soixante seize millions. Et encore, ce n’était la somme que des délits auxquels ils avaient pu te rattacher. Mais jamais tu n’avais eu l’occasion d’en profiter, n’est-ce pas ? Ils ont attrapé ta bande et tandis que d’autres bénéficiaient d’une remise de peine pour leurs aveux, tu plongeais à leur place. Dans ce coffre, j’ai également trouvé une copie de ton dossier médical. La raison de tes amputations ? Une série de fractures ouvertes suite à des passages à tabac dans la prison pour femmes où tu as été placée. Sans doute ces pimbêches croyait-elle que tu avais planqué une partie de l’argent volé quelque part où elles pourraient se servir. Seulement tu n’avais pas prévu de plonger à la place des autres, n’est-ce pas ? Ma pauvre Jo… Au moins tes amputations ont pu te valoir une sortie de prison avec quelques années d’avance. J’ai aussi trouvé dans ce coffre les mensualités que tu payais difficilement à la banque pour leur avoir emprunté de quoi payer ce local qui est tien. Sans compter l’argent que le gang du coin te condamnait à payer avant mon arrivée… Me former était finalement ton seul moyen de pouvoir manger à ta faim. Dire qu’il m’est arrivé de te haïr pour ça…A nouveau le stylo cesse sa course pour être abandonné quelques instants sur la table. Le visage au teint sombre plonge dans les mains le temps d’une profonde inspiration puis, s’écartant, les doigts emportent quelques mèches folles loin du front incliné. Accrochée à un mur, une horloge à l’ancienne sème ses longues secondes dans l’air ambiant, chantonnant même les premières notes d’une heure pleine avant que les mots n’apparaissent à nouveau sur le cahier. J’avais neuf ans quand ils m’on enlevée pour la première fois de tes douces attentions. Du jour au lendemain j’ai quitté ton canapé douillet pour le sol d’acier d’une cage. Ils m’ont gardé un mois, le temps de commettre leur méfait. Je me rappelle du visage d’Allen, les traits déformés par la haine, me hurlant que je ne te reverrais plus jamais si je refusais d’apprendre les plans qu’il me tendait. C’était le graphisme d’un immeuble de bureau. Je m’en rappelle parce qu’il y avait encore le logo de cette entreprise dans un coin du papier. Il fallait que j’apprenne par cœur un parcours à suivre passant par des conduits d’aération et des faux plafonds. Il m’a testée sur mes connaissances en matière de système de sécurité. Apparemment il était satisfait de ton travail, ma Jo. Je me souviendrai toute ma vie de ce premier vol. A vrai dire il n’y avait rien d’extraordinaire, à chaque niveau je ne devais redouter que les caméras de surveillance, tandis qu’au sous-sol…
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| | | Lior Pickpocket de la Thianra
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| Sujet: Re: Lior [Thianra] Jeu 30 Aoû - 4:31 | |
| - Citation :
- Glissant contre un mur, la silhouette enfantine de la créature avançait. Au-dessus d’elle, une caméra de surveillance effectuait un balayage du couloir. Elle n’avait qu’à attendre que l’objective tourne vers le fond pour s’élancer dans la direction qu’elle voulait suivre. La menace avait porté, Lior connaissait le parcours sur le bout des griffes. Encore quelques mètres, la troisième porte à gauche… Elle avait trois minutes pour l’ouvrir avant le passage du gardien. La serrure ne résista à ses aiguilles qu’une minute. Puis contre la paroi du fond ce bureau, il y avait le grillage monté sur vis qu’il lui fallait défaire pour se glisser à nouveau dans la conduite d’aération. Celle-ci lui permettait d’accéder au sous-sol, là…
Les caméras de surveillance étaient remplacées par des détecteurs de mouvements. Une fois la présence détectée, le système lançait un compte à rebours de dix secondes avant que l’alarme ne soit déclenchée, pour permettre à un gardien maladroit d’entrer le code avant que la police ne débarque pour rien. Le boitier était juste sur le mur face à celui sur lequel débouchait le conduit par où Lior s’était glissée. 10… Elle arrive au sol et s’élance vers le boitier. 9… D’un coup de griffe, elle fait sauter sans peine la protection. 8… Processeur, senseur, fils… 7… Un autre coup de griffe pour faire sauter le clavier qui tenait encore, elle y voit mieux à présent. 6… Les fils sont trouvés, reste à déconnecter le bon. C’est comme la roulette russe. En couper un fait sonner l’alarme, en couper un autre provoque une surtension qui fait sauter l’électricité et la piège ici avant que le générateur indépendant ne se mette en route… Pour déclencher l’alarme également. Elle n’a que l’embarras du choix pour les scénarios. 5… Fils trouvés, le revêtement coloré permet de les distinguer. Elle sait de quelle couleur est celui qu’elle doit couper. 4… Son mouvement se fige, elle prête plus d’attention au mécanisme derrière une puce, une étiquette avec un logo indique la société de surveillance qui a posé ce dispositif. 3… Jo lui en avait parlé, ces petits malins teignent les fils pour induire d’éventuels délinquants en erreur. Un petit frottement d’ongle permet d’en avoir le cœur net. 2… Le bon fil est trouvé, elle le coupe et débloque un accès vers une porte à l’arrière du bâtiment. L’équipe d’Allen force le coffre et embarque l’argent liquide stocké là. Sans tes leçons, sans doute que tout se serait arrêté là. J’aurais peut-être dû. Ivres de leur réussite, le gang est allé prendre du bon temps, me laissant trois jours et trois nuits dans cette maudite cage, sans eau et sans nourriture. J’étais dans un sale état à mon retour, tu t’en étais même plainte à Allen qui t’avait ri au nez. J’ai eu droit au même sort lors des casses suivants. Tous ne s’étaient pas bien déroulés, il arrivait parfois que les informations qu’on me donnait étaient erronées et j’avais juste le temps de fuir avant que la police ne débarque. Les faits divers ont vite commencé à parler de casses menés par des créatures. J’imagine que les traces de griffes que je laissais parfois sur mon passage leur faisaient croire qu’aucun humain ne perpétuait ces méfaits. Et puis c’était plus facile de rejeter la faute sur les créatures, surtout depuis que la Thianra était née. Je me souviens encore qu’on en parlait régulièrement. Ce groupe te faisait sourire, mais au fond je sais que tu ne les désapprouvais pas. Tes semblables humains te dégoûtaient trop souvent, n’est-ce pas ? Tu as toujours été plus fauve que moi, ma Jo.
Le manège d’Allen a duré des années. Des années où il me mettait en cage pendant des semaines, prétextant qu’il me fallait connaître tout de la cible, avant de m’envoyer faire les trois quarts du boulot,pour ensuite me remettre en cage à nouveau. Ce devait être vers le douzième ou le treizième délit réussi qu’il m’a fait participer à la soirée, pensant peut-être que j’allais accepter de jouer le rôle obscène du divertissement pour ses amis. Pas de chance, j’ai fait comme lors de mon premier jour avec toi. Mordre et griffer tout ce qui m’approche est une solution de facilité. Oh, j’ai bien dû en payer le prix. Des coups et un retour en cage n’étaient finalement pas si difficiles à supporter. Après tout j’avais droit au même traitement quand ses plans de cambriolages foireux échouaient.
Tu trouvais mes silences étranges quand je revenais ? En voici la raison. Si je t’avais parlé, si je t’avais laissé m’approcher, me toucher, tu aurais remarqué mes blessures. Si je n’en avais pas, je jouais la même comédie pour que tu ne puisses pas faire la différence. Seulement un jour tu t’en es rendu compte, quand un petit malin est venu renverser les poubelles à l’extérieur du garage. Je n’étais alors pas présente pour t’aider à ramasser les déchets et tu es tombée sur un de tes vieux t-shirt tâché de sang. Peut-être aurais-je mieux fait de m’en débarrasser avant mon retour au garage. Tu pensais que je réparais un moteur, que je ne remarquerais pas Allen entrer dans ton bureau. Mais je l’ai vu et j’ai écouté aux portes. Tu ne t’en étais pas offusqué, finalement c’est toi qui m’as dit qu’il valait toujours mieux en savoir trop que pas assez. J’ai tout suivi, tout depuis tes premiers reproches jusqu’aux brutalités. - Citation :
- La porte avait claqué violemment. Dans la petite pièce encombrée de bric à brac, Jo fit pivoter son fauteuil roulant pour faire face à l’imposant Allen.
« C’est terminé, je ne te laisserai plus l’emmener. A chaque fois elle revient dans un état déplorable. » « Oh la ferme ! Je te paie pour que tu me l’arrange et qu’elle soit opérationnelle dès que j’en ai besoin. De quoi tu te plains ? Au lieu de te prendre du fric, je t’en donne. Ton seul boulot est de chaperonner une bête chatte. C’est pas bien difficile, non ? » « Allen… Je veux que tu quitte ce garage et que tu ne remettes plus jamais les pieds ici. Lior n’est pas un outil de travail qu’on range dans un coin dès qu’on a fini de l’utiliser. Si tu ne peux pas le comprendre, alors tu te passeras d’elle. »
Allen commença à rire, puis perdit son sourire en rencontrant le regard profondément mauvais d’une Jo très très très mécontente.
« Tu te fous de moi… » « J’ai l’air de plaisanter ? Dégage ! »
Se passant une main sur la figure, Allen se tourna vers la porte et… Finalement se ravisa. D’un coup de pied, il renversa le fauteuil roulant, envoyant la pauvre infirme dans une chute incontrôlée. La tête de Jo percuta le coin du bureau avant qu’elle n’arrive entièrement au sol, inconsciente.
« Et maintenant, c’est qui qui va dégager, hein ? »
En deux pas voici le délinquant proche du corps étendu, contractant les muscles de sa jambe dans le but évident de shooter dans les côtes exposées. Mais avant qu’il n’ait pu achever son geste, voilà que la porte s’ouvre et qu’une furie se jette sur lui, toutes griffes dehors. Il serait bien compliqué de décrire en détail la mêlée qui s’en suivi. Toujours est-il qu’à coup de griffes et à coup de poings, le bureau fut ravagé, les étagères balayées, les bibelots piétinés. Malgré ses seize ans, Lior tenait tête sans trop de mal au prétentieux de service. La bataille allait encore durer longtemps si un coup de feu n’avait pas retenti. Adossée contre un mur, le front ensanglanté, Jo avait tiré dans le vide pour ensuite braquer son arme droit sur Allen. La bataille lui avait au moins permis de reprendre connaissance et de récupérer son précieux Beretta qui sommeillait dans un tiroir du bureau renversé.
« Dernière chance Allen. Tu te tire ou je te mets une balle entre les deux yeux. »
Ce fut ce qui mit le feu aux poudres. Il était parti sans demander son reste, comme tu le lui avais ordonné. Je me rappelle encore des instructions que tu me donnais tandis que j’épongeais soigneusement le sang de ton visage, faisant fi de mes autres blessures. La Thianra. C’est la première fois que tu prononçais ce mot sans sourire. Tes paroles sont toujours dans ma mémoire, comme si tu venais tout juste de les prononcer. Tu me disais que je devais… - Citation :
- « … Rejoindre la Thianra. Je sais qu’ils ont été théoriquement détruits en novembre dernier, mais je suis convaincu qu’au moins un petit groupe a été préservé. Ils n’ont pas pu tous les tuer. Ce n’est qu’une question d’heures avant qu’Allen ne revienne pour tout faire péter. Je sais que tu ne pourras pas vraiment t’en sortir seule dans les rues. Je ne remets pas en cause tes capacités, mais je sais que la solitude a des effets dévastateurs. Essaie de les trouver, par n’importe quel moyen. La liberté t’ira mieux qu’un nouveau maître incapable de te comprendre. Prend ce qu’il te faut et va-t’en. »
Mais je ne t’ai pas obéi. Tu savais, j’en suis certaine, que je n’aurai jamais pu t’abandonner à ton sort. Nous avons fait nos bagages et nous sommes parties ensemble. Pas bien loin malheureusement. Ils n’ont pas tardé à nous retrouver en cours de route. La bataille, j’imagine que tu t’en rappelle aussi bien que moi, après tout tu y as vécu tes derniers instants. Voici ce qui s’est passé après… Ils t’ont eu, ces ordures. Une balle dans la tête alors que tu étais par terre, sans défense. J’ai attaqué le tireur, un coup à la gorge. Plus de bon sens, ma raison m’avait fui dès ton dernier soupir. J’ai frappé, aveuglée par la haine. Et quand je n’étais plus en état de me battre, ils m’ont remise en cage. Dans un sale état, comme à chaque fois que je me retrouvais avec ces… Je n’ai plus de mot assez fort pour les qualifier. C’était comme si rien ne s’était passé. J’ai eu droit à quelques jours de répits avant qu’il ne me mette un plan sous les yeux. Pensait-il sincèrement que j’allais être une brave bête comme d’habitude ? Oh oui il le pensait. Il croyait que m’agiter une arme sous le nez allait me motiver. Oh oui, ça m’a très bien motivée d’ailleurs, même si en vérité j’avais envie de lui rire au nez, qu’il tire ou non. Ce fut le dernier casse accompli pour ces petits malins. J’ai très bien appris les plans, mieux que ce qui était nécessaire, et je les ai pris à leur propre manège. Je riais, presqu’hystérique, lorsque le vent était venu s’engouffrer dans mes cheveux sur le toit de la bijouterie, tandis que dans les rues les sirènes de police retentissaient, pendant ce temps, à l’intérieur du bâtiment, Allen et ses petits copains poussaient des jurons en essayant de forcer la porte du coffre géant dans lequel ils étaient piégés. J’imagine qu’il a dû être particulièrement furieux en découvrant que j’avais saboté leur matériel. Pensait-il vraiment que depuis le temps j’étais toujours incapable de sortir de la cage dans laquelle il m’enfermait ?
Ma Jo, voilà le seul réconfort que je peux t’offrir : ta vengeance. Ils ont terminé en prison, ces petits malins, ces petits prétentieux qui finalement n’y connaissaient rien en matière de crime. Trois d’entre eux ont été tués en cellule au bout d’un mois, deux autres se sont suicidés. Allen a sombré dans la folie, il prend des médicaments qui le rendent aussi amorphe qu’un agneau toxicomane.
La liberté a du bon, tu sais ! J’ai finalement trouvé la Thianra, comme tu le voulais. Je suis retournée au garage et, comme tu l’avais supposé, ils ont tout détruit. J’ai pu récupérer cependant pas mal d’outils, ainsi que ton journal protégé par le coffre. Ne m’en veux pas, mais j’ai préférer brûler ton casier judiciaire et ton dossier médical. Là où tu es, tu n’a ni besoin de sombre passé, ni de fauteuil roulant.Le stylo est à nouveau abandonné, le cahier est refermé. D’une main tremblante, Lior referme le journal, noue le cordon, laissant bien malgré elle quelques larmes souiller la couverture de cuir… ^o_o^ ^o_o^ Talent(s) particulier(s) :Assurément sa capacité maîtriser n’importe quel système d’alarme ou presque est salvateur. Mais avant tout c’est une bricoleuse. L’électronique n’a plus de secret pour elle, et la mécanique n’est à ses yeux qu’un jeu pour enfants. Qui plus est, elle est très observatrice et particulièrement douée pour alléger les passants de leurs breloques (portefeuilles, clés, bijoux, et plein d’autres petites choses potentiellement utiles). Propriétaire : Jocelyn Williamson Libre. Style de combat : Lior maîtrise plus ou moins la technique ancestrale de la folle furieuse. Ça consiste principalement à mordre et griffer toute partie accessible de l’adversaire. Malheureusement c’est assez peu pertinent face à une personne un tant soit peu entraînée au combat, et totalement inutile contre plusieurs adversaires. Autres : Gare aux griffes ! Comment avez-vous connu Lost Soul? J’y suis déjà. Huhu ! ^o_o^
Dernière édition par le Sam 8 Sep - 20:10, édité 1 fois | |
| | | Noah Chef de la Thianra
Nombre de messages : 393 Race : Tigre Clan : Thianra Âge du personnage : 26 ans Date d'inscription : 11/09/2005
| Sujet: Re: Lior [Thianra] Jeu 30 Aoû - 14:27 | |
| Très bon personnage, j'ai hate de la voir réparer des trucs dans les locaux de la Thianra.
Bienvenue ! | |
| | | Lior Pickpocket de la Thianra
Nombre de messages : 50 Race : Pure gouttière! Clan : Thianra Âge du personnage : 17 ans Date d'inscription : 29/08/2007
| Sujet: Re: Lior [Thianra] Jeu 30 Aoû - 14:57 | |
| Merci! ^^
*Va chercher ses outils.* | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Lior [Thianra] | |
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| | | | Lior [Thianra] | |
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