Pannonique [Arnaith]

Nom : /
Prénom : Pannonique
Surnom : Panno, Pannini, Boum-boum … A votre bon cœur !
Âge : 26 ans, au dernier recensement.
Clan: Arnaiths

Talent(s) particulier(s) : Se voit doter d’un penchant … explosif pour les armes à feux et autres petits gadgets.
Maître de : Qui voudrait d’une maîtresse pareille, je vous le demande ?
Créature libre que votre perso désire : Pannonique ne désire qu’une seule chose, c’est qu’on lui foute la paix !
Autres : Panno est une exentrique dans son genre. Excusez là des débordements de joie ou autre qu'elle pourra infliger à vos pauvres yeux délicats ...

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Description physique : Sans émettre de doute perfide, il est indéniable que Pannonique est une femme des plus belle de ce monde, pour ne pas dire LA plus belle, mais dans ce cas je m’heurterai à bien pire qu’une journée de solde. Mais malgré cela, ses gestes sont des incitations à la violence, brusque et énergique. Elle ne bouge jamais pour ne rien faire et préfère se préserver de toute forme de fatigue, étant – selon ses dires - beaucoup plus efficace ainsi. Le bruit de ses pas est imperceptible, elle est discrète pour une rapidité qui reste la même. Pannonique a une tête de celle que l’ont oublie pas de sitôt. Sa carrure n’est pourtant pas une des plus impressionnante, mais sa façon d’être et de se tenir par exemple, laisse toujours présager le pire. Elle n’inspire pas naturellement le respect, préférant largement rester dans son coin, mais il y a un élément clé de son visage qui finit toujours par canaliser l’attention, aussi effrayante soit elle. Elle aurait pu être madame tout le monde si jamais son physique n'avait été aussi original que choquant.

Avec ses allures de junkie moderne, son visage rond à l’aspect simplet, Pannonique n’a de cesse de vous affirmer qu’elle n’est pas comme les autres. Métissée et chaude, sa peau est l’origine des terres arides de son pays d’enfance. Le faciès de la jeune femme n’inspire pourtant pas à la crainte, ses cheveux sont bruns, presque roux, et séquestrés dans des dreadlocks, ses lèvres sont pulpeuses, sa bouche est une ouverture sur le désert de son visage, son nez est celui d’un sphinx, comme ceux que l’on aperçoit dans les boutiques de souvenir. Sa simple beauté est la simplicité, elle n’a pas besoin d’en dire plus pour semer le trouble. En particulier quand ses yeux se perdent dans ceux d’un être un peu trop hasardeux. Pannonique a comme simple atout cette deuxième ouverture, deux grottes creusées, deux faisceaux lumineux noirs qui analysent et ne cesse d’être arrogant, se mêlant sans grâce avec des mèches rebelles qui se baladant parfois sur son visage. Celui-ci n’exprime que la sérénité avant une colère bien trop forte, des spasmes agitant parfois son arcade le prouve. Elle n’aime pas être en concurrence, elle déteste ça. Et ce ne sont pas des petites pestes jeunettes qui vont la précéder, elle, son altesse Pannonique !

De loin, Pannonique ne rentre pas tout à fait dans les normes de la banalité. Elle n’est pas l’une des plus fines, mais sa tenue – dos courbé – est l’étrange façon dont on peut l’apercevoir. Un bon mètre 60 pour un poids des plus raisonnables, on pourrait y voir une petite gamine excentrique. Sa peau est d’une résistance étonnante, presque irréelle en analysant le personnage. Aucune trace sur son corps, pas même une égratignure bien visible qui ne ferait qu’alourdir le tableau. Seule une marque, une minuscule cicatrice coupe perpendiculairement son poignet, seul preuves restantes qu’il y eu, un jour, une autre femme que cette folle jalouse. Et pourtant ... Pourtant d’elle se dégage la furieuse impression de n'être qu'une minuscule fourmi, un petit insecte en face d'un géant. Le charisme ... Ca vous ferait faire tout et n'importe quoi. Et de la prestance, la gamine, elle en a. Si pour certains attirer l'attention est un exercice difficile, Pannonique a de quoi s'attirer les foudres de ces pseudo dirigeants un peu trop facile à déstabiliser. Y compris ceux qui forme son propre clan.

Description mentale : Comme dit précédemment, c'est un sacré personnage, bourré de charisme et de charme. Oui, et c'est ce qui lui plait. Pannonique aime cette situation où tout les autres ne se préoccupe que d’elle, où son esprit peut vagabonder vers d'autres horizons, moins triste, moins violent, car elle sait qu'elle peut compter sur ces 'camarades' pour tout ... Comme avant, comme dans l’Armée. Elle peut à présent prendre les choses avec bien plus de recul qu'auparavant, n'agit plus comme une abrutie, ou presque car elle reste Pannonique. Paix, joie, bonheur ... Ce n'est pourtant pas ce à quoi elle inspire. Car en effet, rien n'est plus beau pour cette jeune femme que de regarder la mort frapper de nouveau parmi tous ces mortels innocents. Au final, elle aime faire du mal et le fait bien, son arrogance n’a d’égal que sa cruauté, ses moindres mots sont du venin jeté à qui veut bien le recevoir et l’antidote a finit depuis longtemps dans les confins de son esprit. Loin d'être un ange. Bien loin.

Sauf que - toujours le hic de Pano (j’en ai marre d’écrire son prénom en entier là …) - sauf que la demoiselle s'est fait un masque forgé de métal. Son sourire, jamais ne s'efface. Elle semble innocente, bien naïve, peut être idiote, l'envers du décor est d'une tout autre image. C'est une excellente comédienne qui sait prendre part de toutes les situations avec un tact impressionnant. Elle sait que son image est importante auprès des autres. Elle sent pertinemment qu'il est aussi très facile de montrer ce que le commun des mortels veut voir. Aussi en use t'elle. Et si sa comédie fonctionne, c'est bien pour démontrer que l'être humain reste éternellement attaché à son idéalisation de l'Homme parfait.

Ce qui restera le caractère le plus impressionnant chez Pannonique, c'est sa capacité à rester totalement neutre dans des situations qui pourtant ne sont pas vraiment adaptés à ce genre de prise de parti, équilibré dirons nous. Elle pèsera le pour ou contre sans jamais dire clairement si telle ou telle idée se rapproche le plus de sa manière de pensée. Et c'est bien ce qui en fait un danger potentiel pour chaque dirigeant, que ce soit d'une PME ou d'une entreprise à grand rendement. Les pétards font rapidement boum avec Panno. Son idée restera fixe, mais jamais au grand jamais, vous ne la connaîtrez.

C’est une personne très versatile (à défaut d’être honnête), elle change de comportement dans l'instant, préférant expirer tous ces sentiments devant le monde alentour. Cette femme si charismatique, si charmeuse est aussi une oratrice hors pair (rien d'étonnant me direz-vous), Pannonique n'a qu'une chose en tête à chaque fois qu'elle est entourée, c'est parler, parler, parler. Elle sait exactement comment attirer l’attention, exactement comment mettre l’auditeur en haleine, exactement comment marche les hommes … Pannonique, quoi qu’on en dise, est toujours une meneuse. Et comme une louve, elle est impitoyable avec qui lui fait de la concurrence. Rappelons que la demoiselle est aussi d’un optimiste à faire peur, persuadé qu’il y a toujours un moyen d’arranger la chose, que ce soit de toutes petites broutilles ou bien de gros ennuis. Et ces solutions sont, ma foi … fort peu conventionnelles ! La jeune femme est en effet persuadée qu’il faut utiliser des techniques bien spécifiques correspondants à chaque personne sur terre. Autant dire qu’il y a du boulot …

Enfin, si nous parlions des défauts en général de la jeune femme ? (*se fait taper par Pannonique*). Et bien, notre jeune amie est d’une jalousie incroyable. Elle déteste le fait que quelqu’un puisse être meilleure qu’elle, bien que la plupart des gens sont bien meilleures qu’elle … Oui, en effet, Pannonique n’est vraiment pas une ‘tueuse’. Elle préféra fuir, ou bien se cacher ou encore parler, mais sûrement pas chercher d’affrontement direct. Vous êtes cinglé ou quoi ? Pourquoi pas danser le twist devant un éléphant en période de chaleur ?

Histoire :



Australie, 2327

__Loin au-dessus du bush australien, l’hélicoptère de métal noir dépourvu de toute marque significative amorça une courbe descendante, le bruit de ses rotors qui tournaient à toute vitesse troublant la nuit silencieuse. Concentré sur ses commandes, le pilote de l’engin inclina doucement son manche de contrôle et l’appareil piqua lentement du nez avant de se stabiliser à la verticale au-dessus de la piste d’atterrissage en béton qui déteignait au milieu du semi désert environnant. Balayant le sable et les fourrés, l’hélice de l’hélicoptère se mit à tourner plus doucement à mesure qu’il se rapprochait du sol, déchaînant une bourrasque hurlante.
__Enfoncé dans son manteau de terrain pour se protéger du vent et de la fraîcheur de la nuit, les pans de ce dernier voletant autour de lui, le major Daniels couvrit ses oreilles de ses mains en une veine tentative de les protéger du bruit assourdissant occasionné par l’appareil tandis que celui-ci touchait enfin terre. Finissant de tanguer, l’engin cessa enfin de faire vrombir ses hélices, qui s’arrêtèrent petit à petit d’elles-mêmes une fois le moteur coupé.
__Quelques secondes après l’arrêt complet de l’appareil, la porte qui se trouvait sur le côté coulissa et une silhouette sauta à terre avec légèreté, son manteau noir flottant derrière elle. A sa suite, une demi-douzaine d’hommes et de femmes en combinaison couleur sable se répandirent dans le périmètre et se mirent à scruter la nuit environnante à l’aide de divers engins dont un récent senseur thermique. Se passant une main dans ses longs cheveux roux emmêlés par le voyage, la femme au manteau s’avança d’un pas rapide et plein d’assurance ; elle n’était jamais venu ici mais arpentait déjà la piste d’atterrissage d’un pas de propriétaire. Tout en lui exprimait une grâce féline, comme celle d’un prédateur contenu. Dévoilant une rangée de dents impeccablement blanches qui jetèrent un éclat dans l’obscurité, la capitaine des services secrets britanniques Pannonique Sarice sourit avant de tendre une main amicale au major Daniels. L’australien la lui serra avec une raideur toute militaire ; non pas qu’il manquait de chaleur, mais il avait l’esprit trop préoccupé pour se soucier des prévenances. De toute façon, l’autre ne sembla pas lui en tenir rigueur et se contenta de serrer son manteau, peu habitué au froid inattendu qui régnait dans les étendues désertiques, la nuit.
__ - Capitaine Sarice. Major Daniels je présume ?
__L’officier acquiesça, se doutant bien que son interlocutrice ne posait la question qu’en tant que pure formalité ; cette dernière souriait d’ailleurs de plus belle :
__ - J’ai toujours rêvé de dire un truc comme ça !
__Visiblement amusé, elle bailla à s’en décrocher la mâchoire, levant haut les bras au-dessus de sa tête avant d’y joindre les mains et de fléchir nonchalamment les coudes. La femme était petite, dans les un mètre soixante dix et disposait d’une carrure peu impressionnante ; la voir ainsi les bras en l’air donnait envie au major Daniels de se pencher au dessus d’elle afin d’englober le personnage dans son ensemble.
__ - Mes excuses mon vieux, reprit Sarice. Mais le voyage a été long depuis la Nouvelle-Zélande, et Charlie refuse de me laisse piloter.
__D’un air faussement affligé, elle désigna du menton un grand aux cheveux de suie qui était descendue de l’hélicoptère à sa suite. Fronçant le nez, ce dernier se contenta de lui renvoyer un regard courroucé avant de se concentrer sur le senseur que deux des hommes de Sarice déployaient. Feignant l’innocence, la capitaine lui fit un clin d’œil provocateur avant de reporter son attention sur le major.
__- Il paraît que je pilote comme un lapin dans une moissonneuse batteuse ; c’est peut-être vrai, mais au moins ça ne manque pas d’animation. La vie est trop courte pour laisser l’ennui s’installer hein ?
__Devant le manque de réaction du major, visiblement interdit, Sarice chassa une mouche imaginaire et ses yeux luirent brièvement d’un éclat mi-amusé mi-déçu.
__- Mais j’imagine que vous n’avez pas contacté notre groupe d’intervention au sein des services secrets britanniques pour causer de la perception que nous avons tous de la vie, n’est ce pas ?
__Pour la première fois depuis de longues heures, le major Daniels esquissa un sourire, bien vite remplacé par la tension qui habitait son visage depuis quelques jours. Invitant Sarice à le suivre le long des bâtiments préfabriqués qui longeaient la piste d’atterrissage, Daniels resta un instant silencieux, comme pour réfléchir à la manière dont il allait présenter sa réponse. Puis il laissa échapper un deuxième et fugace sourire derrière sa barbe de trois jours négligée pour un officier et prit la parole :
__ - En temps normal, je vous aurais invité à ma table et nous aurions pu devisé toute la nuit de l’importance de cette perception autour d’un verre de scotch. Mais effectivement, je n’ai pas joué de mes contacts au sein de votre état-major pour ça.
__- Dommage, rétorqua Pannonique, enjoué. J’aurais adoré, même si j’aurais préféré un sujet plus folklorique, comme la métaphysique des kangourous ou un autre de ces turcs que vous faites chez vous.
__Haussant un sourcil, Daniels la précéda à l’intérieur du petit bâtiment principal ; il avait fait en sorte que cet avant-poste ci soit désert pour la nuit. Derrière lui, Sarice fit signe à ses hommes de rester à l’extérieur et emboîta le pas de l’océanique, passant une main pensive sur son menton tandis qu’ils s’engouffraient dans la structure aux murs impersonnels.
__- En plus, j’ai toujours préféré le brandy…

* * *

__Charlie courut presque pour rejoindre son capitaine lorsque celle ci sortit du bâtiment, accompagné du major Daniels et d’un mystérieux petit garçon aux cheveux noirs. Ce dernier, marchait d’un pas presque traînant, indifférent à toute cette agitation. Il n’avait pas dit un mot, et ses yeux étaient sans cesse en mouvement, comme s’il essayait de trouver quelque chose ; quelque chose qui devait lui faire peur, si Sarice se fiait à la lueur angoissée qui se manifestait par moment dans les yeux verrons du garçon. C’était ce qui avait frappé Pannonique, en premier lieu : un œil vert, un œil marron. Un regard dissocié, presque hypnotique lorsqu’on s’y plongeait plus de quelques secondes.
__Freinant son pas rapide juste avant de percuter sa supérieure, Charlie jeta un bref coup d’œil étonné à l’enfant avant de se tourner vers Sarice:
__- C’est ça le colis, Pannonique ?
__Amusé par l’étonnement de son subordonné, Pannonique mit une main sur l’épaule du gamin, le poussant gentiment en avant.
__- Ca, c’est Joseph. Il va voyager avec nous. Vous pouvez remballer l’équipement, les gars. Et je n’ai pas l’envie d’expliquer quoique ce soit, lança-t-elle joyeusement alors que Charlie s’apprêtait à poser une question.
__Pinçant les lèvres, le jeune homme se détourna, excédé, et frappa dans ses mains pour adjoindre à ses camarades de se préparer au décollage.
__Le Major Daniels, lui, restait debout sur la piste tandis que les hommes de Sarice étaient pratiquement tous montés à bord de l’hélicoptère et que le pilote enclenchait les procédures de décollage. L’hélice commençait déjà à tourner, lentement, alors que le moteur commençait à vibrer. Charlie attendait, agacée, à côté de la porte d’embarquement et sa capitaine lui adressa un joyeux signe de la main, lui enjoignant d’attendre encore quelques instants. Courroucé, le jeune homme s’avança un peu. Sarice, lâchant l’épaule de Joseph, s’adressa à Daniels :
__- C’est ici qu’on se quitte, major. Ce fut un plaisir. Vous voulez lui dire au revoir ?
__Pannonique inclina la tête en direction du garçon, absorbé dans la contemplation des pales de l’engin volant qui commençaient déjà à rugir ; il n’avait encore jamais vu d’hélicoptère pareil en action de sa vie !
__Hochant la tête en guise d’assentiment, le major Daniels fit quelques pas en avant et se pencha, légèrement accroupi, pour pouvoir parler au garçonnet. Il lui murmura quelques mots couverts par le bruit ambiant, et le gosse hocha distraitement la tête, bien plus intéressé par le spectacle que lui offrait la machine volante sur le point de décoller ; déjà, les bourrasques faisaient volter ses minces cheveux blonds. Puis, d’un geste étrangement tendre, Daniels serra la main du garçon dans les siennes et le lâcha avant de répondre à Sarice, haussant le ton pour se faire entendre par-dessus le vacarme :
__- Merci à vous, capitaine. Si on a l’occasion de se rencontrer à nouveau, rappelez moi que je vous dois un verre de brandy !
__Puis il sourit brièvement, avant de se diriger vers la jeep que son lieutenant avait déjà fait démarrer.
__Ignorant les manifestations d’impatience de Charlie, Sarice resta quelques minutes debout, à regarder les phares de la voiture disparaître dans la nuit. Pensif, elle se gratta le menton, frôlant une mince égratinure, et reposa une main ferme mais délicate sur l’épaule de Joseph, l’entraînant en direction de l’appareil.
__- Allez, viens petit.

__Et l’hélicoptère explosa.

__Immédiatement, voir avant même la déflagration, l’instinct et les réflexes du capitaine Sarice la poussèrent à se jeter sur le sol le plus loin possible, se servant de son corps comme écran pour protéger le gamin. Illuminant le désert alentours comme en plein jour, les flammes se répandaient le long des buissons, tandis que des morceaux de métal chauffés à blanc sifflèrent aux oreilles de Pannonique avant de s’écraser un peu partout, certains allant jusqu’à percuter les murs préfabriqués de l’avant-poste australien.
__Vaguement attentif à ce qui se passait autour d'elle, Sarice se rappela que cinq de ses hommes se trouvaient dans l’engin au moment de l’explosion. Et elle sut que cinq de ses hommes étaient morts. Elle se rappela aussi avoir vu Charlie comme s’envoler, soufflé par la déflagration. Alors qu’elle se relevait, serrant dans son manteau un petit garçon que la peur rendait étrangement calme – il n’avait pas poussé le moindre cri, ni émis le moindre son - Pannonique balaya les alentour du regard, cherchant à déterminer d’où venait le tir. D’après l’explosion, il devait s’agir d’un lance-roquette, ou de tout autre engin de puissance équivalente. Voir quelque chose de plus grand encore… La main qui ne tenait pas le petit Joseph avait déjà dégainé son arme de service, et les yeux encore éblouis de l’agent cherchaient une cible. Charlie apparut dans son champ de vision, un bras pendant mollement le long de son flanc ; déchiré en plusieurs endroits, sa combinaison laissait apercevoir la chair à vif, et il serrait les dents pour ne pas laisser transparaître le moindre signe de douleur. Il devait crier quelque chose, mais Pannonique ne l’entendit pas distinctement, ses oreilles bourdonnant encore suite au vacarme de l’explosion. Agité, il lui montra la rangée de jeeps entretenues sur le parking de la base, et grimaça alors qu’il sautait à l’intérieur d’une d’elles, la plus proche de son commandant. Sans prendre une seule seconde pour s’apitoyer sur les morts – une habitude qu’il avait très rapidement perdue dans son métier - Pannonique poussa le gamin en avant et se précipita vers la voiture, sans cesser de regarder autour d’elle. La flambée qui se propageait de la carcasse de l’engin volant éclairait la nuit bien mieux que les étoiles, jetant une lueur irréaliste sur les alentours. Une lueur infernale…
__Ouvrant la portière côté passager, Pannonique hissa le gosse à l’arrière et lui intima fermement de se mettre à couvert et de ne pas bouger. Charlie, lui, s’occupait déjà de bricoler le contact ; le moteur rugit. Pannonique ne prit même pas le temps de demander à son camarade comment il se sentait ; du temps, ils n’en avaient pas, et le jeune homme était bien trop fier pour avouer qu’il souffrait le martyr et qu’il ne sentait presque plus son bras gauche. Ce qui ne l’empêcha pas de prendre le volant, jetant de fréquents coups d’œil derrière lui pour s’assurer qu’il n’allait pas les jeter dans la gueule du loup. Pannonique, elle, n’avait que quelques contusions à son actif, malgré son œil aussi, son œil qui saignait anormalement et dont elle ne distinguait plus rien avec ; et aussi un manteau tout neuf, qui lui avait coûté la peau du …
__Soudain, des faisceaux lumineux balayèrent la zone, aveuglement les deux agents, et le vrombissement assourdissant d’au moins deux, non trois hélicoptères emplirent les airs.
__- Merde !
__Pannonique jura entre ses dents ; il y avait effectivement trois hélicoptères, occupés à se déployer en une formation classique d’interception ; si la jeep faisait mine de démarrer, elle serait instantanément mise hors d’usage, et d’une manière plus que déplaisante, la jeune femme pouvait très bien se l’imaginer. L’un des appareils, de couleur métallisée et dépourvu de la moindre immatriculation, si ce n’était quelques grandes lettres maquillées à la va-vite – peut-être un « S », et d'autres signes que Sarice avait de la peine à déchiffrer - et amorça une descente, sans toutefois prendre la peine de se poser ; il resta stabilisé à environ un mètre du sol, et trois hommes en sautèrent avec agilité, bientôt suivis par un type efflanqué qui ne devait pas avoir l’habitude de ce genre de péripéties. Vêtus de combinaisons sobres et chacun lourdement armés, les trois premiers hommes encerclèrent la voiture, la visière de leurs casques reflétant des leurs inquiétantes dans la semi obscurité ambiante. Epoussetant soigneusement sa veste blanche, le quatrième larron s’avança d’un pas enthousiaste en direction de la jeep.
__Réfléchissant à tout vitesse, Pannonique voulut chercher l’aide dans le regard de Charlie mais celui-ci gisait la tête sur le volant, inanimé ; ses blessures avaient fini par avoir raison de sa résistance. Maudissant tout bas les enfoirés qui lui avaient confié cette mission, Sarice baissa ostensiblement son arme, espérant que le gamin resterait caché ; après tout, ils n’avaient pas vraiment les moyens de résister…
__Affichant le sourire suffisant de ceux qui avaient l’habitude de savoir la situation gagnée d’avance, l’homme en blanc s’arrêta devant la voiture et mit ses mains en porte-voix, tandis que ses hommes tenaient les occupants de l’engin en joue ; comme si trois hélicoptères armés ne suffisaient pas…
__- Capitaine, nous aimerions simplement que vous nous remettiez ce, ou plutôt qui, vous êtes venus récupérés. Contentez-vous d’obtempérer et tout se passera bien.
__Compte là-dessus, songea Sarice, écoeurée ; tout dans l’attitude du bonhomme laissait deviner qu’une fois le gosse entre leurs mains, la jeep dans laquelle se trouvaient les deux agents et leur « colis » rejoindrait l’hélico britannique dans le musée des carcasses encore fumantes.
__- Ceci ne vous regarde pas, vous n’avez donc aucune raison de ne pas nous remettre cet enfant. Je vais m’approcher, tout doucement, et vous allez me le confier, sans tenter quoique ce soit.
__Sur un point, l’autre enflure avait raison : ce qui se tramait ne regardait absolument pas Pannonique Sarice, Ann ou les cinq hommes morts dans l’explosion. Mais il n’allait pas s’en tirer comme ça, question de principe pour la capitaine ! Seulement, principes ou pas, elle ne voyait pas comment elle allait réussir à s’en tirer cette fois-ci. La situation était presque aussi désespérée qu’il y a deux ans, dans les gorges de Sibérie, quand les…
__- Non !
La voix, claire bien qu’un peu tremblante, interrompit les pensées de la capitaine et les ordres de leur interlocuteur ; souriant comme un vautour devant un cadavre, ce dernier s’avança encore un peu, tendant la main en direction de Joseph, qui s’était mit debout sur le siège arrière pour crier son déni de sa petite voix.
__- Allons, viens. On ne te fera pas de mal.
__- Imbécile, murmura Pannonique, maudissant le gamin imprudent. Reste à couvert petit et…
__- Non, vous ne m’emmènerez pas !
__Le ton du gosse était cette fois un octave au-dessus, et ses yeux s’agitaient en tous sens ; il était en proie à une panique plus que totale. Essayant de lui saisir le bras pour le tirer sur le siège, Pannonique se contorsionna depuis sa place :
__ - Effectivement, ils ne t’auront pas. Alors si tu pouvais…

__Puis soudain, ce fut le silence.

__Le temps s’était comme…arrêté. Figés en plein crépitement, les éclairs ne bougeaient plus. L’espace d’un instant, Pannonique aperçut, ou crut apercevoir, un vieil homme parcheminé à la peau burinée apparaître et apposer un doigt sur ses lèvres craquelées dans un geste universel de silence...
__L’instant d’après, une balle traversait le thorax de la jeune femme.



Comment je m'appelle ?



Ou est Charlie ?



Ou sont passé les autres ?

Qui suis je ?

__Combien de temps ai je dormit ? Un peu trop pour m'en souvenir. A mon réveil, je ne savais plus qui j'étais, pourquoi j'étais là ?
__Comment avait je survécu, c'est la question que je me pose toujours ... Comment ? Comment ?! COMMENT ?!
__Ce que je sais ... c'est que votre monde ... à présent ... ne m'est plus familier.
__Pourquoi cette femme sourit ? Pourquoi cet homme chante ? Pourquoi suis je ainsi, perdue et... seule ? Où est Charlie ? On a une mission il me semble ! Pourquoi cet homme se penchent vers moi ... ? Hein ? Qu'est ce qu'il raconte encore ?
__ - Capitaine Sarice ... ?
__Alors c'est comme cela que je m'appelle. C'est quoi qu'il tient dans sa main ? Qu'est ce qu'il va en faire encore ? Et qui c'est ce gars ???
__ - Capitaine Sarice, ne bougez pas. Vous avez été victime d'une attaque ...
__Qui ?
__ - ... de la Thianra. Ils sont en fuite à présent, mais leurs créatures vont ont salement amochés Capitaine !
__Pourquoi tu rigoles gros gland ? Où est Charlie ? J'ai rien à faire ici moi ! Et diable, pourquoi je n'arrive pas à parler ?!
__ - Ne vous inquièter pas, nous allons attraper ces vermines. Et ainsi, la vengeance de vos camarades sera faite.
__ Laisse, je vais m'en occuper moi-même. Ils ont ruinés ma mission, ils ont tué MON lieutenant, ils ont tué MES soldats. Qui a osé ? Qui ose ?
__ - ... mais avant, Sarice, où est le sujet ?
__ Oups. Une main se pose durement sur mon épaule. Les yeux de mon interlocuteur brillent maintenant d'une lueur bien funeste. Je sens sa poigne se refermer de plus en plus. J'ai mal. Et ça n'a pas l'air de le déranger.
__ - Votre mission ... c'était l'enfant créature. Alors, Sarice, où est il ?
__ Qu'est ce que j'en sais ? Après un silence, l'autre dû décréter que je dépassais ses limites.
__ - Vous allez aller me le chercher Sarice. Vous allez aller à Paris et me récupérer cette maudite créature. Ai-je été assez clair ?
__ On ne peut plus ...

Bon, vuala ....... J'ai finit !

*sens peser sur elle des regards pleins de haine*

J'étais inspirée ! Na !

Bienvenue, histoire originale, je l'ai survolée donc j'ai peut-être manqué des trucs ...

Rien n'explique ce que le personnage fait en tant qu'Arnaith dans les rues de Paris ^^

Je voulais creuser l'histoire de Panno dans mes topics, mais si vous voulez, je rajoute un autre paragraphe ! *se sent d'humeur por l'écriture*

Bien il faut quand même que le personnage ai un rapport avec l'histoire du forum. Qu'on sache ces liens avec le contexte.

J'ai beau lire je n'en vois aucun, pourquoi est-elle devenue arnaiths ? Comment passe t-on de actions anglaises au coeur de Paris ? Que pense t-elle des créatures ? A t-elle une raison de les détester ? Comment s'est-elle rendue à Paris ?

Edit ! Petit paragraphe, mais comme ça, ça sera plus lisible ... (enfin j'espère)

Bah c'est bien vague ...

Néanmoins fiche validée